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Reliure

- SOMMAIRE -

19. Fin

10. Les différents types de couvrure

9. Le décor

8.Le corps d'ouvrage - La couvrure

7.La couture

6.Le grecquage

5.Le format des livres

4.La constitution des cahiers

3.Introduction

2.Sommaire

1.Accueil

11-18. Histoire de la reliure

La reliure est le nom donné à la couverture cartonnée, recouverte de cuir, de toile, etc., dont on habille un livre pour le protéger et le décorer.

- INTRODUCTION -

- la constitution des cahiers -

Les pages seront finalement coupées au niveau des plis pour obtenir un livre proche de sa forme définitive. De formats différents, ces grandes feuilles sont appelées suivant leurs dimensions : Colombier, Jésus, RAisin, Carré, Coquille ou Couronne.

Plusieurs pages sont imprimées simultanément sur une même grande feuille de papier. Cette feuille sera ensuite pliée de telle façon que les pages se présentent au lecteur dans l'ordre où elles doivent être lues. celles-ci constituent ce que l'on appelle un cahier.

Chaque feuille de tirage composée de 2 pages est susceptible d'être pliée une fois (in-folio), deux fois (in-quarto), trois fois (in-octavo), quatre fois (in-seize) ou plus.

Le livre présent à la bibliothèque municipale de Chalon-sur-Saône date de 1965 et se compose d'une suite de 33 gravures sur bois réalisées par Bernard Lorjou (1908-1986), personnalité atypique du milieu des arts, à la fois peintre, sculpteur et lithographe.

Lorsque le livre, chose exceptionnelle, est composé de feuilles entières, il porte le nom d'in-plano.

- Le format des livres -

À l'aide d'une scie, on fait de légères entailles sur le dos du livre afin de laisser passer l'aiguille lors de la couture.

- Le grecquage -

La couture se fait au fil de lin, connu pour sa grande solidité. Le fil passe à l'intérieur des cahiers et contourne à intervalle régulier les ficelles. Ces ficelles logent dans les fentes pratiquées lors du grecquage.

- La couture -

*définition(s) à la fin

Pour protéger le dos, on pose une cartonnette souple qui sépare le dos des matériaux de couvrure : le faux dos. On coupe ensuite les matières choisies pour couvrir le livre et on les adapte à son format. Puis on les colle sur le dos et les plats : c'est la couvrure.

Le dos est ensuite encollé et on ménage un espace pour les mors (liaison entre le dos et les plats du livre). On place enfin les deux plats de carton sur les pages de garde et on met le livre sous presse. On apprête ensuite les plats pour recevoir la couvrure. On confectionne la tranchefile (bande de fils décorative) qui renforce la tête et la queue, plus fragilisées que d'autres parties du livre.

- La couvrure -

- Le corps d'ouvrage -

La reliure est enfin confiée au doreur. Aux fers chauds et à l'or, il appose les informations de rigueur sur le dos du livre : titre, auteur, tomaison, etc. Il peut également décorer les plats de la reliure grâce à divers intruments : fleurons, roulette, plaques...

- Le décor-

Il s'agit d'une peau retournée côté chair et non tannée. Le fait de qualifier une reliure en daim est impropre. Il s'agit la plupart du temps d'une imitation de son aspect doux et velouté, obtenu à partir de peaux de mouton, d'agneau, de chevreau.

La basane est une peau de mouton tannée avec des substances végétales. Elle est utilisée pour les reliures ordinaires de teinte naturelle. C'est une couvrure de qualité médiocre.

Le chagrin était à l'origine une peau tirée de la croupe d'un âne. il correspond aujourd'hui à une peau de chèvre à petit grain rond. Cette peau est de qualité intermédiaire, inférieure au maroquin mais supérieure à la basane.

Peau solide, à fleur très lisse et mate, légèrement satinée, souvent veinée. On peut la rendre polie et brillante, beaucoup plus fine que celle du mouton. Elle sert aux reliures de qualité et est assez délicate à travailler.

daim

Basane

Veau

Chagrin

Maroquin

Le maroquin est une peau de chèvre tannée. Il a un grain apparent, large et irrégulier. il est utilisé en reliure pour les livres raffinés, car il est très résistant, agréable au toucher, et se prête très bien aux travaux décoratifs.

- Les différents types de couvrure-

Les cahiers de parchemin qui constituent le corps de l'ouvrage sont cousus sur des nerfs de boeuf, et ont comme couverture des planches de bois : les ais.

- Au Moyen Âge -

- Histoire de la reliure -

En Occident, la reliure naît avec le passage du volumen au codex. Sa fonction est double : protéger et embellir le livre.

La reliure d'apparat ou orfévrée, employée pour les livres religieux, cohabite avec les reliures ordinaires en cuir. Elle est constituée de plaques d'ivoire parfois encadrées de pierres précieuses.

La reliure au début du Moyen Âge est une production quasi exclusive des monastères.

- Histoire de la reliure -

Pour le décor, on utilise la technique de l'estampage à froid qui consiste à pousser un outil préalablement chauffé sur le cuir de couvrure du livre à la surface duquel il laisse une empreinte en creux, souvent brunie.

