Want to make creations as awesome as this one?

More creations to inspire you

SUNITA NARAN

Interactive Image

BOARDS BOOK SERIES

Interactive Image

TRAIN

Interactive Image

DESMOND TUTU

Interactive Image

CRAIG HODGES

Interactive Image

CLC MALL MAP

Interactive Image

Transcript

Info

L'expérience en arts plastiques est le fait d'éprouver, connaître et apprendre par le biais d'une pratique plastique. La notion d’expérience est assez ambivalente car elle désigne à la fois le fait d’éprouver ET l’action d’essayer. Une expérience signifie que lors de la pratique, l'élève essaie et explore sans vraiment de but précis. L'expérience permet de faire des constats à partir des résultats proposés. Dans l'expérience l'élève va faire des opérations plastiques sans qu'il n'y ait forcément des solutions plastiques.

La durée des différentes phases dans une séance est variable. On favorisera des expériences et expérimentations courtes pour rythmer et dynamiser le cours (3, 5 ou 10 minutes). Il est important d'avoir un cadre bien délimité afin que l'élève connaisse les limites de ce cadre. Le cadre inclut le temps imparti, les matériaux choisis, les outils.

Chaque séquence s'inscrit dans au moins une entrée des programmes. Les programmes sont consultables en cliquant ici

Les objectifs d'apprentissage sont définis par le professeur et leurs définitions doivent permettre de répondre à trois questions : Que veut-on faire apprendre aux élèves? Comment? Pourquoi? Trop souvent les professeurs suscitent une réalisation en n’ayant qu’une idée confuse de la raison qui la justifie.

Le questionnement s'inscrit dans les questions du programme du cycle 3 et 4. Q1-La représentation Q2- Les matériaux, la matière, la matérialité Q3- L'espace, l'auteur, le spectateur Le questionnement induit une problématique mise en jeu dans la séquence proposée, elle va déterminer les objectifs d'apprentissage.

Une séquence se déroule sur plusieurs séances. On favorisera une séquence courte, de 3 ou 4 séances maximum.

autre dispositif

Réfléchissez aux rituels à mettre en place en fonction des différentes phases de cours. La phase d'entrée en cours peut faire partie d'un rituel. - Avant l’arrivée en classe : Quel est le placement des élèves, de l’enseignant, penser la gestion du déplacement des élèves, consignes ou prise de contact verbal. - Lors de l’entrée en classe : Dans quelles conditions se font l’installation des élèves, la gestion du matériel, les formalités administratives... - Gestion des derniers instants de la séance : quelle est la conclusion du cours, l’organisation de la sortie, quels sont les échanges verbaux... ?

Des mises en commun régulières permettront aux élèves de comprendre ce qui s’est joué lors de leurs pratique plastiques, de leurs expérimentations. Pensez à faire noter (cahier, support, texte à trous) les opérations plastiques mises en évidence. La trace écrite joue un rôle essentiel.

Pendant la pratique des élèves l'enseignant évaluera des compétences grâce à des observables définis qui seront archivés (supports possibles :plan de classe, idocéo, tableau etc...). - Il pourra également étayer les élèves en difficulté en faisant reformuler la demande, en le questionnant sur ses recherches ou sur sa compréhension de la demande. -Les élèves savent quelle compétence est développée et observée pour chaque phase du cours. Le niveau exigé peut varier en fonction du niveau et prérequis des élèves, ex : on pourra demander moins de solutions à un élèves en difficulté pour un niveau d’évaluation identique ; on pourra aussi différencier les demandes.

L'enseignant évitera de donner les solutions, ni d'exemples sinon tout l'enjeu de la situation-problème sera faussé. Si l’enseignant donne un exemple, les élèves cessent de "penser" et utilisent l’exemple comme un modèle à copier. Laissez plutôt les élèves chercher. Faîtes reformuler par un élève "Qu'est -ce qui est demandé ?" "Qu'avez -vous compris ?"

