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Conception - Réalisation : P. Guery, M. Kayadjanian, M. Tillet, H. Serafin / L'Institut Paris Region ©L'Institut Paris Region 2024 ; Réalisé à partir des ressources Macrovector / Freepik

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Le tourisme est l'une des principales activités économiques de l'Union européenne ayant un impact important sur la croissance économique, l'emploi et le développement social. Il constitue par conséquent, un levier puissant pour répondre aux objectifs de l'UE en matière d'emploi et de croissance. L’Institut Paris Region est convaincu que la pérennité de l'industrie touristique est étroitement liée à sa capacité à s’adapter aux enjeux sociaux et environnementaux actuels. Il s’est donc engagé, dans le cadre du projet européen TOURISME, à accompagner des petites et moyennes entreprises de l’hébergement touristique et du voyage dans la mise en place de leurs pratiques de tourisme durable. Il s’agit d’explorer et d’adopter des solutions d’économie d’énergie, d’eau, de gestion des déchets, d’achat et de consommation responsable, de mobilité, de RSE … Conçu comme une boîte à outils, les pratiques sont présentées comme suit : · La description et le champ d'application de la pratique · Les étapes opérationnelles à suivre · Les parties prenantes à impliquer (collaborateurs, fournisseurs…) · Les aspects économiques à considérer : coûts, économies, revenus, financement · L’évaluation et le suivi de la pratique (proposition d’indicateurs de suivi). Un niveau de difficulté des pratiques (1 ou 2) est également mentionné. Les pratiques étiquetées niveau 1 sont assez faciles à mettre en œuvre et sont censées produire des résultats rapides. Le niveau 2 cible les PME qui ont la volonté de mettre en œuvre de nouvelles pratiques ou d'approfondir les pratiques existantes. Une description succincte des certifications environnementales est présentée en complément des pratiques proposées : ECOLABEL, EMAS, EDEN et GREENKEY. Cette interface a pu voir le jour grâce aux nombreuses ressources bibliographiques et documentaires suivants : - http://www.greentourism.eu/en/BestPractice/IndexPublic - https://www.zerowastescotland.org.uk/reduce-waste/how-to - http://www.urban-waste.eu/eco-innovative-measure-forms/ - https://ec.europa.eu/environment/emas/takeagreenstep/index.html - https://challenge.abettercity.org/toolkits/emissions-reduction-toolkits/energy-efficiency/energy-systems - https://susproc.jrc.ec.europa.eu/product-bureau/sites/default/files/inline-files/TourismBEMP_0.pdf - https://www.zerowastescotland.org.uk/sites/default/files/ZWS1557%20EEBS%20HAFS%20food%20waste%20guide.pdf - https://librairie.ademe.fr/developpement-durable/4557-guide-pratique-a-l-attention-des-hebergeurs-pour-engager-des-actions-environnementales-9791029717093.html - https://www.ecolabeltoolbox.com/files/marketing/UMIH-Guide_des_bonnes_pratiques_dhoteliers_V2_2018.pdf - https://monpotentielsolaire.smartidf.services/fr - https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech - https://umih.fr/export/sites/default/.content/media/pdf/UMIH-GUIDE-HOTELS-FINAL-1.pdf - https://librairie.ademe.fr/dechets-economie-circulaire/645-guide-pratique-reduire-le-gaspillage-alimentaire-dans-l-artisanat-des-metiers-de-bouche-9791029714047.html Nous espérons que cette interface saura mettre en valeur la qualité de ces informations

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L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

