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Le 8 mars : Journée Internationale des Droits des Femmes…

LIVRES

Ce livre a été publié grâce à une campagne Kickstarter et fait beaucoup parler de lui depuis sa sortie.Pourquoi ? Puisque chacune de ses pages raconte l’histoire d’une femme réelle, inspirante, engagée (Cléopâtre, Coco Chanel, Michelle Obama…). Ces femmes de toutes les époques ne sont ni des princesses, ni des poupées, elles sont chirurgiennes, navigatrices, astronautes, espionnes…

Voici un petit avant-goût de l’introduction du livre : « Aux filles rebelles du monde entier : Rêvez plus grand, visez plus haut, luttez plus fort, et, dans le doute, rappelez-vous : Vous avez raison.

Histoires du soir pour filles rebelles d’Elena Favilli et Francesca Cavallo

L’effet Matilda d’Ellie Irving

Matilda est une jeune fille de 12 ans. Ses héros ne sont pas Cendrillon ou Blanche-Neige mais Marie Curie, Thomas Edison ou encore Léonard de Vinci. En effet, elle veut devenir « inventeuse » et elle adore les sciences, un domaine réservé aux garçons ? Sûrement pas ! Dans l’histoire Matilda a perdu un concours de sciences parce qu’elle est… une fille. De plus, elle apprend que sa grand-mère, qui était astrophysicienne, avait découvert une planète. Un exploit que s’est approprié un certain professeur Smocks. Chose impossible pour Matilda qui décide de partir à l’aventure avec sa mamie pour revendiquer son prix.

Une belle histoire sur le mérite des femmes scientifiques.

Il était une fois des femmes fabuleuses

De l'aviatrice Hélène Boucher à la militante écologiste Wangari Maathai, de la chimiste Marie Curie à la défenseuse des droits des noirs Rosa Parks…, ce livre raconte la vie de 10 femmes fabuleuses, qui, chacune, se sont illustrées par des actes héroïques, des exploits, des découvertes, une personnalité hors du commun... Outre leur histoire personnelle, elles ont permis de faire évoluer la Société dans laquelle elles vivaient en faisant "bouger les consciences".

Les époux Von Grüt

La déclaration des droits des filles d’Élisabeth Brami et Estelle Billon-Spagnol

Ce livre est construit autour des droits de l’enfant et de l’égalité entre les filles et les garçons. Les filles sont-elles obligées d’être toujours bien coiffées ? De jouer à la poupée ? De faire la cuisine ? Et bien non ! Et c’est bien cela que La déclaration des droits des filles met en avant. Les filles, tout comme les garçons, ont le droit d’être ébouriffées, agitées, de construire des cabanes, de jouer aux voitures… Les illustrations sont pleines d’énergie et contextualisent parfaitement les situations qui mettent en avant les stéréotypes de genre.

La déclaration des droits des garçons d’Élisabeth Brami et Estelle Billon-Spagnol

Pour plaidoyer l’égalité entre les filles et les garçons, cet ouvrage met en avant le fait que les garçons aussi ont le droit de pleurer, d’aimer la lecture, de jouer à la poupée ou encore de pratiquer de la danse. Un bel ouvrage pour lutter contre les stéréotypes et les idées reçues sur les filles et les garçons.

Malala pour le droit des filles à l’éducation de Raphaële Frier

Malala Yousafzai est une jeune fille pakistanaise et musulmane. Depuis qu’elle a 11 ans, elle dénonce les intégristes musulmans qui décrètent que les filles n’ont plus le droit d’aller à l’école. Elle se révolte et se demande comment ils peuvent se permettre de la priver de son droit fondamental à l’éducation. L’attention du lecteur est portée sur l’espoir et sur le courage de la jeune fille qui se bat pour ses droits.

Inspiré d’une histoire vraie, Malala est devenue à l’âge de 17 ans, la plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix.

Pourquoi existe-t-il une journée de la femme ? - 1 jour, 1 question -

Pourquoi une Journée internationale des droits des femmes ? La réponse à cette question peut se résumer à cette citation de Simone de Beauvoir : « N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. » Le 8 mars célèbre cette lutte quotidienne des femmes pour leurs droits.

"Simone De Beauvoir, painted portrait" by Abode of Chaos is licensed under CC BY 2.0

Au début du XXe siècle, des femmes de tous pays s’unissent pour défendre leurs droits. L’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe et le monde occidental, au début du XXe siècle. La création d’une « Journée internationale des femmes » est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par , et s’inscrit alors dans une perspective révolutionnaire. La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.

