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L'abbatiale Saint-Sauveur

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la règle de Saint Benoît

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La règle de Saint Benoît Cette règle monastique est écrite par Benoît de Nursie pour guider ses disciples dans la vie monastique en communauté. Rédigée peut-être entre 530 et 556, elle gouverne en détail la vie monastique, qu’on appelle communément la règle bénédictine. Au cours des siècles qui suivent, cette règle est progressivement adoptée par de plus en plus de monastères en Occident. Celle-ci s’articule autour de la liturgie, du travail et des temps de détente. Au-delà de sa grande influence religieuse, elle a une grande importance dans la formation de la société médiévale, grâce aux idées qu’elle propose : une constitution écrite, le contrôle de l’autorité par la loi et l’élection du détenteur de cette autorité, Benoît ayant voulu que l’abbé soit choisi par ses frères.

Le choeur gothique, des années difficiles (1230-1256)

A propos de la mosaïque Odorico

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Informations architecturales

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A propos de la mosaïque Odorico La mosaïque, art décoratif dans lequel on utilise des fragments de pierre (marbre, granito), de pierres colorées, d’émail, de verre, ou encore de céramique possède près de 5 000 ans d’histoire. Isidore Odorico père a amené ce savoir-faire d’Italie en France, à la fin du XIXème siècle. Isidore Odorico père et son frère participent au chantier de l’Opéra Garnier à Paris sous la direction du mosaïste italien réputé Giandomenico Facchina (1826- 1904). Ils s’installent ensuite en famille à Tours en 1881, et créeront plus tard en 1882 leur propre entreprise à Rennes, implémentant ainsi l'art de la mosaïque dans l'Ouest de la France.

A propos de la mosaïque Odorico La mosaïque, art décoratif dans lequel on utilise des fragments de pierre (marbre, granito), de pierres colorées, d’émail, de verre, ou encore de céramique possède près de 5 000 ans d’histoire. Isidore Odorico père a amené ce savoir-faire d’Italie en France, à la fin du XIXème siècle. Isidore Odorico père et son frère participent au chantier de l’Opéra Garnier à Paris sous la direction du mosaïste italien réputé Giandomenico Facchina (1826- 1904). Ils s’installent ensuite en famille à Tours en 1881, et créeront plus tard en 1882 leur propre entreprise à Rennes, implémentant ainsi l'art de la mosaïque dans l'Ouest de la France.

Origine et symbolique de l'ambon

A propos des usages de l'autel

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Symbolique de la nef

Confessionnal, usage actuel

Origine et symbolique des fonts baptismaux

Informations spirituelles

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Origine et symbolique de l'ambon Dès le IVe siècle, les chrétiens prirent l’habitude de proclamer le psaume, l’Épître (généralement une lecture des lettres de saint Paul) et l’Évangile depuis une tribune surélevée. Dans les églises paléochrétiennes et médiévales (du IVe au XIIe siècle environ), on construisit donc des ambons pour proclamer la parole d’un endroit plus élevé que celui où étaient regroupés les fidèles. Pour certains historiens, cet usage était inspiré de la tradition juive, dans laquelle les rabbins faisaient de même pour lire les Écritures. Sur le plan spirituel, cela rappelle le moment où Jésus « gravit la montagne » pour enseigner la foule. Au fur et à mesure, on distingue l’ambon consacré à la lecture de l’Épître de celui où était proclamé l’Évangile. Le premier fut placé côté sud, et l’autre côté nord du chœur.

A propos des usages de l'Autel Dans la forme extraordinaire du rite romain ("messe saint Pie V"), le célébrant tourne le dos à l'assemblée des fidèles car fait face à la Croix au-dessus de l'Autel, dit Maître-Autel (souvent en fond d'Église aujourd'hui), les paroles qu'il prononce sont suivies par l'assemblée grâce à l'usage du Missel Romain (les paroles sont adressées à Dieu, l'assemblée y est associée, le calendrier suivi est le calendrier Grégorien établi sous l'autorité de Grégoire Le Grand). Depuis la réforme liturgique du concile Vatican-II et son Novus Ordo Missel ("forme ordinaire" ou "messe saint Paul VI) l'autel s'est rapproché des fidèles, avec une célébration Versus Populum qui est devenue la norme, de telle sorte que la célébration de la forme extraordinaire en public nécessite souvent l'aval de l'évêque local.

Symbolique de la nef Le mot « nef » signifie au sens premier « navire ». C’est la raison pour laquelle il a été particulièrement utilisé pour désigner cette partie de l’église. Le symbole du bateau pour désigner l’Église renvoie à l’enseignement de Jésus qui s’est souvent fait à partir d’une barque sur la mer de Galilée, où se trouvaient les tout premiers apôtres — symbole de l’Église naissante — qui y pêchaient. Pour les chrétiens, la voûte des sanctuaires évoque un navire retourné, la toiture la coque et l’église elle-même un bateau soutenu par ses rames (les arcs-boutants). Ils voient ainsi l’église comme un navire flottant sur les eaux célestes, si bien que le terme de nef s’est vite imposé par métaphore.