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Le tourisme est l'une des principales activités économiques de l'Union européenne ayant un impact important sur la croissance économique, l'emploi et le développement social. Il constitue par conséquent, un levier puissant pour répondre aux objectifs de l'UE en matière d'emploi et de croissance. L’Institut Paris Region est convaincu que la pérennité de l'industrie touristique est étroitement liée à sa capacité à s’adapter aux enjeux sociaux et environnementaux actuels. Il s’est donc engagé, dans le cadre du projet européen TOURISME, à accompagner des petites et moyennes entreprises de l’hébergement touristique et du voyage dans la mise en place de leurs pratiques de tourisme durable. Il s’agit d’explorer et d’adopter des solutions d’économie d’énergie, d’eau, de gestion des déchets, d’achat et de consommation responsable, de mobilité, de RSE … Conçu comme une boîte à outils, les pratiques sont présentées comme suit : · La description et le champ d'application de la pratique · Les étapes opérationnelles à suivre · Les parties prenantes à impliquer (collaborateurs, fournisseurs…) · Les aspects économiques à considérer : coûts, économies, revenus, financement · L’évaluation et le suivi de la pratique (proposition d’indicateurs de suivi). Un niveau de difficulté des pratiques (1 ou 2) est également mentionné. Les pratiques étiquetées niveau 1 sont assez faciles à mettre en œuvre et sont censées produire des résultats rapides. Le niveau 2 cible les PME qui ont la volonté de mettre en œuvre de nouvelles pratiques ou d'approfondir les pratiques existantes. Une description succincte des certifications environnementales est présentée en complément des pratiques proposées : ECOLABEL, EMAS, EDEN et GREENKEY. Cette interface a pu voir le jour grâce aux nombreuses ressources bibliographiques et documentaires suivants : - http://www.greentourism.eu/en/BestPractice/IndexPublic - https://www.zerowastescotland.org.uk/reduce-waste/how-to - http://www.urban-waste.eu/eco-innovative-measure-forms/ - https://ec.europa.eu/environment/emas/takeagreenstep/index.html - https://challenge.abettercity.org/toolkits/emissions-reduction-toolkits/energy-efficiency/energy-systems - https://susproc.jrc.ec.europa.eu/product-bureau/sites/default/files/inline-files/TourismBEMP_0.pdf - https://www.zerowastescotland.org.uk/sites/default/files/ZWS1557%20EEBS%20HAFS%20food%20waste%20guide.pdf - https://librairie.ademe.fr/developpement-durable/4557-guide-pratique-a-l-attention-des-hebergeurs-pour-engager-des-actions-environnementales-9791029717093.html - https://www.ecolabeltoolbox.com/files/marketing/UMIH-Guide_des_bonnes_pratiques_dhoteliers_V2_2018.pdf - https://monpotentielsolaire.smartidf.services/fr - https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech - https://umih.fr/export/sites/default/.content/media/pdf/UMIH-GUIDE-HOTELS-FINAL-1.pdf - https://librairie.ademe.fr/dechets-economie-circulaire/645-guide-pratique-reduire-le-gaspillage-alimentaire-dans-l-artisanat-des-metiers-de-bouche-9791029714047.html Nous espérons que cette interface saura mettre en valeur la qualité de ces informations

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

Sensibilisation et changement de comportement

Action 1 : Sensibiliser les visiteurs

Sensibiliser les visiteurs

Sensibiliser le personnel

Action 1 : Elaborer une politique de durabilité

Action 2 : Former les employés aux pratiques de durabilité

Action 2 : Sensibiliser les clientèles des agences de voyage

Action 3 : Planifier des activités touristiques respectueuses de l’environnement

+ info

La sensibilisation et le changement de comportement tant sur le personnel de l’établissement que sur les clientèles : La direction peut stratégiquement choisir de co-construire avec les salariés en place (et lors des recrutements) une politique environnementale au sein de l’entreprise, de sensibiliser et de former les employés aux pratiques de durabilités. De même, en prise directe avec les clientèles, hébergeurs et voyagistes ont l’opportunité d’influer positivement sur leur comportement à travers des recommandations particulières sur leur choix destination, mode de déplacement et en orientant leur offre (de services, d’activités…) sur des produits engagés voire labellisés.

Action 4 : Compenser les émissions de carbone

Action 3 : Compenser les employés pour leurs initiatives environnementales

Action 1 : Mesurer l’empreinte carbone de l’organisation

Connaitre son empreinte carbone

Action 2 : Mesurer l'empreinte carbone pour chaque événement

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Action 5 : Proposer des thèmes d’exposition engagés et sensibiliser les visiteurs

Action 4 : Sensibiliser les collaborateurs des musées aux enjeux environnementaux

Action 5 : Diminuer l’empreinte environnementale de la gestion des collections

Action 3 : Mesurer l’empreinte carbone d’une exposition

Action 1 : Promouvoir le numérique responsable

Réduire son empreinte numérique

Action 2 : Concevoir un site web éco-responsable

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Action 1 : Encourager le retour de la biodiversité

Sensibiliser à la biodiversité

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Promouvoir la mobilité durable

Action 1 : Louer des bicyclettes

Action 2 : Encourager les clients à la découverte du territoire par les transports en commun et la marche à pied

Action 3 : Proposer un plan de mobilité durable aux employés

Action 4 : Installer une borne de recharge pour les véhicules électriques dans les hébergements touristiques

+ info

La mobilité moins carbonée : la mobilité est un sujet sensible mais central pour l’activité touristique. En effet, les transports liés au tourisme, en particulier le trafic routier et aérien, progressent et contribuent considérablement aux émissions de gaz à effet de serre. La mobilité concerne tout autant l’accès au territoire que les déplacements internes à celui-ci. Les agences de voyage semblent être les acteurs pouvant être les influents pour sensibiliser les visiteurs vers un choix de déplacements moins carbonés. Si cela peut être envisageable pour certains touristes nationaux et internationaux (à condition que le prix reste acceptable), cela s’avère totalement impossible pour d’autres. Les voyageurs de longue et très longue distance n’auront d’autres choix que de prendre l’avion. Rester plus longtemps sur place, prendre moins l’avion, réduire les distances…. Sont autant d’options souvent évoquées rarement convaincantes. En revanche, le choix du mode de déplacement au sein du territoire peut être un levier d’action : inciter à une mobilité plus sobre comme les transports en commun, le vélo, la location de voiture électrique… De même l’hébergeur touristique dans sa mission d’ambassadeur de son territoire est en mesure, lui aussi d’informer les clients et le personnel des alternatives existantes.

