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Gérez une situation de crise à Rhodes ! Une terrible épidémie se propage, saurez-vous reprendre le contrôle ?

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Ὁ Ῥόδιος λοιμός

Hó rhódios loimós - L'épidémie de Rhodes

Stratèges de Rhodes !

Le troisième jour du mois d'Hekatombaion, un premier prêtre du temple d'Hermès succombait à de mystérieux symptômes. Depuis, la peste venue du continent fait trembler votre noble assemblée sur ses fondations. Saurez-vous prendre le contrôle de l'épidémie, tout en vous conciliant la bienveillance des dieux et des citoyens ? Vous ne serez pas seuls, les disciples de deux médecins grecs de renom vous seconderont !

Suite

Stratèges de Rhodes !

Que faire, comment lutter ? À chaque tour de jeu, l'assemblée des dieux vous proposera une action à accomplir. Vous pourrez accepter... ou refuser ! Car tous les conseils ne sont pas bons à prendre. Vos choix auront un impact immédiat sur l'évolution de l'épidémie. Pour l'emporter, une suggestion : mettez-vous dans l'esprit antique, et ne négligez aucun paramètre. Vous avez à présent toutes les cartes en main. Et n'oubliez pas : chaque jour, vos concitoyens meurent dans d'atroces circonstances...

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Quel mode souhaitez-vous ?

Hó rhódios loimós - L'épidémie de Rhodes

En solo :Questions au hasard

Intervenant :Je choisis mes questions

Les personnages

Galien de Pergame

Hippocrate de Cos

Zeus

Hestia

Hermès

Astuce : en cliquant sur les icônes, vous pourrez visualiser une courte biographie des personnages... Qui sait, cela pourrait vous servir ?

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Hippocrate de Cos

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Dans cette simulation, il nous a semblé peu crédible de faire intervenir côte à côte Galien et Hippocrate... Vous aurez donc affaire aux disciples de ces deux médecins de renom !

Considéré comme le fondateur de la science médicale, Hippocrate a vécu au Ve siècle avant notre ère. Il est encore connu aujourd'hui pour le serment d'Hippocrate que prêtent les médecins à la fin de leur formation.

Comme Hippocrate était un médecin très réputé et avec de nombreux disciples, on lui a attribué presque tous les textes médicaux écrits entre le Ve et le IVe siècle avant notre ère : ces textes ne sont pas toujours d'accord entre eux et réflètent les débats qui pouvaient avoir lieu entre médecins.

Les trois branches de la médecine hippocratique

La théorie des humeurs

Pour en savoir plus sur la médecine antique...

Je suis l'aîné de ce Galien, et ça se voit : quel immature, ce petit médecin de pacotille...

Astuce : en cliquant sur les textes en gras, vous pourrez afficher des informations supplémentaires concernant la médecine hippocratique.

Ὄμνυμι Ἀπόλλωνα ἰητρὸν, καὶ Ἀσκληπιὸν, καὶ Ὑγείαν, καὶ Πανάκειαν, καὶ θεοὺς πάντας τε καὶ πάσας, ἵστορας ποιεύμενος, ἐπιτελέα ποιήσειν κατὰ δύναμιν καὶ κρίσιν ἐμὴν ὅρκον τόνδε καὶ ξυγγραφὴν τήνδε ... Je jure par Apollon, médecin, par Esculape, par Hygée et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et mes capacités, le serment et l'engagement suivants... (début du Serment d'Hippocrate) Il s'ensuit un certain nombre de préceptes moraux que doit respecter le médecin dans l'exercice de son art : considérer le maître qui lui a enseigné la médecine comme son père, toujours agir dans l'intérêt du malade, rester discret sur tout ce qu'il peut voir en exerçant sa profession (ce qui correspond aujourd'hui à la notion de "secret médical").

Les médecins hippocratiques distinguent trois branches de la médecine :

  • La diététique (ἡ διαιτητική) : c'est le fait de soigner en modifiant le mode de vie du patient (appelé "régime"), qui comprend son régime alimentaire, mais aussi les exercices physiques qu'il pratique, la fréquence à laquelle il prend des bains, son activité sexuelle, etc. C'est le principal levier employé par les médecins hippocratiques pour soigner une maladie.
  • La pharmacologie (la science de la préparation des φάρμακα, les remèdes) : c'est l'art de soigner à l'aide de remèdes préparés à partir de diverses plantes. Les médecins hippocratiques n'ont pas beaucoup écrit à ce sujet, à la différence de Galien, qui a beaucoup développé cette branche de la médecine.
  • La chirurgie (ἡ χειρουργία : "le travail de la main") : c'est tout ce qui concerne une intervention "manuelle" sur le corps du patient (incision, suture, etc). Les médecins hippocratiques étaient assez forts dans ce domaine, notamment pour soigner des fractures.

Selon un certain nombre de traités hippocratiques, le corps humain est composé de trois ou quatre fluides appelés "humeurs". Il s'agit du sang, du phlegme, de la bile jaune, et parfois de la bile noire (qui n'est pas mentionnée dans tous les traités). L'homme est constitué d'un savant équilibre de ces humeurs, et les maladies proviennent d'un dérèglement de ce mélange, lorsque l'un de ces fluides est présent en quantité excessive. Cette théorie a été systématisée par Galien : vous en trouverez un aperçu plus complet sur la page de ce personnage.

Nous mettrons prochainement en ligne une présentation plus détaillée sur les pratiques médicales antiques, accompagnée d'un jeu de diagnostic à la façon d'un médecin itinérant qui doit soigner un patient dans une ville inconnue : vous trouverez bientôt ici un lien vous renvoyant vers ce document !

Galien de PErgame

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Dans cette simulation, il nous a semblé peu crédible de faire intervenir côte à côte Galien et Hippocrate... Vous aurez donc affaire aux disciples de ces deux médecins de renom !

Galien a été le médecin personnel de plusieurs empereurs romains au IIe siècle de notre ère. Il a écrit (en grec) des centaines de traités médicaux, qui ont longtemps influencé la médecine occidentale et arabe.

Il reprend de nombreux principes établis par Hippocrate, et il systématise certaines de ses théories, comme la théorie des humeurs. Tout comme il y a un serment d'Hippocrate pour les médecins, il existe un serment de Galien pour les pharmaciens, car Galien a beaucoup étudié les remèdes à base de plantes, en s'appuyant à la fois sur la raison (le λόγος, lógos) et l'expérience (l'ἐμπειρία, empeiría) dans sa pratique médicale.

Une BD sur la vie de Galien (à venir)

La théorie des humeurs revue et amplifiée

Pour en savoir plus sur la médecine antique...

Hé l'ami ! Ne suis-je pas le célèbre Galien de Pergame ? Eh oui ! Ne vas pas écouter cet abruti d'Hippocrate... Il n'a rien compris à la réalité médicale.

Astuce : en cliquant sur les textes en gras, vous pourrez afficher des informations supplémentaires concernant la médecine hippocratique.

Rappel (cf la présentation d'Hippocrate) : selon un certain nombre de traités hippocratiques, le corps humain est composé de quatre fluides appelés "humeurs". Il s'agit du sang, du phlegme, de la bile jaune, et de la bile noire. L'homme est constitué d'un savant équilibre de ces humeurs, et les maladies proviennent d'un dérèglement de ce mélange, notamment lorsque l'un de ces fluides est présent en quantité excessive. Galien reprend cette théorie à son compte, et la systématise : il associe notamment à chaque humeur des facteurs environnementaux (les saisons) et physiques (l'âge du patient) qui favorisent l'excès de telle ou telle humeur, mais aussi à une division quasi cosmologique de l'univers en quatre éléments (air, terre, feu et eau). Le schéma ci-dessous récapitule les associations faites entre les quatre humeurs et ces nouveaux éléments contribuant au diagnostic :

  • Sang (chaud et humide) : air, printemps, jeunesse (moins de 25 ans)
  • Bile jaune (chaude et sèche) : feu, été, âge moyen (25-40 ans)
  • Bile noire (froide et sèche) : terre, automne, âge mûr (40-60 ans)
  • Phlegme (froid et humide) : eau, hiver, vieillesse (+ de 60 ans)

Nous mettrons prochainement en ligne une présentation plus détaillée sur les pratiques médicales antiques, accompagnée d'un jeu de diagnostic à la façon d'un médecin itinérant qui doit soigner un patient dans une ville inconnue : vous trouverez bientôt ici un lien vous renvoyant vers ce document !

Hermès

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ἀλλὰ χάρισ᾽ ὦ φιλανθρωπότατε καὶ μεγαλοδωρότατε δαιμόνων,

Allons, sois nous favorable, toi le dieu le plus proche des hommes et le plus généreux (Aristophane, La Paix, 393)

Hermès est réputé être un dieu particulièrement bienveillant. Attentif aux commerçants, aux marchands... et par extension aux voleurs ! N'a-t-il pas, âgé de quelques jours à peine, dérobé le troupeau d'Apollon ?

Armé de son caducée (deux serpents sur une tige de laurier), il peut guérir du venin... Peut-être est-ce pour cela qu'on l'a confondu avec Asclépios, le dieu des médecins et des pharmaciens ? Aîlé et rapide, on en a aussi fait un messager des dieux, comme son équivalent romain, Mercure.

ἔνθα μοι Ἑρμείας χρυσόρραπις ἀντεβόλησενἐρχομένῳ πρὸς δῶμα, νεηνίῃ ἀνδρὶ ἐοικώς,πρῶτον ὑπηνήτῃ, τοῦ περ χαριεστάτη ἥβη

Alors, Hermès au sceptre d'or vint à ma rencontre sous l'apparence d'un jeune homme dont la barbe est toute récente et l'âge florissant (Odyssée, X, 277-279, Ulysse raconte l'arrivée d'Hermès sur l'île de Circée)

Citoyen, je protège le voyageur et l'audacieux qui prend la route. Mon caducée m'a fait l'ami des pharmaciens et des médecins, moi, Hermès !

Astuce : en passant la souris sur les textes en grec, vous pourrez afficher une traduction en français et, éventuellement, une illustration.

Zeus

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δεύτερον αὖτε Ζῆνα, θεῶν πατέρ' ἠδὲ καὶ ἀνδρῶν, ὅσσον φέρτατός ἐστι θεῶν κράτεί τε μέγιστος·

Puis [les Muses chantent] Zeus, à son tour, le père des dieux et des hommes, montrant comme, en sa puissance, il est le premier, le plus grand des dieux. (Hésiode, Théogonie, 47-49, P. Mazon, CUF)

Il ne faut pas prendre Zeus à la légère : dernier né d'une grande fratrie il a tué son père puis s'est adjugé le rôle de maître du monde. Depuis, il vole de déesses en mortelles et a produit une descendance considérable.

Son foudre est né dans les forges des Cyclopes et muni de ce redoutable attribut Zeus porte une attention scrupuleuse au respect que les hommes doivent aux dieux. Ceux qui ont tenté de le défier, comme Prométhée ou Bellérophon, en ont été sévèrement châtiés !

Καθέζεται μὲν δὴ ὁ θεὸς ἐν θρόνῳ χρυσοῦ πεποιημένος καὶ ἐλέφαντος· στέφανος δὲ ἐπίκειταί οἱ τῇ κεφαλῇ, μεμιμημένος ἐλαίας κλῶνας.

Statue chryselephantine de Zeus à Olympie (vue d'artiste) Le dieu est assis sur un trône d'or et d'ivoire ; il a sur la tête une couronne qui imite le branchage de l'olivier. (Pausanias, V, XI, 1, description de la statue chryselephantine de Zeus à Olympie)

Tremble mortel, devant Zeus, le roi des dieux, qui tantôt foudroie et gronde, tantôt ensoleille la Grèce !

Astuce : en passant la souris sur les textes en grec, vous pourrez afficher une traduction en français et, éventuellement, une illustration.

Hestia

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Ἑστίη, ἣ πάντων ἐν δώμασιν ὑφηλοῖσιν ἀθανάτων τε θεῶν χαμαὶ ἐρχομένων τ' ἀνθρώπων, ἕδρην ἀΐδιον ἔλαχες, πρεσϐηΐδα τιμήν·

Hestia, qui, partout, dans les hautes demeures des Dieux immortels et des hommes mortels qui marchent sur la terre, as reçu en partage l'honneur et le privilège d'y siéger à jamais... (Hymnes Orphiques, A Hestia, 1-3, J. Humbert, CUF)

Hestia, quoique soeur aînée de Zeus, n'a pas une longue tradition mythologique. Assez peu représentée, elle occupe pourtant une place à part dans tous les foyers grecs et veille sur les cités.

Τά γέ τοι καλούμενα πρυτανεῖα παρ´ αὐτοῖς Ἑστίας ἐστὶν ἱερά, καὶ θεραπεύεται πρὸς τῶν ἐχόντων τὸ μέγιστον ἐν ταῖς πόλεσι κράτος.

Le Prytanée d'Athènes, aussi appelé Tholos Car chez eux ce qui s'appelle Prytanées [bâtiment des magistrats] sont les temples d’Hestia, et ils sont servis par les magistrats en chef des villes. (Denys d'Halicarnasse, Antiquités Romaines , II, 65, 4, comparaison entre les Vesta romaines et la pratique grecque du culte d'Hestia)

Déesse du feu sacré du foyer, comme son équivalent romain Vesta, elle symbolise une forme de stabilité domestique. Pas étonnant donc que les magistrats de la cité aient un autel d'Hestia : elle est la protectrice du foyer public, situé au coeur du Prytanée.

Je suis Hestia, déesse des foyers tranquilles et des demeures bien gérées. Je veille à la cohésion de votre cité avec bienveillance !

Astuce : en passant la souris sur les textes en grec, vous pourrez afficher une traduction en français et, éventuellement, une illustration.

Dernières informations sur l'épidémie

02

Sauter la partie et aller à la fin

L'état de l'épidémie

06

01

Tableau de Bord

Passer à la prochaine action

03

Passerau CR

Consulter l'aide, l'intro, les crédits, les biographies des personnages...

04

L'avis des grecs

05

Guerre

Choisissez une question !

