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Carte présentant la relation entre l'art et le paysage dans le Lot de la fin du XIXe siècle à nos jours

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Cahors

Douelle

Saint-Cirq-Lapopie

Vers

Bouziès

Marminiac

Nationale 20

Cabreret

Saint-Géry

Labastide-du-Vert

Les Arques

Rocamadour

Vallée de la Dordogne

Padirac

Saint-Laurent-les-Tours

Assier

Figeac

Anne Turlais

Robert Doisneau Grand photographe humaniste du XXe siècle, Robert Doisneau se laisse porter au cours de sa vie par le courant du Lot et de la Dordogne qu’il découvre à bord d’un canoë en 1937. Épris de ce territoire, il s’y rend à plusieurs reprises immortalisant ainsi Rocamadour, Saint-Cirq-Lapopie et le Gouffre de Padirac. Robert Doisneau, Les guides de Padirac, photographie noir et blanc, dimensions inconnues, 1954, localisation inconnue. © Atelier Robert Doisneau.

Anne Turlais Anne Turlais, peintre abstraite installée à Cabreret, s’inspire de l’environnement ainsi que du paysage alentour pour réaliser sa série Galet, un des thèmes majeurs de son œuvre. Lors de son processus de création, l’artiste puise son inspiration dans les couleurs et la lumière de la nature non domestiquée par l’Homme. À travers sa vision, le galet s’affirme en tant que morceau de paysage à part entière. Son origine, son histoire et sa transformation le lient à son environnement. Anne Turlais, Galet, huile sur papier, 57 x 73 cm, 2004-2005, localisation inconnuee. ©Anne Turlais.

Ossip Zadkine Ossip Zadkine (1890-1967) est un peintre, sculpteur, dessinateur, graveur, musicien et poète russe. Il s’installe dans le Lot en 1934, dans le village des Arques dont il tombe amoureux. Il sculpte ses plus grandes œuvres dans des souches de bois qu’il trouve lors de promenades dans le département. Le musée Zadkine des Arques voit le jour en 1988, suite à la décision du Conseil Général pour aller de pair avec les volontés de l’artiste. Les ateliers des Arques Les Ateliers des Arques est une résidence-association existant depuis 1988. Ils accueillent des artistes en résidence dans le village tous les ans de mars à juin. Peintres, sculpteurs, performeurs ou encore photographes sont sélectionnés et invités à mener des expérimentations plastiques. Les ateliers leur permettent aussi, à travers des expositions collectives organisées chaque été, de bénéficier de la diffusion de leurs œuvres et donc d’une reconnaissance de leur travail. Claude Lévêque Après sa résidence aux Ateliers des Arques en 2007, le plasticien français Claude Lévêque expose une installation titrée Mon Repos aux Arques au lieu-dit Trigodina dans le Sud du département. Cette œuvre in situ* met en évidence l’impact de l’Homme sur l’environnement rural et invite le spectateur à découvrir ces paysages d’une nouvelle manière. Ce dernier peut, en effet, apprécier cette création en s’y déplaçant et en prenant le temps de découvrir les éléments qui la composent. Séverine Hubard Séverine Hubard est une artiste plasticienne née en 1977 à Lille. Elle a conçu plusieurs œuvres dans le cadre de sa résidence en 2016. À travers ses œuvres lotoises, elle présente de manière singulière et poétique l’admiration qu’elle porte aux particularités du lieu dans lequel elle a séjourné. Séverine Hubard, Constellation (n°1), 30 bornes solaires, dimensions inconnues, 2016, localisation inconnue. © Séverine Hubard. Photo Nelly Blaya.

Roger Bissière Le peintre Roger Bissière (1886-1964) a navigué entre différents courants artistiques comme le Cubisme, le Post-cubisme et l’art abstrait. La recherche de son art l’a poussé dans le Lot, à « Boissierette », petit hameau rattaché à Marminiac entouré de champs et de forêts aux couleurs multiples. Il n’hésite pas à puiser dans le Cubisme pour découper en formes géométriques variées ce qu’il voit. Roger Bissière représente à travers sa propre perspective les paysages qui l’entourent avec ses multiples couleurs. Marc-Antoine Bissière, dit Louttre.B Le peintre sculpteur Louttre.B (1926-2012), fils de Roger Bissière, découvre la nature et le travail de la terre à “Boissierette” et affectionne particulièrement les traditions rurales et les paysages du Lot. Il s’inspire de nombreux courants artistiques comme l’art roman, l’impressionnisme, l’art populaire et le fauvisme. Les couleurs de sa peinture sont souvent empruntées aux divers paysages observés et retranscrits. Louttre.B ne peint pas ce qu’il voit mais ce qu’il ressent et l’absence de perspective est récurrent dans son œuvre.

