MAC VAL_expo 08032021
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Created on March 5, 2021
Pour le 8 mars 2021, le MAC VAL organise une exposition virtuelle avec les estampes des 32 dernières années.
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Journée internationale des droits des femmes - 8 mars 2022
Les estampes
Depuis 1983, près de 150 estampes - lithographies, sérigraphies, gravures - ont été éditées par le Conseil départemental du Val-de-Marne. Ces estampes ont été commandées aux artistes au rythme des événements qui marquent la vie publique du Département. De véritables séries se sont constituées : Roseraie départementale de l’Haÿ-les-Roses, Journée internationale des droits des femmes, Festival de l’Oh !.
Depuis 1989, le Département du Val-de-Marne commande chaque année une estampe pour le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes.
Photo de fond : rhondak_unsplash
Estampe originale, photographie.
Commande du Conseil départemental du Val-de-Marne pour la Journée internationale des droits des femmes.
Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain
du Val-de-Marne.
Photo © DR.
"Invitée par le MAC VAL à réaliser une œuvre en l’honneur de la Journée Internationale des Droits des Femmes, j’ai choisi de m’inspirer du mouvement féministe américain des années ’60, le Women’s International Terrorist Conspiracy from Helle : W.I.T.C.H.
Tou.te.s Sorcières est alors une marche poétique et politique sur l’image de la Sorcière comme icône féministe et s’adresse à tout le monde : femmes, hommes, queer, enfants, jeunes, adultes, seniors… La Sorcière comme modèle féministe soutenu par toute identité, par différentes cultures et générations. Cette marche de groupe est une performance participative nous ressemblant pour une même cause, mais qui représente aussi notre tentative de replacer l’image de la Sorcière dans l’imaginaire collectif et intime. Une icône trop souvent reliée « seulement » aux valeurs et aux références féministes, se transforme ici en urgence et fierté collectives.
L’image finale, dans un parallélisme frontal et direct avec l’œuvre Arachne, pousse encore plus loin le besoin de revendiquer nos icones féministes dans une perspective des genres au pluriel. L’objectif est d’élargir la question du préjugé contre la femme libre et indépendante et d’inclure dans ce choix personnel toute identité capable de se battre pour les mêmes raisons et les mêmes objectifs. Sorcières et Tarantate, de leurs acceptions négatives à icônes féministes et aujourd’hui représentatives pour tout le monde se battant pour la liberté des corps, l’égalité de genre et les droits des femmes. »
Estampe originale, impression
taille douce sur papier BFK rives, 116 x76 cm.
Commande du Conseil départemental du Val-de-Marne pour la Journée internationale des droits des femmes.
Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne.
Photo © DR. © Adagp, Paris 2021.
2021
Taysir Batniji, Entrelacs
« D’abord, je tiens à remercier le Conseil départemental du Val-de-Marne et le MAC VAL qui m’ont confié le soin de produire l’estampe et l’affiche dédiées à la Journée internationale des droits des femmes 2021.
Prenant comme point de départ le thème de cette journée axé autour de l’égalité homme-femme, de l’égalité entre les sexes, de la répartition égalitaire des tâches et des responsabilités, je me suis mis à interroger les notions mêmes d’égalité, de similitude, d’indistinction, l’ambiguïté (des genres aussi), dans la lignée de réflexions plus personnelles. Il faut dire que j’ai déjà un goût assez prononcé pour ces notions précises.
Ce qui m’a conduit à un geste simple, minimal, vertical, en rapport avec mes préoccupations et mon travail, et avec ma présente exposition au MAC VAL, « Quelques bribes arrachées au vide qui se creuse » : tracer une ligne, un sillon, une frontière, non plus la frontière qui distingue ou sépare, mais le trait d’union entre deux silhouettes, l’une « féminine », l’autre « masculine » (dans un tracé qui estompe le stéréotype et introduit la confusion), deux corps « complices » qui se confondent, s’unissent, fusionnent, se ressemblent.