Purif. Air

Diplomatie

Purif. Alim

Commerce

cadavres

Sacrifice

Théâtre

Vin Rouge

Greniers

Médecins

Législateur

Décret

Régime

Charognes

Vinaigre

Pythie

MEssager

Lieux

Tableau de Bord

Finir la partie

Zeus, oui, le roi des Dieux, en personne. Ne me négligez pas, mortels, ou il pourrait vous en coûter ! Prenez garde !

Veillez, humbles mortels à préserver vos foyers de la fureur divine. J'ai grand soin de la demeure de chacun, et je peux vous assurer que je sais par quel moyen conserver la bonne entente dans la cité.

Dieu des messagers, dieu des voleurs... On oublie un peu que je suis aussi dieu des pharmaciens, et, parfois, des médecins ! Ces chers Galien et Hippocrate sont un peu turbulents, certes, mais ce sont mes protégés !

Proposition qui vous est faite

01

L'état de l'épidémie

03

Accepter ou refuser

04

Consulter l'aide, les crédits, les biographies des personnages...

05

Consulter les grecs

02

Intitulé de la question

Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question Contenu de la question

Refuser

Accepter

Retour

Zeus, oui, le roi des Dieux, en personne. Ne me négligez pas, mortels, ou il pourrait vous en coûter ! Prenez garde !

Veillez, humbles mortels à préserver vos foyers de la fureur divine. J'ai grand soin de la demeure de chacun, et je peux vous assurer que je sais par quel moyen conserver la bonne entente dans la cité.

Dieu des messagers, dieu des voleurs... On oublie un peu que je suis aussi dieu des pharmaciens, et, parfois, des médecins ! Ces chers Galien et Hippocrate sont un peu turbulents, certes, mais ce sont mes protégés !

Un messager Arrive

Un messager d'une autre cité se présente à votre porte et vous demande le gîte et le couvert. Vous pouvez choisir de respecter les règles de l'hospitalité qui exigent que vous laissiez le messager entrer dans votre cité, en espérant qu'il vous apporte des bonnes nouvelles... ou des malheurs.

Refuser

Accepter

Les règles de l'hospitalité ont toujours été sacrées en Grèce... Refuser un étranger, c'est mal vu par chez nous !

Qu'en Est-il des autres cités ?

Dans cette mosaïque de cités qu'est la Grèce, il est bien souvent indispensable d'avoir des relations avec ses voisins, surtout en période d'épidémie. Où en est la maladie dans les autres cités ? Comment s'organisent-elles face à la crise ? Acceptez-vous d'affréter un navire pour voir ce qu'il en est chez vos voisins, ou bien préférez-vous renoncer quelques temps aux échanges diplomatiques, pour régler d'abord vos problèmes internes ?

Refuser

Accepter

Hé là, la diplomatie c'est important ! Par l'Olympe, je suis le dieu des marchands, des voyageurs, et, accessoirement, des voleurs, et moi, je tiens à préserver les bonnes relations avec les cités voisines !

L'appel des armes

Le fracas des armes retentit bien souvent en Grèce et il ne se passe pas une année sans que des belligérants s'affrontent au cours de luttes sans merci. Mais au milieu de cette terrible épidémie, votre stratège en charge du conflit avec la cité voisine dans lequel vous êtes engagé.e souhaiterait continuer les combats ! Certains, pourtant, y rechignent... Acceptez-vous de poursuivre la lutte, ou préférez-vous renoncer et conclure une trêve avec vos adversaires ?

Refuser

Accepter

Par moi-même, l'honneur c'est fondamental ! Battez-vous afin que l'éclat de votre puissance ne se ternisse pas !

Espèces sonnantes et trébuchantes

Échanger avec les autres cités, participer au commerce méditerranéen, faire vivre vos marchés... Pour une île aussi prospère que la vôtre, ce sont des activités primordiales ! Pourtant, votre administration est actuellement trop occupée par la crise pour gérer convenablement vos affaires commerciales... Mais les ligues de marchands insistent pour préserver leur activité commerciale ! Acceptez-vous de maintenir les importants flux de marchandises et de voyageurs qui transitent par votre port, ou bien refusez-vous, au risque de mettre en péril votre domination économique sur la région ?

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Accepter

Vous ne pouvez pas arrêter ! Ce serait une catastrophe pour votre cité ! Vous, Rhodes, la plus grande cité marchande de toute la Méditerranée ! Enfin, reprenez vos esprits, la rose du pavillon rhodien se doit de flotter dans tous les ports de commerce !

Un sacrifice pour les Dieux

Les dieux que vous honorez ont toujours été friands de cadeaux, particulièrement ceux que vous leurs offrez en remerciement des avantages qu'ils vous donnent. Il ne vous reste toutefois que peu de bêtes dans votre troupeau, lui aussi décimé par un mal mystérieux. Acceptez-vous cependant de faire une hécatombe (le sacrifice de cent boeufs) en l'honneur des dieux, afin de gagner définitivement leurs faveurs, ou bien vous y refusez-vous, préférant abattre peu à peu les bêtes qui vous restent afin d'éviter la pénurie ?

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On ne dit jamais non à un petit sacrifice... Le contraire nous laisserait très mécontents...

Je suis la déesse du foyer où l'on dépose l'offrande rituelle, la part de repas que l'on veut partager avec les divinités protectrices. La bienveillance divine passe par cet échange de bons procédés, qui se perpétue en temps de crise comme en temps de paix.

Aux sources du problème

Parmi les centres névralgiques de la vie d'une cité grecque se trouvent les points d'eau, et surtout les puits. Quelqu'un vous a proposé de verser une demi-amphore de vinaigre dans chacun de vos puits afin d'en purifier le contenu. Mais des voix s'élèvent, craignant que cela ne gâche les réserves d'eau potable. Voulez-vous donc verser le vinaigre ?

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Questions Alimentaires

Vous possédez d'abondantes réserves de nourriture dans vos greniers. Néanmoins, elles sont peut-être la cause du mal qui frappe votre cité.... Vos prêtres souhaitent donc les purifier par leurs prières, acceptez-vous de les laisser faire ou le refusez-vous, jugeant cela inutile et fantasque ?

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Accepter

Purifiez, amis mortels, si l'épidémie s'abat sur votre peuple, c'est sans doute que l'un d'entre vous porte une souillure. Purifiez vos âmes, purifiez vos biens !

Une bouffée d'air pur

La médecine est pleine de recommandations scientifiques très utiles durant les temps sombres de l'épidémie. Enseignées à des disciples qualifiés depuis de nombreuses années, celles-ci ne sont plus à prouver, tant il y eut d'occasions où leur mise en pratique apporta la santé. Ainsi, la maladie se transmet par l'air, dit-on, et la médecine recommande de le purifier afin de ralentir la progression de l'épidémie. Acceptez-vous de laisser les médecins procéder à la purification de l'air grâce à des méthodes efficaces ou refusez-vous cette pratique que vous jugez proche du charlatanisme ?

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Accepter

En tant que dieu de la médecine, je ne peux que vous suggérer d'écouter les recommandations qui vous sont données par les médecins.

«le monde entier est un theâtre »

Votre cité a coutume d'organiser un grand festival de théâtre en l'honneur de Dionysos, célébration qui attire chez vous de nombreux voyageurs. En cette période d'épidémie se pose toutefois une grave question : le maintenir ou pas ? Acceptez-vous de l'organiser pour honorer les dieux comme il se doit ou préférez vous refuser et ne pas risquer de faire s'arrêter des voyageurs étrangers dans l'environnement funeste de votre cité ?

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Accepter

Dionysos me fait savoir qu'il tient beaucoup à ce festival. À bon entendeur ...

Une legère odeur de mort

L'épidémie dure depuis un certain temps maintenant... et les effets de la crise commencent à se faire sentir dans votre cité. Les cadavres des malades abattus par le fléau jonchent les rues et s'entassent dans les impasses, obligeant piétons et charrettes à contourner les corps en putréfaction. Certains citoyens ont évoqué l'idée d'une opération de nettoyage des rues pour transporter et enterrer les morts hors de la cité. Une charrette et une équipe de pauvres hères, n'ayant que leurs mains pour ramasser les corps, se sont déjà portés volontaires : souhaitez-vous soutenir cette courageuse initiative, ou bien refusez-vous de toucher ces cadavres souillés, considérant que les charognards et le temps finiront bien par en venir à bout ?

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oracle divin

Depuis la nuit des temps, la Grèce entière se rend à Delphes pour consulter la Pythie. En cas de doute sur la conduite à tenir, c'est toujours vers la prêtresse d'Apollon qu'humbles et puissants se tournent. Malheureusement, ses prophéties sont souvent hermétiques et apportent bien plus de questions que de réponses... Voulez-vous lui envoyer une délégation ?

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Vous n'allez quand même pas prendre le risque de vexer ce blanc-bec d'Apollon ? Vous avez tout intérêt à écouter sa parole, même si je ne comprends pas pourquoi il choisit de s'exprimer par l'intermédiaire des borborygmes émis par une simple prêtresse. Le bruissement des feuilles du chêne sacré à Dodone, ça c'est majestueux ! Mais bon, c'est mon oracle, pas celui d'Apollon...

Chiens Galeux

Le chaos règne dans votre cité. Comme si ce n'était pas suffisant, des animaux errants s'y sont introduits et rôdent entre vos murs. Attirés par l'odeur alléchante des cadavres en putréfaction ? Venus directement des enfers ? Nul ne le sait, mais le fait est qu'ils sont là, et qu'ils dévorent les cadavres de vos citoyens emportés par l'épidémie. Consentez-vous à prendre des mesures pour les chasser de votre cité ou refusez-vous, préférant fermer les yeux sur leurs festins macabres, qui ont l'avantage de vous décharger du pénible transport des cadavres ?

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Ne pensez vous pas que toutes ces bêtes font tache dans votre cité ?

gare aux moeurs legères

L'épidémie qui s'abat sur la Grèce s'éternise mais, maintenant que la peur des premiers temps est passée, vos citoyens prennent la chose de moins en moins au sérieux. Et peu à peu, leurs mœurs se dissipent, comme s'il n'y avait pas cette épée de Damoclès au dessus de leur tête. La débauche gagne la cité, les tavernes se remplissent... sans égards pour les morts, sans attention aux dieux. Est-ce ainsi que la cité se défera de la souillure qui causa l'épidémie ? Non, certainement pas, murmurent des prêtres atterrés... Souhaitez-vous fermer tavernes et lieux de perdition pour vous racheter auprès des dieux et interdire les banquets et les festivités privées ?

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Ayez un peu pitié de vos pauvres concitoyens... Ils endurent des événements bien difficiles et ils ont besoin de prendre un peu l'air et de se détendre. Dionysos n'apprécierait d'ailleurs pas vraiment une telle décision...

Je veux bien considérer que ces pauvres Rhodiens ont besoin de se détendre, mais tout de même... Si chacun décide de se consacrer pleinement à son foyer pour quelques semaines, en songeant à sa part de responsabilité dans la souillure de la cité, nous réfléchirons à alléger le mal qui vous accable... À votre place, j'essaierais de me comporter un peu mieux à l'égard des divinités tutélaires de la cité.

Un homme pour les gouverner tous

Votre conseil est puissant et fort mais vos citoyens sont un peu inquiets du bien-fondé de certaines décisions que vous prenez. Ils aimeraient bien qu'il y ait un leader charismatique pour vous représenter auprès d'eux et que les décisions prises soient plus claires. Voulez-vous élire un homme fort, comme on vous le demande ?

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Quelle mauvaise idée... Il ne devrait y avoir qu'un seul chef : moi !

Un régime strict

La cause de vos problèmes réside peut-être dans une alimentation malsaine... Des disciples d'Hippocrate préconisent parfois un changement progressif du régime alimentaire, pour l'adapter aux caractéristiques du malade et aux symptômes qu'il ressent. Voulez-vous appliquer cela à toute votre cité ?

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Distributions frumentaires

Votre peuple est non seulement malade mais également affamé. La colère gronde. Vos concitoyens demandent l'ouverture des greniers publics, pour que l'on organise de grandes distributions et que l'on satisfasse aux besoins de la population. Dirigeants de notre auguste cité, accédez-vous à leur requête ?

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Attention, aujourd'hui vous êtes riches de blé, mais qui sait quel pourrait être l'état des greniers demain ? Soyez prudents et bons gestionnaires de vos stocks !

Un Lieu Malsain

Et si le lieu sur lequel vous vous trouvez était lui-même malade ? L'air du lieu est peut-être irrémédiablement vicié par une mauvaise exposition de votre cité aux vents et par un climat déréglé. Dans ces conditions, changer d'endroit pourrait être la meilleure solution ! Voulez-vous donc déplacer votre population ?

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Une sacrée descente

Même durant les temps difficiles, des voyageurs, des marchands... et des rumeurs circulent en Grèce. L'une d'entre elles concerne les conseils d'un médecin qui viendrait de loin, de très loin à l'Ouest. Celui-ci conseille de boire, au moins un repas par jour, du vin plutôt que de l'eau. Désespérés par la situation de l'épidémie dans votre cité, vous réfléchissez à ce conseil : souhaitez vous l'appliquer ?

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Accepter

Je pense que mon fils Dionysos a dû inspirer ce judicieux conseil au médecin qui le prodigue ! Il sera ravi que vous preniez ce remède simple et efficace.

Un médecin, quel que soit l'endroit d'où il vienne, ça n'est jamais de mauvais conseil, si ?

Demande de diagnostic

Vous avez réussi à exaspérer les deux plus grands médecins de votre cité et ceux-ci ont décidé de vous bouder. Quel dommage ! Néanmoins, peut-être pourraient-ils revenir si vous promettiez d'être suffisamment gentils avec eux à l'avenir ! Qu'ils sont susceptibles ces aéristes !

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Accepter

Je ne peux que vous pousser à reprendre à votre service ces deux éminents spécialistes, dont le départ suite à vos vexations m'a bien fâché !

Je reviendrai si vous voulez bien suivre mes conseils ! L'air, vous dis-je, l'air !

Je suis d'accord avec mon collègue : nous voulons désormais être considérés en tant que tels !

Suite

Vous avez perdu !

Vous l'avez sans doute compris : dans cette simulation, l'épidémie évolue selon les connaissances modernes (les attroupements étaient néfastes) mais, comme les Anciens, vous ne pouviez pas prendre en compte ce paramètre. Les conseils des médecins, par exemple, souffraient de l'absence d'un concept essentiel : celui de la contamination. Du reste,les dieux et les citoyens vous aidaient à gérer l'épidémie sans être un tyran.