Henri Martin Peintre toulousain, Henri Martin (1860-1943) s’installe en 1900 dans ce village du Lot. L’artiste réalise de nombreux tableaux représentant les éléments architecturaux centraux que sont le pont et l’église. À travers ces peintures, nous découvrons un paysage anthropisé qui n’a cessé de se transformer au fil des saisons. Henri Martin, Le Pont de Labastide-du-Vert à l'automne, huile sur toile, 66 x 96 cm, avant 1936, Tours, musée des Beaux-Arts. © Musée des Beaux-Arts de Tours. Photo musée des Beaux-Arts de Tours. Luc Lagasquie Luc Lagasquie est un photographe originaire du Lot. Il immortalise principalement des paysages du département lors de ses promenades et partage son travail sur Internet, notamment sur les plateformes Instagram et Facebook. Une conséquence non négligeable découle du travail de Luc Lagasquie : en montrant aux habitants la beauté et la richesse du territoire dans lequel ils habitent et évoluent, ils deviennent plus conscients de la cause environnementale. Luc Lagasquie, Sans Titre, avril 2019, reproduit avec permission de l’artiste. Labastide-du-Vert, Sony A7RII, objectif 28-75 mm. © Luc Lagasquie.

Didier Chamizo Le Mur 2 Douelle, long de cent vingt mètres, est le deuxième plus grand mur peint d’Europe. Positionnée face à la rivière Lot, l’œuvre peinte par Didier Chamizo, enfant du pays et artiste international, transforme le paysage du centre-ville de Douelle. Cette peinture murale raconte l’histoire des vins de Cahors depuis Osiris à nos jours, en passant par Jules César. À travers la représentation des gabarres naviguant sur le Lot et des vignes emblématiques du territoire, le paysage lotois s’impose sur le mur. Didier Chamizo montre le Lot comme une terre où l’histoire du vin rassemble les populations autour de cette fierté régionale.

Eugène Pujol

Exposition Nationale 20 L’exposition Nationale 20 marque la popularisation de l’art contemporain dans le Lot. Ce sont les artistes Louttre.B et Jean Redoulès qui sont à l’origine de la création de cette double exposition qui a lieu le long de la nationale 20 Paris-Toulouse et dans le musée Henri-Martin de Cahors. Du 30 juin au 31 août 1978, cette exposition collective met en avant le paysage sous toutes ses formes. Certains artistes intègrent même les matériaux le constituant dans leurs œuvres comme André Nouyrit ou Michel Zachariou. Nationale 20 promeut aussi l'idée que le paysage fait l'identité du territoire et de ses habitants, en faisant intervenir plusieurs artistes du département comme Louttre.B, Jean-Pierre Rodrigo, Jean Redoulès, etc. Michel Zachariou, Colonnes de grillage à béton et pierre du Causse, omniprésente dans le paysage, dimensions inconnues, 1978, localisation inconnue, ©Michel Zachariou.

Luc Lagasquie Luc Lagasquie est un photographe originaire du Lot. Il immortalise principalement des paysages du département lors de ses promenades et partage son travail sur Internet, notamment sur les plateformes Instagram et Facebook. Une conséquence non négligeable découle du travail de Luc Lagasquie : en montrant aux habitants la beauté et la richesse du territoire dans lequel ils habitent et évoluent, ils deviennent plus conscients de la cause environnementale. Luc Lagasquie, Sans Titre, février 2019, reproduit avec permission de l’artiste. Saint-Géry, Sony A7RII, objectif 24-240 mm. © Luc Lagasquie. Jeffery Stride Jeffery Stride, peintre originaire d’Angleterre et installé à Vers, porte beaucoup d’intérêt à la nature et aime représenter les paysages changeants du Lot, comme Saint-Géry par exemple. Ces œuvres témoignent d’un intérêt pour les changements qui s’opèrent au gré des heures et des saisons sur l’environnement, il se rapproche ainsi de la pratique des artistes impressionnistes. L’artiste s’applique à interpréter ce qu’il ressent dans ces lieux.