Clara Zetkin

Comment le 8 mars est devenu la Journée Internationale des Femmes…

L’idée d’une Journée Internationale des Femmes…

Un million de femmes manifestent en Europe

Les suffragettes européennes radicalisent leur action

À Saint Pétersbourg des ouvrières manifestent, initiant la Révolution Russe

1910

8 mars 1917

1911

8 mars 1914

Lénine décrète le 8 mars journée des femmes

8 mars 1921

Le 8 mars devient une tradition dans les pays de l’Est et dans le monde

après 1945

Le 8 mars devient plus féministe

années 70

8 mars 1977

Les Nations Unies officialisent la Journée Internationale des Femmes.

8 mars 1982

La journée est officialisée en France

8 mars 2021 ?

Tant que l'égalité n'est pas atteinte, le 8 mars continue d'être célébré !

C’est à la conférence internationale des femmes socialistes de 1910 que l’idée d’une « Journée Internationale des Femmes » est lancée. À Copenhague (Danemark) en août 1910 a lieu la 2e conférence internationale des femmes socialistes qui réunit des centaines de femmes venues de 17 pays. La première a eu lieu en 1907, à l’initiative de la journaliste allemande Clara Zetkin qui dirige depuis 1890, Die Gleichheit (L’égalité), importante revue comptant jusqu’à 125 000 abonné(e)s.

Lors de cette conférence Clara Zetkin propose, pour la première fois, que les femmes socialistes de tous les pays organisent tous les ans une journée des femmes qui servira en premier lieu la lutte pour le droit de vote des femmes. Cette proposition est aussitôt adoptée. Elle s’inspire des manifestations d’ouvrières du début du siècle et s’inscrit dans une perspective révolutionnaire. L’objectif immédiat est l’obtention du droit de vote des femmes. La date n’est tout d’abord pas fixée. La première journée internationale des femmes a donc lieu l’année suivante, en mars. Les nombreuses manifestations de femmes qui agiteront les années 1910 feront le reste.

En 1910, la répression du mouvement pour le droit de vote des femmes se fait plus intense. Le 18 novembre, un rassemblement devant le Parlement britannique est violemment réprimé. Deux suffragettes meurent sous les coups de la police, une centaine de militantes sont arrêtées, certaines sont jugées et emprisonnées. Les prisonnières en grève de la faim sont alimentées de force. Cette répression pousse les suffragettes à radicaliser leur action.

Conférence internationale des femmes socialistes - Copenhague 1910

19 mars 1911

La déclaration de l’Internationale Socialiste a un impact : l’année suivante, soit en 1911, la Journée internationale des femmes est marquée pour la première fois, occasionnant des manifestations impressionnantes dans un grand nombre de pays d’Europe et aux États-Unis.

Un million de femmes manifestent en Europe

La date est le 19 mars en commémoration de la Révolution de 1848 et de la Commune de Paris.

Le 19 mars 1911, en Allemagne, en Autriche, au Danemark et en Suisse, plus d’un million de femmes participent à des rassemblements. Dans la seule ville de Berlin, 45 meetings rassemblent plus de 40 000 participants et plus de 30 000 femmes défilent dans les rues de Vienne en Autriche. Outre le droit de vote et le droit d’occuper des fonctions publiques, les femmes exigent le droit au travail, à la formation professionnelle et l’arrêt des discriminations sur le lieu de travail.

Journée des Femmes en Allemagne

Les suffragettes européennes radicalisent leur action

8 mars 1914

En Allemagne, en France, en Grande-Bretagne… les suffragettes européennes radicalisent leur action.

En Allemagne : pour le jour des femmes, le « Frauen Tag » du 8 mars 1914, les allemandes demandent le droit de vote. Elles l’obtiendront 4 ans plus tard : le 12 novembre 1918.

En France : en février, 238 députés sur 591 refusent d’accorder le vote des femmes. En avril, un plébiscite féminin organisé par les suffragistes réunit 505 972 « oui » pour le vote des femmes. Le 5 juillet 1914, Louise Saumoneau et son Groupe des femmes socialistes organisent une manifestation qui sera de fait la première « Journée des Femmes » en France. Celle-ci est très réussie : 6 000 femmes se rassemblent et viennent déposer des bouquets de primevères au pied de la statue de Condorcet, favorable à l’admission des femmes en politique. Elles réclament le droit de vote et l’égalité politique. C’est la première grande manifestation de rue.

