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Transcript

  • Présentation informative : page 2
  • Présentation narrative : page 3
  • Mes répliques favorites : pages 4-5
  • Ma scène préférée : page 6
  • Mon personnage favori : page 7
  • Mon personnage le moins aimé : page 8
  • Réflexion sur la crise présentée dans la pièce : page 9
  • Création visuelle sur mon passage favori +commentaire : page 10

Horace

Sommaire

Cette pièce, qui a été écrite en 1640 par Pierre Corneille, est une tragédie. Elle est inspirée du combat opposant les Horaces et les Curiaces. Elle fut le second grand succès de Corneille après Le Cid. Elle est composée de cinq actes.

par Corneille

Horace

On remarque que Corneille aime les tragédies opposant l'amour à d'autres valeurs, comme la famille dans Le Cid, plus ou moins importantes selon chacun. Dans cette pièce, Corneille oppose l'hymen et l'amour fraternel au patriotisme et à l'honneur. Horace, héros éponyme, est un soldat romain, marié à Sabine, une citoyenne d'Albe durant la guerre qui oppose ces deux cités. Horace a deux frères, eux aussi soldats romains, et une sœur, amoureuse de Curiace. Curiace, soldat de la cité d'Albe et frère de Sabine, est l'amant de la sœur d'Horace. Rome et Albe bataillant pour obtenir la domination sur l'autre cité, Horace va devoir choisir entre l'amour et la patrie.

Cette réplique fait partie de mes passages préférés de la pièce car elle vient résumer le dilemme cornélien mis en place : choisir entre l'amour ou la patrie. Ici, Camille demande à son amant Curiace, s'il ira se battre contre ses frères et essaie de le persuader ne pas le faire. On peut voir que la question est déjà posée aux deux premiers mots, ce qui dans cette réplique est intéressant est donc la façon dont la question se termine. Suite à ces mots interrogatifs se trouve une apostrophe ce qui vient rappeler le lien fort entre les amants et est une première preuve de tentative de raisonnement. À cela s'ajoute un magnifique oxymore « funeste honneur » qui vient cette fois prouver la tentative de persuasion en disant à Curiace les choses telles qu'elles sont présentées. Au second vers, on observe qu'il commence par une autre interrogation « Te plaît-il » ce qui montre que la question n'est plus impartiale mais arbitraire car elle fait intervenir les sentiments soit la seconde preuve de persuasion. On remarque l'antithèse « honneur/dépens » ce qui renforce l'effet de persuasion et finalement l'hyperbole « tout notre bonheur » qui, par la rime s'oppose à « ce funeste honneur », est l'ultime argument de Camille pour persuader Curiace de ne pas prendre les armes. Ainsi, on voit qu'ici le point de vue défendu par Camille, et implicitement Corneille, est celui de l'amour plutôt que la patrie. Bien que cette réplique soit courte, je la trouve plaisante à lire de par son efficacité argumentative mais également ce renversement impressionnant : non plus « Iras-tu » mais « Te plaît-il », et ce en seulement deux vers,ce qui montre le point de vue de Corneille par son intellect singulier.

première réplique de Camille à Curiace dans la scène V Acte II

"Iras-tu, Curiace, et ce funeste honneur Te plaît-il aux dépens de tout notre bonheur ?"

voir création visuelle

Cette réplique fait partie de mes passages préférés de la pièce car elle vient résumer le dilemme cornélien mis en place : choisir entre l'amour ou la patrie. On retrouve Camille qui cherche ultimement à persuader Curiace de ne pas se battre. Dans un premier temps, le « Tu pourras donc » indique un futur qui se réalisera dans l'optique où Curiace s'en va combattre. À cela s'ajoute l'hémistiche « cruel », qui vient décrire Curiace et son comportement dans ce futur évoqué. Le vers se termine par « me présenter sa tête » ( ici, Camille parle de la tête de son frère Horace ), qui cherche à montrer l'horreur que produirait le combat s'il avait lieu. Le second vers commence par « Et demander ma main » car Curiace et Camille sont amants mais ne sont sacrés par les liens d'un hymen. Ainsi, Camille cherche à montrer l'horreur que Curiace lui ferait en lui demandant sa main après le combat. On retrouve donc le dilemme cornélien clairement exprimé par Camille : choisir entre l'amour et la patrie. Le vers se termine par « pour prix de ta conquête ! », ce qui montre l'immoralité de Curiace d'aller se battre : en tuant son ennemi, il aura la récompense d'épouser la sœur de cet adveraire d'un combat. Ainsi, on voit qu'ici le point de vue défendu par Camille, et implicitement Corneille, est celui de l'amour plutôt que la patrie. Bien que cette réplique soit courte, je la trouve plaisante à lire de par son efficacité argumentative mais surtout cette confrontation de réalité atroce qui résulterait d'un combat. Dans la première réplique, on voyait que Camille cherchait à persuader Curiace de ne pas se battre, ici elle veut l'en convaincre en lui montrant l'horreur qu 'elle devrait vivre.

