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Les principes de Mayer sont destinés à vous guider dans la préparation et la production de vos supports pédagogiques multimédia : vos capsules vidéo, vos cours en ligne mais également vos supports de cours comme les diaporama.

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Concevoir une présentation multimédia

Les principes de Mayer sont destinés à vous guider dans la préparation et la production de vos supports pédagogiques multimédia : vos capsules vidéo, vos cours en ligne mais également vos supports de cours comme les diaporama. Ces 10 principes de Mayer tentent d’apporter une solution à chacune de ces difficultés. Mais il est utopique d’imaginer pouvoir appliquer tous ces principes de façon systématique. Il est préférable d’appliquer ceux qui vous paraissent faire sens par rapport à votre contexte d’enseignement.

1 - Cohérence

2 - Signalisation

3 - Complémentarité

4 - Proximité

5 - Simultanéité

6 - Segmentation

7 - Ancrage

Sélectionner seulement l’essentiel

Diriger l’attention

Choisir la complémentarité plutôt que la redondance

Favoriser la proximité physique

Favoriser la simultanéité

Proposer un défi raisonnable

Préparer l’apprentissage des apprenants ou pré-entrainement

grâce aux 10 principes de Mayer

R.E. Mayer a établi une théorie de l'apprentissage multimédia issue des sciences cognitives qui met en évidence « Trois types de problèmes dans l'apprentissage multimédia […] :

  • Surcharge dans les processus extrinsèques : présence d'éléments ne servant pas à l'apprentissage (des images qui font bien mais n'ajoutent aucun contenu, par exemple) qui vont utiliser de la capacité de traitement au détriment des éléments essentiels
  • Surcharge des processus essentiels : la complexité du matériel en soi
  • Processus cognitifs génératifs non valorisés : le dispositif n'engage pas l'apprenant, ne le motive pas suffisamment à apprendre. » [1]
[1] Mayer, R. E. (2009). Théorie de l'apprentissage multimédia - les douzes principes. Neurosciences, les sciences cognitives appliquées pour tous La théorie de charge cognitive de Sweller identifie 3 type de charges :
  • charge intrinsèque : l'objet ou matériel d’apprentissage (contenus)
  • charge extrinsèque (ou inutile) : la méthode d'enseignement qui fait obstacle à l’apprentissage, informations pas nécessaires à l’apprentissage...
  • charge utile ou essentielle (pour l’apprentissage) : le processus d’apprentissage
« La relation entre ces trois charges est additive. Ainsi, si vous concevez un dispositif avec une charge intrinsèque et extrinsèque trop élevée, il peut en résulter un manque de ressources disponibles en charge utile. Le but d’un formateur est donc de réduire ses deux charges pour libérer des ressources en charge utile ». Sydologie. Pour en savoir plus sur le lien avec l’apprentissage, consulter l’article proposé par Sydologie « Théorie cognitive de l’apprentissage multimédia – Article 1 – La surcharge cognitive ».

ENTPE / MAP / Christel Rimbaud & Emmanuelle Feuillet Août 2021

8 - Modalité

Choisir la meilleure modalité

9 - Multimédia

Opter pour la variété des supports

10 - Personnalisation

S’adresser à l’auditoire

Pour gérer la complexité (intrinsèque)

Pour éviter la surcharge (extrinsèque)

Pour favoriser l'engagement (charge utile)

Sources

Les sources de cette ressourceMayer, R. E. (2008). Applying the science of learning: Evidence-based principles for the design of multimedia instruction. American Psychologist, 63(8), 760–769. https://doi.org/10.1037/0003-066X.63.8.760 Mayer, R. E. (2009). Théorie de l'apprentissage multimédia - les douzes principes. Neurosciences, les sciences cognitives appliquées pour tous. Mayer, R. E. (2005). The Cambridge Handbook of Multimedia Learning, Cambridge University Press,p.31-47 Roulois, P. (2011). Introduction à la mémoire de travail, consulté le 12/01/2022. Neuropédagogie. Van de Poël, J-F. (2021). Produire du multimédia pédagogique : Les principes de Mayer. Les tutos du CSE. Centre de Soutien à l’Enseignement de l’Université de Lausanne. 10 principes de l’apprentissage multimédia. Service de Soutien à la Formation de l’Université de Sherbrooke. Théorie cognitive de l’apprentissage multimédia – Article 1 – La surcharge cognitive, consulté le 19/07/2021. Sydologie. Une vidéo de Christophe Laduron, de l'Université de Liège, qui illustre chaque principe.

La cohérence L’absence d’informations inutiles facilite l’apprentissage, quel que soit le support. Concrètement :

  • Supprimer les informations non pertinentes ou non essentielles à l’apprentissage.
  • Un thème par séquence
  • Une idée / information par diapositive
  • Un mot clé plutôt qu'une phrase complète.

La signalisation Les informations mises en évidence sont mieux retenues que les autres. Mettre en relief les informations les plus importantes pour orienter l’attention des apprenants et augmenter le taux de rétention. Concrètement : Utiliser le soulignement manuel pour les schémas ou illustrations ou le gras ou l’italique ou la couleur ou les pictogrammes dans un texte.

