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Du 30 septembre au 31 décembre 2021, la Médiathèque musicale de Paris consacre un cycle aux musiques occitanes. Au programme : une exposition, des concerts, des conférences et un site consacré aux acteurs contemporains de cette tradition musicale.

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Faire dialoguer tradition et création, faire du " folklore" un nouveau laboratoire musical… c’est cette vision des musiques occitanes d’aujourd’hui que la Médiathèque musicale de Paris souhaite partager le temps de ce cycle. Petit tour d’horizon de ceux qui font vivre aujourd’hui les musiques occitanes : labels, luthiers, institutions, festivals et artistes

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Musiques occitanes - L'épreuve du temps

Faire dialoguer tradition et création, faire du " folklore" un nouveau laboratoire musical… c’est cette vision des musiques occitanes d’aujourd’hui que la Médiathèque musicale de Paris souhaite partager le temps de ce cycle.

Musiques occitanes - L'épreuve du temps

Vox Bigerri : l'interview

ensemble de musique vocale originaire de Tarbes

Hart Brut

Label

Sourdure

Musicien

La Nòvia

Collectif

Joël Traunecker

Facteur de vielles

Familha(s)

web-documentaire autour de la transmission des musiques traditionnelles

Le cycleà la MMP

septembre - décembre 2021

L'EXPOSITION

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L'AMTA

Agence des Musiques des Territoires d'Auvergne

Jacques Puech

Romain Baudoin

Musicien

Originaire de Tarbes, le quatuor Vox Bigerri chante depuis plus de 15 ans, la tradition polyphonique des Pyrénées aussi bien que ses propres compositions

site officiel : https://www.voxbigerri.com/

Rencontre avec Vox Bigerri lors de leur passage à la Médiathèque musicale de Paris

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Hart Brut est une compagnie artistique créée en septembre 2012 à Lucq de Béarn (64) dans le but de produire et de diffuser les projets artistiques, culturels et pédagogiques des musicien.ne.s qui la composent.

Pagans, label de l'association Hart Brut se pense comme une plateforme commune pour les groupes Sourdure, Les Poufs à Cordes, Pèire Boissièra, La Cleda, Super Parquet, Cocanha, Pialuts, Artús, D’en Haut, Romain Baudoin, Aronde, Feiz Noz Moc’h, Ad’ArrOn, The Balladurians, France… et de la musique improvisée, laboratoires singuliers de rencontres éphémères.

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Actif au sein de plusieurs formations aventureuses (Orgue Agnès, Kaumwald, Tanz Mein Herz), Ernest Bergez fait converger les lutheries électroniques et acoustiques dans une logique d’hybridation. En solo sous le nom de Sourdure, il investit le répertoire traditionnel du Massif Central et développe une forme de chanson personnelle et bricolée, en français et en occitan auvergnat.

Pour la Médiathèque musicale de Paris, il prépare une création à partir de notre collection patrimoniale, à découvrir le 4 novembre 2021 entre nos murs

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http://www.muraillesmusic.com/artistes/sourdure/

Plus d'infos via :

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Familha(s) est un web-documentaire sur le thème de la transmission des musiques traditionnelles aujourd’hui produit par le COMDT en partenariat avec le CIRDÒC, réalisé par Amic Bedel (Piget Film), développé par Fabrice Lapeyrere (Le Fil), avec le soutien de la Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée.

L’Amta, Agence des Musiques des Territoires d’Auvergne, travaille depuis trois décennies à collecter et valoriser le patrimoine oral des espaces qui composent l’Auvergne, avec la musique pour domaine de prédilection.Pour en savoir plus :

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Jacques Puech, musicien membre du collectif de la Novia que nous recevons le 30 septembre pour la conférence introductive à notre cycle, y tient le role de colelcteur et directeur artistique.

LA NÒVIA est un collectif basé en Haute-Loire qui réunit des musiciens professionnels résidant sur un large territoire - Auvergne, Rhône-Alpes, Béarn, Cévennes, Hautes-Alpes, Alsace. Ce collectif est un lieu de réflexion et d'expérimentation autour des musiques traditionnelles et/ou expérimentales. La pluralité de ces acteurs - musiciens, graphiste, enseignant en école d'art ou en écoles de musique - crée une dynamique et une cohérence esthétique forte.

