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A la découverte de SAINT BENOIT SUR LOIRE

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Sommaire

Histoire de l'Abbaye

Histoire de la ville

Hameau du Port

A l'entrée de la ville, en venant de Sully sur Loire, s'installa une villa gallo-romaine qui se nommait Floriacum (du latin Flos = fleur). Il y avait beaucoup d'ouvriers agricoles pour entretenir cette exploitation. Pour les loger, un village est fondé appelé Fleury, du nom de la villa.

Histoire Différentes maisons Personnes célèbres

Historique Marine de Loire Hameau du Port Christ des mariniers Ile des Mahyses

A l'époque romaine, une villa était un règlement rural formé par un bâtiment résidentiel principal et une série de bâtiments secondaires.

Histoire de l'abbaye

En 651, Leodebold fonde une abbaye sous le règne de Clovis II. Il a été abbé de la collégiale St Aignan à Orléans et veut introduire la règle de saint Benoît dans son monastère mais les moines refusent. Il fonde donc une nouvelle abbaye. Il échange une propriété qu'il a dans les Ardennes avec une villa gallo-romaine du roi Clovis II (favorable au culte du saint). Il envoie Liébaut et Rigomaire (futurs abbés de Fleury) pour fonder l'abbaye sur une montille (butte à l'abri des crues de la Loire).

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Eglise de l'abbaye (c'est-à-dire église du monastère), habituellement accessible uniquement aux religieux.

Titre donné à tout ecclésiastique. (Le titre de monsieur l'abbé est de plus en plus remplacé par celui de père).

Tour - Porche

La tour-porche est érigée par Gauzlin (1004 - 1030). Cette tour est destinée par "son élévation et la beauté de son architecture" à servir d'exemple à toute la Gaule. Les chapiteaux constituent un véritable "livre d'images". Certains sont corinthiens, à décor végétal ou animal. A l'origine, la tour-porche avait un 2ème étage mais il est dit que François 1er, en 1527, aurait ordonné d'abattre l'étage pour punir les moines d'avoir refusé d'accueillir le cardinal Duprat comme abbé commanditaire (dès 1486, l'abbaye est mise en commande, l'abbé est nommé par le roi. Les moines n'auraient pas accepté cette venue. Du haut de la tour, les gens de l'abbaye repoussèrent les troupes du cardinal à coups de canon.

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Ecclésiastique qui tient une abbaye, c'est-à-dire en percevant personnellement les revenus de celle-ci. Il exerce également une certaine juridiction sans toutefois la moindre autorité sur la discipline intérieure des moines.

Chapiteaux

Le sculpteur des chapiteaux est sûrement Umbert ou Umbertus : son nom est inscrit sur un tailloir d'un chapiteau de la façade (umbertus me fecit). Les chapiteaux de la tour-porche sont parmi les premiers chapiteaux "historiés" de l'art roman en France.Chapiteau "scènes de l'Apocalypse" : l'Apocalypse, également appelé Révélation de Jésus-Christ, est le dernier livre du Nouveau testament. On voit Saint Jean agenouillé aux pieds du Christ recevant sa mission d'avertir les 7 églises (représentées par des étoiles). On voit un agneau sacrifié sur l'autel (évoque le Christ). Sous l'autel, ceux qui ont été massacrés pour le Christ sont regroupés. Un ange en haut annonce la venue des cavaliers, les étoiles chutent. A gauche, on voit les cavaliers de l'Apocalypse porteurs de fléaux. A droite, le Christ est entouré des élus dans la Jérusalem céleste. Hors des murs de la ville, les damnés se tordent dans le feu.Pour en savoir plus :

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Chapiteau de la Vie de Saint Martin : légionnaire romain qui a donné la moitié de son manteau à un mendiant. La nuit suivante, le Christ lui apparaît habillé du demi-manteau offert au pauvre. Il est l'un des principaux saints de la chrétienté et le plus célèbre des évêques de Tours. En Gaule, il devient le patron des dynasties mérovingiennes et carolingiennes. Dans la nef, construite entre 1160 et 1207, il n'y a que deux chapiteaux figurés et se sont des sirènes. Elles se trouvent face au portail nord par lequel entraient les fidèles. (sirènes = symbole de tentation).