À Londres, les suffragettes radicalisent leur action. Mary Richardson lacère de coups de couteau la statue de la Vénus de Vélasquez et déclare vouloir détruire le portrait de Vénus, la plus belle femme de l’histoire mythologique, pour protester contre le gouvernement qui détruit Miss Pankhurst, le plus beau caractère de l’histoire moderne. Le 15 février 1914 Emmeline Pankhurst est libérée après avoir entamé une grève de la faim et de la soif, tandis que Mary Richardson reste en prison, où elle est nourrie de force.

La guerre éclate en Europe et, par le jeu des alliances entre les états, devient mondiale.

Suffragette arrêtée par la police, dans les années 1910.

Les femmes initient la Révolution Russe 8 mars 1917

Le 8 mars 1917, en Russie, les femmes manifestent pour réclamer du pain et le retour de leurs maris partis au front. C’est le premier jour de la Révolution Russe.

Les manifestations de femmes ouvrières qui se déroulent à Petrograd en 1917 amorcent la révolution russe.

Alors que deux millions de soldats sont morts pendant la guerre, l’insupportable misère de l’hiver 1916-17 en Union Soviétique fait éclater la révolution. Le 23 février 1917 (du calendrier Grégorien, date correspondant au 8 mars dans notre calendrier Julien), à l’occasion de leur « Journée internationale », les femmes ouvrières et ménagères défilent paisiblement à Petrograd (Saint Pétersbourg), la capitale russe de l’époque. Elles réclament du pain et le retour de leurs maris partis au front, la paix et… la République ! Les difficultés d’approvisionnement liées au froid poussent un grand nombre d’ouvriers des usines Poutilov, les plus importantes de la ville, à se mettre en grève pour se joindre au défilé.

Cette manifestation pacifique marque le début de la fin du règne du tsar Nicolas II, empêtré dans les difficultés de la Grande Guerre (1914-18) qu’il a contribué à provoquer 3 ans plus tôt.

Du textile, la grève s’étend rapidement et spontanément à l’ensemble du prolétariat de Pétrograd. Au cri « du pain », s’ajoutent vite ceux de « paix immédiate », « à bas l’autocratie » et « à bas le tsar ». En quelques jours, la grève de masse (200 000 personnes dans les rues) se transforme en insurrection, avec le passage de la garnison à la révolution. Dans la capitale russe, les manifestations se succèdent et s’amplifient pour aboutir en 5 jours à la chute de l’empire soviétique.

Malgré la poursuite de la guerre, la Révolution de février sera suivi d’une très grande euphorie démocratique, contrariée par les agissements des bolcheviks, les partisans de Lénine. Celui-ci s’empare du pouvoir, par un coup d’état, le 6 novembre 1917.

Dès lors la tradition du 8 mars se met en place, associée à la commémoration du premier jour de la Révolution.

Si Trotsky ou d’autres témoins insistent sur le caractère spontané et indiscipliné de cette initiative, d’autres s’en attribueront la paternité et l’organisation. Toujours est-il que la Révolution russe de février vit de grandes mobilisations de femmes et leur rôle fut important par la suite, notamment en politique. , première femme au monde à faire partie d’un gouvernement, veut briser le « joug domestique » des femmes en rendant collectives les tâches ménagères. Même s’il est peu fait référence par la suite à cette grève des femmes en Russie, la tradition de la Journée des femmes se met pourtant en place à partir de cette date révolutionnaire importante.

Alexandra Kollontaï

Ci-dessus Alexandra Domontovitch.GEORGE GRANTHAM BAIN COLLECTION

décrète le 8 mars journée internationale des femmes

En 1921, Lénine décide d’une Journée internationale des femmes, dont il fixe la date, le 8 mars, en souvenir des ouvrières de St-Pétersbourg. Il n’est en fait pas certain que Lénine y soit pour quelque chose : ce serait plutôt la proposition d’une « camarade bulgare » de l’Internationale communiste. La date reste tout d’abord symbolique et c’est véritablement après la Seconde Guerre mondiale que les manifestations s’installent.

