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travaux des élèves de terminale en option arts plastiques du lycée jeanne d'arc

Transcript

Rimes Plastiques, où comme dans un poème les motifs reviennent et se répondent, les couleurs marquent le rythme, et où chaque geste est une intention et un message. Ces tableaux ont été réalisés par les Terminales en option arts plastiques du lycée Jeanne d'Arc et vous livrent dans ce catalogue leur véritable signification, leurs rimes et leur rythme, leur poésie.

F. BORDAS

Autoportrait

Je me suis tout d’abord appuyée sur le thème de la rime et de la récurrence. L’autoportrait étant un thème récurrent dans l’art, j’ai choisi une expression de soi. J’ai pour cela utilisé plusieurs sortes de matières textiles. Le textile étant mon objet favori et selon moi le plus représentatif de ma personne, étant donné que je l’utilise pour mes créations. J’ai voulu partir d’objets concrets qui par la suite perdent leur identité, dans le but de produire des effets plastiques. Ces morceaux de tissu m’ont servi comme tampon sur ma toile. J’ai également fait des modelages de mon corps à base d’argile pour ensuite jouer sur les empreintes, toujours dans une logique de reflet de soi. J’ai pour cela laissé libre cours à mon impression et ma spontanéité. Je l’ai travaillé au sol elle n’a donc pas vraiment d’orientation privilégiée.

J. DUVERGER

F.A.T.E.

Ce tableau est une représentation abstraite et très personnelle des 4 éléments. Le titre que j’ai donné à ma peinture regroupe les initiales du Feu, de l’Air, de la Terre et de l'Eau pour former “fate” qui veut dire destin en anglais.Ma base est l'élément le plus présent pour moi, l’air, avec des couleurs neutres et sombres pour faire transparaître la pollution dans l’atmosphère. Ensuite la terre, avec des nuances de vert pour la nature puis le marron qui peut s’apparenter à une montagne, voire un volcan, car les couleurs lumineuses et chaudes qui suivent, sont ici comme une éruption volcanique puissante au centre du tableau. C’est pour cela que pour l’élément de l’eau, grâce aux paillettes, on retrouve des reflets de lumière que le feu produit, comme pour la mer et le soleil. Cette sensation de mouvement qu’on retrouve à travers chaque élément est due à la technique du fluid'art, aussi appelé “le pouring”, consistant à superposer plusieurs couches de couleurs et les faire couler sur le support. C’est une technique que j’ai répété pour chacun des éléments, et qui donne un résultat complètement aléatoire, un peu comme le destin.

Y. BOUIKSAIN

Origines

La diversité culturelle est l'existence de différentes cultures au sein d'une organisation ou une société. Nous pouvons être très différents les uns des autres, mais nous venons tous d'un endroit donné, d'un lieu qui nous est cher, et c'est une fierté de dire que nous sommes Français ou de n'importe quel autre pays. Ici chaque couleur représente des pays bien différents : on peut y voir les drapeaux de l'Italie, la France, la Pologne... Étant Marocain du côté de mon père et Italien et Polonais du côté de ma mère, je voulais représenter ma propre fierté ; mais d'autres pays sont présents, à vous de les retrouver, d'y reconnaitre vos origines et peut-être pourriez vous même en apprendre plus sur vos racines !

I. BEGON

Le mélange des âmes

Mon projet se penche principalement sur le thème de l’abstraction et la rime plastique. Pour mon projet j'utilise la méthode du couteau en créant un mélange harmonieux entre mes couleurs. J’ai essayée de changer le stéréotypes des couleurs bleu et rose pour les genres, en utilisant les trois couleurs se rapprochant le plus à chacune. Tout en gardant le même esprit pour que le tableau ne perde pas de son sens. Ma représentation plastique représente l’idée d’un monde dit parfait, avec une égalité et une parité parfaite des genres dans le statut social. Que ce soit dans le milieu professionnel, le sport, ou bien encore dans la vie familiale, tous les domaines sont ici pris en compte, aucun n’est représenté plus que les autres. Le trou noir du milieu symbolise ce que j’appellerai le trou noir de la société, où dans lequel s’engouffre ce rêve d’équilibre. Les carrés représentent quant à eux les acteurs ayant collaboré à ce bouleversement.