Hélas, vous n'avez ni vraiment préservé la bonne entente au sein de la cité, ni contenu l'épidémie. Les dieux sont loin d'être satisfaits et les morts s'accumulent dans vos rues... Déjà la rumeur enfle : si l'épidémie s'acharne ainsi, c'est sûrement que l'un des dirigeants de la cité porte une souillure ? Comme Œdipe en son temps, vous êtes destitué.e par la foule et banni.e de la cité.

Suite

Vous avez (presque) perdu !

Vous l'avez sans doute compris : dans cette simulation, l'épidémie évolue selon les connaissances modernes (les attroupements étaient néfastes) mais, comme les Anciens, vous ne pouviez pas prendre en compte ce paramètre. Les conseils des médecins, par exemple, souffraient de l'absence d'un concept essentiel : celui de la contamination. Du reste,les dieux et les citoyens vous aidaient à gérer l'épidémie sans être un tyran.

Malheureusement, vous n'êtes pas parvenu.e à contenir l'épidémie... La rumeur enfle : si l'épidémie continue alors que la cité est pieuse, peut-être que son dirigeant porte une souillure ? Vous êtes destitué.e par la foule. Mais vous avez préservé la bonne entente au sein de la cité et les dieux sont fiers de votre gestion, vous aurez donc votre place aux champs Élysées...

Suite

Vous avez Gagné !

Vous l'avez sans doute compris : dans cette simulation, l'épidémie évolue selon les connaissances modernes (les attroupements étaient néfastes) mais, comme les Anciens, vous ne pouviez pas prendre en compte ce paramètre. Les conseils des médecins, par exemple, souffraient de l'absence d'un concept essentiel : celui de la contamination. Du reste,les dieux et les citoyens vous aidaient à gérer l'épidémie sans être un tyran.

Bravo, l'épidémie est restée contenue ! Vous êtes même parvenu.e à satisfaire vos dieux et vos concitoyens. Sans provoquer de στάσις (stásis, guerre civile), vous avez préservé la bonne entente dans la cité et la concorde avec les dieux. Vos choix relevaient d'un certain bon sens et ont permis à vos citoyens d'aller mieux. Quand les individus se portent bien, le mal reflue !

Vous avez (presque) Gagné !

Vous l'avez sans doute compris : dans cette simulation, l'épidémie évolue selon les connaissances modernes (les attroupements étaient néfastes) mais, comme les Anciens, vous ne pouviez pas prendre en compte ce paramètre. Les conseils des médecins, par exemple, souffraient de l'absence d'un concept essentiel : celui de la contamination. Du reste,les dieux et les citoyens vous aidaient à gérer l'épidémie sans être un tyran.

Suite

Bravo, l'épidémie est restée contenue ! Néanmoins, vous n'êtes pas vraiment parvenu.e à satisfaire vos dieux et/ou vos concitoyens. Vous avez eu beaucoup de mal à faire accepter vos décisions à vos administrés... Dans les faubourgs, la στάσις (stásis, guerre civile) gronde déjà. À force de jouer au tyran, vous finirez exilé... Méfiez-vous !

Suite

La partie est finie !

Vous l'avez sans doute compris : dans cette simulation, l'épidémie évolue selon les connaissances modernes (les attroupements étaient néfastes) mais, comme les Anciens, vous ne pouviez pas prendre en compte ce paramètre. Les conseils des médecins, par exemple, souffraient de l'absence d'un concept essentiel : celui de la contamination. Du reste,les dieux et les citoyens vous aidaient à gérer l'épidémie sans être un tyran.

L'épidémie n'a pas pris une ampleur dramatique ! Néanmoins elle fait toujours des ravages. D'ailleurs, vous avez parfois eu du mal à faire accepter vos décisions à vos administrés, peut-être même auriez-vous pu provoqué une στάσις (stásis, guerre civile) ou mécontenter les dieux... Pour le moment, tout va bien, mais combien de temps pourrez-vous garder votre place ?

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La partie est finie !

Vous l'avez sans doute compris : dans cette simulation, l'épidémie évolue selon les connaissances modernes (les attroupements étaient néfastes) mais, comme les Anciens, vous ne pouviez pas prendre en compte ce paramètre. Les conseils des médecins, par exemple, souffraient de l'absence d'un concept essentiel : celui de la contamination. Du reste,les dieux et les citoyens vous aidaient à gérer l'épidémie sans être un tyran.

L'épidémie n'a pas pris une ampleur dramatique ! Vous êtes même parvenu.e à satisfaire vos dieux et vos concitoyens, et à éviter la στάσις (stásis, guerre civile), Mais alors que la cité est pieuse, les morts continuent de s'accumuler... La rumeur gronde : seriez-vous porteur d'une souillure ? Pour régler le problème, des opportunistes proposent votre destitution.... Prenez garde !

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La partie est finie !

Vous l'avez sans doute compris : dans cette simulation, l'épidémie évolue selon les connaissances modernes (les attroupements étaient néfastes) mais, comme les Anciens, vous ne pouviez pas prendre en compte ce paramètre. Les conseils des médecins, par exemple, souffraient de l'absence d'un concept essentiel : celui de la contamination. Du reste,les dieux et les citoyens vous aidaient à gérer l'épidémie sans être un tyran.

L'épidémie n'a pas pris une ampleur dramatique ! Néanmoins elle fait toujours des ravages. De plus, les citoyens et les dieux en personne sont mitigés sur votre gestion et la rumeur court que vous n'avez pas toujours pris les bonnes décisions... Vous restez en place mais qui sait, un autre pourrait bien venir vous remplacer rapidement... Prenez garde !

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Sacrifice

Greniers

Purif. Air

Lieux

Purif. Alim

Théâtre

Contamination

En vert, des éléments de contexte historique

Histoire

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En gris, un retour détaillé sur chaque question

03

01

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Religion

Législateur

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Guerre

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Commerce

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Purif. Alim

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Lieux

Même si des fumigations d'herbes médicinales dans un espace clos peuvent aider à prévenir certaines maladies, à l'échelle d'une cité et à l'extérieur, il faut bien reconnaître que ce n'est pas très efficace, n'en déplaise aux médecins aéristes. De la même manière que la purification de l'alimentation, l'effet était surtout d'apaiser les esprits et on espérait ainsi laver la cité et l'air du mal qui la frappait. Cette action n'a pas d'effet réel sur l'épidémie. En revanche, elle satisfait beaucoup les médecins.

Il est important pour vos citoyens de savoir ce qu'il se passe chez vos voisins et il est tout aussi important de maintenir de bonnes relations avec eux ! Les Rhodiens, en tant que marchands ont d'ailleurs envoyé un certain nombre d'ambassade, notamment à Rome. Pour eux c'était un élément essentiel de leur politique extérieure. Toutefois, envoyer un navire en terre étrangère risque d'accroître les échanges et les contaminations, puis de faire progresser l'épidémie dans votre cité au retour du vaisseau... Évidemment, Hermès n'était pas d'accord pour que vous arrêtiez de commercer... Mais si vous le faisiez l'épidémie ne progressait pas ! A noter : les médecins grecs n'avaient pas la notion de contamination ! Ambassade des Rhodiens à Rome, Histoires, Polybe, Tome III, Livre 31, VI Le sénat reçut ensuite les Rhodiens. 2.Astymède fut plus modéré et plus habile que dans sa première ambassade. 3. Laissant de côté d'inutiles accusations, il se contenta, comme les malheureux que le fouet déchire déjà, de demander grâce : il dit que sa patrie avait été suffisamment punie, et même au delà de son crime. Puis il énuméra rapidement les pertes que Rhodes avait faites ; 4. il rappela qu'elle s'était vu enlever la Lycie et la Carie, dont la conquête lui avait coûté des sommes considérables en la contraignant trois fois à combattre ! Maintenant elle était privée des revenus qu'elle en retirait. 5. « Toutefois, ajouta-t-il, ce n'est peut-être que justice : vous nous aviez donné ces provinces comme récompense de notre dévouement; aujourd'hui que la défiance et l'inimitié ont remplacé notre ancienne union, vous les reprenez : cette rigueur est toute naturelle. 6. Mais Caune, que nous avons achetée deux cents talents aux généraux de Ptolémée! mais Stratonice, que nous reçûmes pour prix des services rendus à Antiochus et à Séleucus! 7. Chacune de ces deux villes rapportait chaque année, à notre trésor, une somme de cent vingt talents; 8. et cependant, pour obéir au sénat, nous avons renoncé à des bénéfices si considérables! 9. Ainsi, pour un moment d'erreur, vous avez infligé aux Rhodiens un châtiment plus fort qu'aux Macédoniens pour une haine héréditaire. 10. Enfin, pour comble de malheur, vous avez enlevé à notre port le plus beau de ses revenus, en déclarant Délos exempte de péage, et en retirant à notre république le privilège de résoudre par elle-même les questions qui concernent notre port et tous les autres intérêts publics. 11. Rien de plus facile que de prouver la vérité de ces paroles. 12. Les droits de péage nous donnaient autrefois un million de drachmes; ils sont réduits maintenant à cent cinquante mille au plus. Votre colère, Romains, n'a que trop bien frappé notre république au cœur. 13. Si, du moins, les fautes et la haine dont vous vous plaignez venaient de tous, peut-être auriez-vous raison de nourrir contre nous un inflexible ressentiment. 14. Mais vous savez vous- mêmes combien peu de Rhodiens ont pris part à ces projets insensés, et que tous les coupables ont été punis. Pourquoi donc cet implacable courroux contre des innocents, 15. tandis qu'envers les autres peuples vous faites preuve de tant de douceur et de magnanimité? 16. Romains, le peuple rhodien, dépouillé aujourd'hui de ces richesses, de cette liberté, de ces droits qu'il n'a pas craint jusqu'ici de défendre au prix des plus rudes travaux, 17. vous conjure par ma bouche, maintenant que vous lui avez porté assez de coups, de déposer votre colère et de lui accorder votre alliance, afin qu'il soit manifeste pour tous que vous avez cessé d'être irrités contre lui, et que vous êtes revenus à vos anciens sentiments de bienveillance ! 18. voilà ce qu'il attend de vous et non des secours d'armes et de soldats. » Ainsi parla Astymède : son langage parut parfaitement accommodé aux circonstances. 19. Mais ce qui valut surtout aux Rhodiens la faveur d'obtenir l'alliance qu'ils désiraient si vivement, ce fut la présence de Tibérius, récemment revenu d'Asie. 20. En attestant que les Rhodiens avaient obéi à tous les ordres du sénat, et que de plus, les fauteurs des dernières dissensions avaient été condamnés sans exception à mort, il réduisit au silence ceux des sénateurs qui étaient contraires à Rhodes, et rendit à cette ville l'alliance de Rome. Traduction Felix Bouchot, 1847

D'un point de vue biologique, les prières et autres morceaux d'encens n'ont aucun effet sur la qualité de la nourriture et les médecins le savaient bien. Toutefois, il était rassurant pour vos citoyens d'avoir recours à ce genre de solution, qui leur donnaient l'impression d'agir et d'avoir une influence sur la situation. Cela ne coûtait rien... sauf les critiques des médecins qui cherchaient à diffuser une perception un peu plus rationnelle des maladies ! Cette action satisfaisait les dieux et les citoyens, mais déplaisait évidemment aux médecins !

Le commerce avec l'étranger implique des échanges entre votre cité et celles du continent. C'est ce qui permet à vos citoyens de bénéficier d'une certaine diversité alimentaire et de produits venus de très loin (blé d'Égypte ou de la mer Noire, bois Scythe...). Toutefois cela implique des contacts avec davantage de personnes contaminées dans les autres cités, et accroît la propagation de l'épidémie dans la vôtre. De plus, c'est majoritairement sur son commerce que Rhodes (c'est une cité insulaire) a misé pour se développer. Ainsi, cette activité y a eu une place prépondérante au point qu'elle est devenue l'un des plus grands ports de commerce de toute la Méditerranée à l'époque hellénistique ! Cette action faisait évidemment progresser l'épidémie... Mais vous pouviez au moins satisfaire les dieux et les citoyens en préservant le commerce. A noter : les médecins n'avaient pas la notion de contamination, aussi, peu leur importent les contacts avec l'étranger ! Monnaie de Rhodes, marqué au revers de la rose rhodienne, collections de la Bibliothèque Nationale de France Rhodes, riche cité marchande par excellence, Histoires, Polybe, Tome III, livre 31, XVII, Or, autant l'homme public s'élève, par le rang, au-dessus de l'homme privé, autant il doit l'emporter sur lui par la convenance : cela était surtout obligatoire pour les Rhodiens, à cause de leurs immenses richesses, et de la réputation de dignité qu'ils s'étaient faite partout. Traduction Felix Bouchot, 1847

De manière assez logique, laisser traîner les cadavres dans les rues de la cité est une bien mauvaise idée d'un point de vue épidémique, et une bien mauvaise idée pour le moral des citoyens. Les ramasser pour incinérer ou enterrer les dépouilles est moralement et sanitairement la solution qu'il convient d'adopter. Même si cela impliquait de sacrifier quelques esclaves, personne n'aurait jamais laissé traîner ses morts ainsi. Ne pas les honorer relevait d'ailleurs du sacrilège ! Ne pas faire cette action était mauvais pour l'épidémie et mécontentait tout le monde. La faire était au contraire très utile ! Un exemple de désastreuse gestion des cadavres dans les rues, La Guerre du Péloponnèse, Thucydide, Livre II, 52. Ce qui aggrava le fléau, ce fut l'affluence des gens de la campagne dans la ville : ces réfugiés étaient particulièrement touchés. Comme ils n'avaient pas de maisons et qu'au fort de l'été ils vivaient dans des baraques où on étouffait, ils rendaient l'âme au milieu d'une affreuse confusion ; ils mouraient pêle-mêle et les cadavres s'entassaient les uns sur les autres ; on les voyait, moribonds, se rouler au milieu des rues et autour de toutes les fontaines pour s'y désaltérer. Les lieux sacrés où ils campaient étaient pleins de cadavres qu'on n'enlevait pas. La violence du mal était telle qu'on ne savait plus que devenir et que t'on perdait tout respect de ce qui est divin et respectable. Toutes les coutumes auparavant en vigueur pour les sépultures furent bouleversées. On inhumait comme on pouvait. Beaucoup avaient recours à d'inconvenantes sépultures, aussi bien manquait-on des objets nécessaires, depuis qu'on avait perdu tant de monde. Les uns déposaient leurs morts sur des bûchers qui ne leur appartenaient pas, devançant ceux qui les avaient construits et y mettaient le feu ; d'autres sur un bûcher déjà allumé, jetaient leurs morts par-dessus les autres cadavres et s'enfuyaient. Traduction Jean Voilquin, 1937 La crémation des cadavres durant la guerre de Troie, Iliade, Homère, chant I, vers Sans trêve brûlaient aux bûchers, par milliers, des cadavres. Traduction Philippe Brunet, 2010