Il est essentiel de considérer les premières recherches, non comme des erreurs, mais comme des essais qu’il y a lieu d’encourager et de poursuivre, dans une démarche de tâtonnement ouvert. Trop souvent l'élève perçoit encore l'erreur comme un échec, voire une fatalité. Un des enjeux de la construction des apprentissages est d'engager l'élève à oser (oser se tromper, oser prendre la parole, partager ses recherches, ses doutes ...). Pour Celestin Freinet, « Il s’agit de laisser les enfants émettre leurs propres hypothèses, faire leurs propres découvertes, éventuellement constater et admettre leurs échecs mais aussi parvenir à de belles réussites dont ils peuvent se sentir les vrais auteurs. Les résultats? Une motivation très forte, une implication immédiate de chaque enfant, qui acquiert ainsi confiance en lui et en ses possibilités de progresser par lui-même. Il est important de préciser la part de l’enseignant dans ce qui n’est que du tâtonnement.

L'oral, comme la trace écrite, seront utilisés afin de faire des liens avec la pratique des élèves et les références artistiques. Lorsque l’enseignant présentera des reproductions d’œuvres à la classe, les élèves repéreront aisément les problématiques plastiques auxquelles ils se seront confrontés lors de la phase de pratique. L'élève pourra conserver dans son cahier une trace des références artistiques et les caractéristiques déjà énoncées dans la mise en commun.

D'AIDE pour conduire L'échange

L'enseignant pensera à prendre en compte les besoins spécifiques des élèves. Lors des phases d’expérimentations : l’élève en difficulté doit trouver au moins une solution, le moyen 3 solutions, l’élève en réussite doit trouver plus de 5 solutions. Lors des activités de pratique ou d’analyse, faire travailler les élèves en binômes avec un élève tuteur... Pour les élèves qui montrent des difficultés à prendre la parole en groupe classe, il est possible de les interroger individuellement pendant que le reste de la classe travaille en autonomie, ou favoriser des mises en commun par ilots.

Lors d’une analyse des références ; il est possible de créer des supports d’étayage ; (textes à trou avec la liste de notions à discriminer, fléchage entre notions, vocabulaire ou mots clés et reproductions d’œuvres), les élèves présentant de fortes difficultés à passer par l’écrit pourront être interrogés à l’oral ou s’enregistrer.

Mettre en œuvre de bonnes conditions d’écoute dans cette phase permet de partager les recherches de manière constructives.Par le biais du langage, souvent oral, les élèves sont mis en situation de concevoir une intention, d'émettre des hypothèses, de découvrir un vocabulaire spécifique qui permettra d'expliciter les choix plastiques. Il s'agit de rendre les élèves curieux, acteurs de leurs apprentissages, en situation de chercheur d'art.

Ajouter à la demande initiale une contrainte nouvelle : une complexification du problème pour que les élèves perçoivent la nécessité d’aller au-delà des premières propositions et de s’engager dans une véritable recherche combinatoire des résultats de leur propre expérimentation et de celles des autres productions. Cette complexification peut être la nécessité de combiner les solutions.

Les espacements d'une semaine à l'autre doivent être mis à profit pour que l'élève puisse prendre du recul et affiner sa réflexion.

Autre dispositif de mise en commun

Par îlots, travail en groupe, chaques photographies disposent d'un numéro. Les élèves ont un support avec la définition des notions importantes Demande: Fais le tour des tables er repère les caractéristiques de chaque photographie et inscrivez le numéro de l'image . Les élèves repèrent eux-mêmes les caractéristiques inscrites comme comme cadrage profondeur de champ, mise au point, flou, hors-champ.