"Pour entraîner les masses dans la politique, il faut y entraîner les femmes. Car, sous le régime capitaliste, la moitié du genre humain est doublement opprimée. L’ouvrière et la paysanne sont opprimées par le capital ; en outre, même dans les plus démocratiques des républiques bourgeoises, elles restent devant la loi des êtres inférieurs à l’homme ; elles sont de véritables « esclaves domestiques », car c’est à elles qu’incombe le travail mesquin, ingrat, dur, abrutissant de la cuisine et du ménage". — Extrait du discours de Lénine

Lénine

« 8 mars, jour de rébellion des travailleuses contre l’esclavage de la cuisine »Une travailleuse tend la main à une femme écrasée par les tâches domestiques (et par une icône religieuse) pour la libérer.Deikin B. Affiche soviétique - 1932

Après guerre, le 8 mars devient une tradition dans le monde entier

En 1946, les pays de l’Est qui viennent de passer sous la coupe soviétique célèbrent la journée internationale des femmes. Cette commémoration russe passe souvent par la propagande. La radio tchécoslovaque décrit alors, avec emphase, pour les citoyens tchécoslovaques, à quoi ressemble la journée des femmes à Moscou : des avions apportent quotidiennement du mimosa, des violettes et des roses du Caucase et de Crimée […] Les usines ont réservé des théâtres entiers uniquement pour leurs ouvrières. Les femmes sont des millions et des millions d’hommes, de pères et de collègues de travail les couvrent de fleurs — littéralement — parce que la femme socialiste célèbre aujourd’hui sa fête, la fête de son émancipation. Le 8 mars devient une tradition

Le 8 mars devient une tradition En France, en Italie et dans les pays occidentaux, le 8 mars est aussi célébré après guerre et devient une tradition. Le mouvement français « Femmes Solidaires », issu de l’Union des Femmes Françaises (UFF), prend chaque année des initiatives marquantes à l’occasion du 8 mars.

À partir des années 70, le 8 mars reprend une place symbolique importante dans les luttes des femmes où il devient plus féministe.

Femmes françaises portant des robes taillées dans les drapeaux alliés, à la Madeleine, Paris.

Le 8 mars devient plus féministe

Au fil du temps, en France, cette commémoration soigneusement encadrée par le PCF et ses organisations satellites va s’émanciper, à l’initiative, pense Françoise Picq, de Madeleine Colin, alors dirigeante de la CGT, qui devait souhaiter lui donner un caractère moins traditionnel et réactionnaire. Elle devient alors celle de la lutte des femmes travailleuses. Avec l’émergence du mouvement de libération des femmes, dans les années 70, la journée des femmes devient plus féministe, en rupture avec sa signification purement communiste. Le 8 mars reprend une place symbolique importante dans les luttes des femmes.

Le mouvement féministe s’empare de ce symbole pour en faire un moment fort de revendications pour l’égalité des droits politiques et sociaux, comme la légalisation de l’avortement, ou, aujourd’hui encore, l’égalité au travail.

Manifestation à l’occasion de la Journée internationale pour le droit des femmes en 1977 avec Marie-Jo Bonnet (à droite).

Dans les années 70, la manifestation du 8 mars est celle de la fierté. Pas besoin d’une revendication en particulier, d’une bonne raison, mais toutes les raisons et plus. Et les slogans les plus inattendus fleurissaient : « Une femme sans homme c’est comme un poisson sans bicyclette », « Cours, petite sœur, les avant-gardes sont derrière toi ! », « Quand les femmes s’aiment, les hommes ne récoltent pas » et autres « Travailleurs de tous les pays, qui lave vos chaussettes »… Souvent, quand se crée un journal féministe le premier numéro est symboliquement daté du 8 mars. Quand une organisation veut montrer qu’elle se préoccupe de la place des femmes dans la société, elle profite du 8 mars pour sortir un numéro spécial de ses publications, ou y consacrer une page spéciale.

officialisent la « Journée internationale de la femme », invitant chaque pays à consacrer une journée aux droits des femmes et à la paix internationale.

Réunie en séance plénière le 16 décembre 1977, l’Assemblée générale des Nations Unies demande à tous les pays de la planète de s’efforcer de créer des conditions favorables à l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes et à leur pleine participation, sur un pied d’égalité, au développement social (résolution 32/142) et : « invite tous les États à proclamer, comme il conviendra en fonction de leurs traditions et coutumes historiques et nationales, un jour de l’année Journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale. »

Les Nations Unies

le 8 mars est devenu cette journée de reconnaissance dans de nombreux pays. Cependant les femmes n’ont pas attendu l’ONU pour réclamer de véritables mesures visant l’égalité. La question reste, encore aujourd’hui, au cœur des préoccupations des Nations Unies, mais la mobilisation est bien plus ancienne : elle remonte au début du XXe siècle.