Couronnement mouluré du corps de certains chapiteaux.

Pavement de marbre

Le pavement en marbre du sanctuaire est importé par l'abbé Gauzlin d'Italie. Il fera partir deux expéditions en Romania : une pour le pavement et l'autre pour faire venir des mosaïstes pour réaliser une mosaïque dans la voûte du sanctuaire. Le pavement proviendrait de Ravenne, d'une ancienne église paléochrétienne.

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Revêtement de sol fait de dalles.

Ravenne en Italie.

Tombeau de Philippe 1er

Le roi Philippe 1er (1052 - 1108), arrière-petit-fils d'Hugues Capet était le 4ème roi capétien. Excommunié par le pape, il demande à être enterré auprès de saint Benoît plutôt qu'à la basilique de Saint Denis. La tombe de Philippe 1er se trouvait entre l'autel de Saint Benoît dans l'abside et l'autel majeur à la croisée du transept. Elle a été retrouvée le 1er juillet 1830. C'est l'une des rares sépultures royales qui n'a pas été violée. Ce gisant est très largement restauré en 1830 par Vergnaud - Romagnesi.

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(1052 - 1108), arrière-petit-fils d'Hugues Capet, épouse à l'âge de 15 ans Berthe de Flandre. Il la répudie une vingtaine d'années plus tard et enlève Bertrade, femme du comte Foulques d'Anjou. Excommunié par le Pape, il demande à être enterré auprès de saint Benoît. Son tombeau fait l'objet de débats sur les animaux qui y sont représentés. Jules Banchereau déclare en 1930 : "la pierre tombale du roi Philippe 1er consiste en une dalle portée par 6 lions couchés sur laquelle repose le gisant couronné en tête, les pieds appuyés sur un lion", tandis que Jean Marie Berland affirme en 1970 : "le roi est représenté, la tête couronnée, un chien aux pieds. Le gisant est posé sur 4 chiens car ce sont bien des chiens et non pas des lions".

Mausolée

Caché dans le transept sud (mais visible depuis le transept nord) se trouve un autel dédié aux morts de la Grande Guerre, érigé en 1923. C'est le vestige d'un retable monumental du 17e siècle qui se trouvait dans le sanctuaire. Il était construit pour accueillir la châsse de Saint Benoît d'où son nom de "mausolée". Mais tellement lourd que la crypte a dû être murée pour soutenir le monument. C'est au 19e siècle quand les Beaux-Arts envisagent la restauration de l'église et qu'ils demandent à la municipalité de retirer le retable, que celle-ci le vend aux enchères en 1861. M. Sallé en rachète l'essentiel et, en 1865, fait encastré dans sa maison côté jardin, deux bas-reliefs : La manne et Le sacrifice de Melchisedech. Il place l'attique du mausolée dans la chapelle côté jardin qu'il fait construire. A son décès, le retable est menacé de partir aux Etats-Unis. Le conseil municipal rachète l'attique (partie supérieure du retable) avec sa belle Vierge à l'enfant. Depuis 1923, il est toujours dans l'abbatiale servant de monument aux morts.

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Construction verticale qui porte des décors sculptés et/ou peints en arrière de la table d'autel d'un édifice religieux.

Somptueux monument funéraire de très grandes dimensions.

Espace sous le choeur d'une église pour y conserver des reliques.

Portail Nord

Il s'agit d'une sculpture du récit de la translation des reliques de Saint Benoît vers 672. C'est la récupération des ossements du saint au mont Cassin par les moines du monastère de Fleury, et le miracle de la résurrection des enfants qui permit de séparer les restes de Saint Benoît de ceux de sa soeur Sainte Scholastique et enfin, l'accueil enthousiaste réservé aux reliques à leur arrivée à Saint Benoît sur Loire. Un problème est intervenu pendant la translation : les deux corps ont été mélangés pendant le transport. Les moines vont diviser les ossements (les plus fins des plus gros). Un miracle va avoir lieu : un petit garçon décédé va revenir à la vie en touchant les ossements de Saint Benoît.

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L'édifice actuel ne possède aucun vestige d'avant le début du 11e siècle. En effet, l'abbatiale d'origine est reconstruite morceau par morceau entre le début du 11e et le 13e siècle. Le monument actuel est le 4ème à cet emplacement (suite à des embellissements, des destructions, des incendies, etc.) et est dédié à Notre-Dame. La partie la plus ancienne reste la tour-proche qui, à l'origine, était séparée de l'église.