La complémentarité Présenter des informations identiques simultanément dans deux modalités différentes entraîne une surcharge cognitive et ne favorise pas l’apprentissage. La double tâche de lire et d’écouter le même support est difficilement gérable par l’apprenant. Concrètement :

  • Eviter d’afficher à l’écran l’équivalent du texte présenté oralement.
  • Présenter les mêmes informations de plusieurs manières (par exemple écrire à l’écran le texte énoncé à l’oral) risque de saturer les canaux, préférez les mots clés.
  • Eviter d’intégrer trop de textes dans les diapositives et préférer l’utilisation de mots clés ou d’images ou logos…

La proximité Des informations visuelles proches les unes des autres, facilitent l’apprentissage. La proximité des mots et des illustrations aide l’apprenant. Concrètement : Associer mots clés et images ou mots clés et diagramme. Par exemple : mettre la légende proche du schéma.

La segmentation Pour éviter la chute de l’attention et mieux calibrer l’effort d’apprentissage, distribuer le contenu pédagogique dans le temps. De plus, un contenu sera mieux assimilé si la structure de sa présentation est clairement apparente. Concrètement :

  • Fragmenter les contenus pédagogiques en petits segments pour ne pas surcharger la mémoire de travail de l’apprenant.
  • Préférer 5 vidéos de 3 minutes, par exemple, à une vidéo de 15 minutes. Cela permet de maintenir l’attention des étudiants en évitant de surcharger leur mémoire de travail.
  • Présenter la structure du support pédagogique pour faciliter l'assimilation.

L'ancrage Donner l’occasion aux apprenants de s’échauffer avant le cours et d’établir les connexions neuronales essentielles à l’accueil de nouvelles connaissances. Concrètement :

  • Diffuser en amont du cours des informations-clés sur le contenu favorisera les connexions neuronales essentielles à l’apprentissage.
  • Proposer par exemple : un sondage, un brainstorming…,
  • Prévoir une introduction en début de vidéo ou de séquence.

La modalité Eviter la saturation des canaux visuels en présentant un visuel ou une animation avec un commentaire oral plutôt qu’écrit. Concrètement :

  • Présenter un schéma ou une légende accompagnée d’un commentaire audio plutôt qu’écrit.
  • Proposer un discours qui soutienne le visuel. Une présentation orale sera plus efficace accompagnée d'un visuel plutôt que d'un texte écrit.

Le multimedia Un contenu sera plus efficacement compris si les mots sont associés aux images. Par exemple, un texte illustré avec des images, favorisera plus l’apprentissage que seulement des mots. Concrètement : Combiner mots, images, et graphiques favorise le traitement de l’information quel que soit le support (livre ou ordinateur).

La personnalisation Un style informel ou conversationnel est préférable à un style formel. Une interaction aura plus d’impact que la lecture d’un texte. Les apprenants auront tendance à davantage retenir des informations personnalisées, et à mieux les mettre en pratique ! Concrètement :

  • Utiliser un style de langage verbal plutôt qu’un style littéraire.
  • S’adresser directement aux participants en utilisant le « vous ».

La simultanéité Favoriser une proximité temporelle de présentation des informations verbales et visuelles pour faciliter l’apprentissage ainsi que des informations visuelles qui sont liées. Concrètement :

  • Synchroniser l’apparition des diapos en fonction du discours !
  • Faire apparaître les animations simultanément aux narrations plutôt que successivement.

Ensemble des principes (6 à 8) qui visent à faciliter l'apprentissage en tenant compte de sa complexité. La charge intrinsèque correspond aux ressources nécessaires pour manipuler en mémoire de travail les informations à apprendre.

Ensemble des principes (1 à 5) qui visent à réduire le traitement inutile et ne pas encombrer la mémoire de travail (*) de l'apprenant. La charge extrinsèque correspond aux ressources mobilisées par la manipulation en mémoire de travail des informations qui ne sont pas directement nécessaires à l'apprentissage. (*) la mémoire de travail "stocke et manipule les informations de manière active et temporaire, pour une durée inférieure à une minute (la durée dépend des construits de référence)." Pascal Roulois, Neuropédagogie.

Ensemble des principes (9 à 10) qui visent à favoriser le traitement signifiant et la motivation des apprenants. Le but est d’engager l’apprenant afin de favoriser la charge utile qui correspond aux ressources disponibles pour intégrer les connaissances en mémoire à long terme (*) (donc apprendre!). (*) la mémoire à long terme "stocke les informations de manière quasi-permanente, sous certaines conditions. Cependant, à l’inverse d’un disque dur, la mémoire à long terme ne stocke pas une copie des informations perçues et/ou manipulées. Elle les interprète, les recompose, les réorganise, et fabrique même de faux souvenirs ! Sa fiabilité n’est donc pas assurée." Pascal Roulois, Neuropédagogie.

courriel : christel.rimbaud@entpe.fr