La Journée internationale des femmes est reconnue officiellement en France depuis 1982.

À l’initiative du MLF et de la ministre Yvette Roudy, le gouvernement français donne un statut officiel à la journée du 8 mars, quoiqu’aucune loi ni décret ne le mentionne, et en fait une célébration pour les Droits des femmes. À l’initiative du tout nouveau ministère des Droits des Femmes, va se dérouler en France un nombre considérable de cérémonies, toutes destinées à glorifier, revaloriser (ou simplement rappeler) l’importance du rôle des femmes dans la société française. Cette première célébration de la Journée des Femmes se veut voyante : discours présidentiel le 8 mars 1982, exposition « 60 femmes qui ont marqué l’histoire du féminisme », états généraux contre la misogynie à La Sorbonne, manifestation du MLF…

En 1982, François Mitterrand reçoit 400 femmes à l’Élysée. Il leur assure qu’une étude sera faite pour réviser le code civil sur le mariage et la fin de la notion de chef de famille. Une loi est en préparation pour donner aux femmes d’artisans et commerçants un statut de collaborateur, d’associé salarié.

Le 7 mars 1982 à Paris, 20 000 femmes se rassemblent avec l’UFF (l’Union des Femmes Françaises) place de la République. Au milieu des bravos et des embrassades, deux alpinistes, Fanfan et Régine, escaladent la République à la conquête de leurs droits. Tout un symbole !

Depuis 1982, chaque 8 mars, dans de nombreuses villes de France, les féministes descendent dans la rue pour manifester. L’importance du MLF décline, concurrencé et déstabilisé par cette institutionnalisation et le nouveau Ministère des droits de la femme qui travaille dans la continuité des luttes du mouvement.

« Non au patriarcat, même à temps partiel ! »Des militantes du Mouvement de Libération des Femmes (MLF) manifestent le 6 mars 1982 rue de Rivoli à Paris.DOMINIQUE FAGET - AFP

2021 Tant que l’égalité n’est pas atteinte, le 8 mars reste une journée de lutte.

Le 8 mars, c'est toute l'année !

"Rosie the Riveter": la femme qui a inspiré l'icône féministe...

"Rosie the Riveter": la femme qui a inspiré l'icône féministe décède à l'âge de 96 ans

Chaque année, la Journée des femmes est l’occasion de faire un bilan. Où en sommes-nous de l’avancée vers l’égalité ?

Ne me libérez pas, je m’en charge. Slogan féministe.

http://8mars.info/histoire/

Des actions pour promouvoir l'égalité Le code de l'éducation rappelle que la transmission de la valeur d'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l'école primaire. Cette politique publique est une condition nécessaire pour que, progressivement, les stéréotypes s'estompent et que d'autres modèles de comportement se construisent sans discrimination sexiste ni violence. Elle a pour finalité la constitution d'une culture de l'égalité et du respect mutuel. Les établissements sont invités à inscrire cette problématique dans leur règlement intérieur et à mettre en place, dans le cadre des comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), des actions de sensibilisation et de formation dédiées. Les écoles, collèges et lycées sont également incités à nouer des partenariats, notamment avec des acteurs du monde économique et professionnel ou du secteur associatif, pour développer des projets éducatifs autour de l'égalité.

78651, ou le numéro gravé à jamais dans la peau de à son arrivée dans le camp d’Auschwitz. Lors de la fin de la guerre, Simone Veil rentre en France. A son arrivée, elle entame des études de Sciences politiques. Au terme de ses études, Simone fait le choix de travailler, chose encore assez rare pour une femme de l’époque. Elle devient magistrate et milite pour les conditions de vie des prisonniers. En 1974, le Président Jacques Chirac la nomme ministre de la Santé. Elle constate, lors de son mandat, que l’avortement est tabou en France. Les femmes n’avaient pas le choix que de garder leur enfant ou d’aller se faire avorter en cachette, dans des conditions déplorables et dangereuses. Simone se bat alors pour que les femmes puissent avoir le droit de choisir si elles veulent, ou non, garder leur enfant. C’est en novembre 1975 que le droit à l’avortement deviendra la loi Veil. Simone déclare : « Aucune femme ne recourt de gaité de coeur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame. Présidente du Parlement européen en 1979, Simone Veil devient première femme à occuper un tel poste. Plus tard, elle devient ministre, occupe un poste à responsabilités au sein du Conseil constitutionnel, est à la présidence de la Fondation pour la mémoire de la Soah et à l’Académie française. Simone Veil est une figure emblématique de la France mais surtout des femmes française et européennes.