Mobilité durable

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Orienter les visiteur

Action 1 : Développer une signalétique éco-responsable et orienter les usagés

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Action 5 : Inciter les salariés et les visiteurs à utiliser des modes de transport alternatifs

Action 6 : Diminuer l’empreinte carbone du transport des œuvres

Désimperméabiliser les sols

Action 1 : Installer des parkings infiltrants et végétalisés

3

Action 1 : Suivre la consommation énergétique des équipements

Connaitre sa consommation d’énergie

Penser la stratégie d'éclairage,en associant bien-être et économie d'énergie

Moderniser les équipementsménagers et optimiser leur utilisation

Diversifier ses sources d’énergie

Action 1 : Orienter la stratégie d'éclairage vers une réduction des besoins

Action 1 : Evaluer le potentiel de production locale d’énergie renouvelable

Action 2 : Connaitre son fournisseur d'énergie, son contrat et optimiser ses choix

Action 2 : Réduire les consommations en adoptant un éclairage efficace

Action 3 : Adapter les systèmes de contrôle à la gestion de l’éclairage

Action 1 : Optimiser l'utilisation des équipements ménagers existants

Action 2 : Acquérir des équipements à haut rendement énergétique

Action 2 :Installer des systèmes de récupération de chaleur

Action 3 : Estimer la production locale d’énergie solaire

Action 4 : Optimiser l’éclairage extérieur

+ info

La gestion de l’énergie : Il s’agit prioritairement des énergies utilisées pour l’éclairage, le chauffage et la climatisation, l’usage des équipements (appareil de cuisson, électroménager…). Ces consommations (et les émissions de carbone associées) sont fondamentalement liées au type d’établissement et à son fonctionnement. Elles diffèrent en fonction de la capacité d’accueil, du taux d’occupation, de la saisonnalité, des services proposées, de la conception du bâtiment, de son lieu d’implantation... Le point de départ d’une stratégie d’économie d’énergie est le suivi de la consommation. Il permet de révéler les postes énergivores, les éventuelles anomalies afin d’identifier les opportunités d’économie. Il s’agit alors de formaliser des ambitions comme une stratégie d’éclairage plus adaptée (réduction des besoins, éclairages optimiser tant en extérieur qu’en intérieur), par l’acquisition d’équipement à haut rendement énergétiques, d’adapter le bâti aux besoin (en chauffage, climatisation…) ... Une diversification énergétique peut être envisagée. Source de sécurité, elle consiste à utiliser différentes énergies, différents fournisseurs et réduit la dépendance à l'égard d'une seule ressource ou d'un seul fournisseur.

Action 3 : Optimiser l’exploitation énergétique des piscines

Action 4 : Gérer la production d’eau chaude

Gestion de l'énergie

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Action 3 : Réduire la consommation énergétique des lieux culturels

Gestion de l'eau

Action 1 : Réutiliser les serviettes et le linge de lit

Connaître et maîtriser sa consommation d’eau

Diversifier son approvisionnement en eau

Optimiser l’entretien des piscines

Action 1 : Collecter et utiliser l'eau de pluie

Action 3 : Adapter les robinets

Action 2 : Installer des chasses d’eau à faible débit, double débit

Action 2 : Recycler et utiliser les eaux grises

Action 1 : Optimiser l’entretien des piscines

Action 2 : Désinfecter les piscines par électrolyse saline propre

Action 4 : Installer des robinets à commande par capteur

Action 5 : Utiliser une communication nudge

Action 6 : Selectionner les plantes locales et optimiser les opérations de jardinage

Action 7 : Optimiser les opérations de blanchisserie et de cuisine

+ info

L’économie de consommation en eau : Bien que les données statistiques sur la consommation d'eau dans le secteur du tourisme (dans son ensemble) fassent défaut, il apparait que les hébergements touristiques, ne serait-ce que pour leur fonctionnement (l'entretien des terrains (irrigation), le nettoyage quotidien des chambres, la lessive quotidienne, l'entretien de la piscine, les activités de cuisine intensives et une approche plaisir des douches et des bains) génèrent des consommations pour lequel des économie sont possibles : Tout comme pour la gestion des déchets ou l’économie d’énergie, un suivi régulier de sa consommation d’eau et une identification des postes, pièces fortement consommateurs oriente la stratégie à mettre en œuvre. Une politique économe en eau implique une sensibilisation du personnel d’entretien, de cuisine… et de la clientèle (le temps des douches, réutilisation des serviettes…) ainsi qu’une adaptation des équipements existants (robinet, chasse d’eau, évier, piscine...), aménagement des espaces verts (plantes locales, arrosage efficace, paillage…), mise en place de système de récupération d’eau (de pluie, grises…).