Pour produire ce geste, j’ai eu recours à l’art de la calligraphie. J’ai d’abord utilisé une plume en bambou afin de pouvoir tracer deux lignes semblables en même temps. Puis j’ai retravaillé les détails de chaque visage infographiquement pour injecter quelques différences entre les deux tracés. D’où également le titre de cette estampe : Entrelacs, terme emprunté à la calligraphie exprimant la manière dont plusieurs traits à la plume s’entrelacent l’un dans l’autre, se rencontrent. »
Taysir Batniji
Estampe originale, tirage pigmentaire couleur sur papier, 66 x 88 cm.
Commande du Conseil départemental du Val-de-Marne pour la Journée internationale des droits des femmes.
Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain
du Val-de-Marne.
Photo © DR.
Pour cette oeuvre, Gözde Ilkin a réalisé une estampe originale intitulée Hışırtı, Rustle, « Bruissement ». Cette proposition s’inscrit dans la continuité de sa résidence au MAC VAL en juillet 2019 et de son exposition « Comme les racines parlent, les fissures se creusent – MAC VAL Garden », présentée du 5 octobre 2019 au 5 janvier 2020. Le motif du tissu original de l’estampe reprend le feuillage du lierre, cette plante domestique étrange et paradoxale, d’une part toxique car elle conserve les gaz nocifs de l’air mais également purificatrice. Cette plante, qui nous est si familière, modèle original du symbole du cœur, développe à la fois un pouvoir de guérison et un pouvoir venimeux. Issues de cette broussaille végétale quatre figures de femmes lestées de pierres dans les mains marchent et se déplacent avec effort au cœur de cette flore envahissante et ambigüe. L’œuvre est inspirée par le son qu’émet le déplacement dans les feuilles tout autant que par son caractère. De ces personnages cousus émane une force, modèle d’associations incontrôlables et tenaces qui menacent l’autorité. « Il y a une vie qui murmure à travers chaque fissure, sur le trottoir, la pierre, le sol et qui crée des recoins idéaux du monde. »
du Val-de-Marne.
Photo © DR. © Adagp, Paris 2021.
2019
Melanie Manchot, Looking Back
L’œuvre de Melanie Manchot questionne les relations individuelles et collectives. Dans ses photographies et vidéos, l’acteur, même quand il semble être seul, ne l’est jamais vraiment. Toujours vus comme les maillons d’une chaîne, les personnages font corps comme interconnectés. Les femmes, très présentes dans son travail, sont magnifiées lorsqu'elles posent en groupe, à l'instar des séries « The Ladies, 2017 » et « Moscou Girls, 2004 », ou portraiturées comme dans les vidéos « 11/18 » réalisées en 2015. Pour l’estampe produite en collaboration avec le sérigraphe Jérôme Arcay, Melanie Manchot réalise le portrait d’une jeune fille d’une vingtaine d’années vue de dos. Cette proposition s’inscrit dans la continuité des vidéos « 11/18 » montrées dans l’exposition « Open Ended Now », représentant l’évolution physique et psychologique d’une jeune fille devenant femme. Le choix de la sérigraphie argentée fait référence à celles produites par Andy Warhol figurant des personnalités connues comme Jackie Kennedy ou Elvis Presley mais aussi aux 500 portraits filmés « Screen Test » qu’il réalisa dans les années 60.
du Val-de-Marne.
Photo © Marc Domage. © Adagp, Paris 2021.
Sans titre
Les peintures de Sylvie Fanchon se caractérisent par une économie de moyens et une bichromie des motifs. Son œuvre, essentiellement picturale, s’inscrit dans le champ historique de ce médium. Les formes empruntées à l’environnement urbain renvoient à des images aussi bien issues de la signalétique, de la géométrie que de la bande dessinée. Dans ses créations les plus récentes, notamment dans l’œuvre de la collection du MAC VAL « Sages-femmes » exposée dans le 8e parcours du musée jusqu’à l’été 2018, ou dans la nouvelle série de peintures intitulées « Figures », la forme féminine se dévoile progressivement. Pour cette sérigraphie, Sylvie Fanchon, propose une image issue de cette dernière série. Une chevelure ondulée brune se dégage d’un fond couleur chair, plus clair. A travers l’ambiguïté de cette forme et de ces couleurs, l’artiste interroge plus généralement ce qui fait signe dans nos environnements surchargés d’images.
du Val-de-Marne.