- Au Moyen Âge -

Les reliures peuvent être agrémentées de fermoirs en métal ou de lacets pour maintenir le livre serré et éviter au parchemin de gondoler.

Les livres sont rangés horizontalement. La reliure doit donc être protégée du frottement par de gros clous, les bouillons, et par des angles en métal, les cornières.

Les cuirs utilisés pour la couvrure sont le veau, la truie et le mouton.À la fin du XVe siècle, on voit apparaître une nouvelle technique : la demi-reliure.

- Au Moyen Âge -

- Histoire de la reliure -

Avec la fondation de la Sorbonne au XIIIe siècle, on assiste à un renouveau intellectuel dans le royaume français et notamment à Paris.

Pour couvrir les manuscrits de luxe,Les reliures d'orfÈvrerie disparaissent au profit de reliures faites d'étoffes (satin, soie ou velours).

On crée la reliure à l'aumônière qui permet de transporter les ouvrages en les portant à la ceinture.

De nouveaux publics ont donc besoin de lire : une forte demande de relieurs supplémentaires entraîne la création d'ateliers laïcs.

- Histoire de la reliure -

On emploie désormais des plaques et des roulettes gravées pour les dorures. L'habitude de faire dorer des armoiries sur les plats des reliures devient courante.

- À la Renaissance -

L'invention de l'imprimerie et l'apparition du papier conduiront À certaines transformations.

Les nerfs de bœuf sont abandonnés au profit de ficelles de chanvre. L'afflux des commandes oblige à recourir à des procédés plus rapides pour le décor.

Par souci de gain de place, les livres ne sont plus rangés à plat. On abandonne donc l'emploi des bouillons et des cornières.

Par économie, on diminue le format des volumes, ce qui incite les relieurs à employer du carton à la place des ais trop massifs et susceptibles de pourrir.

Les plats sont vierges ou ornés avec sobriété. Ainsi, le décor dit "à la Duseuil", esttrès employé au XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, apposées au centre, apparaissent les armes du propriétaire.

- Aux XVIIe et XVIIIe siècles -

- Histoire de la reliure -

Les titres apparaissent au dos des livres. Sur les livres reliés en parchemin, ils sont écrits à la main à l'encre. Sur les autres types de reliure, le titre très abrégé est poussé directement sur la couvrure.

Les dos sont très décorés, ornés d'un fleuron central et de fleurons aux angles dans les entre-nerfs.Au XVIIIe siècle apparaît le dos long, sans nerfs apparents.

La pièce de titre indépendante que l'on colle sur la couvrure ne se développe que vers la fin du XVIIe siècle.

- Histoire de la reliure -

- Au XIXe siècle -

Le monde du livre connaît une révolution au XIXe siècle. Les besoins nouveaux de l'édition bousculent la reliure qui passe du stade d'artisanat à celui d'industrie d'art.

La reliure romantique, emblématique de la première moitié du siècle, mêle les influences gothiques, avec les plaques dites "à la cathédrale", et orientalistes.

malgré la rpésence de grands maîtres, la reliure d'art est en marge de l'évolution de la fabrication du livre. Elle produit à l'unité des pastiches ou des créations originales.

©Bibliothèque municipale de Chalon-sur-Saône, [700652

- Au XIXe siècle -

Vers 1860, la polychromie se répand. Le cartonnage d'éditeur, très présent durant la seconde moitié du siècle, est recouvert de percaline, toile fine et résistante, qui peut être illustrée et dorée.

- Histoire de la reliure -

De nombreux livres sont également reliés en chagrin : peau d'âne, de mulet, de cheval ou de chèvre.C'est aussi le triomphe de la demi-reliure au dos de cuir et plats de carton.

La reliure industrielle apparaît, et aux courtes séries du début du siècle succèdent des créations d'éditeur produites en masse.

©Bibliothèque municipale de Chalon-sur-Saône, [FB in-folio 26

On effectue également des recherches sur la forme du livre : la reliure devient une œuvre unique. Le relieur conçoit et exécute désormais la reliure.

Le livre n'est plus sacralisé : on ose griffer le cuir, le poncer, en abîmer la fleur avec du ruban adhésif, etc.

- Après 1900 -

- Histoire de la reliure -

Au tournant du XXe siècle, le métier change : le relieur se libère du goût des bibliophiles et conçoit désormais son métier comme celui d'artiste-relieur.

Après 1950, la correspondance entre le texte et l'habillage devient un principe : le relieur doit suggérer le livre et non le décrire. C'est une période riche en création : on cherche de nouveaux matériaux, on multiplie les couleurs et les formes audacieuses.

La profession connaît une spécialisation de plus en plus importante qui conduit à la création du métier de doreur à part entière.

POINT 2

Au MOyen Âge, les animaux sont classés en cinq catégories :- les quadrupèdes (dont des animaux imaginaires comme la licorne !),- les oiseaux,- les poissons (dont les baleines, les dauphins, et les sirènes),- les serpents (où l'on trouve les dragons !),- les vers (dont les insectes).