Réduire sa consommation

Action 1 : Suivre ses factures ou installer des sous compteurs d'eau

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Action 8 : Réduire la consommation en eau dans les musées

Achats et consommation

Promouvoir des produits locaux et la consommation responsable

Adapter les produits de nettoyage, utiliser des labels

Action 1 : Développer les circuits courts et la consommation responsable

Action 1 : Bannir l’utilisation de produits nettoyants nocifs, utiliser des labels écologiques

Action 2 : Adopter des produits d’hygiène biologiques en vrac

Promouvoir la réutilisation et les produits fabriqués à partir de matériaux recyclés

Action 1 : Utiliser des produits fabriqués à partir de matériaux recyclés

+ info

L’approvisionnement local et écologique : Il s’agit d’acquérir des produits (et des énergies) dont les impacts environnementaux, sociaux et économiques sont les plus positifs et de réduire autant que possible les impacts négatifs. Le concept d'approvisionnement local et écologique repose sur le principe de prévention de la pollution. Il s’inscrit dans une réflexion globale sur l’acte d’achat qui nécessite en premier lieu de s’interroger sur la nécessité d’acquérir un nouveau produit. Dans l’affirmation, il importe de considérer son cycle de vie dans son ensemble : Quels sont les matériaux utilisés sa conception ? d'où proviennent-ils ? quel est son lieu de fabrication ? Peut-on acquérir le même à proximité ? dans le cas contraire, comment sera-t-il acheminé ? emballé ? et enfin, quel type de déchet sera-t-il ?

Action 2 : Donner ou recycler les meubles, textiles, matelas et sommiers

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Action 2 : Favoriser la vente de produits « Made in » dans les boutiques

Action 3 : Avoir une boutique éco-responsable

Action 4 : Encourager une restauration responsable

Privilégier l’achat de produits et matières écologiques

Action 1 : Réduire l’utilisation de matières toxiques dans les musées

4

Action 2 : Eco-concevoir des expositions

Action 3 : Choisir des matériaux et du mobilier d’exposition écologiques

Développer des stratégies de mutualisation

Action 1 : Mutualiser les fournisseurs

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Gestion des dechets

Action 1 : Suivre et mesurer ses déchets

Identifier et mesurer les déchets

Prévenir la production de déchets

Améliorer le tri des déchets

Lutter contre le gaspillage alimentaire

Action 1 : Substituer les produits jetables et réduire les plastiques à usage unique

Action 1 : S'approvisionner en denrées alimentaires

Action 2 : Réduire et mesurer le gaspillage alimentaire

Action 2 : Promouvoir la consommation d'eau du robinet

Action 3 : Installer un système interne d’embouteillage

Action 1 : Installer des poubelles de tri dans les chambres

Action 2 : Installer un composteur

Action 2 : Prévenir les déchets alimentaires dans les buffets et restaurants

Action 3 : Encourager les clients à emporter leurs restes de nourriture

Action 4 : Donner la nourriture non utilisée

Action 5 : Vendre les plats cuisinés non consommés par le biais d'applications mobiles

Promouvoir le recyclage et la réutilisation

Action 1 : Donner ou recycler les meubles, textiles, matelas et sommiers

+ info

Améliorer la gestion des déchets : ce sont les activités ou les actions nécessaires pour gérer les déchets depuis leur création jusqu'à leur élimination finale. Elle comprend le tri, la collecte, le transport, le traitement et l'élimination. La plupart des déchets produits dans l'industrie hôtelière sont similaires aux déchets ménagers. Ils contiennent les mêmes composants mais dans des proportions différentes. Dans un territoire touristique, il existe une saisonnalité dans la quantité de déchets produits (touristiques ou non), ce qui peut exercer une pression sur les installations de traitement pendant la haute saison (et endommager des zones sensibles). Si une entreprise a une vision claire du type de déchet et la quantité qu’elle produit, elle peut prendre les mesures appropriées pour réduire efficacement leur volume : sensibilisation mais aussi substitution des produits jetables, de la gestion des biodéchets, du réemploi et du recyclage… La prévention reste un levier essentiel : « le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ».

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Action 3 : Réduire, trier et recycler les déchets des visiteurs

Action 4 : Réemployer, recycler les matériaux du secteur culturel

Action 5 : Réduire la consommation de papier

Action 6 : Limiter l’usage du plastique et privilégier les emballages écoresponsables

eco construction

Penser la réduction des besoins dès la conception

Pour réduire la demande énergétique des bâtiments, la mise en œuvre d'une conception architecturale passive est une stratégie gagnante. La forme du bâtiment, son emplacement, son orientation, l'éclairage naturel et la ventilation naturelle doivent être pris en compte dès le début du processus.

