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Par Laurent Mauvignier
Par Laurent Mauvignier
CeT OUVRAGE a été écrit en 2012 par Laurent MAUVIGNIER, nommé “Tout mon amour”, étant une pièce de théâtre publiée aux éditions DE MINUIT.
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C’est l’histoire d’un couple retournant dans la maison du père de l’homme, qu’ils venaient d'enterrer, où 10 ans plus tôt un drame se passa : la disparition de leur fille, Elisa. Alors, à ce moment-là, tous deux se rendirent compte que le grand-père décédé récemment n’était pas tout à fait mort, et leur petite fille pas tout à fait disparue. C’est pour cela qu’ils appelèrent en aide leur fils afin de dénouer le mystère en famille.
J’ai choisi cette citation (page 75) car elle résume à elle seule la pièce, le nœud de cette crise familiale, même bien mieux que n’importe quel pitch.
Également à travers celle-ci, le dramaturge analyse un renversement des rôles qui arrive souvent lors de ce type de crise : le fils qui devient l’adulte et tranche dans les conflits et qui guide implicitement les adultes dans leurs pensées. Le dramaturge s’adresse au Père, à tous les personnages mais ne s’adresse-t-il pas également à nous, aux lecteurs ?
Cette citation est l’indice d’une envie de L. Mauvignier de remettre en question ses lecteurs et spectateurs car peut considérer cette citation comme une question universelle, donc philosophique, de manière implicite.
Le besoin de matérialiser notre passé à travers des photos, des objets symboliques, Laurent Mauvignier nous interroge sur à quoi ça sert : à ne nous faire que du mal ou est-ce également positif ? Pourquoi les garder ?
On peut supposer qu’il fait la proposition d’affirmer que la matérialisation du passé est à l’origine des crises familiales (dans cette pièce : la maison du grand-père décédé).
Crise personnelle :
Crise familiale :
Selon la défintion déjà énoncée c'est un "moment très difficile dans la vie de quelqu'un, d'un groupe, dans le déroulement d'une activité, etc. ; période, situation marquée par un trouble profond”. Donc pour la crise familiale cette définition s’applique dans le contexte qui est celui de la famille. Le retour dans la maison du Grand-Père est un moment très difficile dans la vie de cette famille, étant marqué par un trouble profond, celui de la disparition de leur fille. Elle se manifeste par l’apparition soudaine du fantôme qui se dit être Elisa. Cela se résout par l’appel de la Mère aux gendarmes qui vont la faire fuir et mettre fin à ce choc. Il faut lui donner le sens d’un retour en arrière qui va être en quelque sorte le lieu d’un règlement de compte où les langues vont se délier. On peut dire que ce retour en arrière (ce flash-back), va être le début d’un retour au présent.
Selon le dictionnaire Larousse la crise est un "moment très difficile dans la vie de quelqu'un, d'un groupe, dans le déroulement d'une activité, etc. ; période, situation marquée par un trouble profond”. Alors quand la Mère retourne sur les lieux elle revit brutalement la disparition de sa fille sur les mêmes lieux, donc on peut dire que c’est un moment difficile lié au trouble profond de la disparition d’Elisa. Dans le texte, on comprend que cette femme a été brisé et blessé par la douleur qu’a provoqué cet événement en elle. C’est au moment de sa prise de parole, un long monologue (pages 110, 111 et 112) où enfin après 10 ans à tout garder en elle, la Mère vide son sac en exprimant la douleur et la haine qu’elle ressent face à l’évolution de son fils et à l’affection dont il avait besoin. Le dramaturge nous démontre qu’il vaut mieux dire quand ça va pas tout de suite quitte à être blessant(e) plutôt qu’à tout garder puis exploser car c’est là que ça va être blessant et d’une immense violence.
Interview de la Mère :
Comment elle va ?
Toujours en couple avec
son mari ? Divorcée .?
Est-ce bien Elisa cette
jeune fille ou une
imposteuse ?
Son fils lui a pardonné ?
Son mari (?) voit-il
tjrs son père décédé ?
