Un réseau d'évasion au cœur du Reich

Vinclair - Bertin Un réseau d'évasion au coeur du Reich

Remerciements

Création

Rawa-Ruska

BAB 45

La liberté ?

Le procès

Les peines

Marie Claudel

Francis Lucas

Raymond Vinclair

Les transports

Reconnaissance

Les évadés

Fernand Delabie

Le fondateur

Ferdinand Cerceau

Louis Bertin

Le réseau

2 PG vers Paris - organisé par Vinclair

15 septembre 1943

10 PG vers la Hollande - organisé par Vinclair

25 novembre 1943

4 PG vers Bordeaux - organisé par Vinclair

15 novembre 1943

16 PG vers Parisorganisé par Bertin

22 octobre 1943

15 PG vers Charlevilleorganisé par Bertin

25 novembre 1943

14 PG vers Dijonorganisé par Bertin

24 septembre 1943

+info

24 août 1943

10 PG vers Lyon - organisé par Vinclair

Les convois

8 SekundenFilm de Jean-MarieVinclair

Né le 21 mai 1918 à Betton (I.-et-V.)STO parti en Allemagne le 14 décembre 1942Père employé SNCF - Mère garde-barrièreTravailleur forcé à la Reichsbahn de OsnabrückArrêté le 1er janvier 1944 - Condamné à mort le 15 juin 1944 - Guillotiné le 27 juillet 1944 à Brandenburg.

Raymond Vinclair

+info

L'organisation du réseau

Quand

Le réseau d'évasion de prisonniers de guerre depuis la gare d'Osnabrück a fonctionné du 17 mai au 12 décembre 1943

Où

Employés à la gare d'Osnabrück, Vinclair occupait la fonction d'agent de manoeuvre et Bertin était au chargement des wagons à destination de la France

Comment

Vinclair est rapidement contacté par des prisonniers de guerre qui travaillent à la gare et il organise, avec Bertin, les évasions.

+info

L'enquête

C'est la police criminelle (Kripo) qui réalise l'enquête préliminaire dans cette affaire. Face à la gravité des faits, elle demande le 15 décembre 1943 à la Gestapo de prendre le relais et livre les accusés Vinclair, Bertin, Lucas, Cerceau et Claudel. Les charges n'étant pas suffisantes contre Delabye ce dernier est laissé libre.

Le Tribunal

Le temps de l'enquête préliminaire les prévenus sont détenus à la prison d' Osnabrück.Le 16 mai 1944, ils sont transférés à la prison de Plötzensee à Berlin pour leur procès. Après leur condamnation, le 15 juin, ils sont transférés vers la prison de Brandenburg-Görden où Bertin et Vinclair attendent l'application de la sentence.

Les prisons

C'est devant le Volkgericht, tribunal du peuple et sa 4e chambre que sont comparus les accusés. Chaque accusé était assisté d'un avocat allemand. Vinclair, Cerceau et Claudel par Me Manthey et Bertin et Lucas par Me Schwarz de Berlin. Cinq juges et un procureur composaient le tribunal d'un procès expédié en un seul jour.

La machine judiciaire nazie

Top Secret

Découvrez l'album photod'Octave Deneufbourgau

BAB45

Les Bau und Arbeiter Bataillone ou BAB

Les bataillons de prisonniers de guerre affectés à la construction ont été créés à partir d'août 1940 par le chef des armées allemandes. A partir du 20 août 1940, un bataillon comprenait trois compagnies, chacune avec 200 prisonniers de guerre qui étaient censés être des artisans qualifiés ou des ouvriers du bâtiment, si possible. Alors qu'au départ, seuls les prisonniers de guerre Polonais étaient déployés dans ces bataillons, de nouveaux bataillons avec des prisonniers de guerre français furent rapidement constitués. Le 1er octobre 1941, 38 bataillons de construction avec des prisonniers de guerre russes ont finalement été mis en place. Le nombre de prisonniers de guerre est passé de 200 par compagnie à 600 et l'effectif d'un bataillon a été ainsi porté à 1 800 prisonniers. Dès 1942, les BAB ont également servi de moyen de répression contre les multirécidivistes de l'évasion. Ainsi, nombreux sont ceux, qui après la fermeture de Rawa-Ruska, ou après plusieurs évasions manquées, se sont retrouvés affectés dans ces bataillons speciaux. Avec les bombardements de plus en plus fréquents sur les villes industrielles, les compagnies de BAB composés de candidats à l'évasion, fournissaient un travail aussi dangereux qu'inutile face à l'étendue des dégâts, surtout après 1944.