André Derain André Derain (1880-1954) est un peintre français renommé et fondateur du courant artistique fauviste. Il a vécu durant l’été 1912 dans la commune de Vers, à l’est de Cahors. Séduit par le calme des paysages, il y séjourne pendant plusieurs mois et crée de nombreuses œuvres inspirées de cette nature. Jeffery Stride Jeffery Stride, peintre originaire d’Angleterre et installé à Vers, porte beaucoup d’intérêt à la nature et aime représenter les paysages changeants du Lot, comme Saint-Géry par exemple. Ses œuvres témoignent d’un intérêt pour les changements qui s’opèrent au gré des heures et des saisons sur l’environnement, il se rapproche ainsi de la pratique des artistes impressionnistes. L’artiste s’applique à interpréter ce qu’il ressent dans ces lieux.

Daniel Monnier Daniel Monnier, sculpteur toulousain, a réalisé les bas-reliefs du mur de halage, reliant Bouziès à Saint-Cirq-Lapopie, entre 1985 et 1989. Découvrant le département du Lot, il souhaite réaliser une œuvre dans ce paysage si singulier. Le sculpteur a laissé place à son imagination dans cette production relatant l’histoire de la rivière Lot et de son environnement. Il y représente la rivière, sa faune, sa flore et ses fossiles. Inconnus dans les années 1980, le mur et la falaise sont aujourd’hui très appréciés par les randonneurs. Inscrite dans ce paysage lotois emblématique, l’œuvre est, grâce à l’artiste, en parfaite harmonie avec son environnement. Daniel, Monnier, Les bas-relief du mur de halage, sculpture, 50 m2, entre 1985 et 1989, Bouziès, © Daniel Monnier. Photo Nelly Blaya.

Les cartes postales La carte postale devient très populaire en France vers la fin du XIXe siècle. Dès lors, les maisons d’édition emploient des photographes professionnels et les envoient à travers tout le pays, dont le Lot, afin de réaliser des clichés. Les paysages sont souvent mis en scène de manière pittoresque pour susciter la curiosité du spectateur. Archives départementales du Lot, Série Fi, Documents figurés, 9 Fi 2608, carte postale, Saint-Cirq-Lapopie, 9 x 14 cm, entre 1904 et 1906. Source : Archives départementales du Lot, © Archives départementales du Lot. Photo Nelly Blaya. Constant-Duval Constant-Duval (1877-1956), peintre et affichiste français, propose, tout comme Charles-Jean Hallo, trois affiches-tableaux (type d’affiches nées à la fin du XIXe siècle et caractérisées par des bordures colorées et unies) du Lot, dont une de Saint-Cirq-Lapopie en 1914. Sur cette dernière, l’artiste valorise le paysage en accentuant la place de la végétation, des roches et de l’eau autour du village, dominé par l’église. Il met en avant l’anthropisation des espaces par les peupliers plantés par les Hommes le long de la rivière Lot. Constant-Duval, Saint-Cirq-Lapopie, Vallée du Lot, lithographie, papier, affiche, 99 x 60 cm, 1914, localisation inconnue. © Archives départementales du Lot . Photo Nelly Blaya. Henri Martin Dans les années 1910, Henri Martin achète une maison à Saint-Cirq-Lapopie, car il se prend de passion pour ce village niché sur une falaise en bordure de la rivière Lot. Dans son travail, marqué par la décomposition des tons, il représente fidèlement l’environnement tout en retranscrivant l’atmosphère qui change au gré des heures et des saisons. Ainsi, l’artiste participe à la valorisation du patrimoine grâce aux nombreuses représentations du village et de ses maisons médiévales. Il centre notamment ses peintures sur la majestueuse église qui, par sa position culminante, domine l’ensemble de la vallée. Henri Martin, Les falaises de Saint-Cirq- Lapopie, huile sur toile, 95 x 115 cm, date inconnue, Marseille, galerie Pentcheff. © Galerie Pentcheff. Photo Galerie Pentcheff Pierre Daura En 1914, le peintre catalan Pierre Daura (1896-1976) découvre par hasard Saint-Cirq-Lapopie. Il décide en 1930 de s’y installer en y achetant une des maisons les plus anciennes, située près de l’église. En s’inspirant de son environnement, Saint-Cirq-Lapopie et ses alentours deviennent rapidement des thèmes récurrents dans sa production. De nos jours, le village est encore marqué par son passage puisque le peintre donne aujourd’hui son nom aux Maisons Daura, résidences d’artistes gérées par le Centre d’Art contemporain Maison des Arts Georges et Claude Pompidou. Pierre, Daura, L’église de Saint-Cirq-Lapopie, huile sur toile, 79 x 63,5 cm, 1935, Figeac, Musée d’Histoire de Figeac. © Musée d'Histoire de Figeac. Photo Nelly Blaya. Robert Doisneau Grand photographe humaniste du XXe siècle, Robert Doisneau se laisse porter au cours de sa vie par le courant du Lot et de la Dordogne qu’il découvre à bord d’un canoë en 1937. Épris de ce territoire, il s’y rend à plusieurs reprises immortalisant ainsi Rocamadour, Saint-Cirq-Lapopie et le Gouffre de Padirac. Robert Doisneau, Saint-Cirq-Lapopie, photographie, noir et blanc, dimensions inconnues, 1954, localisation inconnue. © Atelier Robert Doisneau. Katia Weyher Artiste diplômée des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, Katia Weyher est une peintre russe habitant aujourd’hui dans le Lot. Pour elle, la construction d’une relation entre l’artiste et le paysage se fait à travers l’observation de l’environnement, mais aussi par la contemplation de sa géologie, de son histoire et de ses habitants. Katia Weyher compare sa manière de peindre à la technique de l’écriture automatique pratiquée par les écrivains surréalistes : elle utilise la peinture comme un véritable instrument afin d’exprimer un état d’esprit au spectateur sans avoir besoin de mots. L’assemblage des différentes touches de couleur fonctionne comme un réel langage visuel : c’est ainsi qu’elle obtient des œuvres au rendu vif et expressif. Katia Weyher, Saint-Cirq Lapopie. Le ciel rose, huile sur toile, 50 x 60 cm, 2005, Aujols. © Katia Weyher. Photo Nelly Blaya. Luc Lagasquie Luc Lagasquie est un photographe originaire du Lot. Il immortalise principalement des paysages du département lors de ses promenades et partage son travail sur Internet, notamment sur les plateformes Instagram et Facebook. Une conséquence non négligeable découle du travail de Luc Lagasquie : en montrant aux habitants la beauté et la richesse du territoire dans lequel ils habitent et évoluent, ils deviennent plus conscients de la cause environnementale. Luc Lagasquie, Sans Titre, décembre 2015, reproduit avec la permission de l’artiste. Saint-Cirq-Lapopie, Fujifilm X-T1, objectif 35 mm. © Luc Lagasquie.