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La facture instrumentale de la vielle a la particularité de ne jamais s'être figée dans sa conception et sa sonorité. En tant que luthier et facteur de vielles à roue, Joel Traunecker s'inscrit dans cette histoire en mouvement.

Le 14 octobre 2021, il intervenait à la Médiathèque musicale de Paris lors de la soirée consacrée à la Vielle à roue : évolution organologique de cet instrument, sa démarche pour répondre à la demande actuelle de musiciens d'horizons divers.

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La pratique de Romain Baudoin oscille entre les musiques d’essence patrimoniale gasconne et les musiques amplifiées. La vielle à roue est son instrument de prédilection, il travaille autant sur des formes contemporaines et électroacoustiques que sur les formes primitives et acoustiques. La composition spontanée et l'improvisation font partie de sa démarche musicale, lui permettant d'appréhender la création par l’expérience, de se réapproprier les formes et d'approfondir les émotions.

Dans son projet solo Arrehar, il joue sur une vielle de 1930 et travaille sur « l'origine » de la pratique viellistique dans les Landes, ayant à disposition de nombreux documents écrits et sonores, via des collectes de famille et des collectes publiques comme par exemple « La mission Landes du musée des arts et traditions populaires ».

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La bande son de l'exposition

Mlle Cellier – Bonjour la Bergere SOUDURE - Lo Soqueton La marche mauve Antoine Chabrier - violon Henri Dupin - Filhes n'aymit pa tan lous omis Jacmelina – Lamor de lonh jaufre rudel JP Champeval & JM Ponty - Marche de noce de l'arabe Remy Couvez - Lever de soleil La veillée ardéchoise receuillie par C Millau et J Gibaud Marti – Perque man pas dit Vox Bigerri - Me Promenant À L'ombrage JP Champeval & JM Ponty – Scottish Louis Gourdon - bourrées Rosina de Peira - se io sabiani volar Louise Reichert – sans titre Sourdure - La Bufeta Negra Conte de la vieille et des 3 voleurs Marie Barascq – sans titre Riga Raga – Lo Fringaire Vox Bigerri - Sanctus Benedictus Marcelle Delpastre - La mantille Remy Couvez - Devant La Guillotine Jericho – La mantille

L'exposition 30 septembre - 31 décembre 2021

Les troubadours

Rosina de Pèira

Ventadorn

Claude Marti

Revolum

Le collectage

Les groupes folkloriques

Junque Oc

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La bande son de l'exposition

En 1974 à Toulouse, Rosina de Pèira, monte avec son mari Michel Berthoumieux la maison de disques indépendante Revolum, qui n’hésitera pas jusqu’en 1996 à mélanger expériences synthétiques et répertoires traditionnels du domaine occitan. De quoi élargir considérablement les publics et les approches tout en allant chercher au plus profond, au plus lointain, l’essence même de formes de chants et de danses anciennes. Car, si les disques de Rosina de Pèira font appel, dès les années 1970, aux savoirs les plus avant-gardistes de leur époque, ils s’attellent d’abord à sublimer notamment des chansons anciennes de transmission orale. En atteste cette vidéo, où il est par ailleurs question de la place du synthétiseur analogique au sein de l’instrumentarium traditionnel. Revolum éditera plus d’une cinquantaine d’opus en 22 ans d’activité. D’après Jordan Saïsset, CIRDOC - Institut occitan de cultura

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le collectage

Si l’on peut faire remonter la « cueillette » des chants traditionnels au début du XIXème siècle, notamment en Bretagne, elle est promue mission d’intérêt public sous Napoléon III (décret Fortoul, 1852) en vue de publier un « Recueil général des poésies populaires de la France » qui ne verra finalement jamais le jour. Mais l’initiative a donné le goût à de nombreux chercheurs et initie un intérêt pour le sujet dpuis lors. Jusqu’au milieu du XXIème siècle, le collectage s’intéresse avant tout au répertoire, à l’inventaire des chansons et de leurs thématiques. Une nouvelle génération de musicologues et pédagogues comme William Lémit (1908 -1966) ou Jean Dumas (1924-1979) s’intéressent à ceux qui les génèrent, les gèrent et les produisent : les chanteurs et les chanteuses.