Action 1 : Réduire les besoins dès la conception du bâtiment

Action 2 : Réduire la consommation d’énergie par des systèmes de contrôle efficaces

Action 3 : Optimiser l'éclairage extérieur

Action 4 : Gérer le bâtiment par des systèmes de contrôle (température, luminosité…)

Action 5 : Gérer la production d’eau chaude

Action 6 : Installer des systèmes de récupération de chaleur

Action 7 : Estimer la production locale d’énergie solaire

Action 8 : Evaluer le potentiel de production locale d’énergie renouvelable

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+ info

Eco construction : texte

Action 9 : Installer des parkings infiltrants et végétalisés

inclusion

Mise en place d’aménagementsdédiées aux personnes en situation de handicap

Action 1 : Accéder à l’établissement

Action 2 : Adapter les ascenseurs au public en situation de handicap

Action 3 : Adapter les éléments suspendus et signaler les obstacles

Action 4 : Aménager des places de stationnement adaptées

Action 5 : Aménager des sanitaires adaptés

Action 6 : Aménager un espace d'accueil accessible

Action 7 : Compenser les ruptures de niveau

Action 8 : Créer des cheminements

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Action 1 : Informer et communiquer sur l'offre accessible

Action 2 : Repérer et guider

Action 9 : Sécuriser les escaliers

+ info

Inclusion : texte

Mise en place d’actions de communicationdédiées aux personnes en situation de handicap

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Agence de voyage

Encourager les clients à découvrir les attractions en utilisant les transports en commun ou la marche à pied

Installer un système interne d’embouteillage d’eau filtrée

Sensibiliser la clientèle

Compenser les émissionsde carbone

Planifier des activités touristiques respectueuses de l'environnement

Promouvoir les labels

Proposer un plan de mobilité durable aux employés

Adapter les élémentssuspendus

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

Restaurant

Chambre

blanchisserie

cuisine

piscine

réception

bureau

Chambre

extérieur

hébergement touristique

Louer des bicyclettes

Compenser les employéspour leurs initiatives environnementales

Sensibiliser les visiteurs

Encourager les clients à découvrir les attractionspar les transports publics ou la marche à pied

La réception

Utiliser une communication "nudge"

Adapter les ascenseursau public en situation de handicap

Inciter les salariés et les visiteurs à utiliser des modes de transport alternatifs

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

Le restaurant

Suivre et mesurer le gaspillage alimentaire

Substituer les produits jetables et réduire les plastiques à usage unique

Promouvoir la consommation d'eau du robinet

Prévenir les déchets alimentaires dans les buffets et les restaurants

Donner la nourriture non utilisée

Encourager les clients à emporterleurs restes de nourriture

Vendre des plats cuisinés non consommés par le biais d'applications mobiles

Mesurer l'empreinte carbone pour chaque événement

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

La cuisine

Optimiser les opérations de cuisine

Optimiser les équipements ménagers existants

Acquérir des équipements à haut rendement énergétique

Gérer la production d’eau chaude

Suivre et mesurer ses déchets

Installer un système interne d'embouteillage

Suivre ses factures ou installer des sous compteurs d'eau

Vendre des plats cuisinés non consommés par le biais d'applications mobiles

S'approvisionner en denrées alimentaires

Développer les circuits courts et la consommation responsable

Adapter les élémentssuspendus

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

Les chambres

Installer des poubelles de tri dans les chambres

Réutiliser les serviettes et le linge de lit

Utiliser des produits fabriqués à partir de matériaux recyclés

Donner ou recycler les meubles, textiles, matelas et sommiers

Installer des chasses d’eau à faible débit et double débit

Installer des robinets à commande par capteur

Utiliser une communication "nudge"

Adopter des produits d’hygiène biologiques en vrac

Bannir l’utilisation de produits nettoyants nocifs, utiliser des labels écologiques

Réduire les consommations en adoptant un éclairage efficace

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

Le bureau

Réduire les consommations en adoptant un éclairage efficace

Compenser les employéspour les initiatives environnementales

Elaborer une politique de durabilité

Proposer un plan de mobilité durable aux employés

Mesurer l’empreinte carbone de l’organisation

Suivre la consommation énergétique des équipements

Connaitre son fournisseur d'énergie,son contrat et optimiser ses choix

Former les employésaux pratiques de durabilité

Adapter les systèmes de contrôle à la gestion de l’éclairage

Adapter les ascenseursau public en situation de handicap

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

La piscineet l'extérieur

Installer un composteur

Installer une borne de rechargepour les véhicules électriques

Selectionner les plantes locales et optimiserles opérations de jardinage

Collecter et utiliser l'eau de pluie

Optimiser l’entretien des piscines

Optimiser l’éclairage extérieur

Optimiser l’exploitation énergétique des piscines

Désinfecter les piscines par électrolyse saline propre

Développer les circuits courts et la consommation responsable

Sécuriser les escaliers

Encourager le retourde la biodiversité

Installer des parkingsinfiltrants et végétalisés

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

La blanchisserie

Bannir l’utilisation de produits nettoyants nocifs, utiliser des labels écologiques

