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autre dispositif

Le professeur réfléchira aux rituels à mettre en place en fonction des différentes phases de cours. La phase d'entrée en cours peut faire partie d'un rituel. - Avant l’arrivée en classe : quel est le placement des élèves, du professeur, penser à la gestion du déplacement des élèves, aux consignes et à la prise de contact verbal. - Lors de l’entrée en classe : dans quelles conditions se font l’installation des élèves, la gestion du matériel, les formalités administratives...? - Gestion des derniers instants de la séance : quelle est la conclusion du cours, l’organisation de la sortie, quels sont les échanges verbaux... ?

Des mises en commun régulières permettront aux élèves de comprendre ce qui s’est joué lors de leurs pratiques plastiques, de leurs expérimentations. Le professeur fera noter (cahier, support, texte à trous) les opérations plastiques mises en évidence. La trace écrite joue un rôle essentiel.

Pendant la pratique des élèves, le professeur évaluera des compétences grâce à des observables définis qui seront archivés (supports possibles :plan de classe, idocéo, tableau etc...). - Il pourra également étayer les élèves en difficulté en faisant reformuler la demande, en le questionnant sur ses recherches ou sur sa compréhension de la demande. -Les élèves savent quelle compétence est développée et observée pour chaque phase du cours. Le niveau exigé peut varier en fonction du niveau et prérequis des élèves, ex: on pourra demander moins de solutions à un élève en difficulté pour un niveau d’évaluation identique; on pourra aussi différencier les demandes.

Lors de la demande, le professeur évitera de donner les solutions ainsi que des exemples sinon tout l'enjeu de la situation-problème sera faussé. Si le professeur donne un exemple, les élèves cessent de "penser" et utilisent l’exemple comme un modèle à copier. Le professeur laisse plutôt les élèves chercher, les fait reformuler. "Qu'est -ce qui est demandé ?" "Qu'avez -vous compris ?"

Il est essentiel de considérer les premières recherches, non comme des erreurs, mais comme des essais qu’il y a lieu d’encourager et de poursuivre, dans une démarche de tâtonnement ouvert. Trop souvent l'élève perçoit encore l'erreur comme un échec, voire une fatalité. Un des enjeux de la construction des apprentissages est d'engager l'élève à oser (oser se tromper, oser prendre la parole, partager ses recherches, ses doutes ...). Pour Celestin Freinet, il s’agit de laisser les enfants émettre leurs propres hypothèses, faire leurs propres découvertes, éventuellement constater et admettre leurs échecs mais aussi parvenir à de belles réussites dont ils peuvent se sentir les vrais auteurs. Les résultats? Une motivation très forte, une implication immédiate de chaque enfant, qui acquiert ainsi confiance en lui et en ses possibilités de progresser par lui-même. Il est important de préciser la part du professeur dans ce qui n’est que du tâtonnement.

L'oral ainsi que la trace écrite seront utilisés afin de faire des liens avec la pratique des élèves et les références artistiques. Lorsque le professeur présentera des reproductions d’œuvres à la classe, les élèves repéreront aisément les problématiques plastiques auxquelles ils se seront confrontés lors de la phase de pratique. L'élève pourra conserver dans son cahier une trace des références artistiques et les caractéristiques déjà énoncées dans la mise en commun.

D'AIDE pour conduire L'échange

Le professeur pensera à prendre en compte les besoins spécifiques des élèves. Lors des phases d’expérimentation: l’élève en difficulté doit trouver au moins une solution, l'élève moyen 3 solutions, l’élève en réussite doit trouver plus de 5 solutions. Lors des activités de pratique ou d’analyse, faire travailler les élèves en binôme avec un élève tuteur... Pour les élèves qui montrent des difficultés à prendre la parole en groupe classe, il est possible de les interroger individuellement pendant que le reste de la classe travaille en autonomie, ou favoriser des mises en commun par îlots.

Lors d’une analyse des références, il est possible de créer des supports d’étayage : textes à trou avec la liste de notions à discriminer, fléchage entre notions, vocabulaire ou mots clés et reproductions d’œuvres. Les élèves présentant de fortes difficultés à passer par l’écrit pourront être interrogés à l’oral ou s’enregistrer.

Mettre en œuvre de bonnes conditions d’écoute dans cette phase permet de partager les recherches de manière constructive.Par le biais du langage, les élèves sont mis en situation de concevoir une intention, d'émettre des hypothèses, de découvrir un vocabulaire spécifique qui permettra d'expliciter les choix plastiques. Il s'agit de rendre les élèves curieux, acteurs de leurs apprentissages, en situation de chercheurs d'art.

Grâce aux demandes précédentes, les élèves sont en capacité de choisir des solutions plastiques pour leur réinvestissement. Cette phase de réinvestissement va permettre à l'élève de s'engager dans un projet à visée artistique et sensible.

Les espacements d'une semaine à l'autre doivent être mis à profit pour que l'élève puisse prendre du recul et affiner sa réflexion.

Autre dispositif de mise en commun

Par îlots, travail en groupe, chaque photographie réalisée par les élèves dispose d'un numéro. Les élèves ont un support avec la définition des notions importantes. Demande: Faîtes le tour des tables, repérez les caractéristiques de chaque photographie et inscrivez le numéro de l'image. Les élèves repèrent eux-mêmes les caractéristiques inscrites comme le cadrage, la profondeur de champ, la mise au point, le flou, le hors-champ.

Support élève

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Groupe ressource et de recherche de l'enseignement des arts plastiques, académie de la Réunion

Profondeur de champ

Aide pour conduire la mise en commun

Cette confrontation collective des productions est un temps d’échange entre les élèves pour une mutualisation des solutions expérimentées. Le seul inventaire des solutions ne s’avèrera pas suffisant. Pour permettre aux élèves de prendre la parole, le professeur doit amorcer les échanges: Quelle était la demande en jeu ? Quelle(s) définition(s) pouvons-nous retenir des termes de la demande ? En quoi certains travaux se distinguent par la richesse des solutions mises en œuvre ? Quelle(s) sont les solutions qui seraient identiques, selon quel(s) critère(s) peut-on regrouper certains travaux ? Quelle(s) seraient les propositions dans lesquelles on ne perçoit aucune solution au problème posé et pourquoi ? Peut-on faire un inventaire des différentes solutions plastiques ? Au cours de cette mise en mots, le rôle du professeur sera de "distribuer" la parole, de veiller à la sérénité des échanges pour donner au groupe les conditions pour dépasser la simple description formelle des productions et aider chacun à reformuler les concepts liés au champ des arts plastiques (l’expérience de terrain montre qu’il est recommandé de prendre des notes de ces échanges pour garder une trace et que cet "enregistrement" devienne la mémoire des connaissances construites en commun). Ce temps de révélation éclaire le cheminement exploratoire, il participe à la construction de l’individu dans ce passage du sensible à l’intelligible.

Groupe ressource et de recherche de l'enseignement des arts plastiques, académie de la Réunion

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