Confessionnal, usage actuel Le confessionnal n’est donc plus guère d’usage. Actuellement, le dialogue peut s’effectuer dans un bureau avec une chaise et un prie-Dieu. Ceci explique qu’aujourd’hui, les transformant en armoires, on y stocke du matériel ou des archives. La confession peut même se dérouler en pleine nature, quand il y a beaucoup de monde. Ainsi aux Journées mondiales de la jeunesse de Madrid en 2011, des confessionnaux démontables ont été installés dans le parc du Retiro.

Origine et symbolique des fonts baptismaux À l’origine, les fonts baptismaux (du latin fons c’est-à-dire source) étaient situés à l’extérieur de l’église dans le baptistère comme par exemple à Grenoble, à Lyon, à Fréjus, à Poitiers où ils subsistent encore. Les plus anciens baptistères témoignent de la mise en œuvre du rite de l’immersion (« baptizein » se traduit d’ailleurs par « immerger, plonger »). Le baptême des adultes avait lieu durant la vigile pascale ou celle de la Pentecôte, et requérait un espace important à cause du nombre des candidats et de la manière dont il était administré : les catéchumènes déposaient leurs vêtements avant d’être plongés dans la piscine baptismale. Dans la plupart des lieux, ils descendaient dans la piscine par quelques marches et en ressortaient du côté opposé. Ainsi par ce geste, ils symbolisaient la traversée de la mer Rouge qui avait libéré les Hébreux, dirigés par Moïse, de l’esclavage et des idoles de l’Égypte. De même la plongée représentait la mort au péché avec le Christ, pour se relever, ressusciter avec lui à la Vie. Sortis de l’eau, les néophytes (du grec « nouvelles pousses ») revêtaient une tunique blanche (l’aube) qui est la tenue liturgique commune à l’ensemble du peuple chrétien. Ils étaient introduits dans l’église où l’évêque confirmait leur baptême par l’onction de saint Chrême, mélange d’huile et de parfum utilisé dans les rites de consécration. Plus tard, avec la raréfaction des baptêmes d’adultes, lorsque l’on abandonna le baptême par immersion pour le baptême par effusion (XIVe siècle), on installa les fonts baptismaux sous le porche ou le narthex. Plus récemment encore, ils furent déplacés au fond de l’église près de la porte d’entrée afin de signifier que le Christ est la vraie porte par laquelle le futur baptisé est invité à passer pour entrer dans la communauté chrétienne (Jn 10, 9).

Chapelle Sainte-Jeanne d'Arc, procès célèbre

A propos de la mosaïque Odorico

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Informations sur les chapelles

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Chapelle Sainte-Jeanne d'Arc , procès célèbre Le procès le plus célèbre qu’eut à juger Pierre de l’Hospital (dont la sépulture se trouve dans la chapelle Sainte-Jeanne d'Arc) fut celui de Gilles de Retz, le 14 octobre 1440. Il y mit toute sa profonde habileté, sa science juridique et sa présence d’esprit. Gilles de Retz fut déféré à l’autorité ecclésiastique pour sortilèges, évocations de démons et sacrifice au Diable, et aux juges civils pour assassinats. Son procès commença le 14 octobre 1440. Huit jours après, le malheureux offrit de faire des aveux complets et désigna, pour les recevoir, l’évêque de Saint-Brieuc et Pierre de l’Hospital. L’évêque de Nantes, président, et le vice-inquisiteur, accédèrent à sa demande, et le 20 octobre, à deux heures de l’après-midi les deux personnages désignés par Gilles, ce malheureux ancien compagnon de Jeanne d’Arc, pénétrèrent dans la chambre du château de Nantes qui avait été transformée en prison. L’exécution du maréchal Gilles de Retz eut lieu sur la rive gauche de la Loire, en face du château de Nantes. Pierre de l’Hospital se montra jusqu’à la fin plein de pitié pour le condamné qui lui en témoigna plusieurs fois sa reconnaissance. Aussi, la demande de révision du procès, où l’on essaya, quelques années plus tard de mettre en cause le Duc de Bretagne et son Président, n’avait-elle aucune chance d’aboutir et tomba-t-elle d’elles-mêmes dans l’indifférence générale.

A propos de la mosaïque Odorico La mosaïque, art décoratif dans lequel on utilise des fragments de pierre (marbre, granito), de pierres colorées, d’émail, de verre, ou encore de céramique possède près de 5 000 ans d’histoire. Isidore Odorico père a amené ce savoir-faire d’Italie en France, à la fin du XIXème siècle. Isidore Odorico père et son frère participent au chantier de l’Opéra Garnier à Paris sous la direction du mosaïste italien réputé Giandomenico Facchina (1826- 1904). Ils s’installent ensuite en famille à Tours en 1881, et créeront plus tard en 1882 leur propre entreprise à Rennes, implémentant ainsi l'art de la mosaïque dans l'Ouest de la France.

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Parcours Historique

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Naissance de l'abbaye L’abbaye Saint Sauveur, anciennement abbaye bénédictine, a joué un rôle de premier plan dans la vie politique, économique et spirituelle de la Bretagne. Situé au confluent de deux rivières, l’Oust et la Vilaine, le site constitue une position remarquable par l’importance de ses voies commerciales entre Rennes, Nantes et Vannes. Des vestiges gallo-romains nous indiquent un emplacement anciennement fréquenté et renforce l’idée d’un lieu stratégique.