Photo © DR.
2017
Melissa Pinon, Dress Code
Avec Dress code, Melissa Pinon crée une sérigraphie à partir du patron d’une robe du soir, taille 42. Le travail est omniprésent dans l’emploi du temps des femmes qui doivent conjuguer vie professionnelle et vie familiale. L’artiste souligne également le temps passé pour se faire belle, se maquiller et comment la séduction constitue aussi un « travail ». L’artiste joue également sur le double sens du terme « patron » et évoque ainsi subtilement les luttes sociales et les combats des femmes pour trouver leurs places dans le monde du travail, les luttes toujours à mener face aux inégalités salariales. Melissa Pinon est née en 1972 à Auxerre, elle vit et travaille à Paris. Les débuts de sa carrière de peintre ont été filmés par le réalisateur Julien Devaux dans Trait pour trait, de Jean-Baptiste Chardin à Melissa Pinon, 2012. Le propos de Melissa Pinon est avant tout la peinture dans sa matérialité, à travers ses toiles figuratives ou abstraites.
du Val-de-Marne.
Photo © Marc Domage. © Adagp, Paris 2021.
2016
Majida Khattari, Envol
A travers ses vêtements-sculptures qu’elle met en scène lors de défilés-performances, Majida Khattari (née à Erfoud, Maroc en 1966) traite du statut de la femme et de son corps, des questions de laïcité et de religion en lien avec l’actualité politique. Pour l’estampe de la Journée internationale des droits des femmes, elle réalise Envol, une impression numérique à partir d’une photographie d’un foulard qu’elle a fait voler dans le mausolée Sidi Sahbi de Kairouan (Tunisie). La fluidité et la transparence du tissu qui se déploie devant les céramiques suggèrent très subtilement la question de la liberté.
57 x 71 cm.
du Val-de-Marne.
Photo © Marc Domage. © Adagp, Paris 2021.
En 2015, c’est la plasticienne franco gabonaise Myriam Mihindou qui réalise une estampe pour le 8 mars. Cette artiste voyageuse investit différents médiums en portant toujours une attention au corps, à sa mémoire et à sa plasticité. En 2007, elle est en résidence au Women’s Building, un centre communautaire de San Francisco qui, depuis 1979, accueille et offre un refuge aux femmes en difficulté. Ce portrait de la directrice de l’institution représente une féminité non pas idéalisée, mais inscrite dans un espace physique et symbolique complexe. Le grillage occupe fortement la composition, se dessine jusque sur le corps. Il est signe d’enfermement, mais également protection qui délimite un espace sûr. L’artiste y a arrangé des fleurs, tel un hommage à la détermination et à l’engagement des femmes de ce lieu, allusion aussi à la tradition allégorique associant les fleurs au féminin.
65 x 49 cm.
pour la Journée internationale des droits des femmes.
Photo © Marc Domage. © Adagp, Paris 2021.
2014
Valérie Jouve,
Sans-titre,
série « Les vitrines »
La photographe Valérie Jouve compose une image à la fois étrange et très classique. La vie et le mouvement, par lesquels les individus expriment leur singularité, résistent à la normalisation des espaces, sont absents, et le corps féminin apparaît dans une version inanimée et standardisée. La poésie de l’image et son potentiel de fiction résident pourtant dans le télescopage, par la grâce éphémère du reflet, du petit théâtre clos de la vitrine et de la rue baignée de soleil. Collage naturel, accident perceptif, surprise du flâneur, le reflet dans une vitrine était un motif aimé des surréalistes.
du Val-de-Marne.
Photo © Marc Domage.