Adopter des produits d’hygiène biologiques en vrac

Acquérir des équipementsà haut rendement énergétique

Optimiser les opérations de blanchisserie

Adapter les éléments suspendus

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

espace de restauration

réserve et laboratoire

bureaux

accueil

boutique

lieu d'expositiontemporaire

Musée

lieu d'expositionpermanente

accès

Sanitaires

accueil,sanitaires

Réduire, trier et recycler les déchets des visiteurs

Réduire la consommation de papier

Réduire la consommation en eau

Informer et communiquer sur l'offre accessible

Adapter les ascenseursau public en situationde handicap

Repèrer et guider

Créer des cheminements

Développer la signalétique éco-responsable et orienter les usagés

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

Aménager des sanitaires adaptés

Aménager un espace d'accueil accessible

Accéder à l’établissement

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

espace de restauration

Réduire, trier et recycler les déchets des visiteurs

Encourager une restauration responsable

Réduire la consommation énergétique

Compenser les ruptures de niveaux

Collecter et utiliser l'eau de pluie

Réduire et mesurerle gaspillage alimentaire

Installer un composteur

Limiter l'usage du plastiqueou privilégier les emballages écoresponsables

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

lieux d'exposition

Promouvoir le numérique responsable

Choisir des matériaux et du mobilier d’exposition écologiques

Eco-concevoirdes expositions

Réduire la consommation énergétique

Proposer des thèmes d’exposition engagés et sensibiliser les visiteurs

Sécuriser les escaliers

Créer des cheminements

Adapter les éléments suspendus

Diminuer l'empreinte environnementalede la gestion des collections

Mesurer l'empreinte carbone d'une exposition

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

bureaux

Concevoir un site web éco-responsable

Sensibiliser les collaborateurs des muséesaux enjeux environnementaux

Réduire la consommation de papier

Mutualiser les fournisseurs en exposition

Promouvoir le numérique responsable

Mesurer l'empreinte carbone d'une exposition

Proposer des thèmes d’exposition engagés et sensibiliser les visiteurs

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

réserve et laboratoire

Réemployer, recycler les matériaux

Diminuer l'empreinte carbonedu transport des oeuvres

Diminuer l'empreinte environnementalede la gestion des collections

Limiter l'usage du plastiqueou privilégier les emballages écoresponsables

Réduire l’utilisationde matières toxiques

Mutualiser les fournisseurs

Réduire la consommationénergétique

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

boutique

Favoriser le « Made in » dans les boutiques

Limiter l'usage du plastiqueou privilégier les emballages écoresponsables

Avoir une boutique écoresponsable

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

Compenser les ruptures de niveaux

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

accès

Installer des parkingsinfiltrants et végétalisés

Inciter les salariés et les visiteurs à utiliserdes modes de transport alternatifs

Développer la signalétique éco-responsable et orienter les usagés

Inciter les salariés et les visiteurs à utiliser des modes de transportalternatifs

Installer des bornes de recharge

Encourager le retourde la biodiversité

Repèrer et guider

Informer et communiquersur l'offre accessible

Sensibilisation et changement de comportementMobilité durableGestion de l'énergieGestion de l'eauAchat et consommationGestion des déchetsInclusionApproche lowtechEco-construction

Aménager des placesde stationnement adaptées

L'approche low-tech, un outil pour un tourisme plus durable Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes[1]. L'approche low-tech pose la question du discernement technologique en encourageant la sobriété dans la consommation et la production. Elle questionne d'abord les besoins. Elle favorise le développement de technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, avec des moyens courants et disponibles localement. Le low-tech prend en compte les dimensions sociales et environnementales dans la conception et la fabrication des produits et services, dans un contexte de tension sur les ressources. Elle met les individus en position d'agir dans la société et permet une réappropriation des outils, moins complexes, et favorise la créativité humaine. Le low-tech n'est pas un refus de la technologie, il vise son utilisation juste et suffisante, un mélange équilibré entre technologies simples et complexes. Nous pouvons donc voir dans les low-tech une approche systémique de l'innovation. Elles peuvent contribuer à réduire la complexité de nos systèmes économiques avec deux objectifs :