La vie de l'abbaye Vous pénétrez dans le transept sud, jonction avec l’abbaye. C’est ici que les moines entraient dans leur église, par les vestiges d’escaliers en hauteur ainsi que la porte au rez-de-chaussée, pour venir célébrer les nombreux offices qui jalonnaient leurs journées de prière. Les moines de l’abbaye de Redon suivaient la règle de Saint Benoît. Cette règle monastique est écrite par Benoît de Nursie pour guider ses disciples dans la vie monastique en communauté. Rédigée peut-être entre 530 et 556, elle gouverne en détail la vie monastique, qu’on appelle communément la règle bénédictine. Au cours des siècles qui suivent, cette règle est progressivement adoptée par de plus en plus de monastères en Occident. Celle-ci s’articule autour de la liturgie, du travail et des temps de détente. Au-delà de sa grande influence religieuse, elle a une grande importance dans la formation de la société médiévale, grâce aux idées qu’elle propose : une constitution écrite, le contrôle de l’autorité par la loi et l’élection du détenteur de cette autorité, Benoît ayant voulu que l’abbé soit choisi par ses frères.

Saint-Conwoïon, abbé fondateur Saint Conwoïon est né vers 790 à Comblessac d'une famille d'origine gallo-romaine de rang sénatorial. La forme trouvée dans les chartes est Konuuoion, mais on rencontre plus tard la forme française Convoyon et le breton Konvoion. D’origine celtique, le nom propre « Conwoion » est composé de kon, « guerrier », et de uuoion, « sincère ».Encore jeune, il reçoit des mains de Raynarius, évêque de Vannes, le titre d'archidiacre. Néanmoins, il désire embrasser une vie monastique et quitte ainsi Vannes en étant suivi de 5 prêtres. En 833, avec le soutien de Ratvili et de Nominoë, il obtient de l'empereur Louis le Pieux le droit de fonder une abbaye placée sous l'invocation du Saint-Sauveur à Redon et y fait suivre la règle de saint Benoît. Il devient le conseiller de Nominoë lorsque ce dernier de ne plus faire allégeance à Charles le Chauve au profit de Louis le Pieux en 840. Les normands envahissent par la suite la vallée de la Vilaine, l'obligeant à se replier au monastère de Plélan-le-Grand avec plusieurs de ses moines, où il meurt vraisemblablement le 5 janvier 868. Son corps est inhumé à Plélan, puis il est ensuite transporté à Redon.

Un monastère célèbre Rois, ducs, puissants seigneurs bretons et français y venaient en pèlerinage. Le 24 juin 1147, suite à la demande de l’abbaye, le pape Eugène III expédia une bulle confirmant l’ensemble de ses vastes possessions : 27 prieurés et 12 paroisses dans toute la Bretagne. A la fin du Moyen-Âge, les Etats de Bretagne se réunissent à Redon ; la ville connaît une certaine aisance grâce au développement du commerce (sel, vins, étoffes, poisson, fer d'Espagne...). La construction navale se développe, dont les maisons d’armateurs sont encore les témoins le long de la Vilaine.

Un incendie catastrophique En 1780, un incendie de l’orgue ravage l'abbatiale et isole le clocher gothique. Malheureusement les Bénédictins ne purent, pour manque de fonds, reconstruire la charpente de leur église avec l’élévation qu’elle avait avant l’incendie. En effet, cette charpente, doublée à l’intérieur par une voûte lambrissée, était plus haute que celle d’aujourd’hui, et nous en possédons une preuve dans ce fait que l’on aperçoit, au-dessus du toit actuel postérieur à 1786, sur la face de la tour romane et empiétant sur une partie de l’arcature décorative, le triangle de maçonnerie auquel venait s’appuyer la première ferme. L’église étant alors éclairée directement par des baies romanes en plein cintre d’assez grande dimension. Maintenant, elle reçoit le jour par le collatéral nord, et est recouverte d’un grand toit en carène de navire englobant à la fois les combles de la nef et des collatéraux et dissimulant ainsi la maçonnerie extérieure des parties hautes de la nef.

Richelieu, abbé comandataire et les travaux de reconstruction Armand Jean du Plessis de Richelieu, dit le cardinal de Richelieu, est un ecclésiastique et homme d’Etat français, né le 9 septembre 1585 à Paris et mort le 4 décembre 1642 dans cette même ville. Pair de France, il a été le principal ministre du roi Louis XIII. Il fait serment de fidélité au roi pour l’abbaye de Redon en 1622 jusqu’à sa mort en 1642. Le cardinal voulait ainsi prendre la tête de la contre-réforme pilotée par l’abbaye, une contre-réforme en réaction à la réforme protestante qui détourne les chrétiens du catholicisme. Il introduit en 1628 les Bénédictins de la congrégation de Saint-Maur dans son abbaye, et les aide à rebâtir les lieux réguliers, qui tombent en ruines. Le cloître et trois retables seront magnifiquement remaniés selon les codes architecturaux de l’époque.

Le cartulaire, acte fondateur de l'abbaye Ce document est une source majeure d'informations pour la connaissance de l'Histoire de la Bretagne à l'époque médiévale, en particulier au haut Moyen Âge, ainsi que pour la toponymie et l'anthroponymie bretonnes. L'index établi par le linguiste Bernard Tanguy regroupe 2100 noms de personnes et 800 noms de lieux, sans compter les variantes. Le cartulaire rassemble 391 actes en latin, sur 147 parchemins de 375 mm de haut sur 275 mm de large4. Toutefois les noms propres sont en vieux breton, notamment ceux des nombreux témoins figurant au bas de chaque acte. Les chartes concernent des domaines ou des terres situés un peu partout en Bretagne. Un bon nombre d’entre elles correspond à des biens qui se concentrent cependant dans la vallée de la Vilaine, dans l’actuel Morbihan oriental et à l’ouest de la Loire-Atlantique actuelle. .