Un intérêt qui s’accentue alors que le matériel d’enregistrement devient portatif et se démocratise. En plus des institutions et des musicologues, de nouveaux artistes liés au revivalisme, contribuent dès les années 70 à collecter ce patrimoine sonore.

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Les groupes folkloriques

Notamment réunis au sein de la Confédération Nationale des Groupes Folkloriques Français (nommé aujourd’hui France Folklore) qui ont édité les disques présentés dans notre exposition, les groupes folkloriques régionaux, amateurs, ont largement contribués à la sauvegarde et la promotion de traditions locales : costumes, danses et musiques. Si lces groupes présentent parfois une vision quelque peu figée et "fantasmée" du passé, ils participent au même titre que les institutions, artistes ou musicologues à la préservation des musiques traditionnelles.

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Claude Marti

Le chanteur audois Claude Marti s’est déjà imposé comme une figure centrale du mouvement occitaniste avant même la sortie de son album. Éveilleur de conscience, porte-voix de tout un peuple, il mène sa carrière de chanteur en parallèle de son métier d’instituteur... « Mas perqué, perqué, m’an pas dit a l’escola, lo nom de mon païs ? » (« Mais pourquoi, pourquoi, ne m’ont-ils pas dit à l’école, le nom de mon pays ? »), chante-t-il en dans son premier disque long format sorti en 1972 via la maison de disques biterroise Ventadorn, Marti. Il y explique que la violence physique n’est pas la pire, car la violence sociale, l’exode des jeunes et la discrimination emportent tout sur leur passage.

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Les concerts de Marti avaient, dans les années 70, cette particularité de se terminer par un débat, permettant de discuter des thèmes évoqués dans chaque chanson. La musique n’en ressortait in fine que comme prétexte aux prises de paroles. Comme un aller-retour.

Jordan Saïsset, CIRDOC-Institut occitan de cultura

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C’est du nom du grand poète occitan, Bernard de Ventadorn, troubadour limousin du XIIe s qu’ Yves Rouquette baptise la maison de disques qu’il fonde à Bezier en 1969. Au sein de la section Diffusion de la culture d’òc de l’Institut d’Etudes Occitanes, ce Professeur de Lettres et poète occitan désire faire du disque un « prospectus musical » à même de porter les revendications occitanes de l’époque. En 1973, Ventadorn se professionnalise et se transforme en SARL. Cette société est composée de vingt membres à parts égales, dans esprit de coopérative et d’autogestion : treize chanteurs et sept militants. Les bénéfices de la production ne seront pas distribués, mais réinvestis pour permettre à de nouveaux chanteurs de se révéler. Entre 1969 et 1984, Ventadorn sortira plus de 120 références, et vendra à son apogée plus de 50 000 disques par an.

Article consacré à Ventadorn :

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Les disques Junqué-Oc Jean Moureu (1924-1995), créateur de la maison de disques Junqué-Oc (Jurançon, Béarn, Pyrénées-Atlantiques) est l’une des grandes figures de l’édition discographique occitane, plus particulièrement dans le domaine des musiques et danses traditionnelles. Si son œuvre recouvre principalement le Béarn et la Gascogne pour s’attacher parfois à d’autres régions occitanes, dans le « moment patrimonial » qui s’exprime pour les musiques de tradition orale des années 1960 aux années 1980, elle marque profondément le paysage occitan et français. C’est à Berlin où l’a conduit son engagement dans l’Armée française de libération que Jean Moureu s’initie aux techniques de sonorisation. A partir du milieu des années 1960, il abandonne progressivement sa profession de cadre commercial et produit ses premiers disques, activité à laquelle il se consacrera exclusivement à partir de 1974. Junqué-Oc (ou Junquèr d’Oc) accompagne ainsi le renouveau de la musique traditionnelle en produisant les disques des redécouvreurs à l’image de Perlimpinpin folk, Marcel Gastellu, Charles Alexandre. Dans la dynamique du Festival de la Chanson béarnaise de Siros créé en 1967, il réalise par ailleurs une multitude de disques de groupes de chant polyphonique. En tout, plus d’une centaine de formations musicales de la fin des années 1960 jusqu’au début des années 1990. Le label explore par ailleurs d’autres esthétiques émergentes qu’il s’agisse de la musique ancienne (l’ensemble Ars antiqua Aquitaine d’Albert Abadie) ou de la musique de bandas à travers les premières années du Festival de bandas de Condom.