Laurence Saunois Laurence Saunois est une artiste figeacoise, spécialisée dans la peinture animalière et de paysage. Elle cherche, à travers certaines peintures, à mettre en valeur les richesses du département. Lors de ses promenades, elle remarque l’importante présence du petit patrimoine dans le département. L’artiste affirme un intérêt particulier pour les caselles, datant des XVIIIe et XIXe siècles, qui sont toujours conservées aujourd’hui. Ces constructions si atypiques, servent lors de leur création de logement pour berger, de pigeonnier, d’étable, ou même de remise. Laurence Saunois, Caselle du Lac de Lacam, huile sur toile, dimensions inconnues, entre 1998 et 2003, localisation inconnue. © Laurence Saunois.

Médéric Mieusement Médéric Mieusement (1840-1905) est un photographe français spécialisé dans les monuments historiques. Il effectue des tours de France au service de l’État pour photographier des édifices. Il fait un passage dans le département en 1892 et s’intéresse à des édifices en ruine comme le château d’Assier au nord du Lot. Le but de son travail est de rendre compte aux autorités compétentes de l’état de conservation des monuments français. Le travail de Médéric Mieusement s’inscrit dans la transition entre photographie documentaire et photographie d’art qui s’opère à la fin du XIXe siècle. Séraphin Médéric Mieusement, Ancien château, ensemble Sud-Ouest, Assier (Lot), négatif noir et blanc, support verre, 31 x 41 cm, date inconnue, Charenton-le-Pont, Médiathèque de l’architecture et du patrimoine. Source : site Internet du ministère de la Culture, POP, © Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, diffusion RMN-GP.