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parcours Architectural

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La sacristie, ancienne chapelle des ducs La chapelle nord Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle sert aujourd'hui de sacristie. Elle a été édifiée sous Yves Le Sénéchal, abbé de 1440 à 1463, dont les armes figurent sur la voûte et qui y est inhumé en 1467. Désaffectée, elle sert aujourd'hui de sacristie. Elle est éclairée par quatre grandes baies ogivales à meneaux flamboyants. Trois de ces quatres ouvertures s'encadrent dans une grande arcade ogive destinée, ainsi que le cordon de machicoulis qui relie cette partie de l'église au mur de rempart de l'abbé Jean de Tréal, à compléter le système de défense de la ville. Sur la vitre principale, l’abbé est représenté agenouillé aux pieds du Pape et portant une chappe armoriée. Il y a lieu de remarquer que la chapelle des Ducs n'était pas séparée, comme elle l'est maintenant, de l'église par un mur. Elle constituait alors un second bas-côté.

L'église carolingienne, du bois à la pierre La première construction en pierre est consacrée entre 842 et 853. Un historique de l’abbaye, rédigé par les moins bénédictins au XVIIème siècle, nous apprend que le premier sanctuaire, édifié lors de la création du monastère, est une modeste chapelle faite de « poteaux de bois et de branches souples ». Mais, très rapidement, le moine Conwoïon, fondateur de l’établissement, fait élever une nouvelle église sous le vocable du Sauveur. Sa consécration a lieu entre 842 et 853. Il ne reste rien de visible aujourd’hui de cette église carolingienne.

Une église immense, projet ambitieux et moderne La nef, immense, composée de onze travées est surmontée de deux énormes tours symétriques, l’une sur la façade, l’autre à la croisée centrale. À l’est, le transept dresse d’amples croisillons et s’ouvre sur un très long chœur conclu en abside, entouré d’un déambulatoire lui-même garni de chapelles rayonnantes. L’ensemble, non voûté mais entièrement charpenté, offre une élévation monumentale. Atteignant 90 mètres de long, l’abbatiale Saint-Sauveur est alors l’égale des plus prestigieuses abbatiales romanes de la France du XIème siècle. L’église carolingienne est toujours debout au début du XIème siècle mais vétuste et près de la ruine. La décision de la remplacer est prise autour de 1010. Les dispositions architecturales sont rapidement arrêtées mais le financement retarde les travaux. Le chantier est ouvert entre 1031 et 1033, les travaux se terminent en 1081.

Le choeur gothique Le chœur est une synthèse de tout ce qu’il y a de plus moderne dans l’ouest européen, en France comme en Angleterre. Le chœur gothique est une œuvre absolument unique, sans antécédent ni postérité dans toute la France de l’Ouest. L’architecte intègre, comme c’est souvent l’usage à l’époque, les fondations du chœur roman au plan du chœur gothique tout en créant un volume radicalement nouveau. Mais il en remodèle la silhouette pour en faire une œuvre nouvelle : le parti qu’il choisit, est celui d’un chœur à cinq chapelles rayonnantes autour du déambulatoire autour du rond-point, et doubles bas-côtés de part et d’autre des trois travées droites. Le chœur occupe ainsi la largeur de tout le développement nord-sud du transept. L’élévation est à trois niveaux et comprend de bas en haut les grandes arcades, un triforium vitré vers l’extérieur et enfin, sous les voûtes d’ogives, un étage avec de vastes fenêtres hautes.

Les mosaïques d'Odorico A l’instar d’autres lieux de la région, Isidore Odorico a décoré les 5 chapelles du déambulatoire de magnifiques mosaïques « Art-Déco ». En 1882, le père et l'oncle d'Isidore s’associent pour fonder leur propre entreprise à Rennes. Dans une région n’ayant aucune tradition de mosaïque, ils importent une technique venue de leur province d’origine, l'Italie. Très bons artisans, ils répondent éventuellement à des commandes passées par des architectes pour les diocèses d’Ille-et-Vilaine et des Côtes-du-Nord (actuel Côtes-d’Armor), dans la lignée des grands décors des basiliques mariales de la fin du XIXe siècle : Notre-Dame de la Garde à Marseille, Fourvière à Lyon.