L. NOEL

Glassworks

Mon travail est pensé comme la partition de la musique pour piano seul : Glassworks: Opening de Philip Glass. Les mouvements répétitifs de la musique se retrouvent dans le motif répétitif de la gravure, où de plus en plus d’éléments s’ajoutent, comme une progression de la musique. Au fil de la musique, des notes s’ajoutent pour créer la composition finale, comme s’ajoutent les formes dans la gravure pour obtenir la 8e et dernière version. Les gravures et la peinture forment un tout, sont indissociables, tout comme l’est la mélodie dans la musique, qui ne peut ni réellement être attribuée à l’une ou à l’autre des mains. Ni la gravure ni la peinture ne prend le dessus, les deux se complètent et perdraient leur sens si elles étaient séparées. Le choix des carrés permet de représenter les notes (croches et triolets) d’une musique répétitive et minimaliste, assez mathématique dans son fonctionnement. Les cercles, eux, permettent d’insister sur les rondes qui débutent chaque mesure du morceau. Le choix de la gravure (et les impressions toujours différentes qu’elle donne) permet de rendre compte de la sonorité toujours différente et nuancée de la performance d’un morceau de musique. Les dégradés à la peinture reflètent également toutes les nuances de la musique. Le contraste entre noir et blanc permet aussi de rappeler les touches d’un piano et l’écriture d’une partition. Enfin, la musique a des sons assez cristallins et les nuances de bleus peuvent ainsi rappeler des reflets dans l’eau, mais représentent aussi les reflets que peut prendre le verre à la lumière, comme un écho au titre du morceau qui signifie « verrerie ».

A. FANGET

hébreu : rouge

אדום

On appelle rime le retour au même son, à la fin d'un vers ou d'une phrase. Ainsi le vingtième siècle est l’illustration d’une mort répétée, renouvelée sans cesse. Les camps de mise à mort incarnent ce retour perpétuel à la mort. L’individu n’existe plus, la mort est devenue un véritable travail à la chaîne. Ce tableau illustre la disparition massive des communautés disparues pendant la Shoah. Les âmes disparues, envolées dans un mouvement d’élévation. Un courant qui a emporté 5 millions de juifs. Une période marquée par une couleur : le rouge. Le rouge du sang qui a coulé sur toute l’Europe jusqu’au rouge des brassards SS. C’est, pour ce moment de l’histoire la seule couleur qui ressorte.

I. BALTAR

Douceur

Pour mon projet, je me suis appuyée sur le thème de la douceur et de la légèreté. J'ai tout d'abord décidé de faire un fond plutôt foncé de couleur pourpre pour un contraste bien marqué. Ensuite à l'aide de mon pinceau j'ai formé une sorte de pluie de couleurs très claire à l'aide de bleu, de blanc et de vert. Semblable à des plumes. Ces plumes représentent ici le symbole de légèreté et de douceur. Un contraste entre le fond foncé qui représente le monde en général dans lequel nous vivons et la douceur des plumes grâce aux couleurs et distingué. Il faut prendre cette œuvre comme un lâcher prise dans un monde imparfait. Une légèreté dans un monde compliqué.Il faut travailler et faire ce que l'on peut, et pour le reste, tout prendre avec légèreté et bonne humeur. On ne se rend pas la vie meilleure en étant amer. - Rosa Luxembourg

E.V. BLANDAMOUR

Mémoire

Représentation de ma perception de la mémoire. Représentation de ma mémoire. Le fond est gris parce que les prémices de la mémoire sont neutres. Les notes de rouge (traînées et coulures) représentent les traumas, qui ne sont pas nécessairement guéris donc, encore visibles. Les pages de livre représentent les pensées, les idées, bribes de dialogues dont on se souvient, elles sont déchirées, et éparpillées, car la mémoire n’est pas rangée et droite. Mais éparpillée et brouillon. Ces papiers sont passés de couleurs, notamment des mélanges (violet;rouge et bleu. Orange; jaune et rouge), pour rappeler les émotions ressenties. Le tout recouvert de traînées blanches, qui représentent le fait d’essayer de faire table rase. De vouloir essayer de tout effacer, les traumas, les souvenirs… Tout est visible car tout ressurgit a un moment où un autre.