L'épidémie ne se propage pas différemment avec ou sans viande à manger. Toutefois, effectuer un sacrifice contente les dieux et est le procédé traditionnel pour les apaiser et faire cesser l'épidémie, tandis que la conservation des bêtes contente les citoyens, qui ont suffisamment à manger, ce qui les rend plus résistants à la maladie. La famine était un risque bien réel en temps de crise, et pouvait faire de nombreux morts. Notez bien qu'en réalité un sacrifice permet surtout de donner aux dieux les restes et de garder pour soi les beaux morceaux ! En témoigne le mythe bien connu de Prométhée (ci-dessous). Cette action était évidente d'un point de vue historique, mais elle n'influait absolument pas pour diminuer l'épidémie (enfin si : les processions religieuses peuvent augmenter les contaminations !). Un exemple de sacrifice chez Homère, Illiade « Quand la prière fut finie et l'orge répandue,On releva les mufles, on égorgea, on dépeça,On trancha les cuisseaux, on les couvrit sur chaque faceDe graisse et l'on mit par-dessus les morceaux de chair crueEt l'on tint au-dessus du feu la fressure embrochée.Les cuisseaux une fois brûlés, on mangea la fressure ;Le reste fut coupé menu, enfilé sur des broches,Et dès que tout fut bien rôti, on l'enleva du feu.Ce travail une fois achevé, et le repas une fois prêt,On mangea, et chacun eut part égale à ce festin. » Traduction Frédéric Mugler, 1992

Naturellement, tenir un festival d'une si grande envergure favorise la propagation de l'épidémie. Toutefois, il s'agit là d'un événement religieux très important et dans l'optique grecque, l'annuler mécontenterait fortement les dieux, ainsi que les citoyens. D'ailleurs, la conception grecque des maladies n'envisage simplement pas la notion de contamination... L'épidémie est un mal qui touche une cité tout entière, mais la fréquence et l'ampleur des relations sociale n'a pour eux aucun effet sur elle ! Vous aviez donc du point de vue de l'épidémie intérêt à refuser le festival... Au risque de s'aliéner tout le monde ! Le théâtre d'Epidaure, à l'acoustique parfaite: en faisant craquer une allumette au fond de l'orchestra, on peut l'entendre en haut des gradins

Au vu de la qualité de l'eau des puits grecs, la couper au vin, ou la remplacer un repas sur deux par du vin, est tout sauf une mauvaise idée. Cela ne peut qu'aider à diminuer les risques d'infections transmises par les puits partagés (que ce soit de cette maladie ou de n'importe quelle autre). Et vos citoyens ne se plaindront pas de remplacer l'eau par du vin ! Ce conseil est un conseil donné par Celse, un médecin romain du IIème siècle après J.C. (pas étonnant que les médecins soient contres, étant donné leur propension à se critiquer entre eux !) En fin de compte, vous aviez tout intérêt à suivre ce conseil pour ralentir l'épidémie... Au risque de fâcher vos médecins ! Les conseils du médecin en temps d'épidémie, Traité sur la médecine, Celse, Livre I, X Il est des précautions indispensables, que doit prendre, pendant le règne d'une épidémie, celui qu'elle n'a pas encore atteint, mais qui cependant n'est pas à l'abri de ses attaques. Le plus sûr alors est de voyager ou de naviguer. Si cela n'est pas possible, il faut se faire porter en litière, se promener doucement en plein air, avant l'heure des grandes chaleurs; employer de légères onctions, et, comme on l'a conseillé plus haut, éviter la fatigue, les indigestions, le froid, la chaleur, et les excès vénériens. Il faudra s'observer bien davantage encore s'il survient quelque malaise, et dans ce cas ne pas se lever matin, ne jamais marcher pieds nus, surtout lorsqu'on vient de manger ou de prendre un bain, renoncer à se faire vomir aussi bien à jeun qu'après dîner, ne point solliciter d'évacuations alvines, chercher même à les arrêter si le dévoiement existe, et remédier plutôt par l'abstinence à l'excès de plénitude du corps. De même, on devra supprimer les bains, ne pas se mettre en sueur, et se tenir en garde contre le sommeil de midi, surtout s'il succède au seul repas qu'on doive faire dans le jour. Ce repas enfin sera très modéré, pour ne pas s'exposer aux indigestions ; et l'on boira chaque jour alternativement du vin et de l'eau. Ces précautions prises, on ne changera plus rien à sa manière de vivre. Toutes les maladies pestilentielles, et principalement celles qui sont apportées par les vents du midi, exigent qu'on se conformée ces préceptes. Ils ne sont pas moins nécessaires aux personnes qui voyagent, soit qu'elles aient quitté leurs foyers dans une saison fâcheuse, soit qu'elles arrivent dans des pays infestés. Si quelque circonstance s'oppose à l'observance de ce régime, on doit au moins s'imposer la diète, et passer alternativement, comme je viens de le dire, de l'eau au vin, et du vin à l'eau. Traduction Désiré Nisard, 1846

Si vous ne nourrissez pas les citoyens, ils meurent de faim sans même avoir été frappés par la maladie ! Et quand celle-ci les atteint alors qu'ils sont affaiblis par le manque de nourriture, ils ont encore moins de chances de survivre. Cependant, organiser des rencontres qui brassent du monde, tout cela favorise énormément la diffusion de l'épidémie. Pour bien faire, il aurait fallu organiser de petites distributions quartier par quartier, et sans que tout le monde s'y précipite en même temps (dans le respect des gestes barrières dirait-on aujourd'hui)... Mais cela, les Anciens ne pouvaient pas le savoir ! En tout cas, nourrir vos citoyens était bon pour leur moral, alors que conserver la nourriture et potentiellement la laisser se gâter malgré le besoin risquait de les mécontenter grandement. Dans tous les cas, le brassage de population est ici néfaste, et la malnutrition tout autant... Cette action n'avait pas d'issue heureuse ! Les recommandations de la médecine grecque sur le régime sont strictes, Nature de l'homme, Hippocrate, IX Ne pas changer le régime, puisqu'il n'est pour rien dans la maladie, mais réduire le corps au moindre embonpoint et à la plus grande atténuation en diminuant peu à peu la quantité habituelle des aliments et des boissons (peu à peu, car avec un changement subit il y aurait à craindre quelque perturbation dans le corps, et il faut user, en l'atténuant, du régime ordinaire lorsqu'il paraît ne faire aucun mal) Traduction Emile Littré, 1839

Vous avez peut-être pu constater qu'en l'absence des médecins, l'épidémie progresse plus vite. Certes, ils jouent dans cette simulation un rôle parfois un peu caricatural et théorique, inspiré de quelques traités médicaux... Mais gardez cependant à l'esprit que leurs connaissances sont parfois empiriques, concrètes, et que leurs déductions ne sont pas toutes absurdes ! Au contraire, à l'époque, leur pensée représentait une forme de rationalisation de la maladie, apportant un point de vue concurrent à l'explication religieuse. Même si leurs avis paraissent parfois farfelus, ils ont le mérite d'essayer de comprendre ce qui se passe à l'intérieur du corps. Ils portent un grand intérêt à vos malades et sans eux, vous ne sauriez plus quels remèdes leur proposer. Leur expérience est précieuse, il est dommage de s'en priver ! Les faire circuler de ville en ville, par contre, favorise évidemment la propagation de l'épidémie. Le retour des médecins était donc tout à fait bénéfique ! (mise à part la légère augmentation épidémique à leur retour : mais vous n'aviez qu'à pas les fâcher !) D'ailleurs, en leur absence, l'épidémie progressait 1,5 fois plus vite et elle régressait également moins vite... Un contre-exemple: les médecins impuissant face à la peste d'Athènes, La Guerre du Péloponnèse, Thucydide, Livre II, 47. Toute science humaine était inefficace ; en vain on multipliait les supplications dans les temples ; en vain on avait recours aux oracles ou à de semblables pratiques ; tout était inutile ; finalement on y renonça, vaincu par le fléau. Traduction Jean Voilquin, 1937

Les Grecs et les Romains pensaient que si un seul homme était aux commandes, il serait plus simple de résoudre une épidémie puisqu'on s'épargne des palabres inutiles. Dans la tête des anciens, l'arrivée au pouvoir d'un dictateur n'était pas connotée négativement. Généralement nommé pour un temps défini, le dictateur antique était surtout là pour résoudre la crise le plus efficacement et se retirer par la suite. Ainsi, chez les Romain, Cincinnatus, nommé dictateur pour résoudre une grave crise, est connu pour avoir refusé tout titre honorifique ou traitement de faveur et être retourné cultiver ses terres avant la fin de son mandat dictatorial ! C'est une évolution secondaire qui a donné au mot le sens qu'on lui connaît aujourd'hui. Cette action n'a pas une grande influence sur l'épidémie. En revanche elle est bonne pour le moral des citoyens ! Cincinnatus, modèle de vertu romaine, Histoire romaine, Dion Cassius, fragment XLIX XLIX. Les Romains instruits que Minucius avait été surpris avec une partie de l’armée dans une gorge remplie de broussailles, élurent dictateur, pour marcher contre les Eques, L. Quintius, pauvre et cultivant de ses mains un petit champ, sa seule propriété, mais qui égalait en mérite les citoyens les plus recommandables et l’emportait sur tous par la modération de ses désirs : toutefois il fut surnommé Cincinnatus, parce qu’il bouclait ses cheveux. Traduction d'Etienne Gros, 1845-1870 Une autre version du même moment, Tite Live, Ab Urbe Condita, Livre III, 26. 8 (8) L'unique espoir du peuple romain, Lucius Quinctius, cultivait, de l'autre côté du Tibre, et vis-à-vis l'endroit où se trouve à présent l'arsenal de nos navires, un champ de quatre arpents, qui porte encore aujourd'hui le nom de "Pré de Quinctius". (9) C'est là que les députés le trouvèrent, creusant un fossé, selon les uns, et appuyé sur sa bêche, selon d'autres, derrière sa charrue; mais, ce qui est certain, occupé d'un travail champêtre. Après des salutations réciproques, ils le prièrent, en faisant des voeux pour sa prospérité, et pour celle de la république, de revêtir sa toge, et d'écouter les instructions du sénat. Surpris, il demande plusieurs fois si quelque malheur est arrivé, et ordonne à Racilia, son épouse, d'aller aussitôt chercher sa toge dans sa chaumière. (10) L'ayant revêtue, il s'approche après avoir essuyé la poussière et la sueur de son front; les députés le saluent dictateur, le félicitent, le pressent de se rendre à la ville, et lui exposent la terreur qui règne dans l'armée. Traduction Désiré Nisard, 1864