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parcours Spirituel

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Les portes « Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi il sera sauvé » (Jn. 10, 9) La porte, quelle qu’elle soit, mais c’est encore plus manifestement vrai pour celle d’une église, on la franchit dans les deux sens! Cela, même si spontanément nous privilégions le plus souvent son rôle d’introduction à l’espace sacré. Comme entrée, elle donne accès à l’église/Eglise, elle anticipe et annonce la rencontre avec le Christ. A nouveau, nous la franchissons quand nous sortons de l’église. Nous comprenons facilement qu’elle signifie alors un envoi en mission, une ouverture sur le monde pour y diffuser un amour qui doit rayonner, celui du Ressuscité. La porte ne marque donc pas seulement un point d’arrivée, elle est tout autant un point de départ. Plus profondément encore, ce symbolisme de la porte, comme pour la personne du Christ lui-même, est lié à la mort et à la résurrection. Par notre mort, nous franchissons une première fois la porte de la Mort. Une seconde fois, nous la franchirons, quand les trompettes des anges sonneront l’heure de la Résurrection générale et le Jugement individuel. Cette méditation sur la porte qui a été celle des prophètes de l’Ancienne Alliance, celle des apôtres et des premiers chrétiens, puis des Pères de l’Eglise, et notamment St Grégoire le Grand dans son commentaire d’Ezéchiel, nous permet de saisir en profondeur la relation qui existe entre la porte de nos églises -sublimes cathédrales gothiques ou humbles paroissiales de villages- d’une part, et d’autre part, le Jugement et sa représentation sculptée au tympan ou dans les voussures. Le baptisé, le croyant, tout homme qui franchit la porte de l’église/ Eglise pénètre dans l’univers du salut, est convié par le Christ à la table de la Parole et à celle du festin des noces de l’Agneau. Il est un invité de son Seigneur.

Le narthex « Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu ». (Rm. 15, 7) Le narthex, appelé parfois avant-nef, vestibule ou antéglise, est un portique interne aménagé à l’entrée de certaines églises paléochrétiennes ou médiévales. Lieu qui fait transition entre l’extérieur et l’intérieur, le profane et le sacré, c’est un espace intermédiaire avant d’accéder à la nef proprement dite. Ce vestibule transversal peut être au-devant du portail, ou entre le portail et la nef, ou faire partie intégrante de la nef. Contrairement au porche, il est généralement ouvert sur la nef mais clos sur l’extérieur par des portes et fenêtres, tandis que le porche est largement ouvert sur l’extérieur. Par extension, le terme grec moderne désigne l’entrée des églises actuelles qui sont formées par un porche fermé voire ouvert.

La nef « Son maître lui dit: C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître. (Mt. 25:23) Dans les églises d’Occident, la nef est le lieu de prière pendant la messe. C’est le lieu principal où se tiennent les fidèles lors des célébrations et des offices. Elle est parfois séparée du chœur par une barrière de pierre ou de bois appelée chancel, prône ou jubé. Le prêtre monte, par un escalier, sur cette séparation pour prêcher. En Orient, cette séparation est appelée iconostase, car c’est le lieu où sont accrochées les icones. La nef débute au niveau du narthex et continue jusqu’à la croisée des transepts, située au pied de l’autel.

Les fonts baptismaux « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur. » (Ac. Act. 22:16) Le baptistère est un lieu réservé à la célébration du baptême, soit dans un édifice voisin de l’église, soit à l’intérieur de l’église, conçu pour ce rite. Aujourd’hui, la liturgie paulinienne issue du concile Vatican II, centrée sur « L’Emmanuel ou Dieu parmi nous », met l’accent sur le sacerdoce commun des fidèles et leur participation active à la liturgie. Le baptême est donc un acte ecclésial, avant tout communautaire : le lieu du baptême devient un espace ouvert à l’assemblée et si possible bien en vue des fidèles. Or peu d’églises correspondent par leur architecture aux nouvelles exigences d’où les difficultés dans l’aménagement liturgique et les inconvénients d’un dispositif provisoire et mobile qui risquent de perdre de vue la symbolique du baptême.

Les confessionnaux « Et quand vous êtes debout pour prier, pardonnez à ceux qui vous ont fait du mal. Alors votre Père qui est dans les cieux vous pardonnera aussi vos fautes » (Mc. 11.25) Par définition, c’est un isoloir clos pour que le confesseur, un prêtre, un père spirituel ou un directeur de conscience puisse entendre derrière un grillage le pénitent à confesser. «Cette boîte aux lettres de la conscience» est placée dans les bas-côtés de la nef ou bien dans des chapelles, le plus souvent dans un endroit peu éclairé. Autrefois il en existait deux, l’un pour les hommes, l’autre pour les femmes, ce que l’on peut encore constater dans la région de Milan, afin d’éviter toute distraction ou dissipation à un moment si important pour l’âme du pécheur. Ce meuble est composé en règle générale de trois compartiments séparés par une cloison de bois et muni éventuellement de porte ou de rideau. Il est souvent décoré, mais les styles sont peu caractéristiques : cela va du baroque au classique. La partie médiane est réservée au prêtre avec un siège. Il y dispose d’informations pratiques, des formules de l’absolution et de prières relatives au sacrement. À l’intérieur, on note parfois la présence d’une croix ou d’une icône. Les deux loges latérales sont munies de petits bancs pour s’agenouiller (agenouilloir) et d’une petite tablette pour s’accouder. Une ouverture pratiquée dans les cloisons (le guichet) permet de converser. Une grille en bois ou en fer y sépare le fidèle du confesseur, avec de temps à autre un panneau mobile coulissant et occultant. À l’origine, ce grillage est né dans les couvents de religieuses par souci de convenance et de moralité, comme le signale le concile de Milan de 1565. Depuis le deuxième concile œcuménique du Vatican, la confession est devenue le sacrement de pénitence et de réconciliation. Il n’est donc plus «ce tribunal qui justifie ceux qui s’accusent» comme le proclamait Jacques-Bénigne Bossuet. Le face-à-face a été autorisé par le Sacrosanctum Concilium chapitre III, 72.