Le monastère connaît une intense activité intellectuelle avec Théodulfe qui crée des écoles (accueillant non seulement des moines mais aussi tous ceux qui avaient le goût de la science et du savoir).

Apogée du monastère avec 3 abbés d'exception : - Odon et l'observance de la règle de Saint Benoît - Abbon et les principaux manuscrits- Gauzlin et la tour-porche.

La communauté est dispersée et les bâtiments monastiques vendus comme bien national.

Retour de la communauté religieuse au sein du monastère.

Evolution de l'abbaye

VIIIe et IXe siècle

Xe et XIe siècle

1789

1944

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2017

2018

2019

2020

Spécificité

L'église est : - Abbatiale : église de l'abbaye (c'est-à-dire église du monastère), habituellement accessible uniquement aux religieux. - Basilique : église importante pour la Chrétienté directement soumise à l'autorité du pape et non pas de l'évêque. En général, les basiliques sont des églises de pèlerinage, elles contiennent souvent les reliques d'un saint, d'où leur importance. - Paroissiale : église de la paroisse, ouverte à tous.

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Histoire de la ville

Avoir des reliques, c'est un moyen de revenus pour le village et l'abbaye, parce que cela devient un lieu de pèlerinage. Mais il faut loger et nourrir tous ces pèlerins qui viennent de plus en plus nombreux. De plus, il faut aussi agrandir l'abbaye pour pouvoir tous les accueillir. Il faut donc des ouvriers qu'il faut également nourrir et loger et c'est ainsi que se crée le village tout autour de l'abbaye et prend le nom de son fondateur : Saint Benoît.L'abbaye était entourée de remparts. En effet, le monastère est un espace fermé car c'est un lieu réservé aux moines et à la prière, mais il doit également se protéger des attaques extérieures. Une avenue s'appelle Célestin Chateigner (1845 - 1916), ancien maire qui est un grand donateur. Cette avenue était les fossés entourant les remparts de l'abbaye. Célestin Chateigner a fait don de terrains pour l'assainissement des fossés, dons de réverbères avec lampes à pétrole, pose de plaques de rue et d'un corbillard. Pour en savoir plus :

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A St Benoît comme dans toutes les autres villes de l'époque, des banalités étaient appliquées du Moyen-Âge jusqu'à la Révolution. Les banalités sont des installations techniques que le Seigneur est obligé d'entretenir et de mettre à disposition des habitants. Mais en contre-partie, les habitants ne peuvent utiliser QUE ces installations payantes. C'est pourquoi une rue s'appelle "rue du four banal" en référence à la banalité du four d'où vous pouvez encore voir la trace de la souche de la cheminée. Les quatre principales banalités étaient : le four, le moulin, le pressoir et le marché aux vins.

Personne qui va visiter des hauts lieux de piété dans un but essentiellement religieux.

Par lettres patentes de 1542, François 1er a autorisé St Benoît sur Loire à prendre le titre de "ville" et donc de s'entourer de fossés de défense pour empêcher toute intrusion. Mais les fossés existaient bien avant, alimentés par une rivière qui traverse le val et qui forme un réseau hydraulique dès le 11e siècle. Chaque maison bordant les fossés avait construit son lavoir, ainsi les femmes étaient à l'abri du vent et de la pluie. De pittoresques petits ponts, en bois avec garde-fou en fer forgé, enjambaient les fossés et donnaient accès aux jardins potagers. Avant le remembrement de 1950, les fossés servaient à l'abreuvage des troupeaux, constituaient une réserve d'eau pour lutter contre les incendies et permettaient le lavage du linge. De nos jours, ils sont devenus les fossés de la ville avec un aménagement paysager.Pour en savoir plus :

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La ligne ferroviaire d'Orléans à Gien qui ouvre le 3 novembre 1873, 30 ans après celle de Paris à Orléans. L'ancienne gare se situe à Saint Aignan des Gués mais elle dessert également St Benoît sur Loire, le transfert des voyageurs étant assuré par des omnibus à chevaux. Chaque année, 500 000 fromages produits dans la région de St Benoît sont expédiés par le train, principalement vers Paris. Mais le trafic concurrencé par l'essor de l'automobile diminue fortement jusqu'à ne plus exister.

