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8 clés pour mieux

Mémoriser

Ce qui peut être déclaré avec des mots (termes et concepts, définition, propriété et théorème…) est sujet à l’oubli. Cela nécessite donc d’être consolidé selon la loi statistique du “rythme expansé”. L’oubli est un phénomène naturel et incessant, contre lequel les élèves doivent lutter avec des stratégies de reprise des éléments à retenir : il n’y a pas de règle arithmétique précise. La règle empirique formulée par Jean-Luc Berthier est la suivante : plus les écarts entre les différentes sessions de révisions et de rappels des informations, plus l’information peut être rappelée dans un avenir lointain (c’est précisément l’effort fait pour se souvenir qui crée le sillon dans la mémoire). Après chaque reprise, on peut laisser un écart de plus en plus long (c’est la notion de rythme expansé). Par exemple, un écart double du précédent (d’abord 1 semaine, puis 2, 4, 8, 16).

Si comprendre ne peut se faire sans savoir (sans éléments connus sur lesquels fonder la compréhension), la mémorisation est facilitée par la compréhension (même s’il est possible d’apprendre par coeur des définitions non comprises). Connaître le sens des mots, faire des liens entre les éléments, utiliser des illustrations et des métaphores (“c’est comme…”) facilitent la mémorisation. Ainsi, mémorisation et compréhension sont des fonctions différentes qui se nourrissent l’une l’autre vertueusement.

Une plus grande attention favorise la mémorisation. Il est important de prendre en compte tout ce qui est susceptible de distraire l’attention (limiter les distractions, faire des pauses…) et d’encourager ce qui soutient l’attention (les émotions positives, la diversification des supports – images, mots écrits, paroles, films…, les histoires et anecdotes, la surprise…).

Se poser une question est beaucoup plus efficace que de simplement (re)lire ou regarder/ écouter. La mémorisation active est plus efficace que la mémorisation passive. La mémorisation active, c’est transformer les éléments de savoir en questions (en opposition aux fiches de révision qui se contentent de présenter des informations résumées pour les relire et tenter de les retenir). Jean-Luc Berthier encourage l’utilisation de fiches de mémorisation, d’auto-tests et logiciels de questionnement.

La réponse précise fournie peu après s’être posé la question favorise la rectification des erreurs, mécompréhensions et oublis. C’est le principe du feedback proche.

Le traitement actif d’une donnée permet sa clarification et sa mémorisation. Jean-Luc Berthier en propose plusieurs modalités :

  • repérage des éléments essentiels
  • explication à autrui
  • illustration de paragraphes écrits
  • comparaison
  • exemples à trouver
  • application concrète

Il est essentiel de s’entraîner pour dégager de l’espace dans la mémoire de travail en passant le savoir conscient en savoir inconscient et le savoir verbal en savoir procédural. L’entraînement est souvent sous-estimé mais reste nécessaire (refaire des exercices, faire de nouveaux exercices). Par ailleurs, l’entraînement évite l’illusion de retenir (ne pas confondre mémoire de travail et mémoire à long terme).

En cas de résistance à la mémorisation de certains éléments ponctuels, les moyens mnémotechniques peuvent être d’un grand secours (des exemples ici et ici).

Sources : - Les neurosciences cognitives dans la classe de Jean-Luc Berthier et collectif (éditions ESF Sciences Humaines). - https://apprendre-reviser-memoriser.fr/