L'autel Dans la tradition chrétienne, l'autel a acquis le double sens de table aussi bien sacrificielle que conviviale. Le rite eucharistique célébré sur l'autel est un mémorial du sacrifice unique de Jésus, expiant les péchés des hommes par sa mort sur la croix : la nappe blanche figure son linceul, les cinq croix de consécration sont les cinq plaies. L'autel eucharistique est également la table de convivialité autour de laquelle se rassemble la communauté des croyants qui dans la réception du corps (pain) et du sang (vin) du Christ en reçoivent force et grâce de son sacrifice salvateur de la croix.

Le siège du célébrant Le siège du prêtre célébrant doit exprimer la fonction de celui qui préside l'assemblée et dirige sa prière. Par conséquent il sera bien placé s'il est tourné vers le peuple et situé à l'extrémité (en avant) du sanctuaire, à moins que la structure de l'édifice ou d' autres circonstances ne s'y opposent par exemple si la trop grande distance rend difficile la communication entre le prêtre et l'assemblée des fidèles. On évitera toute apparence de trône.

L'ambon De nos jours, le terme d’ambon désigne le pupitre d’où sont effectuées les lectures. Dans les premières églises, il désignait un élément architectural similaire à la chaire, qui lui succéda au Moyen-Âge. C’est pourquoi ces deux mots furent longtemps employés de manière indifférenciée. Or ces deux éléments comportent des différences à la fois sur le plan historique et liturgique. L’usage des ambons commence à décliner aux alentours du XIVe siècle. Dans le jargon liturgique, le terme d’ambon désigne donc désormais le pupitre fixe d’où est effectuée la lecture de la Parole de Dieu.

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Parcours des chapelles

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Chapelle de l'Immaculée Conception La chapelle située à l’extrémité orientale du choeur de l’église, au fond de l’abside, sur le prolongement de l’axe de l’édifice, est celle qu’on appelait auparavant Notre-Dame de Pitié. On remarque dans le mur Nord une arcade surbaissée en beau gothique flamboyant, style du XVe siècle. Elle recouvre le tombeau de l’abbé Raoul de Pontbriand, mort en 1423. On n’y voit aucune statue ou figure gravée, mais seulement l’inscription suivante : « Cy gist frère Raoul de Ponbriand, humble abbé de Redon, qui décéda le XVIIIe jour de décembre, l’an mil IIII c. XXIII. Dieu luy pardoint. Amen ». La statue couchée de l’abbé devait primitivement reposer sous l’arcade de cette belle tombe ; elle a malheureusement disparu, ainsi que, les écussons de la maison de Pontbriand ornant le sarcophage et qui portaient, ainsi que les anciens vitraux de la chapelle, d’azur au pont de trois arches d’argent et les alliances de cette illustre maison fondue dans du Breil. Raoul de Pontbriand fut nominé abbé de Redon, le 17 novembre 1395, succédant à Guillaume de Trebiquet. Il fit serment de fidélité au Duc, en 1396, et reçut une sauvegarde pour son Abbaye. Sur la muraille de la chapelle, au fond de l’arcade qui recouvre le tombeau, figuraient les symboles des quatre Evangélistes sculptés dans des médaillons gothiques. Douze écussons l’ornaient dont les armoiries ont été soigneusement effacées : six décorent le devant du tombeau qui a un peu plus de deux pieds de haut ; les six autres sont placés au couronnement de l’arcade supérieure. Tous sont semblables de forme et surmontés de deux crosses, ce qui était un privilège des abbés de Redon. Du côté opposé, auprès de l’autel, on voit une niche creusée dans le mur et servant de crédence ; une peinture ancienne la décorait, d’un ton grisâtre et dessinant des enroulements capricieux. Ce petit reste a pu donner une idée du genre de décoration employé autrefois dans ces chapelles. Mais il est regrettable que le nouveau carrelage de marbre ait fait disparaître, vers le milieu du XIXème siècle, les dernières traces de l’ancien pavé en terre cuite émaillée qui se voyaient alors dans cette chapelle et dont les fragments ont été jetés sur la rue.

Chapelle du Rosaire La Chapelle du Rosaire, appelée aussi Chapelle Sainte-Philomène était autrefois dédiée à Saint Etienne, premier patron de l’abbaye. Cette chapelle était la plus fréquentée et la plus populaire de l’Abbaye et c’était là seulement que les moines distribuaient la sainte Communion aux fidèles. Quand on démolit la vieille chapelle Saint-Etienne on transporta le culte du Saint dans la nouvelle Chapelle de son nom. Le cérémonial de Saint-Sauveur nous apprend qu’à la fête de la Trinité, fête principale de l’Abbaye, le Saint Sacrement était retiré du Maître Autel et transporté à l’autel Saint-Etienne tandis que le grand tabernacle restait ouvert et vide, encadré de deux religieux qui s’y tenaient pour maintenir l’ordre et inscrire les messes, le tout pour un motif de décence ;« la foule étant innombrable et les processions étrangères excessivement nombreuses ». On exposait devant l’autel Saint-Etienne une tour de reliques sur une table, près de la balustrade, mais du côté de l’Evangile, pour ne pas gêner messes et communions. Il était d’ailleurs interdit de dire plus d’une messe le même jour à la chapelle Saint-Etienne pour que le passage de la sacristie (actuellement chapelle des Congrégations) restât libre et non encombré. Le 26 décembre, on célébrait solennellement la fête de Saint-Etienne, de seconde classe « parce que la première chapelle de ce saint avait été la première église du monastère ». Elle devint ensuite chapelle du Rosaire. On observe une peinture représentant la Vierge offrant le Rosaire à Saint Dominique. Cette chapelle demeura durant des siècles un but de pèlerinages très populaires. Le retable de son autel date de la même époque que celui du maître-autel. On y voit les statues de Sainte-Cécile avec son orgue et de Sainte-Philomène, avec son ancre.