Le travail de Julieta Hanono est intimement lié à son expérience adolescente de deux ans d’incarcération dans une prison clandestine, installée au sous-sol de la préfecture de police à Rosario (Argentine). Ses recherches plastiques explorent l’espace clos et la disparition, l’absence, le vide, le travail de mémoire, le langage et la psychanalyse, la présence corporelle. Pour Une capuche de nuages, Julieta Hanono réalise un gaufrage à partir d’une phrase extraite de l’introduction à la première édition allemande du Capital de Karl Marx. Les lettres en blanc sur blanc se déchiffrent lentement, laissant le visiteur découvrir ce message universel qu’elle dédie ici à la condition des femmes.
Estampe originale, impression pigmentaire sur papier, 110 x 87 cm.
Photo © Marc Domage. © Adagp, Paris 2021.
2012
sur papier, 52.5 x 67 cm.
du Val-de-Marne.
Photo © André Morin. © Adagp, Paris 2021.
La femme qui s'affiche
Depuis le milieu des années 1980, le travail d’Elisabeth Ballet se développe plus particulièrement sous une forme sculpturale. Ainsi, ces dernières années, l’horizontalité mais aussi la notion de trajectoire ont été prégnantes dans sa façon de questionner l’espace. Elle utilise la ligne, ses possibles entrelacs et méandres, pour souligner l’espace, rejoignant ainsi des préoccupations proches de celles du dessin. Pour cette estampe, Élisabeth Ballet a saturé la page de mots installés sur une trame de lignes et de colonnes de couleurs primaires qui évoquent le quadrillage d’un cahier. Associant le rouge magenta au jaune, de même que dans sa sculpture Flying Colors (2010), l’artiste produit un effet visuel dynamique. La présence de lignes bleu cyan stabilise la composition des mots inscrits sur toute la surface. Le Yoga pour les femmes, Une femme à sa fenêtre, Heidegger, sa femme et la philosophie, 24 heures de la vie d’une femme, Ma femme est une actrice : Élisabeth Ballet a constitué une liste de titres de livres et de films contenant le mot « femme », en réalisant une requête sur le moteur de recherche d’un site Internet de vente de produits culturels. Elle propose ainsi une forme d’instantané, un portrait symbolique à la fois sociologique et poétique. Fragments d’histoires, ces débuts fonctionnent aussi comme une rêverie, une invitation à inventer des scénarios, un regard critique et amusé sur les stéréotypes du temps présent.
Photo © Jacques Faujour.
2010
KIMSOOJA,
Cities on the Move - 2727 KM Bottari Truck
du Val-de-Marne.
Photo © DR. © Adagp, Paris 2021.
Le nuage noir
Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne.
Photo © Jacques Faujour. © Adagp, Paris 2021.
Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne.
Photo © Jacques Faujour. © Adagp, Paris 2021.
Photo © Jacques Faujour. © Adagp, Paris 2021.
2007
Tania Mouraud,
Mais alors, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un ?
Photo © Jacques Faujour. © Adagp, Paris 2021.
2006
© Claude Closky.
2005
du Val-de-Marne.
Photo © Jacques Faujour. © Adagp, Paris 2021.
2003
Valérie Belin, Damier,
série « Verre n°2 »
Photo © Jacques Faujour.
2002
Estampe originale, lithographie, 68 x 53,5 cm.
Commande du Conseil départemental du Val-de-Marne pour la Journée internationale des droits des femmes.
Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain
du Val-de-Marne.
Photo © Jacques Faujour. © Adagp, Paris 2021.
Commande du Conseil départemental du Val-de-Marne pour la Journée internationale des droits des femmes.
Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain
du Val-de-Marne.
Photo © Jacques Faujour. © Adagp, Paris 2021.
Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne.
Photo © Jacques Faujour. © Adagp, Paris 2021.
Photo © Jacques Faujour. © Adagp, Paris 2021.
1999
Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne.
Photo © Jacques Faujour. © Adagp, Paris 2021.
1997
Photo © Claude Gaspari.
1996
Photo © Claude Gaspari.
1995
Chryssa Romanos, Carte labyrinthe
Photo © Claude Gaspari. © Adagp, Paris 2021.
1993
Estampe originale, photomontage original sérigraphié sur papier Phénix, 70 x 102 cm.
Photo © Claude Gaspari.
1990
Photo © Claude Gaspari.
1989