Même si la notion de "confinement" est en l'état incompréhensible pour les Grecs et les Romains, il se trouve qu'elle recoupe plus ou moins les limites du "décret de moralisation" qui vous était proposé. C'était donc une mesure très efficace pour faire reculer l'épidémie, n'en déplaise aux explications farfelues des médecins. Mais d'un point de vu grec, cette action permettait surtout de se laver d'une souillure ou d'une faute en interdisant tout ce qui déplairait aux dieux. Dans la conception religieuse la plus classique des épidémies, c'est en effet parce qu'un homme s'est rendu coupable d'un crime vis-à-vis des divinités tutélaires qu'une maladie s'abat sur la cité (voir la section transversale Littérature). Il va de soi que la notion de geste barrière ou de distanciation sociale n'a aucune valeur dans l'esprit grec ! Toute mesure ressemblant à un confinement est efficace pour lutter contre l'épidémie ! Néanmoins, le moral des citoyens s'en trouve affecté, un peu sévèrement peut-être... Et Dionysos n'apprécie pas ! Oedipe invite ses concitoyens à laver la souillure qui frappe la cité de Thèbes et à expier la faute qui les condamne tous, Oedipe à Colone, Sophocle, vers 215 à 275 Oedipe Tu exprimes tes craintes ; et ces craintes, si tu veux écouter Mes paroles, suivre mes conseils, et te plier aux contraintes de ce mal, Tu y trouveras la force de l'affronter, et un allégement de tes peines. Je parle comme un étranger qui n'est pas concerné par ce qui vient d'être dit, Comme il l'est à ce qui a été fait ; je n'irai pas Bien loin, moi-même si je ne dispose d'aucun indice ; Maintenant, comme je ne suis qu'un citoyen de fraîche date, Je m'adresse à vous, à tous les Cadméens : "Que celui, quel qu'il soit, d'entre vous, parmi vous, sait Quel homme a fait périr Laïos, fils de Labdacos, Je lui en donne l'ordre, ne me cache rien ; S'il craint pour sa sécurité, qu'il se libère discrètement De toutes les charges qui pèsent sur lui, il ne souffrira D'aucune rétorsion, il partira d'ici en toute sécurité. Si quelqu'un peut désigner un autre homme d'une autre terre Comme étant l'assassin, qu'il ne se taise pas, Je lui offrirai une récompense et il aura droit à ma reconnaissance. Si vous gardez le silence, et que quelqu'un, craignant Pour un ami ou pour lui-même, reste sourd à mes paroles, Il faut que vous entendiez ce que je compte faire. Cet homme, quel qu'il soit, je vous interdis, sur cette terre Où s'exerce mon autorité et dont j'occupe le trône, De l'accueillir ou de lui adresser la moindre parole, De le laisser participer à la moindre prière aux dieux, Au moindre sacrifice, de lui donner sa part d'eau lustrale ; Vous devez tous le chasser de vos maisons, c'est une souillure Dont nous sommes atteints, comme l'oracle Du dieu de Pythô vient de me le révéler. Voilà la façon dont j'entends épouser la cause Du dieu et de l'homme qui est mort. ; Quant à l'auteur de ce crime, je lui souhaite, qu'il ait Agi seul, sans témoins, ou avec des complices, De traîner misérablement une vie misérable ; Je souhaite, si, à mon insu,je le recevais À mon foyer, être moi-même touché Par les malédictions que je viens de prononcer. Je compte sur vous pour suivre toutes mes instructions à la lettre, Pour moi, pour le dieu de cette terre qui se meurt, Privée de ses récoltes et abandonnée par les dieux." Même si un oracle ne nous enjoignait pas de le faire, Il ne convenait pas que vous laissiez persister cette souillure : C'est un homme remarquable, c'est notre roi qui est mort, Il fallait poursuivre vos recherches. Maintenant que je détiens Le pouvoir qu'il exerçait avant moi, Que je le remplace, dans son lit, auprès de sa femme, dont j'ai eu Des enfants qui auraient eu le même sort que les siens, s'il n'avait pas Connu le malheur d'être frappé dans sa descendance. Mais le sort s'est abattu sur sa tête ; Pour cette raison même, comme s'il était mon père, Je me battrai pour lui, et je suis prêt à faire Tout ce qui me permettra de confondre l'auteur de ce crime, Pour le fils de Labdacos, lui-même issu de Polydore, Fils de Cadmos, et petit-fils d'Agenor ; Et ceux qui ne feront rien pour m'épauler, je prie les dieux De ne laisser aucune récolte germer sur leurs terres, Aucun enfant naître de leurs femmes, mais de les frapper Du mal qui nous frappe et de plus terribles encore. Quant à vous autres Cadméens qui êtes prêts À me suivre, que la justice qui mène le même combat que nous Et tous les dieux soient à jamais à leurs côtés. Traduction René Biberfeld L'épidémie, instant de toutes les débauches, La Guerre du Péloponnèse, Thucydide 53 1-4 D'une façon générale, la maladie fut dans la cité, à l'origine d'un désordre moral croissant. L'on était plus facilement audacieux pour ce à quoi, auparavant, l'on ne s'adonnait qu'en cachette: on voyait trop de retournements brusques, faisant que des hommes prospères mouraient tout à coup et que des hommes hier sans ressources héritaient aussitôt de leurs biens. Aussi fallait-il aux gens des satisfactions rapides, tendant à leur plaisir, car leurs personnes comme leurs biens étaient à leurs yeux sans lendemain [...] Crainte des dieux ou loi des hommes, rien ne les arrêtait: d'une part on jugeait égal de se montrer pieux ou non puisque l'on voyait tout le monde périr semblablement et, en cas d'actes criminels, personne ne s'attendait à vivre assez pour que le jugement eût lieu et qu'on eût à subir sa peine: autrement lourde était la menace de celle à laquelle on était déjà condamné; et avant de la voir s'abattre on trouvait bien normal de profiter un peu de la vie. Traduction Jacqueline de Romilly 1953

Le changement d'alimentation n'a pas une grande influence sur l'évolution de l'épidémie, mais c'était un levier essentiel du point de vue des médecins antiques, qui considéraient que toute maladie était due à un dérèglement des humeurs présentes dans notre corps. Pour rétablir l'équilibre, il fallait donc modifier le régime du malade, ce qui inclut notamment son alimentation (mais aussi l'ensemble de son mode de vie : activité physique, bains, vie sexuelle...). Du point de vue des citoyens, être obligé de suivre un mode de vie contraint par un médecin était un peu désagréable, mais la plupart s'y plient sans rechigner ! Cette action a peu d'effets sur l'épidémie qui suit une progression régulière, mais elle satisfaisait au moins vos médecins ! A venir : une présentation interactive de la médecine grecque

La médecine antique n'a pas du tout la notion de contamination. En effet, Hippocrate et ses disciples privilégient par exemple un système de contamination par l'air. Néanmoins, laisser des cadavres ainsi à l'air libre se faire manger avait tendance à être particulièrement blasphématoire. Ne pas honorer ses morts était en effet une faute grave dans l'Antiquité. Il n'y a aucun effet réel sur la progression de l'épidémie, elle continue d'augmenter. En effet, si les animaux sont chassés, les cadavres demeurent, tandis que s'ils sont laissés en liberté, ce sont eux qui deviennent de nouveaux vecteurs de l'épidémie. Toutefois, par rapport au moral des citoyens, il était plus judicieux de les chasser car des animaux errants sont peu appréciables pour les riverains. Dieux et médecins avaient eux tendance à penser qu'il était blasphématoire de négliger ses morts à un tel point. Les médecins antiques pensent que les maladies ne se transmettent pas entre espèces, Des Vents, Hippocrate, VI, 2. Pourquoi de telles maladies s'abattent-elles non pas sur tous les êtres vivants mais sur une espèce parmi eux ? Parce que, répondrai-je le corps diffère du corps, la nature de la nature et la nourriture de la nourriture. Car les mêmes choses ne sont ni inappropriées ni appropriées à toutes les espèces d'êtres vivants, mais les unes sont utiles aux unes et les autres nuisibles aux autres. Quand donc l'air est imprégné de miasmes qui ont pour propriété d'être ennemis de la nature humaine, ce sont alors les hommes qui sont malades; mais quand l'air est inapproprié à une autre espèce d'êtres vivants, ce sont alors ces êtres là qui sont malades. Traduction Jacques Jouanna, 1988 Des cas de charogne dans les villes attestés dès l'antiquité, La Guerre du Péloponnèse, Thucydide, Livre II, 50 La maladie, impossible à décrire, sévissait avec une violence qui déconcertait la nature humaine . Voici qui montre combien elle différait des épidémies ordinaires les oiseaux et les quadrupèdes carnassiers ne s'attaquaient pas aux cadavres pourtant nombreux, restés sans sépulture ou, s'ils y touchaient, ils périssaient. Ce qui le prouve, c'est leur disparition avérée ; on n'en voyait ni autour des cadavres, ni ailleurs. C'est ce que l'on pouvait constater sur les chiens accoutumés à vivre en compagnie de l'homme. Traduction Jean Voilquin, 1937

Au vu de la qualité de l'eau grecque, purifier les puits avec un agent aseptisant tel que le vinaigre ne pouvait qu'être une bonne solution. Mais l'eau a désormais un goût un peu étrange, ce qui tend à déplaire à certains (goûts de mortels !). Évidemment, le fait de choisir de purifier l'élément aquatique a tendance à vexer les médecins aéristes, parfois un peu chatouilleux... Cette action était utile pour limiter la propagation de l'épidémie ! Quant aux médecins, ils ont des théories un peu complexes sur la question... En voici un aperçu ci-dessous ! Les puits, points stratégiques de la cité, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, Thucydide, Livre II, 48 Le mal, dit-on, fit son apparition en Ethiopie, au-dessus de l'Egypte : de là il descendit en Egypte et en Libye et se répandit sur la majeure partie des territoires du Roi. Il se déclara subitement à Athènes et, comme il fit au Pirée ses premières victimes, on colporta le bruit que les Péloponnésiens avaient empoisonné les puits ; car au Pirée il n'y avait pas encore de fontaines. Il atteignit ensuite la ville haute et c'est là que la mortalité fut de beaucoup la plus élevée. Que chacun, médecin ou non, se prononce selon ses capacités sur les origines probables de cette épidémie, sur les causes qui ont pu occasionner une pareille perturbation, je me contenterai d'en décrire les caractères et les symptômes capables de faire diagnostiquer le mal au cas où elle se reproduirait. Voilà ce que je me propose, en homme qui a été lui-même atteint et qui a vu souffrir d'autres personnes. Traduction de Jean Voilquin, 1937

La Pythie est la grande prêtresse d'Apollon. Connue dans tout le mode grecque, elle réside à Delphes, et petits comme grands accourent au moindre problème. Delphes a d'ailleurs fait fortune autour du temple d'Apollon. Consulter la Pythie, c'est le premier réflexe grec à avoir ! Néanmoins, si elle était réputée dans tout le monde grec, ses oracles sont souvent décrits comme peu clairs et il appartient à celui qui les reçoit d'en faire la bonne interprétation. Cette action n'avait que peu d'influence sur l'épidémie. Aller voir la Pythie satisfaisait dieux et citoyens, tant les oracles jouent un rôle important dans la vie politique grecque. Pour un Grec, il ne peut qu'être bon d'aller voir la Pythie ! Un exemple de réponse sibylline de la Pythie à Crésus, Histoires, Hérodote, Livre I 53-55 Les Lydiens chargés de porter ces présents aux oracles de Delphes et Amphiaraüs avaient ordre de leur demander si Crésus devait faire la guerre aux Perses, et joindre à son armée des troupes auxiliaires. A leur arrivée, les Lydiens présentèrent les offrandes, et consultèrent les oracles en ces termes : « Crésus, roi des Lydiens et autres nations, persuadé que vous êtes les seuls véritables oracles qu'il y ait dans le monde, vous envoie ces présents, qu'il croit dignes de votre habileté. Maintenant il vous demande s'il doit marcher contre les Perses, et s'il doit joindre à son armée des troupes auxiliaires. » Ce furent là les demandes des députés. Les deux oracles s'accordèrent dans leurs réponses. Ils prédirent l'un et l'autre à ce prince que, s'il entreprenait la guerre contre les Perses, il détruirait un grand empire, et lui conseillèrent de rechercher l'amitié des États de la Grèce qu'il aurait reconnus pour les plus puissants. 54. Crésus, charmé de ces réponses, et concevant l'espoir de renverser l'empire de Cyrus, envoya de nouveau des députés à Pytho, pour distribuer à chacun des habitants (il en savait le nombre) deux statères d'or par tête. Les Delphiens accordèrent par reconnaissance à Crésus et aux Lydiens la prérogative de consulter les premiers l'oracle, l'immunité, la préséance, et le privilège perpétuel de devenir citoyens de Delphes quand ils le désireraient. 55. Crésus, ayant envoyé ces présents aux Delphiens, interrogea le dieu pour la troisième fois ; car, depuis qu'il en eut reconnu la véracité, il ne cessa plus d'y avoir recours. Il lui demanda donc si sa monarchie serait de longue durée. La Pythie lui répondit en ces termes : « Quand un mulet sera roi des Mèdes, fuis alors, Lydien efféminé, sur les bords de l'Hermus : garde-toi de résister, et ne rougis point de ta lâcheté. Traduction Pierre-Henri Larcher, 1850

