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- Révisions -

LA LITTéRATURE D'IDéES DU XVI° siècle au xviii° siècle

L'Homme au centre de la littérature d'idées Cette réflexion s'accompagne du relativisme philosophique qui consiste à remplacer l'Européen dans le contexte d'un monde élargi après les grandes découvertes.

Interroger l'homme et sa place dans l'universC'est se pencher sur les grandes questions relatives à l'existence et à la vie en société. C'est pourquoi la littérature et la réflexion philosophique sont souvent étroitement mêlées dans les oeuvres.

Les 5 points importants

Des genres variés La littérature d'idées se développe dans les genres très variés qu'ils soient fictionnels (roman, théâtre, poésie) ou non fictionnels ( essais, mémoires, lettres, journal). Certaines oeuvres se présentent comme non fictionnelles mais sont en réalité des inventions pour faire passer des messages critiques. L'auteur, pour éviter la censure, peut rester anonyme.

L'ironie comme une arme Face à la censure, certains auteurs ont recours à l'ironie pour exprimer leur point de vue. Rabelais ou Voltaire notamment, n'hésitent pas à utiliser cette arme rhétorique pour faire passer leurs idées.

Les 5 points importants

Un regard neuf sur l'homme et ses meurs L'éloignement géographique permet de formuler un discours critique en se plaçant à distance de ses objets d'observation. La littérature de voyage et les utopies occupent, en partie, cette fonction.

Les 5 points importants

fin XVe ==> les gdes découvertes remettent en cause la conception que l'Occident avait du monde. La découverte de nouvelles cultures et de nouvelles moeurs amènent les Européens à relativiser leur place dans l'univers. Toute une littérature se développe, elle interroge l'humain et son rapport au monde dans la fiction (contes - récits - fables) ou dans des formes réflexives (essais - maximes - portraits - dialogues). La littérature de voyage se fait l'écho de nvelles civilisations.

Les grandes découvertes

Repenser la place de l'homme dans l'univers

L'écriture moraliste, qui se développe en particulier aux XVI° et au XVIII° siècles, s'efforce de peindre la vérité du comportement humain, à partir des bouleversements issus de la période humaniste. La littérature interroge notamment la question de l'altérité: comment un homme se comporte-t-il face à un autre homme ? "qui suis-je", se demande aussi Montaigne? Ces questions traversent la fiction et la littérature réflexive.

La place de l'homme dans la société

Repenser la place de l'homme dans l'univers

Dans Les Fables, La Fontaine utilise la forme de la fableanimalière pour interroger les comportements humains en société; dans Les Caractères, La Bruyère aborde tous les sujets moraux et politiques de son temps, pointant notamment du doigt les travers humains dans l'exercice du pouvoir.

La place de l'homme dans la société

Repenser la place de l'homme dans l'univers

Le débat d'idées aux XVI° et XVII° siècles introduit la question de la raison et de la rationalité. Le philosophe René Descartes démontre que l'homme est doué d'une raison qui lui confère une autonomie et une identité. La formule cogito ergo sum (je pense donc je suis) fait de la pensée le principe même de l'existence humaine. La faculté de juger grâce à la raison devient un objet de discussions, notamment entre les philosophes cartésiens et les théologiens. Si les premiers pensent que la force de la raison vient de l'homme, les seconds considèrent que tout tout vient de Dieu, ce qui produit de vifs débats.

Le triomphe de la raison

Repenser la place de l'homme dans l'univers

L'importance de la raison dans le débat intellectuel produit des oeuvres majeures : Le Discours de la méthode de Descartes ( 1637), par exemple. Mais on peut aussi intégrer à cette veine la tragédie* classique qui repose sur une structure rationnelle et un véritable système de pensée. Le XVIII° siècle et les Lumières héritent de la pensée cartésienne. De nombreux combats contre le fanatisme menés par Voltaire ou Diderot s'inscrivent dans une conception rationnelle et rationaliste de la condition humaine.

Le triomphe de la raison

Repenser la place de l'homme dans l'univers

Une telle peinture des moeurs, à partir du regard critique porté sur soi-même et sur la société, fait naître une nouvelle pensée critique, confirmée par la méthode cartésienne qui remet en cause les enseignements établis en développant la philosophie du doute. Dans cette optique, la forme littéraire de l'essai ou du discours est, avec la fiction, la forme privilégiée pour peindre la société. Les formes brèves sont également le lieu d'un débat d'idées, comme le montrent certaines Fables de La Fontaine, Les Caractères de La Bruyère ou, plus tard, Les Maximes de La Rochefoucauld.

Peindre la société

FORMES LIBRES DE L'écriture moraliste

Un essai désigne un ouvrage qui rassemble des réflexions variées sur des sujets divers. L'essai ne vise pas à l'exhaustivité, mais il cherche à questionner les grands problèmes de l'humanité. L'auteur s'exprime librement, souvent à la première personne, en adoptant un point de vue subjectif. C'est le cas de Montaigne. L'essai se fonde souvent sur une expérience personnelle et sur une observation empirique de l'existence. Il offre donc une grande liberté de pensée pour l'auteur puisque le genre n'obeit pas à des règles esthétiques précises ou codifiées.

