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Equipement des sportives aux JO à travers le temps

440 avant J-C

1850

1900

1922

1933

1949

1985

2012

2004

février 2021

juillet 2021

juillet 2021

Selon la légende des jeux, Kallipáteira serait la seule et unique femme à avoir pu s’introduire dans le stade, en se déguisant en entraineur. Mais dans l’excitation de la victoire de son fils, elle aurait accroché ses vêtements, et se serait dévoilée. C’est ainsi qu’on aurait expliqué que les athlètes concouraient nus. Une sorte de test de féminité avant l’heure. Les femmes ont toutefois droit à leurs propres jeux, les "Héraia", mais avec une seule épreuve et bien moins de gloire.

A la fin du 19e siècle, la pratique féminine se développe. Mais les sportives sont priées de conserver une part de féminité. Avant l’intervention d’Amelia Jenks Bloomer, en 1851, les sportives devaient courir… en jupe longue. Cette féministe new-yorkaise est à l’origine du développement des "bloomers", des culottes bouffantes imaginées au départ pour faire de la bicyclette et qui deviendront avec le temps les shorts "culottes" utilisés dans de très nombreux sports.

Charlotte Cooper est la première femme à remporter la médaille d'or dans une épreuve individuelle aux JO. Il n’y en avait aucune en 1896 lors des premières olympiades modernes. Il y en a 22 cette fois, au grand dam de Pierre de Coubertin qui n’y était pas du tout favorable. Mais la longue robe blanche est de rigueur sur le court.

Face au refus du comité olympique d’intégrer les femmes au programme olympique, la Française Alice Milliat fonde les Jeux mondiaux féminins. Devant le succès remporté, quelques épreuves sont ensuite incorporées au programme officiel olympique. Mais en 1928, la fatigue à l'arrivée du 800 mètres d'une des concurrentes sert de prétexte à dénoncer le danger pour les femmes de l'épreuve, entrainant sa suppression lors des jeux suivants.

Helen Jacobs fait scandale en étant la première femme à oser porter le short plutôt que la jupe sur les courts de tennis.

Bien avant Sharapova et sa culotte orange dans les années 2000, Gertrude Moran se joue des codes, notamment ceux de Wimbledon qui exigent une tenue entièrement blanche : elle laisse apparaitre dessous des sous-vêtements en dentelle colorée qui feront sa "patte".

Ce n’est pas toujours la quantité de tissu qui est en cause. En 1985, Anne White fait scandale à son tour avec une combinaison complète, tout en blanc, mais jugée trop près du corps.

Sport olympique depuis 1996, mais pratiqué depuis bien plus longtemps, le beach volley fait l’objet de nombreuses polémiques en raison de l’hypersexualisation des joueuses… mais aussi de tenues inappropriées lorsque la météo est moins clémente. Certaines sociologues le pensent : "le corps des sportives intéresse plus le public que leurs performances sur le terrain". Et surtout, les médias l’appliquent : 20% des images sont des gros plans sur les fesses et les poitrines des joueuses.

La Fédération internationale de volley-ball (FIVB) autorise un premier rallongement des tenues en 2012. Mais ces dispositions ne semblent s’appliquer qu’aux joueuses qui avancent effectivement des "motifs culturels et/ou religieux" justifiant une plus grande couverture de leurs corps. Pour les autres, seul le mercure -inférieur à 15°C- permet d’enfiler un lycra sous la brassière et un legging sur le bas de maillot.

A l’inverse, deux joueuses allemandes boycottent un tournoi de beach volley au Qatar… parce qu’on leur interdit de porter le bikini malgré la chaleur. Les joueuses sont ici invitées à porter des T-shirts et de longs pantalons par "respect de la culture et des traditions du pays hôte".

L’équipe norvégienne de handball de plage doit payer une amende de 1500 euros à la Fédération européenne de handball pour avoir troqué le bikini obligatoire contre un short. Elle est bientôt imitée par l’équipe française.

Les gymnastes allemandes prennent part aux qualifications des Jeux Olympiques de Tokyo en combinaison complète plutôt qu’en justaucorps. Ce qui est ici autorisé par la Fédération mais reste symboliquement fort.