Chapelle Saint-Conwoïon La chapelle Saint-Conwoïon, autrefois Chapelle Notre-Dame de la Serche. Son nom provient de la grande et très importante chapellenie de la Serche. La chapellenie de la Serche fut fondée par Raoul d’Aspremont et Julienne Soual, son épouse, seigneur et dame de Renac, près de Redon, en 1364, ainsi qu’en fait foi l’acte conservé à la Bibliothèque Nationale. Mais il convient d’insister encore sur cette chapellenie qui figurait parmi les bénéfices les plus considérables de l’Abbaye. Son chapelain possédait un rôle féodal avec juridiction en Redon et Bains S/Oust s’exerçant en l’auditoire de Redon avec sénéchal et autres officiers, droit de moyenne et basse justice, droit de dime et droit d’établir tous les ans un sergent baillagé de ses sujets pour recouvrer ses rentes et ce sergent étant exempt de fouage. En retour, ce chapelain était tenu de dire une messe par jour à l’autel le la Serche. Au XVIIe siècle, le temporel de la Serche pouvait rapporter 200 livres par an. Il était situé aux villages de Codilo, Beaurepaire, Lanruas, à la Barre et au Faubourg Notre-Dame. Quant au mausolée que l’on voit au fond de la chapelle de la Serche, monument très pur du XIVe ou du XVe siècle, il s’agit du tombeau de Raoul d’Aspremont et de Julienne Soual, son épouse, seigneur et dame de Renac, près de Redon XVe siècle, fondateurs de la chapellenie de la Serche. Placé sous une arcature surbaissée au-dessus de laquelle règne une espèce de balustrade gothique ornée de choux frisés et de fleurons très riches, tous ses écussons ont été soigneusement grattés, ainsi que les inscriptions s’il y en a jamais eu ; car on n’en voit aucune trace. Quoi qu’on en ait dit, cet enfeu ne fut jamais celui du duc François Ier, puisque ce prince est inhumé, au milieu du choeur de l’église.

Chapelle Saint-Joseph La Chapelle de Saint-Joseph était nommée autrefois la Chapelle de Toussaints, de la Magdeleine et de Saint-Barthélemy. Ce dernier vocable lui venait de ce que, le 25 février 1707, l’évêque de Vannes autorisa les religieux à y dire les messes qui primitivement se disaient en la chapelle du Prieuré de Saint Barthélemy sur la route de La Gacilly. Le 25 septembre 1713 parut une nouvelle ordonnance de l’évêque, rendue sur la réclamation des seigneurs de Bocudon et de la Diacrais. Elle ordonnait contrairement à celle de 1707, de reprendre le service des messes en la chapelle du Prieuré. L’évêque autorisait Louis Tayart, seigneur de Bocudon et Pierre Primaignier, seigneur de la Diacrais, à jouir du revenu du Prieuré à condition par eux de faire faire le service de la chapelle par un prêtre de leur choix et de donner 30 livres par an à l’Abbaye. Le 29 septembre 1773, l’évêque de Vannes rendit une troisième ordonnance ; elle contredisait la seconde, et faisait droit à une demande de M. Dumoustier l’aîné, seigneur de la Diacrais. La chapelle Saint-Joseph, que nous sommes en train d’étudier, renferme le tombeau de l’abbé Jean de Guipry, mort le 12 février 1307, qui construisit le choeur et la tour gothiques de l’église. Ce tombeau n’était couvert que d’une simple dalle placée à plate terre au milieu de la chapelle. On y voyait encore, au début du XXe siècle, la figure d’un abbé en chasuble antique, coiffé de la mitre, les mains jointes et portant la croix sous son bras gauche. Cette figure était dessinée avec une remarquable pureté de trait, mais elle s’était effacée sous les pieds des passants. Autrefois les vitraux de la chapelle possédaient les armes de vair à un lambel de gueules. Ce sont celles des Guipry, ramage de Lohéac.