Read poem

A. ROUTIER

Double murder in the Mile End

Une rue, bordée à gauche d'immeubles au crépis sombre et rugueux. Sur le pavé inégal se trouvent trois tâches de sang épais. Le ciel nocturne est troublé par l'éclat d'un lampadaire flouté par la distance, et par les tâches noires et mouvantes des ailes d'un corbeau. Le sentiment que quelque chose de terrible nous a précédé dans cette rue fait sonner les bruits de la nuit comme autant de mauvais présages. C'est une nuit dangereuse, avec pour seuls témoins un corbeau, les longues ombres des immeubles et un éclairage défaillant. Inspiré du poème Ballad of a special edition par Amy Levy.

M. LOURAÏCHI

Las Chicas del Cable

Mon travail rend hommage à l’impact des femmes lors de la guerre civile espagnole (1936-1939). Je me suis appuyée sur l'une de mes séries préférées : Las chicas del cable (Les demoiselles du téléphone) dans laquelle 5 femmes sacrifient leur vie afin de sauver celle de leur famille et des migrants de cette guerre. La neutralité du fond blanc fait ressortir tous les autres éléments. Les éclaboussures rouges et jaunes rappellent le drapeau espagnol, elles sont en contraste avec les éléments noirs qui représentent les conflits et la terreur qui règne en Espagne durant cette période. Chaque carré représente une des 5 femmes de la série :Alba : Le rouge pour la passion et le pouvoir. Marga : Le petit carré jaune pour la timidité, mais aussi un jaune lumineux qui s’affirme dans le tableau. Ángeles : Le bleu, allusion au ciel, car Ángeles meurt de manière héroïque. Carlota : Le vert symbolisant la chance, la persévérance et la liberté. Sara et Oscar : Le violet pour la mixité.

E. VALERO

Memento Mori

Mon travail s'inspire de l'intégralité de l'oeuvre d'H.P. Lovecraft ainsi que de la chanson Memento Mori de Crywank : un rappel du temps qui passe, qu'on ne peut stopper. Les ondulations bleues rappellent l'eau de la rivière qui ne cesse jamais de couler comme le temps que l'on ne peut arrêter. À travers le jaune j'ai représenté à ma manière le sable le sable du sablier que l'on peut aussi interpréter comme des passages plus clairs, plus heureux, dans le flot infini du temps. Des bribes, des éclats comme les sourires des personnes dans ces souvenirs. Les petites "explosions" représentent une "fin". Que ce soit la fin d'une vie ou la fin d'une époque. Elles sont imprévisbles, souvent soudaines, mais on se doit de les accepter car la mort vient nous chercher.

Abstarction humaine

I. SALVO

Dans une logique de transformation de notions réelles en choses abstraites, j’ai choisi de m’appuyer sur le thème des sentiments, la sensibilité. J’ai tout d’abord déstructuré puis reformé un crâne humain évoquant en quelque sorte le fait de penser, la spiritualité, j’ai donc connoté ce crâne avec la couleur grise car sans les émotions la réflexion me paraît terne et monotone, le rouge en arrière plan sert ici à faire ressortir les couleurs des émotions. J’ai ensuite attaché plusieurs pinceaux à des ficelles que j’ai suspendu en hauteur dans le but d’évoquer la notion de mouvement et d’imprévisibilité des émotions, les différentes couleurs utilisées montre la diversité mais également ce que peut produire le mélange de différents sentiments comme transformation tout comme dans les couleurs.

En esprit

T. EMSEEK

Mon travail a une certaine signification dans laquelle nous pouvons tous nous retrouver. Les couleurs qui se trouvent en fond tel que le rouge, le rose, le bleu et le jaune… évoquent notre enfance qui est pour la plus part du temps un moment où notre esprit est tranquille, où l’on ne pense qu’à de belles choses en s’amusant et en ayant l’esprit pur. Les traits noir qui se trouvent sur les extrémités en légères touches représentent l’adolescence, moment où on est perdu entre le petit qui est en nous voulant fuir ses responsabilités et celui qui doit se préparer à les affronter. Le cercle noir symbolise la vie d’adulte, celle dont la période est la plus longue et qui prend une majeur partie de cette vie et qu nous confronte à toutes les responsabilités, ce que j’ai représenté par un cercle qui montre que le fond de notre esprit, nos souvenirs d’enfant et d’adolescent seront toujours là .