L'essai : une forme libre de la pensée

FORMES LIBRES DE L'écriture moraliste

L'essai s'appuie souvent sur un registre didactique : il suggère un enseignement à partir d'une réflexion personnelle sur les grands domaines de la vie; l'amour, la mort, le travail, la croyance, la sexualité... L'essai est un genre qui, a priori, n'a pas de fin car il ne prétend pas épuiser son sujet mais apporter un éclairage en constante évolution. C'est pourquoi l'on croise de nombreuses digréssions (commentaires, anecdotes) dans les essais.

L'essai : une forme libre de la pensée

FORMES LIBRES DE L'écriture moraliste

Les moralistes ne sont pas les seuls à observer leur siècle et à formuler des critiques dans leurs oeuvres. Le roman et le théâtre portent aussi un discours critique. C'est déjà le cas dans les épopées burlesques de Rabelais, c'est encore le cas dans les récits du XVIIe siècle. Les grandes comédies de Molière peingnent ainsi les travers humains grâce à des types de personnages identifiables : l'avare, le faux dévot, le séducteur ... Certaines pièces jugées trop polémiques ont suscité de grands scandales.

Le théâtre et le roman au service de la morale

FORMES LIBRES DE L'écriture moraliste

Pour décrire les hommes et leur comportement, les auteurs ont parfois recours à des genres brefs, tels que les maximes et les portraits. Dans Les Caractères, La Bruyère recourt à la forme du portrait pour critiquer les grands de la cour. Les maximes sont des textes courts, parfois composés d'une seule phrase. Elles édictent une vérité sur l'homme sans nécessairement apporter de jugement ou de commentaire. C'est au lecteur de construire sa propre analyse de la maxime.

Maximes et caractères, ou la morale en action

FORMES LIBRES DE L'écriture moraliste

La forme de l'apologue est très souvent utilisée du XVIe au XVIIIe siècle. L'apologue est un récit en prose ou en vers qui propose un enseignement moral découlant de l'histoire racontée. La morale ou le sens de l'apologue peuvent être formulés de manière très explicite ou sous-entendue. La fable est l'une des formes de l'apologue les plus connues. Elle met en scène des animaux ou des végétaux et repose sur le procédé de l'anthropomorphisme. Cela consiste à attribuer des caractéristiques humaines à des animaux afin de peindre des comportements humains.

Formes de l'apologue

La littérature d'idées

Le conte philosophique est une autre forme d'apologue. Le conte imagine des évènements fictionnels pour défendre certaines idées, ou introduire un débat d'idées, voire une polémique Dans ses contes philosophiques, Voltaire tire une morale des péripéties qu'il relate.

Formes de l'apologue

La littérature d'idées

Le mot "utopie" est formé du grec topos qui signifie "lieu" et du préfixe privatif "u" qui signifie "lieu qui n'existe pas"; mais aussi un "lieu qui n'existe que dans l'imagination des hommes ou dans la fiction de l'auteur". L'utopie est donc un espace privilégié pour diffuser la littérature d'idées. Elle a une fonction critique et polémique. Dans la littérature d'idées, l'utopie désigne un récit fictionnel qui décrit un monde fermé sur lui-même.

Les utopies et les contre-utopies

La littérature d'idées

L'une des caractéristiques de l'utopie, c'est d'inventer un monde autonome, avec ses principes, ses lois, ses règles. Son organisation la distingue du monde réel et permet à l'auteur de porter un regard critique sur la société dans laquelle il écrit. L'utopie est un monde qui n'existe pas mais qui permet de faire ressortir les imperfections et les injustices du nôtre. Dans la littérature contemporaine, la science-fiction met souvent en scène des contre-utopies, ou des dystopies. Ces fictions conservent les mêmes éléments structurels mais elles décrivent des mondes d'opression et de tyrannie. (ex : le totalitarisme)

Les utopies et les contre-utopies

La littérature d'idées

C'est au XVIe siècle que se développe le genre du récit de voyage, en lien avec les grandes découvertes. Le récit de voyage est une manière de connaître d'autres civilisations.

Les récits de voyage

Récits de voyages et dialogues philosophiques

Comme leur nom l'indique, les dialogues se présentent sous la forme d'un échange fictif entre des personnages, réels ou fictifs. Les dialogues existent depuis l'Antiquité et ceux du XVIIe et XVIIIe siècles s'inscrivent dans l'héritage de ceux de Platon. Les personnages qui dialoguent sont souvent très différents : ils appartiennent à des contrées éloignées, sont d'un âge ou d'une origine sociale différente. Ces différences permettent d'instaurer un débat d'idées et d'évoquer la société. Le théâtre reste le lieu privilégié du dialogue d'idées.

Les formes du dialogue d'idées

Récits de voyages et dialogues philosophiques

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