Robert Doisneau Grand photographe humaniste du XXe siècle, Robert Doisneau se laisse porter au cours de sa vie par le courant du Lot et de la Dordogne qu’il découvre à bord d’un canoë en 1937. Épris de ce territoire, il s’y rend à plusieurs reprises immortalisant ainsi Rocamadour, Saint-Cirq-Lapopie et le Gouffre de Padirac. Robert Doisneau, Rocamadour, photographie noir et blanc, dimensions inconnues, 1954, localisation inconnue. . © Atelier Robert Doisneau. Jean Lurçat C’est pendant la Seconde Guerre mondiale que le peintre-cartonnier Jean Lurçat (1892-1966) découvre le Lot et les Tours-Saint-Laurent, lieu dont il s’éprend instantanément. Sa demeure des Tours-Saint-Laurent ainsi que la nature environnante lui ont permis de nourrir sa création. Il possède une façon très particulière de représenter le paysage qui l’entoure. Loin d’être la figuration d’un lieu précis, les œuvres de l’artiste donnent à voir la représentation mentale d’un paysage qu’il a composé lui-même, en disposant des éléments pris au contact de la nature, comme dans son œuvre La faune et la flore du causse à Rocamadour.

Robert Doisneau Grand photographe humaniste du XXe siècle, Robert Doisneau se laisse porter au cours de sa vie par le courant du Lot et de la Dordogne qu’il découvre à bord d’un canoë en 1937. Épris de ce territoire, il s’y rend à plusieurs reprises immortalisant ainsi Rocamadour, Saint-Cirq-Lapopie et le Gouffre de Padirac.

Jean Lurçat C’est pendant la Seconde Guerre mondiale que le peintre-cartonnier Jean Lurçat (1892-1966) découvre le Lot et les Tours-Saint-Laurent, lieu dont il s’éprend instantanément. Sa demeure des Tours-Saint-Laurent ainsi que la nature environnante lui ont permis de nourrir sa création. Il possède une façon très particulière de représenter le paysage qui l’entoure. Loin d’être la figuration d’un lieu précis, les œuvres de l’artiste donnent à voir la représentation mentale d’un paysage qu’il a composé lui-même, en disposant des éléments pris au contact de la nature, comme dans son œuvre La faune et la flore du causse à Rocamadour. Saint-Laurent-les-Tours ©️ Nelly Blaya. Robert Doisneau Grand photographe humaniste du XXe siècle, Robert Doisneau se laisse porter au cours de sa vie, par le courant du Lot et de la Dordogne qu’il découvre à bord d’un canoë en 1937. Épris de ce territoire, il s’y rend à plusieurs reprises, immortalisant ainsi Rocamadour, Saint-Cirq-Lapopie et le Gouffre de Padirac. Robert Doisneau, Le compas céleste, photographie noir et blanc, dimensions inconnues, 1957, localisation inconnue. © Atelier Robert Doisneau.