Simone Veil

Simone Veil

Info

Marie Gouze

Connue sous le nom d’ , Marie Gouze fait parler d’elle au 18e siècle à cause de sa posture féministe. Elle grandit sans instruction, avec comme langue maternelle l’occitan. Pour l’époque, Olympe de Gouges était déjà en avance sur son temps. Après la mort de son mari, Olympe se lance dans la littérature avec laquelle elle dénonce l’esclavage des Noirs et prône les droits civils et politiques des femmes. En 1791, elle écrit une « Déclaration des droits des femmes et de la citoyenne » dans laquelle elle dénonce la non-inclusion des femmes dans le projet de liberté et d’égalité de la Révolution française. Elle déclarait que: « l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seules causes de malheurs publics et de la corruption des gouvernements. Olympe de Gouges aura été la première femme à réclamer l’égalité des sexes dans les institutions.

Olympe de Gouges

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Lydia Becker

féministe du 19e siècle, affirme à l’époque, de par sa position de scientifique spécialisée en biologie et astronomie, qu’il n’y a pas de différence d’intelligence d’ordre biologique entre les femmes et les hommes. Elle milite alors pour un système éducatif mixte. En 1865, elle rejoint le mouvement pour le droit de vote des femmes et crée le

Lydia Becker,

Manchester Women’s Suffrage Committee.

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Hubertine Auclert

Hubertine Auclert

née de parents militants pour la défense des filles-mères mais également contre la prise du pouvoir par Napoléon III, devient indépendante dès son plus jeune âge. Hubertine adhère à l' "Association pour le droit des femmes" qui, en 1883, devient « La société pour le suffrage des Femmes ». En 1880, elle milite pour les droits politiques et se présente sur les listes électorales malgré le refus des femmes au sein du gouvernement. Hubertine revendique alors que les femmes ne doivent pas être imposables étant donné qu’elles n’ont pas le droit de voter. C’est également elle qui a été la première à avoir demandé que les femmes puissent concourir pour les emplois publics mais aussi pour le contrat de mariage avec séparation des biens et le partage des salaires.

La féminisation de la langue, Hubertine s’est battue et ce, déjà à l’époque, pour que certains mots soient féminisés. Elle déclare que « L’omission du féminin dans le dictionnaire contribue, plus qu’on ne le croit, à l’omission du féminin dans le Code civil. Lorsqu’en 1910, elle se présente aux législatives, sa candidature est à nouveau rejetée, ce qui la pousse à appeler les femmes à boycotter le recensement. La grande voix féministe n’a jamais pu avoir la concrétisation de ses revendications car celle-ci est morte avant. Mais grâce à elle, les vendeuses et les ouvrières obtiennent le droit de pouvoir s’asseoir dans les magasins et les ateliers. En 1907, les femmes peuvent enfin voter et plus tard, se présenter aux conseils des prud’hommes.

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Lü Bicheng

Lv Bicheng est née en 1883. Elle devient la première rédactrice en chef d’un journal dans son pays d’origine, la Chine, à l’âge de 21 ans. Elle est également poète et féministe engagée. La Chine, au 20e siècle, est marquée par le manque d’écoles pour filles. Lü s’engage donc à ouvrir et diriger une école pour filles et c’est en 1904 que son projet aboutit. Selon elle, le changement de mentalité passe par l’éducation. Grâce à son dévouement, plusieurs de ses étudiantes sont devenues des révolutionnaires, des éducatrices engagées et aussi des artistes.

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Malala Yousafzai

Née le 12 juillet 1997 à Mingora, au Pakistan, Malala Yousafzai est devenue mondialement connue très jeune grâce à son combat pour les femmes et le droit à l'éducation. Elle est issue d'une famille modeste, mais a bénéficié d'une éducation progressiste.

Malala Yousafzai et Kailash Satyarthi ont reçu le Prix Nobel de la paix 2014 "pour leur combat contre l'oppression des enfants et des jeunes et pour le droit de tous les enfants à l'éducation"

A l'époque des confrontations avec les Talibans et les Pakistanais, Malala a été victime d'une tentative d'assassinat. Aujourd'hui, après un long trajet de récupération et d'éducation, elle est diplômée de l'Université d'Oxford. Actuellement, elle continue à mener le combat pour l'accès des enfants à l'éducation.