L'hospitalité est chez les Grecs un principe sacré et inviolable. La refuser serait une faute grave, punie par les dieux, et blâmée par les citoyens. Même les médecins sont d'accord avec ce principe sacré. Comme l'épidémie obéit à des logiques modernes, si le messager entre dans la cité, il participe à la propagation de l'épidémie. Néanmoins l'accueil des messagers constituait un principe fondamental de l'hospitalité grecque et ne pas accueillir le messager met les dieux en colère, tandis que le recevoir les contente. Image : Philémon et Baucis, Adam Elsheimer, 1610, Staatliche Kunstsammlungen Dresden On identifie à gauche Zeus et Hermès, à droite les deux paysans Philémon et Baucis. Texte : les Métamorphoses d'Ovide, VIII, 611-724 Hermès et Zeus visitent la terre pour tester l'hospitalité des hommes. Philémon et Baucis sont les seuls à leur ouvrir la porte... Achéloüs se tait. Le récit qu'il achève a frappé tous les convives. Seul, superbe en ses discours, plein envers les dieux d'un mépris téméraire, le fils d'Ixion raille leur foi crédule : "Ce sont, dit-il, des fables vaines que vous nous racontez. Achéloüs, vous supposez aux dieux trop de pouvoir, si vous croyez qu'il dépend d'eux de changer les corps, et de leur donner des formes merveilleuses. Tous les convives s'étonnent. Ils condamnent ce discours impie; et le sage Lélex, dont l'âge a mûri la raison, prenant la parole : "La puissance des dieux est, dit-il, immense, infinie; et tout ce qu'ils désirent est soudain accompli. Pour vous en convaincre, écoutez : On trouve sur les monts de Phrygie un tilleul à côté d'un vieux chêne, dans un enclos qu'enferme un mur léger. J'ai vu moi-même ce lieu sacré; car Pitthée autrefois m'envoya dans les champs de Phrygie, où régnait son frère Pélops. Non loin de là est un vaste marais, jadis terre peuplée de nombreux habitants, aujourd'hui retraite des plongeons et des oiseaux des marécages. "Jupiter, sous les traits d'un mortel, et le dieu du caducée qui avait quitté ses ailes, voulurent un jour visiter ces lieux. Ils frappent à mille portes, demandant partout l'hospitalité; et partout l'hospitalité leur est refusée. Une seule maison leur offre un asile. C'était une cabane, humble assemblage de chaume et de roseaux. Là, Philémon et la pieuse Baucis, unis par un chaste hymen, ont vu s'écouler leurs beaux jours; là, ils ont vieilli ensemble, supportant la pauvreté, et par leurs tendres soins la rendant plus douce et plus légère. Il ne faut chercher dans cette cabane, ni serviteurs, ni maîtres : les deux époux commandent, obéissent, et seuls composent leur ménage champêtre. Les dieux, en courbant la tête sous la porte, sont à peine entrés dans la cabane, le vieillard les invite à s'asseoir sur un banc rustique que Baucis s'empresse de couvrir d'une étoffe grossière. Sa main écarte ensuite les cendres tièdes du foyer; elle ranime les charbons qu'elle a couverts la veille; elle nourrit le feu d'écorces, de feuillages; d'un souffle pénible excite la flamme, rassemble des éclats de chêne, détache du toit d'arides rameaux, les rompt, les arrange sous un vase d'airain, et prépare les légumes que son époux a cueillis dans son petit jardin. En même temps Philémon saisit une fourche à deux dents, enlève le vieux lard qui pend au plancher enfumé, en coupe une parcelle, et la plonge dans le vase bouillant. "Cependant ils amusent leurs hôtes par différents discours, cherchant à tromper l'ennui du temps qui s'écoule pendant ces longs apprêts. Un bassin de hêtre était suspendu par son anse à un vieux poteau. Philémon le remplit d'une eau tiède, et lave les pieds des deux voyageurs. Au milieu de la cabane est un lit aux pieds de saule, couvert d'une natte de jonc. Les deux époux étendent sur ce meuble antique un tapis qui ne sert qu'aux jours de fête; il est tout usé, grossièrement tissu, digne ornement de ce lit champêtre. Les dieux daignent s'y placer. Baucis, la robe retroussée, dresse d'une main tremblante la table qui chancelle sur trois pieds inégaux; des débris d'un vase elle étaie sa pente; elle l'essuie, la frotte de menthe, et sert ensuite, dans des vases d'argile, des olives, des cormes confites dans du vin mousseux, des laitues, des racines, du lait caillé, des œufs cuits sous la cendre. Elle apporte un grand vase de terre et des tasses de hêtre, qu'une cire jaune a polies. "Bientôt après arrive le potage bouillant, et avec lui le vin de la dernière automne. À ce premier service succède le second. Il est composé de noix, de figues sèches, de dattes ridées. On voit dans des corbeilles la prune, et la pomme vermeille, et le raisin nouvellement cueilli; enfin un rayon d'un miel savoureux couronne le banquet. Les dieux sont surtout satisfaits de l'accueil simple et vrai qu'il reçoivent. Les deux époux sont pauvres, mais leur cœur ne l'est pas. Cependant, ils s'aperçoivent que plus le vin remplit la coupe, moins le vase qui le contient paraît se vider. Étonnés de ce prodige, saisis d'effroi, le timide Philémon et Baucis, joignant leurs mains suppliantes, les tendent à leurs hôtes, et les prient d'excuser leur repas champêtre et ses modiques apprêts. Il leur restait une oie, gardienne de leur cabane. Ils se disposaient à l'égorger pour la servir aux dieux. Mais cet animal domestique, aidant de son aile la rapidité de sa fuite, fatigue leurs pas que l'âge a rendus trop pesants, et longtemps évite leurs tremblantes mains. Enfin il se réfugie aux pieds des immortels, qui défendent de le tuer : "Nous sommes des dieux, disent-ils; vos voisins impies recevront le châtiment qu'ils ont mérité. Vous seuls serez épargnés. Quittez cette cabane, suivez-nous, et sur cette montagne voisine prenez votre chemin". Ils obéissent; et à l'aide d'un bâton qui soutient leur corps chancelant sous le poids des années, avec effort ils gravissent du mont escarpé la pente difficile. "Le jet d'une flèche eût mesuré l'espace qui les sépare encore du sommet : ils s'arrêtent, se retournent; ô prodige ! tout était submergé. Leur cabane seule subsistait au milieu du marais. [698] "Tandis qu'ils s'étonnent, déplorant le sort funeste de leurs voisins, cette chaumière antique et pauvre, pour deux maîtres trop étroite, est un temple. Les vieux troncs qui la soutiennent sont changés en colonnes; le chaume qui la couvre jaunit; la surface du sol devient marbre; le toit est d'or, et la porte d'airain : "Sage vieillard, et vous, femme d'un si pieux époux, leur dit alors avec bonté le maître du tonnerre, parlez, quels sont vos vœux" ? Philémon confère un moment avec Baucis, et reporte aux Dieux, en ces termes, le souhait qu'ils ont formé : "Souffrez que nous soyons les prêtres de ce temple; faites que nos destins, depuis si longtemps unis, se terminent ensemble; que je ne voie jamais, le tombeau de Baucis ! que Philémon ne soit jamais enseveli par elle ! " Leurs vœux sont exaucés. La garde du temple leur fut confiée, et tant qu'ils respirèrent ils desservirent ses autels. Un jour que, courbés sous le poids des ans, ils étaient assis sur les marches du temple, et qu'ils s'entretenaient des prodiges dont ils furent témoins, Baucis voit Philémon se couvrir de feuillage; Philémon voit s'ombrager la tête de Baucis; tandis que l'écorce s'étend et les embrasse, ils se parlent, se répondent encore : "Adieu, cher époux ! Adieu, chère épouse !" Et l'écorce monte, les couvre, et leur ferme la voix. Le pâtre de Phrygie montre encore au voyageur les deux troncs voisins qui renferment leurs corps. De sages vieillards m'ont conté cette aventure; ils n'avaient aucun intérêt à tromper; j'ai dû les croire. J'ai vu des festons de fleurs pendre à ces arbres et les entrelacer; je les ai moi-même ornés de guirlandes nouvelles, et j'ai dit : "La piété des mortels est agréable aux dieux, et celui qui les honore mérite d'être honoré à son tour". Traduction Villenave 1806

Déplacer toute une population ne change absolument rien à l'épidémie qui continue de progresser, mais cela influe fortement sur l'humeur des médecins et des citoyens. De fait, d'un point de vue moderne, la propagation de l'épidémie passe par les individus bien plus que par les "lieux" (terme d'ailleurs relativement vague !). Et puis, qui quitterait sa maison comme ça ? C'est un peu irréaliste d'envisager le déménagement complet d'une cité ! Cette question permettait surtout d'insister sur la théorie médicale des lieux. Accepter ce déplacement satisfaisait les médecins, le refuser rassurait tous les autres. Les médecins hippocratiques recommandent le déménagement en cas d'épidémie, La Nature de l'Homme, IX, Hippocrate "Quant à l'air, faire en sorte que l'inspiration en soit aussi petite et la qualité aussi étrangère que possible, c'est-à–dire d'une part s'éloigner autant qu'on peut, dans le pays, des localités envahies par la maladie, d'autre part atténuer le corps, atténuation qui réduit chez les hommes le besoin d'une forte et fréquente respiration." Traduction Emile Littré, 1839

Il est important pour vos citoyens de savoir ce qu'il se passe chez vos voisins et il est tout aussi important de maintenir de bonnes relations avec eux ! Les Rhodiens, en tant que marchands ont d'ailleurs envoyé un certain nombre d'ambassade, notamment à Rome. Pour eux c'était un élément essentiel de leur politique extérieure. Toutefois, envoyer un navire en terre étrangère risque d'accroître les échanges et les contaminations, puis de faire progresser l'épidémie dans votre cité au retour du vaisseau... Évidemment, Hermès n'était pas d'accord pour que vous arrêtiez de commercer... Mais si vous le faisiez l'épidémie ne progressait pas ! A noter : les médecins grecs n'avaient pas la notion de contamination ! Ambassade des Rhodiens à Rome, Histoires, Polybe, Tome III, Livre 31, VI 1. Le sénat reçut ensuite les Rhodiens. 2.Astymède fut plus modéré et plus habile que dans sa première ambassade. 3. Laissant de côté d'inutiles accusations, il se contenta, comme les malheureux que le fouet déchire déjà, de demander grâce : il dit que sa patrie avait été suffisamment punie, et même au delà de son crime. Puis il énuméra rapidement les pertes que Rhodes avait faites ; 4. il rappela qu'elle s'était vu enlever la Lycie et la Carie, dont la conquête lui avait coûté des sommes considérables en la contraignant trois fois à combattre ! Maintenant elle était privée des revenus qu'elle en retirait. 5. « Toutefois, ajouta-t-il, ce n'est peut-être que justice : vous nous aviez donné ces provinces comme récompense de notre dévouement; aujourd'hui que la défiance et l'inimitié ont remplacé notre ancienne union, vous les reprenez : cette rigueur est toute naturelle. 6. Mais Caune, que nous avons achetée deux cents talents aux généraux de Ptolémée! mais Stratonice, que nous reçûmes pour prix des services rendus à Antiochus et à Séleucus! 7. Chacune de ces deux villes rapportait chaque année, à notre trésor, une somme de cent vingt talents; 8. et cependant, pour obéir au sénat, nous avons renoncé à des bénéfices si considérables! 9. Ainsi, pour un moment d'erreur, vous avez infligé aux Rhodiens un châtiment plus fort qu'aux Macédoniens pour une haine héréditaire. 10. Enfin, pour comble de malheur, vous avez enlevé à notre port le plus beau de ses revenus, en déclarant Délos exempte de péage, et en retirant à notre république le privilège de résoudre par elle-même les questions qui concernent notre port et tous les autres intérêts publics. 11. Rien de plus facile que de prouver la vérité de ces paroles. 12. Les droits de péage nous donnaient autrefois un million de drachmes; ils sont réduits maintenant à cent cinquante mille au plus. Votre colère, Romains, n'a que trop bien frappé notre république au cœur. 13. Si, du moins, les fautes et la haine dont vous vous plaignez venaient de tous, peut-être auriez-vous raison de nourrir contre nous un inflexible ressentiment. 14. Mais vous savez vous- mêmes combien peu de Rhodiens ont pris part à ces projets insensés, et que tous les coupables ont été punis. Pourquoi donc cet implacable courroux contre des innocents, 15. tandis qu'envers les autres peuples vous faites preuve de tant de douceur et de magnanimité? 16. Romains, le peuple rhodien, dépouillé aujourd'hui de ces richesses, de cette liberté, de ces droits qu'il n'a pas craint jusqu'ici de défendre au prix des plus rudes travaux, 17. vous conjure par ma bouche, maintenant que vous lui avez porté assez de coups, de déposer votre colère et de lui accorder votre alliance, afin qu'il soit manifeste pour tous que vous avez cessé d'être irrités contre lui, et que vous êtes revenus à vos anciens sentiments de bienveillance ! 18. voilà ce qu'il attend de vous et non des secours d'armes et de soldats. » Ainsi parla Astymède : son langage parut parfaitement accommodé aux circonstances. 19. Mais ce qui valut surtout aux Rhodiens la faveur d'obtenir l'alliance qu'ils désiraient si vivement, ce fut la présence de Tibérius, récemment revenu d'Asie. 20. En attestant que les Rhodiens avaient obéi à tous les ordres du sénat, et que de plus, les fauteurs des dernières dissensions avaient été condamnés sans exception à mort, il réduisit au silence ceux des sénateurs qui étaient contraires à Rhodes, et rendit à cette ville l'alliance de Rome. Traduction Felix Bouchot, 1847

La contamination

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La notion de contamination a existé dans l'Antiquité... C'est que les éleveurs avaient bien compris que si l'on écartait une bête malade, on évitait de perdre le reste du troupeau ! Ce constat se doublait d'une analyse religieuse de la "faute" portée par un individu responsable du mal.

Mais un grand mouvement de rationalisation venu d'Ionie (la côté égéenne de l'actuelle Turquie) a balayé ces idées, associées à de vulgaires superstitions religieuses. Les médecins ioniens ont privilégié l'hypothèse d'une maladie associée à l'environnement : l'air, l'eau, les lieux... Il faut attendre le XVIIIe au moins et la découverte des premiers micro-organismes, pour que l'emporte le principe d'une contamination d'être vivant à être vivant.

Εἴτε γὰρ χωρίων ἐνοικήσει εἴτε νόμῳ διαίτης, ἢ φύσεως τρόπῳ, ἢ ἐπιτηδεύμασιν, ἢ ἄλλῳ ὅτῳ ἀνθρώπων ἄνθρωποι διαφέρουσιν, ἐν ταύτῃ δὴ μόνῃ τῇ νόσῳ τὸ διαλλάσσον οὐδὲν ὤνησεν. Ἐπέσκηψε δὲ τοῖς μὲν ὥρᾳ θέρους, τοῖς δὲ χειμῶνι, τοῖς δὲ κατὰ τοὺς ἄλλους καιρούς.

Procope de Césarée dans sa guerre contre les Perses, raconte comment la peste justinienne, qui frappe alors tous les protagonistes sans différence, est perçue comme un fléau divin. Il souligne à la fin du texte à quel point ce mal est étrange puisque qu'importe l'environnement, tout le monde meurt indifféremment. Texte grec (Livre II Chapitre XXII) Traduction Monseigneur Cousin1 Ὑπὸ δὲ τοὺς χρόνους τούτους λοιμὸς γέγονεν, ἐξ οὗ δὴ ἅπαντα ὀλίγου ἐδέησε τὰ ἀνθρώπεια ἐξίτηλα εἶναι. Ἅπασι μὲν οὖν τοῖς ἐξ οὐρανοῦ ἐπισκήπτουσιν ἴσως ἂν καὶ λέγοιτό τις ὑπ´ ἀνδρῶν τολμητῶν αἰτίου λόγος, οἷα πολλὰ φιλοῦσιν οἱ ταῦτα δεινοὶ αἰτίας τερατεύεσθαι οὐδαμῆ ἀνθρώπῳ καταληπτὰς οὔσας, φυσιολογίας τε ἀναπλάσσειν ὑπερορίους, ἐξεπιστάμενοι μὲν ὡς λέγουσιν οὐδὲν ὑγιὲς, ἀποχρῆν δὲ ἡγούμενοι σφίσιν, ἤν γε τῶν ἐντυγχανόντων τινὰς τῷ λόγῳ ἐξαπατήσαντες πείσωσι. Τούτῳ μέντοι τῷ κακῷ πρόφασίν τινα ἢ λόγῳ εἰπεῖν ἢ διανοίᾳ λογίσασθαι μηχανή τις οὐδεμία ἐστὶ, πλήν γε δὴ ὅσα ἐς τὸν θεὸν ἀναφέρεσθαι. Οὐ γὰρ ἐπὶ μέρους τῆς γῆς οὐδὲ ἀνθρώπων τισὶ γέγονεν οὐδέ τινα ὥραν τοῦ ἔτους ἔσχεν, ὅθεν ἂν καὶ σοφίσματα αἰτίας εὑρέσθαι δυνατὰ εἴη, ἀλλὰ περιεβάλλετο μὲν τὴν γῆν ξύμπασαν, βίους δὲ ἀνθρώπων ἅπαντας ἔβλαψε, καίπερ ἀλλήλων ἐς τοὐναντίον παρὰ πολὺ διαλλάσσοντας, οὔτε φύσεώς τινος οὔτε ἡλικίας φεισάμενον. Εἴτε γὰρ χωρίων ἐνοικήσει εἴτε νόμῳ διαίτης, ἢ φύσεως τρόπῳ, ἢ ἐπιτηδεύμασιν, ἢ ἄλλῳ ὅτῳ ἀνθρώπων ἄνθρωποι διαφέρουσιν, ἐν ταύτῃ δὴ μόνῃ τῇ νόσῳ τὸ διαλλάσσον οὐδὲν ὤνησεν. Ἐπέσκηψε δὲ τοῖς μὲν ὥρᾳ θέρους, τοῖς δὲ χειμῶνι, τοῖς δὲ κατὰ τοὺς ἄλλους καιρούς. Il y eut en ces temps-là une maladie contagieuse, qui enleva une grande partie du genre humain. Elle fut attribuée au ciel et aux astres par certains esprits présomptueux, qui s'étaient accoutumés à inventer des opinions extravagantes et monstrueuses, et qui savaient bien eux-mêmes, qu'ils ne disaient rien de solide, et qu'ils ne cherchaient qu'à tromper les simples. Il est assurément difficile de se persuader, et encore plus de persuader aux autres, qu'il y ait eu d'autre cause de ce mal, que la volonté de Dieu. Il ne s'attacha pas à une partie de la terre, à un genre de personnes, à une saison de l'année ; si cela eut été, on aurait peut-être trouvé dans une de ces circonstances, des raisons vraisemblables de son existence. Mais il embrasa tout le monde, il confondit toutes les conditions, et il n'épargna ni âge, ni sexe. Quelques différences qu'il y eut entre les hommes, soit par l'éloignement de leurs demeures, ou par la diversité de leurs coutumes, ou par l'antipathie de leurs inclinations, elles étaient inutiles pour les distinguer dans cette maladie, qui les égalait tous par le traitement qu'elle leur faisait. Les uns en étaient attaqué en été, les autres en hiver, et les autres en une autre saison.

