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l'auteure

Le contexte politique

les femmes en 1791

les Lumières

ressources complementaires

Lire La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de GOUGES

Pierrette LETI-PALIX

1. L'auteure

Pour aller plus loin :

Marie Gouze est née à Montauban dans une famille modeste, d'un père boucher et d'une mère servante. La rumeur publique laisse entendre qu'elle est la fille naturelle du poète, le marquis Le Franc de Pompignan, et même qu'elle serait la "bâtarde" du roi Louis XV. En 1765, Marie Gouze se marie avec Louis Aubry, un officier de bouche de l’Intendant, avec qui elle aura, deux ans plus tard un enfant. Après la mort de son époux intervenue peu après, elle part avec son fils s'installer à Paris, ne voulant pas tenir son rôle de bourgeoise provinciale. Rêvant de célébrité, elle prend le pseudonyme d'Olympe de Gouges, créé à partir du prénom de sa mère et de son patronyme. Elle devient une femme de lettres, publiant, à partir de 1780 des romans et des pièces de théâtre. La Révolution Française donne à Olympe de Gouges l'occasion de montrer combien elle est en avance sur son temps. Face à l'Assemblée Constituante qui exclut les femmes des droits de cité, elle publie un texte qui est l'un des fondements du féminisme originel, "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne". Elle y prône l'émancipation de la femme et l'égalité totale et inconditionnelle entre les deux sexes. Olympe de Gouges est considérée comme l'une des premières féministes. Dans d'autres écrits, elle s'en prend à l'esclavage et à la peine de mort. Sur le plan politique, Olympe de Gouges soutient le roi Louis XVI, lors de son procès. Puis elle prend le parti des Girondins et publie des pamphlets contre Marat et Robespierre. Après la chute des Girondins, elle est accusée d’être l’auteur d’une affiche girondine. Arrêtée le 20 juillet 1793, elle est condamnée à mort et guillotinée le 3 novembre 1793.

Le contexte politique

Définition "La Révolution française" n.prop. Ensemble des mouvements révolutionnaires qui se succédèrent en France de 1789 à 1799 pour abolir les structures de l'Ancien Régime.

3. La femme au XVIIIe siècle

Au XVIIIe siècle, la femme dépend étroitement de sa famille, puis de son mari. À de rares exceptions, elle n'a guère d’autonomie et ne peut choisir sa vie. Dans Émile ou de l’Éducation, Rousseau développe les limites qu'il met à l'éducation des femmes afin qu'elles restent à la place qui est la leur, celle d'épouse et de mère. Le seul objet auquel une femme se doit de consacrer son temps et sa réflexion est « non par abstraction l’esprit de l’homme en général, mais l’esprit des hommes qui l’entourent, l’esprit des hommes auxquels elle est assujettie, soit par la loi, soit par l’opinion. » Au cours du XVIIIe siècle, les femmes restent donc infantilisées et condamnées à limiter leur ingéniosité aux jeux de séduction : la mode ou le marivaudage. Certaines vont toutefois essayer de défendre leurs droits au moment de la Révolution, tandis que des figures d'exception marquent l'histoire des arts, des sciences ou du pouvoir.

Pour aller plus loin

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Textes à lire :

  1. ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse, V, 3, 1761 https://fr.wikisource.org/wiki/Julie_ou_la_Nouvelle_H%C3%A9lo%C3%AFse/Troisi%C3%A8me_partie
  2. MARIVAUX, Lettre contenant une aventure, 1720
  3. MARIVAUX, La Colonie, scène 9, 1750 https://intertextual-hub.uchicago.edu/philologic/hub18thcfrench/navigate/306/10/
  4. VOLTAIRE, Femmes, soyez soumises à vos maris, 1768 :https://fr.wikisource.org/wiki/Femmes,_soyez_soumises_%C3%A0_vos_maris