Textes par lesquels le roi rend public et opposable à tous un droit, un état, un statut ou un privilège. Elles correspondent dans le droit français contemporain aux règlements d'administration publique ou aux décrets pris en Conseil d'Etat.

Regroupement de parcelles de terre afin de constituer un domaine agricole d'un seul tenant.

Différentes maisons

Rue Orléanaise : maison au n° 39 qui est l'une des plus anciennes de la ville datant du 12e même si elle a été remaniée au 17e. Preuves de son ancienneté : le pignon presque aveugle. Au-dessus de la porte d'entrée, on pouvait y lire jusqu'au 19e siècle une maxime Fais bien et laisse dire.Rue Jean de Fleury : ancienne maison du 18e siècle avec épis de faitage et charpente non modifiée depuis.Rue du Docteur Persillard : maison Chevrière qui abrite des éléments du retable de l'abbatiale.

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Pièce ornementale formée d'une base et de plusieurs éléments enfilés sur une tige métallique placée aux extrémités d'une toiture ou à sa pointe.

Construction verticale qui porte des décors sculptés et/ou peints en arrière de la table d'autel d'un édifice religieux.

Rue de Tholey : maison de la Mothe le Roy qui a été construite au 11e siècle et à l'extérieur de la ville. Sa position s'explique par le fait qu'elle accueillait les chevaux et les palefreniers des rois qui avaient le droit de "past" à l'abbaye. La tour, à l'exception des ouvertures, conserve son aspect médiéval et était utilisée comme colombier.Place du Martroi : maison Moucharabieh avec plusieurs éléments architecturaux d'inspiration musulmane et une loggia. Cette maison appartenait à Célestin Chateigner. Sa fille épouse un musulman. Au début du 20e siècle, cela fait jaser ! Donc, pour montrer à son gendre, à sa fille et au reste de la population qu'il acceptait cette union, il a fait orner sa maison de cette décoration musulmane.Pour en savoir plus :

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Place de l'Université : maison dont deux noms lui sont attribués. - Université car du fait de sa proximité avec l'abbaye, on suppose qu'elle faisait partie du collège des nobles. Les écoliers venant de toute la Gaule étudier à St Benoît, ne pouvaient pas tous loger dans le monastère ou dans l'hospice* des nobles (St Lazare) qui étaient trop petits, donc ils auraient été hébergés dans cette maison. Mais cela reste une supposition. - Maison des Rois car elle aurait été construite pour servir de logement aux rois de France qui avaient droit de "past" à l'abbaye dont ils ne pouvaient y demeurer avec leur cour. Cette hypothèse est la plus probable.

Grillage fait de petit bois tournés et assemblés, permettant de voir sans être vu et qui était utilisé dans le monde islamique.

Balcon couvert et fermé sur les côtés.

Personnes célèbres

Max Jacob : né à Quimper en 1876 d'une famille juive, il s'est converti au christianisme en 1915. Il fait une carrière artistique sur Paris (contes, romans, poèmes, pièces burlesques ou sombres) mais las de sa vie parisienne, il vient s'installer à St Benoît sur Loire, au presbytère de 1921 à 1928 puis à partir de 1936. Il est l'hôte de l'abbé Fleureau qui sera son directeur de conscience jusqu'à sa mort. Il partage son temps entre l'écriture et la prière. Il était un paroissien assidu, il servait la messe, faisait même des visites guidées de l'abbaye et a écrit un guide de visite. Pour en savoir plus :

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A partir de 1936, il logea dans la maison de Mme Persillard, tenancière. Cette maison est stratégiquement bien située pour accéder directement à l'abbaye, par le petit jardin de derrière. Mais elle donne également sur la place, très pratique pour se rendre quotidiennement à la Poste. Il fut arrêté dans cette maison lors de la dernière rafle du Loiret en 1944. Il a été déporté au camp de Drancy. Il y meurt d'une pneumonie juste avant son départ pour l'Allemagne. Ses amis et les habitants de St Benoît se sont mobilisés pour rapatrier son corps et l'enterrer au cimetière de St Benoît, selon son voeu.