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Religion et épidémie

La conception religieuse de l'épidémie dans l'Antiquité grecque fait porter la faute à l'homme. Un individu est supposé avoir commis une faute, dont il porte la marque, une souillure. La peste, l'épidémie sont une semonce, un signe de colère, envoyé par une divinité pour que l'homme se purifie.

La résolution de l'épidémie passe par l'explication de la colère divine : c'est le rôle de l'oracle (Delphes, Didyme). Puis, une solution est apportée, soit par l'exil de la personne coupable (Oedipe Roi), soit par la purification et le lavage de la souillure. La faute étant expiée, il peut réintégrer la cité. C'est un thème qui marque très fortement la tragédie grecque.

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Labes primordialis exiluit, quae insanalibium ui concepta morborum, eiusdem Veri Marcique Antonini temporibus ab ispis Persarum finibus ad usque Rhenum et Gallias cuncta contagiis polluebat et mortibus.

La peste Antonine frappe l'Empire romain à un moment où l'Empire est déjà ébranlé par des crises politiques et financières. Certains auteurs, comme Ammien Marcellin proposent des explications quant à la cause de l'épidémie et l'hypothèse blasphématoire est l'une des hypothèses principales. Texte latin (livre XIII, 24)Traduction de Jacques FontaineQua per duces Veri Caesaris, ut ante retulimus exspoliata, auulsum sedibus simulacrum Comaei Apollinis, perlatumque Romam, in aede Apollinis Palatini deorum antistites collocarunt. Fertur autem quod post direptum hoc idem figmentum, incensa civitate, milites fenum scrutantes inuere foramen angustum; que reserato ut pretiosum aliquid inuenirent, ex adyto quodam, concluso a Chaldaeorum arcanis, labes primordialis exiluit, quae insanalibium ui concepta morborum, eiusdem Veri Marcique Antonini temporibus ab ispis Persarum finibus ad usque Rhenum et Gallias cuncta contagiis polluebat et mortibus.Quand les généraux de Vérus César la pillèrent (la Séleucie), comme nous l'avons rapporté plus haut, ils y arrachèrent de son socle la statue d'Apollon Comaios et la transportèrent à Rome, où les prêtres des dieux l'installèrent dans le sanctuaire d'Apollon Palatin. Et l'on rapport qu'après l'enlèvement de cette meme statue, au cours de l'incendie de la cité, les soldats, en fouillant le sanctuaire, tombèrent sur un étroit orifice ; en l'ouvrant, ils pensaient tomber sur un objet précieux, mais de cette sorte de saint lieu impénétrable, clos par les secrets des Chaldéens, s'élança un fléau venu du fond des âges. Engendrant avec virulence des maladies incurables, il souilla l'univers de sa contagion mortelle, à l'époque de ce même Vérus et de Marc Antonin, depuis le territoire même de la Perse, jusques au Rhin et aux Gaules

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La peste d'Athènes

La peste antonine

La peste de l'Iliade

Épidémies antiques

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La peste de Justinien

165

541

-430

-1300

0

Astuce : en cliquant sur les encadrés, vous pourrez en savoir plus sur ces quelques grandes épidémies de l'Antiquité

La peste de l'Iliade

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Μῆνιν ἄειδε θεὰ Πηληϊάδεω Ἀχιλῆοςοὐλομένην, ἣ μυρί᾿ Ἀχαιοῖς ἄλγε᾿ ἔθηκε,

Chryséis, captive d'Agamemnon, est rendue à Apollon. Agamemnon, la remplace par la captive d'Achille, Brisées. Mais Achille ne l'entend pas de cette oreille, et il se dispute avec Agamemnon... Cette dispute est le thème central des premiers chants de l'Iliade. L'Iliade, I, 1-5Traduction P. Mazon, CUFΜῆνιν ἄειδε θεὰ Πηληϊάδεω Ἀχιλῆος οὐλομένην, ἣ μυρί᾿ Ἀχαιοῖς ἄλγε᾿ ἔθηκε, πολλὰς δ᾿ ἰφθίμους ψυχὰς Ἄϊδι προΐαψεν ἡρώων, αὐτοὺς δὲ ἑλώρια τεῦχε κύνεσσιν οἰωνοῖσί τε πᾶσι· Chante déesse, la colère d'Achille, le fils de Pélée, détestable colère qui aux Achéens valut des souffrances sans nombre et jeta en pâture à Hadès tant d'âmes fières de héros, tandis que de ces héros mêmes, elle faisait la proie des chiens et de tous les oiseaux du ciel. La Querelle d'Achille et d'Agamemnon, Giovanni Battista Gaulli, vers 1695

Au début de l'Iliade, l'immense poème épique qui raconte quarante jours du siège de Troie, Agamemnon, chef de l'armée grecque, provoque la colère de Chrysès, prêtre d'Apollon, en enlevant sa fille Chryséis.

Chrysès s'en plaint à Apollon, et le dieu jette sur le camp des Grecs le fléau de la peste. Cette catastrophe est avant tout un thème littéraire : l'homme dans son orgueil commet une faute à l'égard d'une divinité, et il est puni par un catclysme jusqu'à expiation de la souillure.

βῆ δὲ κατ᾿ Οὐλύμποιο καρήνων χωόμενος κῆρ,τόξ᾿ ὤμοισιν ἔχων ἀμφηρεφέα τε φαρέτρην·

Apollon a entendu l'appel de Chrysès et déverse ses flèches... L'Iliade, I, 44-52Traduction Mazon, CUF βῆ δὲ κατ᾿ Οὐλύμποιο καρήνων χωόμενος κῆρ,τόξ᾿ ὤμοισιν ἔχων ἀμφηρεφέα τε φαρέτρην· ἔκλαγξαν δ᾿ ἄρ᾿ ὀϊστοὶ ἐπ᾿ ὤμων χωομένοιο,αὐτοῦ κινηθέντος· ὃ δ᾿ ἤϊε νυκτὶ ἐοικώς.ἕζετ᾿ ἔπειτ᾿ ἀπάνευθε νεῶν, μετὰ δ᾿ ἰὸν ἕηκε·δεινὴ δὲ κλαγγὴ γένετ᾿ ἀργυρέοιο βιοῖο·οὐρῆας μὲν πρῶτον ἐπῴχετο καὶ κύνας ἀργούς, αὐτὰρ ἔπειτ᾿ αὐτοῖσι βέλος ἐχεπευκὲς ἐφιεὶςβάλλ᾿· αἰεὶ δὲ πυραὶ νεκύων καίοντο θαμειαί. [Phoebos Apollon] descend des cimes de l'Olympe, le coeur en courroux, ayant à l'épaule, avec l'art, le carquois aux deux bouts bien clos; et les flèches sonnent sur l'épaule du dieu courroucé, au moment où il s'ébranle et s'en va, pareil à la nuit. Il vient se poster à l'égard des nefs, puis lâche son trait. Un son terrible jaillit de l'arc d'argent. Il s'en prend aux mulets d'abord, ainsi qu'aux chiens rapides. Après quoi, c'est sur les hommes qu'il tire et décoche sa flèche aiguë ; et les bûchers funèbres, sans relâche, brûlent par centaines. Apollon archer (1) (1) Cette vue d'Apollon n'est pas tirée d'une représentation de la peste de l'Iliade, mais du massacre des enfants de Niobé par Apollon et Artémis.

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La peste d'Athènes

τοὺς δὲ καὶ λήθη ἐλάμβανε παραυτίκα ἀναστάντας τῶν πάντων ὁμοίως, καὶ ἠγνόησαν σφᾶς τε αὐτοὺς καὶ τοὺς ἐπιτηδείους.

Thucydide décrit les terribles symptômes de la peste... Guerre du Péloponnèse, II, 49Traduction Jean Voilquinτὸ μὲν γὰρ ἔτος, ὡς ὡμολογεῖτο, ἐκ πάντων μάλιστα δὴ ἐκεῖνο ἄνοσον ἐς τὰς ἄλλας ἀσθενείας ἐτύγχανεν ὄν· εἰ δέ τις καὶ προύκαμνέ τι, ἐς τοῦτο πάντα ἀπεκρίθη. [2] τοὺς δὲ ἄλλους ἀπ' οὐδεμιᾶς προφάσεως, ἀλλ' ἐξαίφνης ὑγιεῖς ὄντας πρῶτον μὲν τῆς κεφαλῆς θέρμαι ἰσχυραὶ καὶ τῶν ὀφθαλμῶν ἐρυθήματα καὶ φλόγωσις ἐλάμβανε, καὶ τὰ ἐντός, ἥ τε φάρυγξ καὶ ἡ γλῶσσα, εὐθὺς αἱματώδη ἦν καὶ πνεῦμα ἄτοπον καὶ δυσῶδες ἠφίει· [3] ἔπειτα ἐξ αὐτῶν πταρμὸς καὶ βράγχος ἐπεγίγνετο, καὶ ἐν οὐ πολλῷ χρόνῳ κατέβαινεν ἐς τὰ στήθη ὁ πόνος μετὰ βηχὸς ἰσχυροῦ· καὶ ὁπότε ἐς τὴν καρδίαν στηρίξειεν, ἀνέστρεφέ τε αὐτὴν καὶ ἀποκαθάρσεις χολῆς πᾶσαι ὅσαι ὑπὸ ἰατρῶν ὠνομασμέναι εἰσὶν ἐπῇσαν, καὶ αὗται μετὰ ταλαιπωρίας μεγάλης. [4] λύγξ τε τοῖς πλέοσιν ἐνέπιπτε κενή, σπασμὸν ἐνδιδοῦσα ἰσχυρόν, τοῖς μὲν μετὰ ταῦτα λωφήσαντα, τοῖς δὲ καὶ πολλῷ ὕστερον. [5] καὶ τὸ μὲν ἔξωθεν ἁπτομένῳ σῶμα οὔτ' ἄγαν θερμὸν ἦν οὔτε χλωρόν, ἀλλ' ὑπέρυθρον, πελιτνόν, φλυκταίναις μικραῖς καὶ ἕλκεσιν ἐξηνθηκός· τὰ δὲ ἐντὸς οὕτως ἐκάετο ὥστε μήτε τῶν πάνυ λεπτῶν ἱματίων καὶ σινδόνων τὰς ἐπιβολὰς μηδ' ἄλλο τι ἢ γυμνοὶ ἀνέχεσθαι, ἥδιστά τε ἂν ἐς ὕδωρ ψυχρὸν σφᾶς αὐτοὺς ῥίπτειν. καὶ πολλοὶ τοῦτο τῶν ἠμελημένων ἀνθρώπων καὶ ἔδρασαν ἐς φρέατα, τῇ δίψῃ ἀπαύστῳ ξυνεχόμενοι· καὶ ἐν τῷ ὁμοίῳ καθειστήκει τό τε πλέον καὶ ἔλασσον ποτόν. [6] καὶ ἡ ἀπορία τοῦ μὴ ἡσυχάζειν καὶ ἡ ἀγρυπνία ἐπέκειτο διὰ παντός. καὶ τὸ σῶμα, ὅσονπερ χρόνον καὶ ἡ νόσος ἀκμάζοι, οὐκ ἐμαραίνετο, ἀλλ' ἀντεῖχε παρὰ δόξαν τῇ ταλαιπωρίᾳ, ὥστε ἢ διεφθείροντο οἱ πλεῖστοι ἐναταῖοι καὶ ἑβδομαῖοι ὑπὸ τοῦ ἐντὸς καύματος, ἔτι ἔχοντές τι δυνάμεως, ἢ εἰ διαφύγοιεν, ἐπικατιόντος τοῦ νοσήματος ἐς τὴν κοιλίαν καὶ ἑλκώσεώς τε αὐτῇ ἰσχυρᾶς ἐγγιγνομένης καὶ διαρροίας ἅμα ἀκράτου ἐπιπιπτούσης οἱ πολλοὶ ὕστερον δι' αὐτὴν ἀσθενείᾳ διεφθείροντο. [7] διεξῄει γὰρ διὰ παντὸς τοῦ σώματος ἄνωθεν ἀρξάμενον τὸ ἐν τῇ κεφαλῇ πρῶτον ἱδρυθὲν κακόν, καὶ εἴ τις ἐκ τῶν μεγίστων περιγένοιτο, τῶν γε ἀκρωτηρίων ἀντίληψις αὐτοῦ ἐπεσήμαινεν. [8] κατέσκηπτε γὰρ ἐς αἰδοῖα καὶ ἐς ἄκρας χεῖρας καὶ πόδας, καὶ πολλοὶ στερισκόμενοι τούτων διέφευγον, εἰσὶ δ' οἳ καὶ τῶν ὀφθαλμῶν. τοὺς δὲ καὶ λήθη ἐλάμβανε παραυτίκα ἀναστάντας τῶν πάντων ὁμοίως, καὶ ἠγνόησαν σφᾶς τε αὐτοὺς καὶ τοὺς ἐπιτηδείους.Cette année-là, de l'aveu général, la population avait été particulièrement indemne de toute maladie ; mais toutes celles qui sévissaient aboutissaient à ce mal. En général on était atteint sans indice précurseur, subitement en pleine santé. On éprouvait de violentes chaleurs à la tête ; les yeux étaient rouges et enflammés ; à l'intérieur, le pharynx et la langue devenaient sanguinolents, la respiration irrégulière, l'haleine fétide. A ces symptômes succédaient l'éternuement et l'enrouement ; peu de temps après la douleur gagnait la poitrine, s'accompagnant d'une toux violente ; quand le mal s'attaquait à l'estomac, il y provoquait des troubles et y déterminait, avec des souffrances aiguës, toutes les sortes d'évacuation de bile auxquelles les médecins ont donné des noms. Presque tous les malades étaient pris de hoquets non suivis de vomissements, mais accompagnés de convulsions ; chez les uns ce hoquet cessait immédiatement, chez d'autres il durait fort longtemps. Au toucher, la peau n'était pas très chaude ; elle n'était pas livide non plus, mais rougeâtre avec une éruption de phlyctènes et d'ulcères ; mais à l'intérieur le corps était si brûlant qu'il ne supportait pas le contact des vêtements et des tissus les plus légers ; les malades demeuraient nus et étaient tentés de se jeter dans l'eau froide ; c'est ce qui arriva à beaucoup, faute de surveillance ; en proie à une soif inextinguible, ils se précipitèrent dans des puits. On n'était pas plus soulagé, qu'on bût beaucoup ou peu. L'on souffrait constamment du manque de repos et de sommeil. Le corps, tant que la maladie était dans toute sa force, ne se flétrissait pas et résistait contre toute attente à la souffrance. La plupart mouraient au bout de neuf ou de sept jours, consumés par le feu intérieur, sans avoir perdu toutes leurs forces. Si l'on dépassait ce stade, le mal descendait dans l'intestin ; une violente ulcération s'y déclarait, accompagnée d'une diarrhée rebelle qui faisait périr de faiblesse beaucoup de malades. Le mal, qui commençait par la partie supérieure du corps et qui avait au début son siège dans la tête, gagnait ensuite le corps entier et ceux qui survivaient aux accidents les plus graves en gardaient aux extrémités les traces. Il attaquait les parties sexuelles, l'extrémité des mains et des pieds et l'on n'échappait souvent qu'en perdant une de ces parties ; quelques-uns même perdirent la vue. D'autres, aussitôt guéris, n'avaient plus dès lors souvenir de rien, oubliaient leur personnalité et ne reconnaissaient plus leurs proches.