La Bonne ÉducationD’après Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)Jean-Michel Moreau dit Moreau le Jeune (1741-1814) et Pierre-Charles Ingouf (1746-1800), graveurs, 1766.Gravure à l'eau-forte et burin, 36,4 x 25,6 cmBnF, département des Estampes et de la Photographie, Dc-8a-Fol.© Bibliothèque nationale de FranceLa jeune paysanne fait la lecture à ses parents, admiratifs ; la lumière qui les nimbe ne vient pas seulement de la fenêtre. Aux pieds de la jeune fille, des pelotes de laine indiquent qu'elle devra maîtriser également les travaux domestiques.L'éducation des filles est loin de faire l'unanimité. Dans Émile, ou de l’Éducation, Rousseau consacre les quatre premiers livres à décrire l’éducation idéale du jeune garçon éponyme. Il aborde, par étape, les questions d'éducation qui émergent à mesure qu’il grandit. Le dernier livre traite de l’éducation des filles à partir du cas de Sophie, éduquée pour devenir l’épouse idéale d’Émile. Rousseau s'oppose clairement à l'éducation des jeunes filles afin de les conformer au rôle qu'il assigne aux femmes dans la société : celui d'épouse et de mère. "En tout ce qui ne tient pas au sexe, la femme est homme : elle a les mêmes organes, les mêmes besoins, les mêmes facultés ; la machine est construite de la même manière, les pièces en sont les mêmes, le jeu de l’une est celui de l’autre, la figure est semblable ; et, sous quelque rapport qu’on les considère, ils ne diffèrent entre eux que du plus au moins. […] La recherche des vérités abstraites et spéculatives, des principes, des axiomes dans les sciences, tout ce qui tend à généraliser les idées n’est point du ressort des femmes, leurs études doivent se rapporter toutes à la pratique ; c’est à elles à faire l’application des principes que l’homme a trouvés, et c’est à elles de faire les observations qui mènent l’homme à l’établissement des principes. Toutes les réflexions des femmes en ce qui ne tient pas immédiatement à leurs devoirs, doivent tendre à l’étude des hommes ou aux connaissances agréables qui n’ont que le goût pour objet ; car, quant aux ouvrages de génie, ils passent leur portée ; elles n’ont pas non plus assez de justesse et d’attention pour réussir aux sciences exactes, et, quant aux connaissances physiques, c’est à celui des deux qui est le plus agissant, le plus allant, qui voit le plus d’objets ; c’est à celui qui a le plus de force et qui l’exerce davantage, à juger des rapports des êtres sensibles et des lois de la nature." (http://classes.bnf.fr/essentiels/grand/ess_554.htm)

4. Les Lumières

Auklärung en Allemange, Illuminismo en Italie, Enlightenment en Angleterre, les Lumières en France, un courant d’idées nouvelles se répand à travers l’Europe. La métaphore de la lumière évoque le passage de l’obscurantisme à une pensée et une action libres, éclairées par la raison, qui est donnée en partage à tous les hommes de la terre

L'un des textes fondateurs qui inaugure le mouvement des Lumières en France est le Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle (1647-1707). Son appel à la tolérance, à la lutte contre les superstitions et les préjugés, va inspirer tout le mouvement de pensée du XVIIIe siècle et le Dictionnaire historique et critique va devenir l'arme privilégiée du camp des "philosophes". L'Encyclopédie de Diderot (1713-1784) et d'Alembert (1717-1783) radicalisera le militantisme philosophique et le combat contre l'obscurantisme, contre le dogmatisme, le fanatisme et le despotisme. Les idées de Pierre Bayle trouveront aussi un écho puissant chez Montesquieu (1689-1755), qui introduit en philosophie politique des notions décisives, Voltaire (1694-1778), héros de la lutte contre l'obscurantisme et les préjugés, et surtout chez Condorcet (1743-1794) le théoricien de l'idée de progrès chère aux Lumières. D'un point de vue plus strictement philosophique, un courant se développe, inspiré par l’Anglais Locke et incarné par Etienne Bonnot de Condillac (1715-1780), représentant éminent de l'empirisme français, et qui trouve un prolongement matérialiste avec Helvétius (1715-1771), d'Holbach (1723-1789), La Mettrie (1709-1751) et Diderot. De tous ces courants se détache la figure originale de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) qui occupe une position transitoire dans le mouvement des Lumières. D'un coté, il représente au plus haut degré l'esprit des Lumières et de l'autre, il en préfigure déjà la contestation romantique.

Pour en savoir plus

Lecture d'une œuvre de Voltaire dans le salon de Mme GeoffrinL'orphelin de la Chine, tragédie de VoltaireAnicet Charles Gabriel Lemonnier (1743-1824), peintre, 1755.Huile sur toileRueil-Malmaison, Châteaux de Malmaison et Bois-Préau© RMN-Grand Palais (musée des Châteaux de Malmaison et de Bois-Préau) / Daniel Arnaudet

https://gallica.bnf.fr/essentiels/theme/lumieres

5. Ressources complémentaires

Autres ressources :

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