Le fondateur Viel est recherché en France après l'arrestation de Vinclair

Après son évasion Octave Deneufbourg raconte

Après une évasion réussie, le prisonnier de guerre va rejoindre son pays d'origine. La France est occupée en totalité depuis le 11 novembre 1942. Il n'y a plus de zone libre ou les évadés peuvent trouver refuge. Recherchés par les autorités allemandes, les évadés doivent se cacher pour ne pas être repris et très souvent, ils entrent dans la Résistance pour continuer le combat. La Belgique occupée, les prisonniers de guerre belges ne peuvent pas non plus rejoindre leurs familles.

S'évader ce n'est pas retrouver la liberté

Né le 25 septembre 1916 à Fontaines (Vendée)
Travailleur parti le 15 décembre 1942
Ouvrier des chemins de fers
Contrat d'un an avec la Deutsche Reichsbahn à Osnabrück
Arrêté le 4 décembre 1943 - Condamné à trois ans de travaux forcés le 15 juin 1944 - Libéré le 27 avril 1945.
Décédé le 8 décembre 2006

Ferdinand Cerceau

VIEL Joseph 1913-1954

Joseph Constant Marie Viel, né le 3 avril 1913 à Rennes, fils de Joseph Marie Constant Viel cultivateur de Cesson-Sévigné et de Jeanne Marie Anne Goujeon. Son père est tombé lors de la Première Guerre mondiale le 1er novembre 1914 à Morlaix et Joseph est adopté comme pupille de la Nation le 28 janvier 1920. Il rejoint l'Allemagne en décembre 1942 dans le cadre de la Relève, c'est à dire qu'il accepte de signer son contrat en échange de la libération de prisonniers de guerre français. Il signe un contrat d'un an avec la Société des chemins de fers allemands "Reichsbahn" comme manoeuvre de trains. Raymond Vinclair le désigne lors de ses interrogatoires comme étant le fondateur du réseau d'évasion qui a commencé à fonctionner dès le printemps 1943 et qu'il a continuer à faire fonctionner alors que son fondateur, suite à un congé en France, n'est pas revenu en Allemagne.

Liste

décembre 1943

Liste

novembre 1943

Liste

octobre 1943

Liste

septembre 1943

Liste

juin à août 1943

Liste

mai 1943

Les évadés

Retrouver la trace d'évadés d'un réseau clandestin s'avère presque impossible étant donné le caractère dangereux et secret d'une telle organisation dont aucune trace écrite ne semble pouvoir exister. Le travail entreprit depuis 2017 a permis, en croisant les sources, les témoignages, les archives du procès, les archives militaires françaises et belges, les archives allemandes civiles et militaires, les archives familiales, de dresser une liste non exhaustive de 72 prisonniers de guerre évadés grâce au réseau Viel-Vinclair-Bertin

La sentence prononcée dans cette affaire est très sévère pour les deux principaux accusés, Vinclair et Bertin. En enfreignant le §4 de la loi sur la protection de l'Allemagne nazie, ils se sont rendus coupables d'un des délits majeurs du Régime nazi : la trahison. En rendant la liberté à de potentiels futurs résistants, le tribunal a estimé qu'ils avaient mis en danger le Reich et son peuple.

Louis Bertin - condamné à mort
Raymond Vinclair - condamné à mort
Francis Lucas - 6 ans de travaux forcés
Ferdinand Cerceau - 3 ans de travaux forcés
Marie Claudel - 3 ans de travaux forcés

CONDAMNATIONS

Né le 21 juillet 1921 à Braine-le-Comte (Belgique)
Travailleur forcé
Ouvrier des chemins de fers
Arrivé à Osnabrück le 17 mars 1943
Arrêté le 6 décembre 1943 - Libéré par manque de preuves.
Décédé le 25 août 1975 à Braine-le-Comte

Fernand Delabie

Né le 20 septembre 1920 à Hirson (Aisne)Travailleur parti en Allemagne le 14 octobre 1942Chauffeur-mécanicien Contrat avec la Reichsbahn de OsnabrückArrêté le 26 novembre 1943 - Condamné à mort le 15 juin 1944 - Guillotiné le 24 juillet 1944 à Brandenburg.