Henri Navarre : académicien, orfèvre, verrier et sculpteur, Henri Navarre est né à Paris en 1885. Il choisit St Benoît sur Loire pour y installer son atelier d'été. Nous lui devons la fontaine sur la place de l'abbaye où est noté une devise : Ecoute mon fils l'enseignement de ton maître et tu parviendras. Nous lui devons également le Christ en bronze doré pour le nouvel autel de l'abbaye en 1936. En 1956, il réalise la statue saint Sébastien en terre cuite pour l'oratoire de Fleury, route de Sully. Les rois de France : grâce à l'abbaye et à sa renommée, de nombreux rois sont venus à St Benoît sur Loire car ils avaient droit de "past".

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Port de St Benoît sur Loire

Il est inscrit à l'inventaire pittoresque des sites au Patrimoine Mondial de l'UNESCO le 27 mars 1947 mais il était déjà protégé par la loi du 2 mai 1930.Le port de Saint Benoît sur Loire (situé à 800 m du bourg) est un port naturel formé par l'action de l'eau, du sable et du vent auxquels les hommes ajoutèrent par la suite des escaliers, cales à bateaux et chemin de halage.Pour en savoir plus :

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On dit que le port était actif dès l'époque gallo-romaine mais il est mentionné dans les écrits qu'à partir de 1609 du port et passage sur la rivière de Loire au détroit de St Benoît. Il était modeste avec une superficie de 10 ares (150 m de long sur 7 m de large) et était le 16e depuis St Firmin jusqu'à Sandillon mais il figurait parmi les 20 ports les plus importants du département. En 1860, il s'agrandit jusqu'à mesurer 310 m de long. Aujourd'hui, il mesure 400 m et reste un port naturel bénéficiant d'une lumière particulière et apprécié comme lieu de promenade pour son calme et sa beauté ainsi qu'un lieu de résidence recherché.

Ensemble de biens culturels et naturels présentant un intérêt exceptionnel pour l'héritage commun de l'humanité, actualisé chaque année depuis 1978.

Chemin aménagé le long d'une voie navigable pour permettre de remorquer un bateau le long d'une voie navigable ou d'un quai, à l'aide d'une corde, à partir de la berge. Ce chemin de service sert aussi à l'entretien de la voie navigable.

Marine de Loire

Vers 1672, le port sert principalement au dépôt du bois à brûler et de marchandises pour l'approvisionnement de la commune. Il servait également à l'écoulement de la production viticole.En 1852, le port appartenait à l'Etat qui ne percevait aucune indemnité pour le dépôt des marchandises. Au départ, c'est du bois de chauffage et bois de charpente qui sont embarqués sur des sapines qui ne sont pas remontées mais vendues à l'arrivée. Au déchargement, des carreaux, tuiles, lattes et charrier sont débarqués provenant des gabares ou chaland à voile jusqu'à Orléans puis par halage. Pour en savoir plus :

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Au 19e siècle, une activité marchande d'une certaine importance et un passage d'eau (le seul en service de la région) viennent compléter l'offre du port de St Benoît. Le bateau servant de passage était guidé par une traille (filin tendu d'une rive à l'autre) installée en 1901. Il en coûtait 0.50Fr pour faire passer un cheval ou un boeuf et 1Fr pour une voiture attelée et son conducteur. Quelques vestiges restent de cette période : - 3 escaliers - 1 cale abreuvoir (avec rampe pavée). Au milieu du 19e, une autre cale existait, plus étroite, et servait de port d'abordage du bac en eaux basses. En octobre 2012, l'association "L'Armada" cherchait à faire redécouvrir le patrimoine ligérien. Ses membres ont donc reconstruit différents types de bateaux de Loire, visibles l'été au Port.

Tonneau ou récipient servant à conserver la viande souvent salée.

Bateau à usage unique en sapin qui circulait sur la Loire au 18e et 19e siècle.

Bateau traditionnel destiné au transport de marchandises. Le fond plat lui permet, avec un faible tirant d'eau, de porter un maximum de charge. Cette embarcation est construite avec des planches constituant la coque et qui sont superposées les unes par rapport aux autres et chevillées par des pièces de bois.