"Tu pourras donc, cruel, me présenter sa tête,Et demander ma main pour prix de ta conquête !"

pénultième réplique de Camille à Curiace dans la scène V Acte II

scène II Acte III

Cette scène, qui suit celle des inquiétudes de Sabine sur le combat opposant les Horaces et les Curiaces, est ma favorite. Dans cette scène, à Sabine s'ajoute Julie qui vient lui porter des nouvelles du combat.Julie rapporte à Sabine les pensées d'amour et de honte des combattants, le discours du roi Tulle et l'amour patriotique des soldats. Cette scène est ma préférée car elle vient mettre ce sentiment cornélien entre l'amour et la patrie chez les combattants juste avant qu'ils ne se battent. Ce qui rappelle que mêmes des combattants pensent, doutent et aiment de diverses façons. À cela s'ajoute le discours du roi Tulle, qui frappe le lecteur en rappelant que la société romaine doit obéissance à un seul être pour seule raison de son titre. Cette stupidité vient s'opposer à la raison dont les combattants faisaient précédemment preuve. On peut donc voir que Corneille nous donne son avis sur la monarchie ( car il vécut sous la monarchie des Bourbons, plus précisément sous Henri IV, Louis XIII le Juste et Louis XIV le Grand ). Il fait ici une critique de cette dernière et nous fait cadeau de cette magnifique scène qui est double énonciation et que, je pense, il faut prendre le temps de relire.

le vieil Horace

Le vieil Horace est le père d'Horace et Camille. Ancien combattant de l'armée de Rome, il représente le mieux dans cette pièce l'amour de la patrie. Il va aimer comme père, beau-père mais avant tout comme soldat ce qui fait que ce personnage va le mieux incarner le déroulement du combat entre les Horaces et les Curiaces. Ce personnage, incarnant tantôt la tragédie, tantôt la comédie, est caractérisé par son amour patriotique. Ce qui fait qu'il incarne parfaitement à lui seul la tragédie, et la comédie également parce que les deux s'y confondent chez lui. Le vieil Horace est le personnage qui m'a le plus marqué et fait rire grâce à son caractère et ses sentiments si changeant à l'égard de son fils, tantôt lâche, tantôt héros. On peut également comprendre la globalité de la pièce en lisant seulement ses répliques ce qui peut nous amener à nous demander qui de lui ou son fils Horace est le vrai protagoniste.

Tulle

Le roi Tulle, comme son nom l'indique, est roi de Rome. Il est cité dans l'Acte III scène II et n'apparaît que dans la dernière scène du dernier Acte. Il est roi, il incarne donc les dieux sur terre soit les lois, le pouvoir et la raison.Ce personnage est celui que j'ai le moins aimé car il a un grand impact dans la pièce et ce, malgré sa seule apparition et sa citation. Il vient, par son titre, et donc son pouvoir, modifier le déroulement de la pièce à la manière qu'il préfère, avec un pouvoir presque semblable à celui de l'auteur. Le roi Tulle est le personnage que j'ai le moins aimé car son impact dans la pièce est trop fort en comparaison à sa présence ce qui en fait un personnage peu intéressant, bien que fondamental. De plus, le développement de sa personnalité n'est pas incroyable, il est roi et c'est ce dont on se souvient.

crise familiale

crise personnelle

Cependant, en plus d'une crise personnelle se dessine une crise familiale au sein du récit. En effet, les différents conflits opposants Horace et Curiace, qui, par les nœuds de l'hymen entre Sabine et Horace, et des amours frivoles entre Camille et Curiace, sont de la même famille, viennent créer une crise familiale quelque peu rare et particulière. On observe même que ces deux héros partagent une bonne entente à la scène I Acte II. On peut donc ici parler de crise familiale car le conflit des villes D'albe et de Rome se transpose au sein d'une même famille. Cette crise familiale se manifeste dès l'annonce du choix des frères Curiaces pour combattre la fratrie des Horaces. En effet, cette crise se manifeste à ce moment car avant l'annonce de ce choix, bien que les combats opposent Albe et Rome, Horace est l'époux de Sabine, sœur de Curiace qui s'est vu promettre la main de Camille, la sœur d' Horace. Dès lors que ce choix est annoncé, Curiace et Horace se sentent prisonniers d'un choix qui est impossible tant ces valeurs de famille et de patrie sont importantes à leurs yeux. Cette crise familiale vient accompagner la crise personnelle et est en réalité une dimension plus globale de la crise personnelle car elle porte sur le même sujet et montre les répercussions que ce dilemme cornélien a au sein d'une même famille. On peut s'interroger sur sa résolution, et si cette crise est réellement résolue. Dans Horace, cette crise se résout d'abord par la mort des frères Curiaces par la main de Horace suivie de celle de Camille, l'amante de Curiace déchue de son bonheur. Néanmoins, cette crise familiale perdure à travers Horace qui, après avoir abattu les trois Curiaces doit de sa propre main expédier sa sœur qui lui reproche la mort de son amant le temps de quelques vers mais surtout à travers Sabine, dernière survivante de sa fratrie qui ne lui pardonne pas la mort de ses frères. C'est le roi Tulle, en ordonnant à chaque personnage la façon dont chacun doit se comporter, qui vient 'résoudre' cette crise même si on s'imagine facilement qu'elle se pérennise chez Horace et Sabine, dépossédés de leur fratrie à jamais par le bras 'victorieux' de Horace.