La mission héliographique En 1851, l’État effectue une commande, que l’on appellera plus tard la Mission héliographique, auprès de cinq photographes. Ils doivent réaliser des clichés de cent-soixante-quinze monuments français présélectionnés en vue de leur restauration. Les photographes Gustave Le Gray et Auguste Mestral, passent par le Lot et immortalisent les monuments emblématiques de la ville de Cahors comme le pont Valentré. Gustave Le Gray, Auguste Mestral, Porte d’entrée, Pont Valentré, Cahors (Lot), tirage sur papier albuminé, 36,4 x 27,1 cm, 1851, tirage photographique vers 1880, Charenton-le-Pont, Médiathèque de l'architecture et du patrimoine. © Ministère de la Culture (France). Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, diffusion RMN-GP. Les cartes postales La carte postale devient très populaire en France vers la fin du XIXe siècle. Dès lors, les maisons d’édition emploient des photographes professionnels et les envoient à travers tout le pays, dont le Lot, afin de réaliser des clichés. Les paysages sont souvent mis en scène de manière pittoresque pour susciter la curiosité du spectateur. Archives départementales du Lot, Série Fi, Documents figurés, 9 Fi 500, carte postale, Cahors : pont Valentré, 9 x 14 cm, entre 1900 et 1903. Source : Archives départementales du Lot, © Archives départementales du Lot. Photo Nelly Blaya. Charles-Jean Hallo Charles-Jean Hallo (1882-1969), dit Alo, est un affichiste et photographe français. Il produit trois affiches-tableaux (type d’affiches nées à la du XIXe siècle 1920 et caractérisées par des bordures colorées et unies) pour le Lot, dont celle du pont Valentré en 1928. Ces affiches publicitaires, touristiques et artistiques valorisent la vie quotidienne, ainsi que le paysage et le patrimoine bâti. Charles-Jean Hallo, Pont Valentré, lithographie, papier, affiche, 104 x 73 cm, 1928, localisation inconnue. © Archives départementales du Lot. Photo Nelly Blaya. Frank Brangwyn Sir Frank Brangwyn est un peintre, graveur et dessinateur anglais venu dans le Lot au début du XXe siècle. Durant un séjour à Cahors, il représente le pont Valentré à plusieurs reprises à l’aide la technique de l’estampe (il s’agit de graver à l’aide de différents outils sur une planche - matrice en bois ou en métal - puis d’encrer cette dernière pour l’imprimer sur une feuille, devenant ainsi une estampe). Frank, Brangwyn, Cahors, Le Pont Valentré, estampe sur papier, 57 x 83,5 cm, 1911, Cahors, musée Henri-Martin. © Musée Henri-Martin de Cahors. Photo Nelly Blaya. Henri Martin Passionné par le monde paysan, Henri Martin réalise de grands décors pour la préfecture du Lot, située à Cahors, honorant ainsi une activité qui unit les hommes avec la nature. Si Henri Martin marque profondément le territoire par ses multiples représentations du paysage et de villages, ses tableaux du monde paysan témoignent de même du phénomène d’anthropisation de ces espaces cultivés. Henri Martin, Les vendanges, toile marouflée, dimensions inconnues, 1927, Cahors, Préfecture du Lot. © Tout droits réservés. Photo Nelly Blaya. Eugène Pujol Le peintre d’origine toulousaine, Jean Eugène Pujol (1899-1986), passe une partie de sa vie à Cahors où il installe son atelier, dans le quartier de Labéraudie. Son travail de représentation des paysages lotois est un mélange entre inspiration impressionniste et rendu réaliste. De plus, il apporte une grande importance au travail de la lumière. Eugène Pujol, Le pont Valentré, huile sur toile, 41 x 27 cm, 1953, Labéraudie, collection privée. ©️ Dominique Pujol. Photo Nelly Blaya. Katia Weyher Artiste diplômée des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, Katia Weyher est une peintre russe habitant aujourd’hui dans le Lot. Pour elle, la construction d’une relation entre l’artiste et le paysage se fait à travers l’observation de l’environnement, mais aussi par la contemplation de sa géologie, de son histoire et de ses habitants. Katia Weyher compare sa manière de peindre à la technique de l’écriture automatique pratiquée par les écrivains surréalistes : elle utilise la peinture comme un véritable instrument afin d’exprimer un état d’esprit au spectateur sans avoir besoin de mots. L’assemblage des différentes touches de couleur fonctionne comme un réel langage visuel : c’est ainsi qu’elle obtient des œuvres au rendu vif et expressif. Katia Weyher, Vue de quai Jean Lagrive, acrylique sur toile, 70 x 80 cm, 2019, Aujols. ©️ Katia Weyher. Photo Nelly Blaya.. Alice Freytet Dans le cadre d’un travail de fin d’étude pour devenir Architecte-Paysagiste, Alice Freytet a inventé la Roulotoise, une machine permettant de dessiner en marchant. C’est une boîte en bois se fixant à la taille et au sac à dos de l’artiste, avec des goulots remplis d’encres et de crayons et un long rouleau d’imprimerie, qu’elle enroule et déroule au fur et à mesure de la randonnée. C’est en dessinant le paysage qu’elle peut réellement comprendre et interpréter ce qu’elle voit et imaginer les possibilités d’aménagements. Le résultat est surprenant : Alice Freytet obtient un dessin long de plusieurs mètres figurant les différents paysages qu’elle a traversés au cours de sa randonnée. Alice Freytet, Rouleau de territoire : Captation sensible du paysage, dessin en marche, travail personnel de fin d’étude, École Nationale Supérieure du Paysage Versailles-Marseille, (dir. Jean-Luc Brisson), 2010-2011, p. 25. © Alice Freytet. NeoConsortium Le NeoConsortium est une entreprise multinationale fictive, composée de différents bureaux, qui a proposé une œuvre appartenant au courant anthropocène pour la ville de Cahors. Ce courant dénonce les répercussions de la crise climatique et les artistes proposent des œuvres qui marquent les esprits des spectateurs. À Cahors, cette sculpture a été inaugurée le 3 octobre 2020 au pied du Pont Valentré. Elle commémore la dixième année du renoncement à l’exploitation du gaz de schiste dans le département du Lot. NeoConsortium, In Memoriam Petroleum, octobre 2020, Cahors Juin Jardins. © NeoConsortium