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George Sand

Née Aurore Dupin mais appelée la « Dame de Nohant », cette écrivaine célèbre n’a jamais cessé d’écrire et ce, pendant 46 ans. Auteure, journaliste et romancière, George Sand laisse derrière elle nombre d’oeuvres telles que des contes, des pièces théâtrales et des textes autobiographiques. Aurore décide d’adopter un pseudonyme masculin, George Sand, lorsqu’elle écrit son premier livre avec son amant, Jules Sandeau. Une décision qui, pour le 19e siècle, fait bruit. Ses premières oeuvres, Indiana et Lélia, sont qualifiées de féministes.

Elles ouvrent, à George Sand, les portes de la célébrité. George Sand est un personnage qui ne laisse personne indifférent : elle fume le cigare, s’habille comme un homme, fréquente les lieux culturels prisés de Paris, rivalise avec la gent masculine. Outre ses oeuvres littéraires, l’écrivain est connue pour son engagement politique. En effet, sa lutte en faveur de l’indépendance des femmes dans le couple a fait d’elle une voix importante pour ses consoeurs.

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Marie Curie

Encore à l’heure actuelle, Marie Curie est considéré comme la plus grande enseignante-chercheuse de tous les temps. Au 19e siècle, les études supérieures sont interdites aux femmes en Pologne, ce qui mène Marie Curie à se rendre en France afin d’intégrer la Faculté des Sciences de l’Université de Paris. Au terme de ses études, elle obtient une Licence de Sciences Physiques tout en ressortant major de sa promotion. Elle ajoute à ses diplômes une Licence de Sciences Mathématiques, le tout en 1893 et 1894. En 1896, elle défend sa thèse sur le thème de « L’étude des rayonnements produits par l’uranium ». Le 10 décembre 1903, elle reçoit le Prix Nobel de Physique avec son mari Pierre Henri pour leur recherche sur les phénomènes de radiation, ce qui fait d’elle la première femme à recevoir ce prix.

Avec Albert Einstein, elle intègre la « Commission internationale de coopération intellectuelle de la Société des Nations », ce qui lui vaudra recevoir des félicitations du grand physicien: « Vous êtes la meilleure parmi les femmes. Et aussi parmi les hommes !

Info

Clara Zetkin

La Journée internationale des femmes, on la doit à elle. Clara Zetkin fonde en 1890 la revue « Die Gleichheit » qui veut tout simplement dire, l’égalité. Clara est celle qui donnera vie aux conférences de Stuttgart et de Copenhague. Lors de cette dernière, en 1910, celle-ci propose d’organiser une « Journée internationale des femmes » afin de militer pour le droit de vote des femmes. Lors de cette conférence, des femmes sont venues de 17 pays différents. C’est en 1918 que les femmes obtiennent le droit de vote en Allemagne. Malheureusement, en 1915, Clara Zetkin doit faire face à un emprisonnement dû à ses convictions pacifistes. La féministe engagée revendique des couples où les partenaires doivent être égaux en droits, tout en étant favorable au divorce et que les deux sexes doivent prendre part de façon égale aux tâches ménagères.

Info

Emmeline Pankhurst

est une des plus importantes figures féministes du 20e siècle. Elle fonde le « Women’s Social and Political Union » qui est un groupe de militantes connu pour ses moyens d’action. Elles sont alors surnommées les Suffragettes. D’ailleurs, lors de la Première Guerre Mondiale, Emmeline met entre parenthèses ses actions et encourage les femmes à contribuer à la guerre. A travers son association, Pankhurst se bat pour l’égalité des femmes dans la vie publique.

Dès le début de ce siècle, elle organise manifestations et rassemblements de femmes afin que le gouvernement leur laisse enfin le droit de voter. Les premiers rassemblements pacifistes n’ont abouti à rien, sauf à des arrestations de police. Suite à ces échecs, Emmeline propose de passer à l’action en utilisant le vandalisme et d’autres actions violentes. Ses actions, souvent critiquées car trop abruptes, ont mené à des résultats. En effet, en faisant preuve de détermination et en ne lâchant rien, elle finit par obtenir le droit de vote en 1918 pour les femmes anglaises âgées de plus de 30 ans.Ce n’est seulement qu’après sa mort que le droit de vote pour les femmes âgées de 21 ans et plus est autorisé.