Support élève

Back

profondeur de champ

Aide pour conduire la mise en commun

Cette confrontation collective des productions est un temps d’échange entre les élèves pour une mutualisation des solutions expérimentées. Le seul inventaire des solutions ne s’avèrera pas suffisant Pour permettre aux élèves de prendre la parole, le professeur doit amorcer les échanges : Quelle était la demande en jeu ? Quelle(s) définition(s) pouvons-nous retenir des termes de la demande ? En quoi certains travaux se distinguent par la richesse des solutions mises en œuvre ? Quelle(s) sont les solutions qui seraient identiques, selon quel(s) critère(s) peut-on regrouper certains travaux ? Quelle(s) seraient les propositions dans lesquelles on ne perçoit aucune solution au problème posé et pourquoi ? Peut-on faire un inventaire des différentes solutions plastiques ? Au cours de cette mise en mots, le rôle de l’enseignant sera de "distribuer" la parole, de veiller à la sérénité des échanges pour donner au groupe les conditions pour dépasser la simple description formelle des productions et aider chacun à reformuler les concepts liés au champ des arts plastiques (l’expérience de terrain montre qu’il est recommandé de prendre des notes de ces échanges pour garder une trace et que cet "enregistrement" devienne la mémoire des connaissances construites en commun). Ce temps de révélation éclaire le cheminement exploratoire, il participe à la construction de l’individu dans ce passage du sensible à l’intelligible.

Back

La mise en commun

C'est un temps d’échange et de mise en mots à partir des productions des élèves (expériences/expérimentations/ réinvestissement). C'est également un temps d'observation.Elle sert à faire circuler la parole et amène au dévoilement des concepts. L’écoute est bienveillante et le professeur veillera à guider les échanges.

Dispositifs d'observation et d'échange

next

Groupe ressource et de recherche de l'enseignement des arts plastiques, académie de la Réunion

Autres possibilités : - Accrocher les productions au mur et réunir les élèves devant.- Écrire sur les tables (avec crayons spéciaux type Stabilo, Woody ou feutres effaçables) les solutions trouvées.- Utiliser des post-it pour classer les solutions trouvées.

Le professeur peut observer la capacité des élèves à s'exprimer et écouter les avis contradictoires, à éveiller son esprit critique et à s'ouvrir à l'altérité. L'élève peut observer les autres productions, et autres solutions qu'il n'avait pas envisagé.

La mise en commun

LE PROFESSEUR OBSERVE LA PARTICIPATION DE CHAC UN et VALORISE LA PERTINENCE DES RÉPONSES

LE PROFESSEUR ÉVALUE:

Groupe ressource et de recherche de l'enseignement des arts plastiques, académie de la Réunion

next

La mise en commun

Back

LE PROFESSEUR AMÈNE L'ÉLÈVE À:-Décrire ce qu'il voit-Établir des liens, comparer, classer-Formuler une problématique

-Poser des questions simples- Possibilité de préparer un document pour guider les échanges (contenant le vocabulaire pour décrire les moyens, les gestes et les solutions).-Possibilité d'écrire sur les tables, sur des post'it.

-Quelle était la demande-Que cherchait-on à faire ?-En quoi cette demande pose problème ?-Lesquelles de ces propositions sont remarquables ou quelles productions se distinguent des autres ?-Quelles actions avez-vous effectuées ? Pour quels résultats ?-Quelles solutions plastiques résultent des actions ?

LE PROFESSEUR EST UN GUIDE:

Groupe ressource et de recherche de l'enseignement des arts plastiques, académie de la Réunion

Dans l’expérimentation, il y a une intentionnalité plus forte que dans l’expérience, car pour modifier les conditions d’une expérience, encore faut-il avoir conscience des leviers possibles.

L'expérimentation

C'EST QUOI ?C'est créer un dispositif qui bouleverse les représentations initiales de l'élève (stéréotypes, à priori sur l'art). L'élève se retrouve ainsi confronté à un problème qu'il doit résoudre. Il va faire des hypothèses, chercher des solutions plastiques dans un but précis : celui- de répondre au problème posé.

POURQUOI ? En traduisant les problèmes soulevés par des objectifs simples, les expérimentations successives permettent à tous les élèves de chercher, de trouver et d’identifier des solutions à ses différents aspects.