La peste d'Athènes a frappé la Grèce entre 430 et 426, alors que les cités-états étaient déchirées par la guerre du Péloponnèse qui opposait Athènes et Sparte. Cette peste emblématique marque la fin de la domination athénienne sur la péninsule grecque.

Le stratège Périclès avait tout misé sur les Longs-Murs pour protéger les citoyens athéniens... Mais ceux-ci s'entassent entre les remparts dans de très mauvaises conditions : le bilan est terrible pour Athènes, qui perd quelques années après la guerre du Péloponnèse.

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La peste antonine

La peste qui frappe Rome sous le règne de Marc-Aurèle à partir de l'année 166 est très bien documentée, Galien (en personne !) écrit un traité à ce sujet, tandis que de nombreux historiens décrivent les symptômes et les conséquences de la maladie.

Comme souvent, la peste revient plusieurs fois pendant les années qui suivent : elle s'étalerait jusqu'en 189, et elle aurait provoqué environ dix millions de morts... Or, à cette époque Rome fait face à la menace des invasions barbares : nul doute que la peste a contribué à l'affaiblir dans cette mauvaise passe !

Φοῖβος ἀκειρεκόμης λοιμοῦ νεφέλην ἀπερύκει.

Lucien de Samosate, écrivain humoriste, rédacteur de dialogues acerbes, se moque d'un pseudo-prophète, Alexandre d'Abunoteichos, prêtre de Glycon (une sorte de dieu-serpent), qui prétendait d'un vers pouvoir protéger les demeures contre la peste antonine... Une histoire confirmée par l'archéologie : on a retrouvé à Antioche (aux portes de l'Asie), une stèle qui confirme l'oracle rapporté par Lucien ! Lucien, Alexandre ou le faux-prophète, 36Traduction J. Longton Ὁ δ´ ὡς ἅπαξ τῶν ἐν Ἰταλίᾳ πραγμάτων ἐλάβετο, μείζω ἀεὶ προσεπενόει καὶ πάντοσε τῆς Ῥωμαίων ἀρχῆς ἔπεμπε χρησμολόγους, ταῖς πόλεσι προλέγων λοιμοὺς καὶ πυρκαϊὰς φυλάσσεσθαι καὶ σεισμούς· καὶ ἀσφαλῶς βοηθήσειν, ὡς μὴ γένοιτό τι τούτων, αὐτὸς ὑπισχνεῖτο αὐτοῖς. ἕνα δέ τινα χρησμόν, αὐτόφωνον καὶ αὐτόν, εἰς ἅπαντα τὰ ἔθνη ἐν τῷ λοιμῷ διεπέμψατο· ἦν δὲ τὸ ἔπος ἕν· Φοῖβος ἀκειρεκόμης λοιμοῦ νεφέλην ἀπερύκει. καὶ τοῦτο ἦν ἰδεῖν τὸ ἔπος πανταχοῦ ἐπὶ τῶν πυλώνων γεγραμμένον ὡς τοῦ λοιμοῦ ἀλεξιφάρμακον. τὸ δ´ εἰς τοὐναντίον τοῖς πλείστοις προὐχώρει· κατὰ γάρ τινα τύχην αὗται μάλιστα αἱ οἰκίαι ἐκενώθησαν αἷς τὸ ἔπος ἐπεγέγραπτο. καὶ μή με νομίσῃς τοῦτο λέγειν, ὅτι διὰ τὸ ἔπος ἀπώλλυντο· ἀλλὰ τύχῃ τινὶ οὕτως ἐγένετο. τάχα δὲ καὶ οἱ πολλοὶ θαρροῦντες τῷ στίχῳ ἠμέλουν καὶ ῥᾳθυμότερον διῃτῶντο, οὐδὲν τῷ χρησμῷ πρὸς τὴν νόσον συντελοῦντες, ὡς ἂν ἔχοντες προμαχομένας αὑτῶν τὰς συλλαβὰς καὶ τὸν ἀκειρεκόμην Φοῖβον ἀποτοξεύοντα τὸν λοιμόν. Du jour où il mit le nez dans les affaires italiennes, son imagination s'emballa et il dépêcha aux quatre coins de l'Imperium des estafettes porte-oracles, pour alerter les cités sur les risques d'épidémies, d'incendies ou de tremblements de terre mais aussi leur proposer un sérieux coup de main pour la prévention de toutes ces catastrophes. Lors de la peste, il fit d'ailleurs parvenir à toutes les nations une autre maxime de la classe « autovocale », sertie dans ce vers : Phébus [Apollon] aux longs cheveux chasse la pestilence On pouvait repérer la formule inscrite sur le portail de toutes les habitations, qu'elle devait théoriquement préserver du fléau à l'instar d'un gri-gri. Dans bien des cas, ce fut le contraire qui se produisit, le hasard décimant tout spécialement les demeures sur lesquelles elle avait été apposée. Je ne pose nullement, tiens-le-toi pour dit, que ce serait précisément à la présence de cette invocation qu'elles furent redevables de leur perte : il n'y eut là rien que de fortuit, si ce n'est peut-être qu'en se reposant sur les vertus de l'incantation en question, beaucoup baissaient leur garde, surveillaient moins leur hygiène de vie et, de ce fait, compliquaient singulièrement la besogne du mantra, sûrs comme ils l'étaient que ces syllabes nues leur seraient un rempart et qu'Apollon-aux-longs-cheveux monterait la garde pour abattre l'infection avec force flèches.

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Γέγονε δὲ καὶ νόσος μεγίστη ὧν ἐγὼ οἶδα· δισχίλιοι γοῦν πολλάκις ἡμέρας μιᾶς ἐν τῇ Ῥώμῃ ἐτελεύτησαν.

Dion Cassius, historien romain du IIe siècle de notre ère, mentionne les effets de la peste. Comme beaucoup d'historiens romains, il écrit en grec, car le grec reste la langue de l'histoire, dans le sillage d'Hérodote, Thucydide et Xénophon, les historiens les plus marquants de l'Athènes classique. Dion Cassius, LXXII, 14Traduction E. Gros Γέγονε δὲ καὶ νόσος μεγίστη ὧν, ἐγὼ οἶδα· δισχίλιοι γοῦν πολλάκις ἡμέρας μιᾶς ἐν τῇ Ῥώμῃ ἐτελεύτησαν. Πολλοὶ δὲ καὶ ἄλλως οὐκ ἐν τῷ ἄστει μόνον ἀλλὰ καὶ ἐνὅλῃ ὡς εἰπεῖν τῇ ἀρχῇ ὑπ´ ἀνδρῶν κακούργων ἀπέθανον· βελόνας γὰρ μικρὰς δηλητηρίοις τισὶ φαρμάκοις ἐγχρίοντες ἐνίεσαν δι´ αὐτῶν ἐς ἑτέρους ἐπὶ μισθῷ τὸ δεινόν· ὅπερ που καὶ ἐπὶ τοῦ Δομιτιανοῦ ἐγεγόνει. Il survint aussi la plus terrible des maladies dont j'aie eu connaissance : deux mille personnes mouraient souvent à Rome dans un seul jour. Un grand nombre d'autres personnes périrent encore, non-seulement dans la ville, mais dans toute l'étendue, pour ainsi dire, de l'empire, victimes de rats, qui,armés de petites broches enduites d'un poison mortel, lançaient ainsi, moyennant salaire, le mal sur d'autres, ce qui avait eu lieu déjà sous Domitien. Mais leur mort n'était comptée pour rien.

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La peste de Justinien ravage le bassin Méditerranéen à partir de 541. Elle aura de nombreuses répliques pendant des décennies. Elle bouscule les équilibres géopolitiques à l'échelle de la Méditerranée en affaiblissant les plus grands empires ! À cette date, les conceptions religieuses ont changé avec le christianisme : le peste est vécue comme une punition de Dieu.

La peste de Justinien

Carte de la propagation de la peste

Carte de la propagation de la peste de Justinien (W. Rosen)

Après la chute de Rome en 496 et de l'Empire d'Occident, c'est l'Empire romain d'Orient, dirigé par Justinien qui semble en passe de s'imposer sur la Méditerranée. Mais cette peste, la première à être réellement provoquée par le bacille de la peste, met un coup d'arrêt à ses projets.

Agathias

Statue chryselephantine de Zeus à Olympie (vue d'artiste) Le dieu est assis sur un trône d'or et d'ivoire ; il a sur la tête une couronne qui imite le branchage de l'olivier. (Pausanias, V, XI, 1, description de la statue chryselephantine de Zeus à Olympie)

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Les images suivantes sont issues de la base Wikimedia Commons :

  • Portrait de Galien : gravure, XVIIIe siècle, Georg Paul Busch (C0)
  • Portrait d'Hippocrate : gravure d'un buste de Rubens, 1638, Paul Dupont (C0)
  • Portrait de Zeus : tétradrachme, avers : Zeus, CC-BY-SA (by cgb.fr)
  • Statue de Zeus : Zeus Olympien, vue d'artiste, 1815, Quatremère de Quincy (C0)
  • Portrait de Hestia : drachme en argent, avers : Héra Lakinia, CC-BY-SA (by cgb.fr)
  • Image de la Tholos : Tholos de l'Agora d'Athènes, CC-BY-SA (by Dorieo ~ Jerónimo Roure Pérez)
  • Portrait d'Hermès : semuncia romain, avers : Mercure, CC-BY-SA (by RC 13)
  • Portrait de Marc-Aurèle : buste de Marc-Aurèle Ra 61 b, CC-BY-SA 3.0 (by Pierre-Selim)
  • Portrait de Justinien : mosaïque de Justinien, CC-BY-SA 4.0 (by Petar Milošević)
  • Arrière-plan : Colossal statue of Zeus in the ancient Greek city of Lebadeia (modern Livadeia), 1819, Joseph Gandy, Tate Britain gallery (C0)

Les images suivantes sont issues du site https://collections.louvre.fr/ :

  • Icône Athènes : Deuxième ruine d'Athènes, Jean-François Janinet, © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) - Tony Querrec, https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl020549938
  • Icône Troie : La prise de Troie, Pierre Courteys, © 2017 Musée du Louvre / Objets d'art du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes, https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010109303
  • Apollon archer : Niobé et ses enfants percés de flèches par Apollon et Diane, Charles Pierre de Jombert, XVIIIe, © 2014 RMN-Grand Palais (musée du Louvre), https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010053148

Nous remercions le site à vocation pédagogique https://scape.enepe.fr/ pour les articles sur l'intégration de bouts de code Javascript dans genial.ly. C'est grâce à ces indications en particulier qu'ont été réalisés les graphiques.

Autres illustrations :

  • Icônes du graphique : distribué par Flaticon, design de Freepik
  • La Querelle d'Achille et Agamemnon : Giovanni Battista Gaulli, 1685, © RMN-Grand Palais (MUDO ) - Thierry Ollivier, https://www.pop.culture.gouv.fr, n° 07980002386

À propos des JDA

Les Journées Découvrir l'Antiquité est une association loi 1901 fondée en 2011 par des normalien.ne.s intéressé.e.s par le partage des savoirs. Depuis, chaque année, des élèves du secondaire sont accueillis à l'ENS en mars pour participer à des Journées thématiques. En parallèle, les Horizons Antiques permettent aux classes plus éloignées de bénéficier de nos interventions. Ce jeu pédagogique est la version numérique du Grand Jeu de la Journée Épidémies 2021.

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