Chapelle Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus La Chapelle Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus, autrefois Chapelle de Tréal. La chapelle suivante était celle de la famille de Tréal qui y avait son enfeu. Les Tréal, originaires du pays de Carentoir, se sont fondus en 1500 dans les Sévigné, et leur chapelle portait des vitraux anciens représentant des seigneurs et des dames de Tréal avec les armes de gueules au croissant burelé d’argent et d’azur. Là fut enterré l’abbé Jean de Tréal, élu en 1339, mort le 5 mars 1370 et qui présida aux destinées de l’Abbaye pendant le cours de la guerre de succession de Bretagne. Dès le commencement de son administration, il eut le chagrin de voir mourir le duc Jean III qui ne laissa point d’enfants. Le duché de Bretagne devint la proie de Charles de Blois et de Jean de Montfort qui se firent la guerre pendant plus de vingt ans. Jean de Tréal, comme tout le pays de Redon, prit le parti de Charles de Blois qui lui parut avoir le meilleur droit. Cette décision fut la source des maux qu’il eut à souffrir pendant cette guerre : toutes ses terres furent ravagées, lui-même fut fait prisonnier. Mis en liberté, grâce au paiement d’une somme considérable, il fit fortifier sa ville de Redon par des murs et des fossés et la tint jusqu’à la bataille d’Auray. Après cette journée, Jean de Montfort, vainqueur, se présenta devant les places qui avaient tenu le parti de Charles de Blois. L’Abbé Jean de Tréal n’attendit pas l’arrivée de Jean de Montfort. Il sortit à sa rencontre avec les principaux habitants de la ville, et ils conclurent ensemble un traité par lequel le duc s’engagea à maintenir les droits de l’Abbaye, consentit à l’élargissement des otages que l’Abbé avait donnés pour sa rançon et lui laissa la nomination du capitaine de la ville, droit dont les abbés ont joui jusqu’à l’établissement des commendes. Après ce traité conclu en 1364, le duc entra victorieux à Redon. L’abbé se trouva l’année suivante à Guérande, où il signa le traité de paix entre le duc et les procureurs de la comtesse de Penthièvre. Au milieu de la chapelle, une grande dalle tumulaire représentait un seigneur, le chevalier Guillaume de Tréal, frère de l’abbé, recouvert d’une armure à l’écusson des Tréal, avec, tout autour, une inscription en lettres gothiques nous apprenant que ce « chevalier bon, prouz et léal » mourut en 1341

Chapelle Sainte-Jeanne d'Arc La Chapelle Sainte-Jeanne-d’Arc. Autrefois, Chapelle Saint-Laurent ou de La Rouardais. Nous voici arrivés à la dernière chapelle du tour du chœur, celle qui contient dans sa crypte la sépulture de l’un des personnages les plus marquants de l’Histoire de Bretagne, Pierre de l’Hospital, seigneur de la Rouardais, en Bains, Président et Juge Universel de Bretagne sous le duc Jean V, mort le 14 septembre 1441. On voyait encore, au XVIIe siècle, sur ses vitraux, les armes primitives des l’Hospital. Le tout pour rappeler que le Président Pierre de l’Hospital avait fondé en cette chapelle une chapellenie avec obligation de quatre messes par semaine et deux anniversaires à y célébrer et qu’il y était enterré. Ajoutons que son portrait figurait sur une des verrières. Il avait donc environ 40 ans en 1404, époque à laquelle il faisait partie du grand Conseil du Duc et occupait la charge de Procureur Général de Bretagne, en remplacement d’Eon de Kermelec. En 1438, il atteignit le plus haut poste de la magistrature bretonne et reçut le titre de Juge Universel et de Président de Bretagne.

Chapelle du Sacré-Coeur Autrefois chapelle de Notre-Dame du Puits. Elle tirait son vocable d’un puit qui s’y trouvait et qui existe probablement encore sous le dallage. Odet de la Rivière qui fût abbé de Saint Sauveur y fut inhumé en 1492. Au centre, on y admire le tableau représentant le Sacré-Cœur entouré d’anges adorateurs. De chaque côté du retable, on peut y noter la présence de deux statues : Saint Jean-Baptiste et Saint Pierre. La tradition du Sacré-Cœur trouve son origine avec l’apôtre saint Jean, qui a reposé sa tête sur le cœur de Jésus durant la Cène (Évangile selon st Jean 13,23) et a vu le Cœur transpercé de Jésus lors de la Passion (Évangile selon st Jean 19,34-37). Par la suite, de nombreux saints ont parlé du Cœur du Christ, tels sainte Catherine de Sienne, sainte Gertrude de Helfta, saint François de Sales, des Chartreux... Le Sacré-Cœur est une dévotion au cœur de Jésus-Christ, en tant que symbole de l’amour divin par lequel Dieu a pris la nature humaine et a donné sa vie pour les hommes. Elle met l’accent sur les concepts d’amour et d’adoration voués au Christ. La solennité du Sacré-Cœur a été instituée par le pape Clément XIII en 1765 et étendue à toute l’Église catholique par le pape Pie IX en 1856. Au début du XXe siècle, Saint Pie X, afin de clore chaque messe quotidienne, ajoute aux prières dites prières léonines, une louange au Sacré-Cœur, le Cor Jesu Sacratissimum, invoquée trois fois. Le 29 janvier 1929, le pape Pie XI officialise la composition d’une nouvelle messe et d’un nouvel office liturgique du Sacré-Cœur. La Fête du Sacré-Cœur est établie comme Solennité et dès lors célebrée le troisième dimanche après la Pentecôte. La tradition catholique associe le Sacré-Cœur aux actes de réparation dédiés au Christ. Dans son encyclique Miserentissimus Redemptor, Pie XI a indiqué : « L’esprit d’expiation ou de réparation a toujours tenu le premier et principal rôle dans le culte rendu au Sacré-Cœur de Jésus ». Le Sacré-Cœur est ici représenté sous la forme d’un cœur enflammé brillant d’une lumière divine, saignant car ayant été percé par la lance du soldat romain Longinus, entouré d’une couronne d’épines et surmonté d’une petite croix.