LA SITUATION-PROBLÈMELa situation-problème est une situation où les élèves doivent résoudre un problème en mobilisant des actions, des solutions, des hypothèses. Cette situation s'organise autour de franchissement d'obstacle, l'obstacle ne doit être ni trop facile, ni trop difficile.

Expérimentation

n'est pas un exercice à exécuter

Back

Groupe ressource et de recherche de l'enseignement des arts plastiques, académie de la Réunion

Par exemple : un élève pourra faire l’expérience de l'argile sans avoir réellement expérimenté les possibilités du matériau, sans qu'il y ait une résolution de problème. Il s'agit donc d'une simple expérience car l'élève a juste effectué des opérations plastiques comme : rouler, malaxer, inciser, évider etc..... il n'y a pas de solution plastique dans l'expérience car l'élève n'a pas de problème à résoudre dans la demande.

Par exemple: dans une première expérimentation, les élèves peuvent comprendre les enjeux de la matérialité. Puis dans une deuxième expérimentation, les élèves comprennent les enjeux de disposer une production dans un espace déterminé.

« Un sujet, en effectuant une tâche, s'affronte à un obstacle. » Philippe MEIRIEU La situation problème a été théorisée par Jean PIAGET . Elle a été ensuite formalisée par Philippe MEIRIEU, le pédagogue. dans Apprendre …Oui mais comment. On retrouve également des prémices de la situation problème chez ROUSSEAU dans l’Emile. Rouseau cherche à rendre compatible la démarche de l’enfant et les fins pédagogiques. Il propose de disposer autour de l’enfant un ensemble de contraintes et de ressources de telle manière qu’il puisse apprendre par lui-même. Une situation problème est une situation d’apprentissage conçue par l'enseignant dans le but de créer un espace de réflexion et d’analyse autour d’une question à résoudre. (Un article à lire ici)

Les opérations plastiques des solutions plastiques

Les opérations plastiques sont les actions et gestes effectués par l'élève. Les opérations plastiques d'un élève peuvent être: découper, isoler, modifier une image, scotcher, déchirer, assembler, superposer, lacérer, plier, rouler etc...

Faire une vitrineFaire un socleDiriger un projecteur vers l'objetUtiliser la couleurEncadrerChanger d'échelleRecouvrir, emballerLe mettre au centreFaire des flèches

Surélever, protégerIsolerDiriger le regard du spectateurAgrandir

Opérations plastiques

Solutions plastiques

Les solutions plastiques résultent des opérations plastiques effectuées par l'élève. Ces solutions plastiques répondent au problème posé....

sont à différencier

Exemple de demande d'expérimentation: "trouvez des solutions pour montrer que cet objet est de très grande valeur"

Back

Groupe ressource et de recherche de l'enseignement des arts plastiques, académie de la Réunion

POUR L'ÉLÈVELe réinvestissement va permettre à l'élève de remobiliser les solutions plastiques, de savoir les nommer tout en justifiant ses choix.

Le réinvestissement

Réinvestissement

C'EST QUOI ?Le réinvestissement est une phase qui remobilise les expérimentations précédentes. Cette relance va encourager l'élève à approfondir les solutions plastiques trouvées en amont en affirmant un parti pris.

COMMENT ?La demande du réinvestissement est accompagnée d'une contrainte nouvelle, plus complexe.Ainsi, les élèves perçoivent la nécessité d'aller au-delà des premières propositions et de s'engager dans une véritable recherche de combinatoires des résultats de leur propre expérimentation et de celle des autres productions.

QUELLE COMPÉTENCE ?La phase de réinvestissement va solliciter la métacompétence 2, mettre en oeuvre un projet.

Back

Groupe ressource et de recherche de l'enseignement des arts plastiques, académie de la Réunion

Références artistiques

Back

Les références artistiques

Académie de la Réunion, groupe ressource nord

Titre 2