  • Contribuer à la neutralité carbone
  • Organiser la résilience des territoires par des projets durables.
L'approche low-tech est un processus évolutif (nous ne sommes jamais low-tech à 100 %) et peut être appliquée à tous les secteurs d'activité ou à tout problème technique. Elle part de l'existant et fait preuve d'une économie de moyens : elle réorganise souvent de manière innovante des solutions techniques éprouvées et intègre la technologie là où elle est indispensable. Elle vise la sobriété des moyens et des ressources, l'accessibilité à tous et la convivialité, elle trouve la bonne échelle. L'approche low-tech propose une boussole, un repère fort : le discernement technique mais aussi le discernement spatial, social et environnemental. Elle interroge les critères d'arbitrage pour rendre les villes plus sobres, plus accessibles, plus conviviales. Appliquée au tourisme comme une véritable approche systémique, elle peut contribuer à une reconquête générale du mode d’utilisation simple. L'approche Low-tech repose sur quatre questions ou piliers, à appliquer à tout projet :
  • Questionner le besoin (ou l’éloge du juste suffisant),
  • Rechercher la sobriété dans l’usage des ressources,
  • Le rendre accessible à tous
  • Trouver la juste échelle
Questionner le besoin ou l’éloge du juste suffisant Dans quelle mesure l'utilisation de la technologie est-elle essentielle dans le fonctionnement de l'organisation (hôtel, agence...) au regard du besoin qu'elle est censée satisfaire ? Les dommages environnementaux "valent-ils" l'utilité de l'infrastructure ou les ressources mobilisées pour développer, transporter, gérer les services urbains... ? Avons-nous besoin d'un robot pour garer les voitures à l'aéroport, de capteurs pour optimiser tous les flux d'énergie, d'eau, de déchets... ? La low-tech répond à des besoins individuels et collectifs essentiels. Elle contribue à rendre possible des modes de vie, de production et de consommation sains et pertinents pour tous dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'alimentation, l'eau, la gestion des déchets, les matériaux, l'habitat, les transports, l'hygiène et la santé. En incitant les gens à revenir à l'essentiel, elle donne du sens à l'action. Avec des solutions minimalistes (mais de qualité), nous répondons aux besoins de nos clients. Demandez-vous quels sont les besoins de vos clients et cherchez des réponses simples : pas besoin de stores électriques ou de capteurs, pas d'interfaces inutiles : le confort sans surabondance ni options superflues. Faites le tri et choisissez la solution la plus simple pour répondre au besoin, celle qui est la plus économique en termes de ressources et qui valorise le travail humain (artisanat). Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources (ici et ailleurs) D'où proviennent les ressources utilisées pour faire fonctionner l'hôtel ? Comment pouvons-nous réduire le volume de ces flux ? Où se trouvent les déchets ? Que pouvons-nous faire avec ces déchets pour valoriser ces ressources ? Quels sont les risques d'approvisionnement les plus importants ? Comment pouvons-nous travailler à une meilleure gouvernance des flux essentiels ?... Eco-conçu, résilient, robuste, réparable, recyclable, agile, fonctionnel : le low-tech nous invite à penser et optimiser les impacts écologiques, sociaux et sociétaux de l'utilisation de la technologie à toutes les étapes de son cycle de vie (conception, production, utilisation, fin de vie), même si cela implique parfois d'utiliser moins de technologie et plus de partage ou de collaboration. Le rendre accessible à tous L'infrastructure et l'organisation en place préservent-elles et encouragent-elles l'autonomisation des individus ? L'expérience hôtelière est-elle conviviale et accessible ? Favorise-t-elle l'autonomie et l'appropriation du territoire par les individus ? Comment prendre en compte l'approche sensible de l'environnement dans l'offre touristique (modes de déplacement, interactions potentielles avec les populations locales) ? Réduire la complexité inutile, les interfaces des technologies pour ressentir les choses. Les outils qui nous entourent sont d'une grande complexité technique, ce qui nous coupe de toute expérience sensible (smartphone...). Nous nous retrouvons trop souvent au service de la machine, dont nous ne comprenons pas le fonctionnement, dont nous avons un usage limité, avec de nombreuses fonctions, finalement inutiles. Les effets sont délétères sur notre capacité à faire des choses, à imaginer, à créer. Un produit ou un service de faible technicité doit pouvoir être approprié par le plus grand nombre. Son fonctionnement peut être compris simplement et son coût accessible au plus grand nombre. Les low-tech favorisent donc une plus grande autonomie (et responsabilité) des populations à tous les niveaux, ainsi qu'une meilleure répartition de la valeur ou du travail. Redonner du sens à la vie. Trouver la juste échelle  Où se situent les problèmes d'échelle ? Quels peuvent être les indicateurs d'une juste proportion entre la finalité et les moyens mis en œuvre ? Comment le discernement scalaire peut-il favoriser une meilleure compréhension des territoires dans lesquels nous vivons, une économie à taille humaine, et une plus grande autonomie ? Se réapproprier l'espace et le temps. Ralentir (faire moins mais avec plus de sens, ne pas vouloir tout faire). Cultiver la proximité. Privilégier les modes de transport doux et de courte distance. Enfin, l'approche low-tech se concentre sur l'empreinte environnementale du besoin auquel elle répond tout en s'appuyant sur l'être humain, le plaçant au centre de la démarche. Exemple d'une approche low-tech appliquée à la gestion de l'eau dans une salle de bain : Quel est mon besoin? Je suis responsable d'un hébergement touristique et je souhaite faire des économies d'eau dans la douche tout en préservant le confort de mes clients. Je choisis de sensibiliser mes clients à l'impact de la consommation d'eau en fonction du temps passé sous la douche. Rechercher la sobriété dans l'utilisation des ressources, J'ai deux solutions pour mesurer le temps de la douche :