Info

Emilie Gourd

Figure forte du féminisme dans la moitié du 20e siècle, voue sa vie à un combat : le droit de vote des Genevoises et des Suissesses.Pendant ses études à la Faculté de Lettres de Genève, Emilie se forge des opinions bien à elle et devient une féministe engagée. Auguste Morsier, militant pour la reconnaissance de droits politiques aux femmes et à l’abolition de la prostitution réglementée, jouera un rôle important dans la vie d’Emilie. En effet, elle s’engage dans l’Association genevoise pour le suffrage féminin.

Dès lors, la réputation de féministe radicale lui colle à la peau. Nommée secrétaire du comité de l’Alliance nationale des sociétés féminines suisses, elle s’engage alors dans l’Union des femmes. Après avoir cumulé des postes prestigieux dans différentes associations, elle lance en 1912, « Le mouvement féministe » dans le but de promouvoir le mouvement « suffragiste ». Les Genevoises obtiennent le droit de vote en 1960, après la mort d’Emilie Gourd.

Emilie Gourd

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Simone de Beauvoir

Simone de Beauvoir est une référence philosophique. Après avoir étudié les lettres et les mathématiques, elle se lance dans la philosophie. Devenue ensuite enseignante, elle s’oppose au mariage et se lance sur des pistes de réflexion concernant la liberté et l’autonomie des individus, dont celles des femmes. Dans son célèbre ouvrage, "Le Deuxième Sexe", publié en 1949, Simone crée la polémique en parlant de la condition féminine, les situations de domination de la femme et l’avortement, considéré comme crime à l’époque. Selon elle, le rapport entre les deux sexes est une construction sociale. La féministe marque le combat pour les femmes des années 1970.

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Frida Kahlo

Frida Kahlo était une célèbre artiste peintre mexicaine et une féministe engagée. Née en 1907, elle prétend être née en 1910, l’année du début de la révolution mexicaine. En 1928, Frida rejoint le Parti communiste en se qualifiant de « fille de la révolution ». L’artiste s’est battue pendant de longues années pour les femmes les plus démunies. La situation sociale du pays à l’époque, marque son influence dans les oeuvres de Frida. Plus tard, le Mexique revient à une distinction des genres identitaires, ce qui est un coup dur pour les femmes qui avaient apporté leur aide pendant la révolution.

Frida Kahlo traduit, à travers ses peintures, son refus de soumission. Elle y aborde également des sujets de société comme la sexualité, l’avortement, la fécondité et les souffrances physiques et psychiques. La cause des femmes tient à coeur à l’artiste. En effet, elle défend avec provocation et sans relâche "cette masse silencieuse et soumise" . Elle ira jusqu’à poser sur les photos de famille en portant des tenues traditionnelles réservées aux hommes. Sur une des peintures de son mari, Diego Rivera, elle posera en fumant et en buvant sans modération. Frida Kahlo a voué sa vie à ses convictions.

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Rosa Parks

est originaire de l’Alabama. Depuis son plus jeune âge, Rosa est victime de racisme. L’école qu’elle fréquentait lorsqu’elle était enfant fut brûlée par le Klu Klux Klan, à deux reprises. Les éléments qui marquent son enfance sont horribles : il y a avait les fontaines réservées aux Blancs et celles au Noirs, l’interdiction des transports scolaires aux enfants jaunes et noirs, les sections réservées dans les bus … C’est à ce moment-là qu’elle réalise : "Il y a un monde pour les Noirs et un monde pour les Blancs" . Avec son époux, Raymond Parks, ils se vouent à divers mouvements de lutte pour les droits civiques. Rosa elle, milite plus particulièrement contre les violences sexuelles subies par les femmes noires.

En 1944, celle-ci organise la défense d’une femme noire kidnappée et violée par six hommes blancs, Recy Taylor. Malgré les différentes actions de Rosa Parks, la victime n’obtiendra pas gain de cause. En 1955, le conducteur de bus dans lequel se trouve Rosa l’oblige à céder sa place à un homme blanc. Cette dernière refuse. Elle est alors arrêtée et accusée de désordre public et de violation des lois locales. Très vite, 50 membres de la communauté afro-américaine se réunissent afin de définir les actions à mener pour défendre et libérer Rosa Parks.Le « Montgomery Improvement » est alors créé et Martin Luther King en est le président. Après nombre d’actions menées par l’association, la Cour suprême des Etats-Unis tranche et déclare que la ségrégation dans les bus est anticonstitutionnelle. Rosa Parks devient donc une figure emblématique des droits civiques.

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