L. DUBOIS

60s

Mon travail s’inspire des années 60 et des musiciens de cette époque, allant des Beatles aux Rolling Stones qui vont amener un rock un style plus décadent en passant par les influenceurs du rock psychédélique comme Jimi Hendrix, Janis Joplin ou les Pink Floyd ou en s’inspirant des performances extravagantes de David Bowie ou Elton John, j’ai souhaité rendre hommage à leurs œuvres musicals qui ont marqué l’histoire et à cette période au style décadent. Des cheveux colorés, des costumes extravagants, des pochettes d’albums de toutes les couleurs et une musique décalé. Pour réaliser mon travail j’ai utilisé différents matériaux : de l’acrylique, des feutres à alcool et des poscas. J’ai souhaité donner du mouvement à mes couleurs en créant des petits cercles flous mais aussi plus détaillés, pour cela j’ai choisis trois couleurs principales : le orange, le bleu et le vert qui réagissent les unes aux autres et qui se répondent comme les rimes d’un poème ou d’une chanson.

L. NOEL

Reflet fragmenté

Mon travail est au croisement de deux œuvres et de deux arts : la peinture des impressionnistes et la musique de Debussy, parfois également qualifiée d'impressioniste. Il s'agit d'une interprétation par la peinture de sa musique Reflets dans l'eau. Les teintes de bleu correspondent aux images que le morceau crée lorsqu'on l'écoute ; celles de orange sont complémentaires et ressortent, comme certaines notes du morceau. Le rythme des touches de peinture correspond au rythme de la musique, comme un enchaînement qui s'estompe et ne voit plus son commencement ou sa fin, une impression de flotter qui rappelle les sonorités et les rythmes cristallins du morceau. Enfin, la touche fragmentée, utilisée par les impressionnistes, est ce qui a servi pour tout mon travail et a permis de suggérer eau et reflet : reflet de carpes dans un bassin, du soleil levant sur l'eau, d'une eau fantaisiste aux couleurs impromptues, d'une simple hallucination visuelle et auditive,... Chacun peut voir en ces touches fragmentées orangées ce que lui inspire le tableau et la musique.

Blues

C. RIOMET & L. MAURY

Ce tableau peut évoquer par de nombreux aspects la déprime voir la dépression. Cet état psychologique n’est pas une évolution linéaire, mais peut comporter des étapes et un côté aléatoire pouvant s’apparenter à des vagues. La dépression peut être causée par l’accumulation de ce que l’on pourrait appeler des « couches » de tristesse avec parfois des pics de souffrance. Cette tristesse n’est rarement perçue pareil par chacun et peut avoir plusieurs caractéristiques. On peut néanmoins déceler une sorte de légèreté qui émane de ce tableau, comme le calme qui survient après une tempête.

Tale

R. LELLI

Ma production raconte un mythe amérindien où, alors que les couleurs se querellaient pour savoir qui était la plus belle, l'esprit de la nature s'interposa et déclara que ce n'était pas une couleur en particulier dont n remarquait la beauté, mais l'ensemble de ces dernières qui les rendait somptueuses. À la lecture de ce mythe a inspiré ma production. Je voulais que les couleurs raisonnent et s'assemblent afin de former un tout. Les cercles et vagues rappellent l'esprit de la nature qui rassemble et unifie ces couleurs.

C. VIGIER

Le piège à écrevisses

Ce travail représente pour moi l’engagement et plus particulièrement les décisions irréversibles. J’ai choisi de représenter une spirale car je voulais un motif infini dont il est impossible de voir le bout. La spirale représente ainsi la prise de risque et l’impuissance face à l’avenir lorsqu’on ignore ce qui nous attend au bout du chemin. Le violet symbolise pour moi le domaine de l’esprit dans lequel se niche l'inspiration et les projets audacieux. J’ai voulu composer la spirale de formes rondes car ce sont des formes douces qui ne frappent pas l'œil et qui renvoient l’image d’un élément qui se situe exactement à l’endroit où il est censé se trouver. Il ne choque pas. Cette harmonie contraste avec les triangles vert vif disposés de manière désordonnée qui représentent l'élément perturbateur: l’idée périlleuse qui naît dans l’esprit. Les triangles qui s’engagent dans la spirale violette ne peuvent plus être retirés car leur forme ne leur permet de se déplacer que dans un sens. Je me suis inspirée de la manière dont les écrevisses pénètrent dans l’entonnoir des nasses et se retrouvent prises au piège à l'intérieur car elles sont incapables de franchir à nouveau l’entonnoir dans le sens inverse. Cependant, je n’ai pas cherché à représenter un piège. Bien que les couleurs et les formes créent un contraste, l’ensemble reste harmonieux et les teintes vives traduisent une impression de vitalité et de gaieté, et non pas d’angoisse ou de désespoir. Les triangles s’engagent dangereusement dans une entreprise dont nul ne connaît la fin mais mon point de vue sur ce type d’engagements n’est pas pessimiste. J’ai voulu représenter l’irréversible comme une aventure, et non pas comme une fatalité.