Dans cette pièce, il est évident que la crise personnelle d'Horace est au centre du récit. En effet, on peut ici parler de crise personnelle qui se fait sur un dilemme cornélien : choisir entre l'amour et la patrie. Cette crise personnelle se manifeste dès l'annonce du choix des frères Curiaces pour combattre la fratrie des Horaces. En effet, cette crise se manifeste à ce moment car avant l'annonce de ce choix, bien que les combats opposent Albe et Rome, Horace est lié par l'hymen à Sabine, sœur de Curiace qui vit lui-même des amours frivoles avec Camille, la sœur d' Horace. Dès lors que ce choix est annoncé, Curiace et Horace se sentent prisonniers d'un choix qui leur semble impossible tellement ces valeurs sont importantes chez eux. Cette crise, dilemme cornélien, est le véritable fil rouge de la pièce. En effet, Corneille aime écrire des pièces dans lesquelles les protagonistes doivent faire un choix impossible comme dans Le Cid opposant la famille et l'amour, ou ici dans Horace opposant l'amour et la patrie. On peut s'interroger sur sa résolution, et si cette crise est réellement résolue. Dans Horace, cette crise se résout d'abord par la mort des frères Curiaces de la main d' Horace suivie de celle de Camille, l'amante de Curiace déchue de son bonheur. Cependant, bien que cette crise personnelle chez Horace semble résolue, car il ne semble pas regretter ses actes, cette crise persiste dans la pièce jusqu'à la fin à travers Sabine, condamnée à aimer celui qui lui a pris ses trois frères et à vivre à ses côtés, selon les ordres du roi. Cette crise personnelle, reflet du dilemme cornélien entre l'amour et la patrie, est la réelle intrigue de la pièce. Elle est ici présente pour que Corneille, à travers ses personnages comme Camille ( voir citations ), critique le patriotisme.

Analyse complémentaire à l'oeuvre

ici, représentation de la deuxième citation

Représentation visuelle d'un extrait de la pièce

Ici, j'ai chosi d'interpréter une des citations précédemment évoquées car c'est un passage que j'aime beaucoup. J'ai essayé de représenter moi-même la tête morte d'Horace dans le futur évoqué par Camille : une tête morte, fraîchement coupée : « me présenter sa tête, Et demander ma main pour prix de ta conquête ! ». j'ai voulu jouer sur ces vers et j'ai chosi de mettre une bague, symbole ici de la demande en mariage, dans la bouche de 'Horace', sa tête étant brandie comme un trophée. Ce comique mis en scène vient, en plus de présenter la scène de façon humoristique, donner un image forte de l'horreur que devra vivre Camille, si ce futur se réalise. J'ai fait en sorte de montrer en une image une des citations les plus importantes de la pièce selon moi. En revanche, malgré mes efforts de montage et de réalisation, je peux admettre qu'il aurait été plus simple de 'maquiller' la scène mais je n'en avais pas les moyens. J'ai donc procédé à deux photos : une première montrant un mur, comme un rempart romain ; et la seconde montrant 'Horace', interprété par votre auteur, torse-nu ( pour mieux couper le cou par la suite ), cheveux tirés par un bras musclé, comme pour brandir sa tête comme un trophée, avec une bague dans sa bouche. J'ai par la suite coupé le corps de 'Horace' en ne gardant que son cou et le bras fort qui brandit son trophée et je les ai mis sur la photo du mur. J'ai ensuite essayé de faire couler du sang, de la tête précédement coupée, au montage. Le résultat final est plutôt plaisant car il représente l'intégralité de ce passage, de cette citation qui, malgré le ton humoristique,renforce l'horreur visualisée par Camille.