Bateau destiné à assurer le transport de marchandises soit sur des fleuves soit sur des rivières. Dans la grande famille des bateaux de la Loire, le chaland est le plus grand : long de 15 à 30 mètres et pouvant porter jusqu'à 80 tonnes. Son fond plat se redresse à l'avant pour former la levée qui lui permet d'accoster frontalement par rapport à la grève.

Chemin aménagé le long d'une voie navigable pour permettre de remorquer un bateau le long d'une voie navigable ou d'un quai, à l'aide d'une corde, à partir de la berge. Ce chemin de service sert aussi à l'entretien de la voie navigable.

Hameau du Port

Ce fut un hameau très peuplé ayant une vie active tournée vers la Loire avec une vie difficile, dangereuse, rythmée par les caprices du fleuve et de la météo. Les habitants du port étaient des voituriers d'eau, mariniers, pêcheurs et possédaient des bateaux pour effectuer des transports très divers à la demande, en direction de Nantes ou de Nevers.Les maisons le long du port sont typiques, basses et possédaient une girouette sur leur toit pour indiquer la profession du propriétaire. Pour en savoir plus :

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La Loire fut navigable dès les 9e et 10e siècles. La marine de Loire disparaîtra progressivement dans la seconde moitié du 19e siècle pour cesser définitivement à la fin du siècle, entrainant la disparition de nombreux métiers qui en dépendaient. C'est l'arrivée du chemin de fer vers 1840 dans la région qui a porté un coup fatal à la marine de Loire ainsi que le développement du réseau carrossable entretenu. La Loire a été radiée des voies navigables par décret du 27 juillet 1957.

Christ des mariniers (18e siècle - 38 rue du Port)

Comme vous pouvez le voir, un auvent est adossé à cette maison très ancienne appelée "la maison du Christ" dans un acte notarié. Cet auvent abrite un Christ crucifié en bois.Poire Etienne Changeux, curé de la paroisse de 1726 à 1750, décrit le trajet suivi par les différentes processions en employant souvent la formule "on passe par le port en allant". Ainsi, lors de la cérémonie de la translation du Christ au port, qui avait lieu à l'Ascension, les fidèles finissaient leur étape par ce calvaire. Selon une légende, les mariniers venaient le prier avant de partir en Loire et venaient le remercier à leur retour de mission.En savoir plus :

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Le calvaire fut placé sous la sauvegarde des habitants du port qui promirent de l'entretenir. En 1939, c'était l'un des plus beaux de la région qui attirait beaucoup de personnes amies de l'art, de l'histoire et de la religion. La tradition orale le désigne encore de nos jours comme le "Christ des mariniers".

Ile des Mahyses

L'île des Mahyses appartenait à l'église et elle a été vendue à un riche agriculteur de St Benoît lors de la Révolution Française. Aujourd'hui, ses héritiers l'ont confiée au Conservatoire d'Espaces Naturels de la Région Centre-Val de Loire (CEN) pour sa protection et sa gestion écologique.C'est une île formée de sable et elle ne serait pas naturelle mais l'oeuvre de l'homme. En effet, on a découvert une série de pieux plantés en tête de l'île. Cela aurait créé un dépôt de sable à contre-courant et ainsi formé l'île qui se serait allongée en produisant un rio. La première représentation de l'île sur une carte remonte à la seconde moitié du 18e siècle. Pour en savoir plus :

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En 1944, le rio s'ensable et n'est plus en eau qu'au moment des crues. Il a donc été dégagé en 1996 pour qu'il soit de nouveau connecté à la Loire. Ce site naturel couvre environ 86 hectares et est séparé des bords par un bras de Loire appelé "Rio des Mahyses", en eau toute l'année, ce qui fait que l'île est une excellente zone de quiétude pour la faune et la flore car elle est inaccessible aux promeneurs. Ainsi castors, loutres, hérons, martins-pêcheurs, entre autres, mais aussi de nombreuses espèces d'oiseaux peuvent y vivre tranquillement. Mais attention, ce site pourrait être menacé par des plantes invasives, c'est-à-dire des plantes toxiques introduites volontairement ou pas, mais qui prolifèrent au détriment de la biodiversité locale qu'elles peuvent complètement éliminer. C'est pour cela notamment que l'île est une zone protégée pour conserver les plus de 19 espèces de plantes recensées et plus.