R. HAZA

Z13

La synesthésie est un phénomène neurologique non pathologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés de manière durable. Une des formes la plus répandu et par exemple de voir les mots et les chiffres en couleurs. Ici il s'agit de la synesthésie entre le son et les matières. J'ai cherché à représenter ma perception du son du piano, plus précisément de musiques du pianiste Ludovico Elnaudi. Pour moi, cette sonorité m'évoque directement le toucher du papier et de l'aluminium, d'où le choix des matériaux. Ils sont disposé en bande superposées telle differentes strates de musique, et ainsi cela forme de nouveaux motifs.

Y. BOUIKSAIN

Arts plastiques

Le plastique est devenu pour nous un élément banal du quotidien. Malheureusement, il l'est aussi devenu pour les poissons et les coraux. Nous faisons aujourd'hui face à un septième continent, fait entièrement de plastique et de déchets, flottant à la surface de nos océans. J'ai voulu sensibiliser les gens à cet immense problème à travers ma peinture, où l'on peut voir du gris et du noir teintant le bleu et le violet du monde marin. Certaines formes peuvent rappeler des poissons, ou encore des méduses, pris au piège dans des filets, étouffés par la pollution... C'est un sujet qui me tient à coeur, et un message que je veux faire passer grâce à mon art.

Consummerisme

A. PERS

Ma production plastique exprime la surconsommation qui nous entoure. Ce désir de vouloir toujours plus et donc manifestement de jeter de plus en plus. Le rouge n'est pas choisi au hasard, il représente la souffrance des personnes qui paient le prix de ces excès. L'omniprésence du plastique est aussi évoquée; il est léger, résistant et peut prendre des formes variées, il est donc utilisé pour de nombreux usages. A titre indicatif, la durée de vie d'un sac plastique est de 400 ans et celle d'une bouteille en plastique peut varier de 100 à 1000 ans. Par cette installation le message que je voulais faire passer est celui des déchets qui sortent de la peinture, qui semblent être sans fin. Ces détritus sont donc le symbole d'une société de l'usage unique, ce qui n'est pas sans conséquence sur la vie humaine ainsi que sur la planète.

A. ROUTIER

Illiade

Les bandes de papier s'entrelacent comme s'entrelacent les fils de la tapisserie des Parques, comme se croisent les destin, et comme se croisent le fer, la vie et la mort sur le champ de bataille. Inspirée par la chanson Achilles Come Down, cette création reprend à la fois la musique, les voix et les instruments qui se lient en une chanson, mais aussi le mythe qui l'a lui même inspiré. Les textes et les inspirations se croisent, les sons s'entrelacent et les vies s'échangent une dernière fois avant de se briser. Le rouge du sang se mêle au brun de la terre, le bleu de la mer se confond avec celui du ciel et les notes de piano. Le vert de l'herbe et aussi celui des violons, le noir celui des mots qui interrompent la chanson, mais aussi d'un fil qui se coupe, d'une vie qui cesse d'être. La structure est fragile, ne tient qu'à travers l'étreinte des bandes de papier, fragile comme la toile du destin où les vies et les sons se croisent, se coupent et s'interrompent à la pointe d'une épée, à la pointe d'une flèche dans le talon.

R. HAZA

Premier pas

Le but ici était de faire de l'abstrait pour enfant. Les formes, des arrondis ainsi que des triangles sont travaillé afin de donner un visuelle assez doux, bien que en contraste. Les couleurs, bleu et orange, sont choisies en tant que couleurs complementaires. Le fond quand à lui fût travaillé au doigt, afin d'avoir un rendu plus primaire. Le tableau est alors un appel à l'imagination, une histoire attendant simplement d'être écrite. Dans les faits, je l'ai soumis à mon publique, puisqu'à fin d'aller jusqu'au bout de ma démarche, je l'ai montré à ma petite sœur de neuf ans ainsi qu'à une de ses amies. Elles m'ont ensuite raconté l'univers et les émotions que cela leur inspirait, ce qui était très intéressant à entendre.