  • Installer un sablier dans la salle de bain qui précisera dans un temps donné, le nombre de litres d'eau consommés.
  • Installer une douchette connectée qui indiquera exactement le volume d'eau consommé pour la douche qui vient d'être prise, quelle que soit sa durée.
Le sablier versus la douchette connectée Figure 6 Hourglass (source: www.turbosquid.com) Figure 7 Connected shower head (source: www.absmarthealth.com) Si l'on recherche la sobriété dans l'utilisation des ressources, il semble que le sablier réponde pleinement à cette attente. Il peut être produit par un artisan, localement. Les matériaux utilisés que sont le verre, le bois, le sable sont des ressources disponibles. La fabrication du sablier consomme peu d'énergie. Le sablier est facilement réparable et recyclable. Figure 8 Ad for hourglass “5 minutes of precious water” (source: www.espritparcnational.com) Le pommeau connecté est un objet "intelligent", connecté. Sa fabrication est complexe et nécessitera diverses ressources, nombreuses, éventuellement rares, d'extractions coûteuses en énergie. Sa réparation nécessitera nécessairement l'intervention du fabricant et ne pourra être assurée par les employés de l'hôtel. Composite, son recyclage en sera d'autant plus compliqué. Rendre son utilisation et sa réparation accessibles à tous Le sablier est très simple à utiliser et à fabriquer. Pour son utilisation, il serait utile de préciser la consommation d'eau utilisée proportionnellement à sa durée : une douche de 5 minutes équivaut à 75 l d'eau La pomme de douche connectée sera plus complexe à utiliser. Si une variation de couleur peut indiquer une quantité d'eau utilisée (du vert au rouge par exemple en fonction de la durée de la douche), son utilisation optimale mobilisera l'usage d'un smartphone. Il pourra indiquer très précisément la quantité d'eau utilisée par douche. Il sera donc très précis, et dans un hôtel, il pourra remplacer l'installation éventuelle d'un sous-compteur. Pour obtenir la précision qu'il apporte, il sera nécessaire d'utiliser du temps humain pour traiter les données transmises par le pommeau de douche. Une quantité importante de données sera générée chaque jour, qui devra également être stockée sur des serveurs informatiques. Trouver la juste échelle L'échelle va intervenir à plusieurs niveau. Celui de la fabrication du produit, plus il sera fabriqué à proximité, moins son empreinte carbone sera importante. La bonne échelle se trouvera également dans la quantité de pièce à équiper d'un sablier ou d'une douche connectée. La bonne échelle est également liée à l'utilisation de l'objet, en particulier s'il nécessite du temps de travail ? Ce cas hypothétique illustre les différentes réponses possibles à un besoin simple, à savoir la nécessité d'économiser l'eau. L'utilisation du sablier est basée sur une approche low-tech, fournissant une réponse simple, économique à la fabrication, facile à utiliser, réparable et recyclable. Le pommeau de douche connecté offre une réponse riche et précise, mais semble finalement trop compliqué par rapport au besoin. Le gérant d'un hébergement touristique aura-t-il besoin d'autant d'informations juste pour sensibiliser ses clients ? L'approche low-tech est née de la proposition de trouver une simplicité dans les réponses apportées à nos besoins afin d'adapter les réponses apportées sans être dans une surenchère d'informations qui nous dépassent souvent. Avons-nous vraiment besoin d'une machine à laver programmable ? Qui pèse le linge ? Qui identifie les composants du linge, ses tâches et adapte la température ? N'avons-nous pas simplement besoin d'un lave-linge qui lave le linge, qui soit robuste, durable, que nous puissions réparer nous-mêmes et recycler ? References: Bihouix, Philippe, 2019. Le bonheur était pour demain : les rêveries d’un ingénieur solitaire, Éd. Seuil Bihouix, Philippe, 2014. L’Âge des low tech : vers une civilisation techniquement soutenable, Éd. Seuil Le Corvoisier Laurent, Lopez Cristina, Soulard Odile, 2021, La vie low-tech en 2040, un récit prospectif, Institut Paris Region Lopez, Cristina & Soulard, Odile, 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/la-low-tech https://www.touteleurope.eu/l-europe-et-moi/10-chiffres-sur-le-tourisme-europeen/ https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2017/599327/EPRS_BRI(2017)599327_FR.pdf EEA, «Transitions towards a more Mobilité durable system», 2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/tourisme/TourScient4.htm https://www.tourisme-durable.org/tourisme-durable/definition [1] Lopez, C. & Soulard, O. 2020. Les low-tech, des innovations pour la résilience des territoires. NR 837, Éd. Institut Paris Region

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