Ce travail d’enregistrement en studio ou en direct s’accompagne également de collectes sonores en vallée d’Ossau, en Chalosse, dans la Montagne noire ou en Périgord. Beaucoup de ces productions feront date : Perlimpinpin folk, Rondeaux et autres danses gasconnes à Samatan, Danses populaires de Béarn-Bigorre, Rapsodie gasconne, Les Bergers de Lourdios, Danses populaires de Marcel Piaud,… Le fonds Junqué-Oc légué à l’Institut Occitan, aujourd’hui le CIRDOC–Institut occitan de cultura, est entièrement numérisé et catalogué, accessible en ligne sur Sondaqui.com. Il représente environ 1500 fiches et phonogrammes. Jean-Jacques Castéret Ethnomusicologue Directeur délégué de l’Ethnopôle occitan CIRDOC–Institut occitan de cultura

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Durant la deuxième moitié du 11e siècle, le midi de la France devint le foyer important d’un art de chant profane, rédigé dans la langue du pays. Cette langue, appelée langue d’oc ou occitan fut l’une des rares langues vernaculaires à se hausser au style littéraire grâce aux Troubadours. Elle est encore parlée aujourd’hui, légèrement modifiée, dans le Languedoc, le Limousin et l’Auvergne. Les poètes de cette école, qui furent aussi souvent les inventeurs des mélodies de leurs poésies, sont appelés Troubadours (Trobadors). Cet art atteint son apogée vers le milieu du 13e siècle. L’art des troubadours a influencé beaucoup d’autres cultures européennes, telles celles d’Espagne et celle d’Italie. Dante fut un grand admirateur des troubadours. Nous trouvons dans ses Canzone des vers en occitan.

Le thème central de la poésie troubadouresque est l’amour. Il est aujourd’hui difficile de définir la conception de l’amour courtois car il concorde rarement avec la notion plus tardive de l’amour romantique. À côté de la Canso (chanson d’amour), on trouve l’Alba (Aubade dont le thème est la séparation des amants à l’aube) et la Pastorela qui présente toujours le même schéma d’action : un chevalier essaie en vain de séduire une bergère ou une jeune paysanne souvent assez délurée. Les troubadours étaient issus des diverses couches de la population : rois, nobles, bourgeois, serviteurs, jongleurs, moines ou évêques. À la différence des Troubadours, inventeurs de chansons, les jongleurs étaient des interprètes professionnels. Mais parfois les troubadours interprétaient eux-mêmes leurs chansons et les jongleurs savaient « trobar ». Les Vidas (Vies) et Razos (Raisons) qui nous sont parvenus du 13e siècle et du début du 14e siècle étaient récités par les jongleurs comme introduction à leurs chansons. Les Vidas ne sont pas exactement des biographies mais relatent des anecdotes, des récits. La fidélité historique y est mêlée à la légende. D’après Dr. René Clemencic

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Chanteuse ariégeoise formée au sein des Ballets occitans de Françoise Dague, Rosina de Pèira, de son vrai nom Rosine Saurine est l’un des grands noms du renouveau musical occitan dans lequel elle s’impose par son charisme et son timbre puissant. Elle s’attache à décloisonner ce que l’on nomme le « folklore » en dépoussiérant un patrimoine qui n’attendait que de revivre au présent. Elle contribue alors en grande partie au renouveau folk qui prend son envol dans les années quatre-vingt, et se fait même remarquer jusqu’au Japon par le biais du groupe de rock psyché Acid Mothers Temple. À l’instar d’Alan Stivell en Bretagne, Rosina de Pèira, qui s’est formée au chant sur le tard, est considérée comme l’instigatrice pionnière du mouvement folk qui a trait au domaine occitan. Elle recevra le prestigieux prix de l’Académie Charles-Cros par deux fois, en 1980 pour le disque Cançons de Femnas (avec sa fille Martina) puis en 1984 pour Nadal Encara (avec ses filles Martine et Claire, et Françoise Dague). D’après Jordan Saïsset, CIRDOC - Institut occitan de cultura