Inspiration

Uzumaki

L. CUNHA

L’inspiration m’est venue d’une œuvre du mangaka Junji Ito, appelée Uzumaki, Spirale en français. Ce manga d'horreur fait le récit d'un petit village qui semble atteint d'une malédiction, et où des spirales apparaissent à travers la ville. Ces spirales obsédent les villageois, notamment le petit ami du personnage principal. Dans mon tableau, j'ai cherché à recréer le pouvoir hypnotique de ces spirales qui nous aspirent et nous traversent. J’ai choisi le noir et le blanc pour pour faire écho au style de Junji Ito, mais aussi pour que l'œil ne soit pas distrait de ces spirales censées retenir toute vôtre attention... et tout vôtre esprit.

Échos uniques

R. CHOLLET

Des formes s’entrelacent, se complètent et se font échos, elles sont arrondies, pointues ou déchirées, elles sont très diverses mais forment une unité : elles riment entre elles. Les couleurs et leurs symboliques sont variées : le jaune pour la joie et l'amitié, le rose pour la tendresse, le rouge pour la colère, le bleu pour le rêve et la mélancolie, le vert pour l'espérance, le violet pour la créativité, le noir pour la tristesse et pour le vide et enfin le blanc pour le mélange de toutes ces couleurs. Ces formes évoquent en réalité les sentiments, émotions, expériences et tout ce qui peut former l'identité d'une personne et sa façon d'être. Le fond de ce tableau est noir car sans ces éléments l'esprit est vide. Les souvenirs semblent se compléter, l'un rappelle l'autre, puis ainsi de suite, tous semblent se rapprocher et errer dans un espace mouvant tout en étant prêts à fusionner. Chaque personne possède donc son propre patchwork, unique, et j'ai ici évoqué une partie du mien.

Éclipse

M. ARAN & M. DOUYSSARD

Qu'est ce qu'une éclipse ? Bon, ce n'était pas notre sujet de départ mais on s'est quand même posées la question. Alors, qu'est ce qu'une éclipse ? On appelle éclipse la disparition temporaire d'un astre dans l'ombre d'un autre. Ici, on a voulu l'évoquer par une transition du noir au blanc, l'intégrité totale à la disparition. Le doré peut vous rappeler la couleur or du soleil mais aussi mettre en perspective les carrés. Pour revenir au sujet, rimes plastiques, il ne nous évoquait rien de concret (et cela tombait bien puisque notre œuvre devait évoquer quelque chose d'abstrait). Alors, on a décidé de créer deux tableaux, pour les faire rimer entre eux en quelque sorte. En effet, ils se complètent, ils sont dans la continuité l'un de l'autre grâce à une transition d'un bleu foncé vers un bleu clair et inversement pour le noir et blanc. Vous pourriez y voir le manque de ressources en Guadeloupe ou l'isolement de chacun, chaque interprétation est bonne. Alors, même si notre travail ne s'inscrira sûrement pas dans nos mémoires, un peu comme éclipsé finalement, regardez bien et trouvez le carré intrus.

Melancholy of the Heart

L. CHATIGNOUX

Absorbé par la profondeur de la spirale, laissez vous emporter de plateformes en plateformes comme de souvenirs en souvenirs. Plongez dans les abysses de votre esprit et laissez vous guider par vos rêves. Oubliez la réalité et abandonnez vous aux milles et une merveilles de vos songes pour quelques instants. Partez à la découverte de vos souvenirs perdus.Inspiré de la chanson Why’d you only call me when you’re high des Arctic Monkeys, Melancholy of the Heart est un tableau portant la tristesse et la dureté de la réalité, par son apparence presque industrielle. J’ai utilisé principalement de l’acrylique, ce qui donne cet aspect mat au tableau et j’ai ajouté la lumière par l’aquarelle dorée. Les rectangles représentent « the mirror’s image », répétés plusieurs fois, tel un rêve flou dont on essaye de se souvenir. Les cercles blancs sont une allusion du temps que l’on a pas, des plateformes nous ramenant vers la réalité. Enfin, à l’arrière plan, comme base, la spirale est un rappel que « once again I was just dreaming » (encore une fois je ne faisais que rêver).