Louis Bertin

Né le 17 juin 1898 à Pouxeux (Vosges)
Travailleur parti fin décembre 1942
Machiniste SNCF
Contrat d'un an avec la Deutsche Reichsbahn à Osnabrück
Arrêté le 7 décembre 1943 - Condamné à trois ans de travaux forcés le 15 juin 1944 - Libéré le 27 avril 1945.
Décédé le 31 octobre 1980 à Amiens

Marie André Claudel

Arrêté le 4 décembre 1943

Francis Lucas

Né le 19 décembre 1916 à Ploufragan

Travailleur volontaire en décembre 1942Contrat avec la Reichsbahn d'Osnabruck

Condamné à 6 ans de travaux forcés le 15 juin 1944

Décédé le 14 novembre 1989 à Saint-Brieuc

Le Film

Beaucoup de prisonniers de guerre ne se résignent pas à leur sort et entrent en résistance par des tentatives d'évasions. Pour mettre enfin un terme aux nombreuses évasions, l'armée allemande chargée de la surveillance des prisonniers de guerre, décide le 21 mars 1942 de transférer les prisonniers « coupables » de récidive dans le camp 325, à Rawa-Ruska. Travail forcé, régime disciplinaire, brutalités, menaces de mort permanentes sont le lot quotidien aussi bien dans le camp que dans les commandos satellites. Un seul robinet délivre une eau polluée aux 10.000 prisonniers qui lui vaudra le nom de "camp de la goutte d'eau et de la mort lente". Le 13 avril 1942 arrive le premier convoi de prisonniers de guerre français, et vingt mille prisonniers français et belges suivront . Malgré un régime inhumain, la résistance continue aussi bien dans le camp que dans les commandos satellites et il y a de nombreuses et improbables tentatives d'évasion. Quelques-unes réussissent, mais beaucoup se soldent par des exécutions. Rawa-Ruska est définitivement abandonné le 19 janvier 1943 et les prisonniers sont dispersés dans des détachements spéciaux, les bataillons de travail de prisonniers de guerre (BAB) qui sont déjà un outil de répression contre les évasions. Le BAB45 d'Osnabrück est un de ceux-là.

Rawa-Ruska

Louis Bertin

Mention "MORT POUR LA FRANCE" le 25 avril 1961
Mention "MORT EN DEPORTATION" le 17 décembre 2015
Pas de titre de la Résistance
Pas d'homologation pour faits de résistance
Pas de médailles
Pas de citations
Pas de plaques
Pas de tombe
Son nom est sur le Monument aux Morts d'Hirson

Raymond Vinclair

Reconnaissances

Mention "MORT POUR LA FRANCE" le 29 avril 1947
Mention "MORT EN DEPORTATION" le 17 décembre 2015
Homologation pour faits de résistance
Pas de médailles, pas de citations
Une rue porte son nom à Betton
Pas de tombe
Son nom est sur une plaque commémorative de la SNCF à Rennes
Son nom ne figure sur aucun monument aux morts

Ille et vilaine

Betton

Retour

aiSne

Hirson

Retour

VENDEE

Fontaines

Retour

Osnabrück
Plötzensee Berlin
Brandenburg-Goerden

Retour

Octave Deneufbourg au BAB45

Création

- A la Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains - A Monsieur Charles Salmon - A Monsieur Messori Nicolas, arrière-petit-fils de Deneufbourg Octave- A Monsieur Jean-Marie Vinclair, petit-neveu de Raymond Vinclair- Aux Bundesarchiv Freiburg-in-Breisgau - Aux Archives Nationales - A l'Institut National Audiovisuel - Aux familles des évadés - Aux familles des victimes - A tout ceux qui contribuent à la mémoire - Au Souvenir Français - A ma famille et mes amis - A Monsieur Michel Koebel (photo C. Woehrle) ... et merci à tous d'avoir pris le temps de découvrir ce travail

Merci

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