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Comment favoriser la mémorisation en classe ?

Pas une mémoire, mais des mémoires.

3 systèmes de mémoire à long terme

2 systèmes de mémoire à court terme

Mémoires perceptives

Mémoire de travail

Mémoire episodique

Mémoires semantiques

Mémoires procedurales

Les étapes du processus de mémorisation :

Comment favoriser la mémorisation à chacune de ces étapes ?

Des pratiques, en classe, pour faciliter la mémorisation :

Une petite synthèse à regarder après avoir parcouru les 3 loupes.

Des pratiques, en classe, pour faciliter la mémorisation lors de la phase d'encodage / de traitement :

Favoriser la mémorisation lors de la phase d'encodage et de traitement.

Dans cette étape, la mémoire de travail, fonction exécutive, est très sollicitée. Elle traite les informations.

Elle se caractérise par :- un oubli massif et rapide- un empan mnésique faible (on ne peut traiter que quelques éléments)- une forte corrélation avec une autre fonction exécutive : l'attention

Prendre soin de la mémoire de travail des élèves !!!

Favoriser la mémorisation lors de la phase d'encodage et de traitement.

Dans cette étape, la mémoire de travail, fonction exécutive, est très sollicitée. Elle traite les informations.

Elle se caractérise par :- un oubli massif et rapide- un empan mnésique faible (on ne peut traiter que quelques éléments)- une forte corrélation avec une autre fonction exécutive : l'attention

Prendre soin de la mémoire de travail des élèves !!!

Des idées ? Réfléchissez à des idées de pratiques avant de découvrir les propositions...

Cibler les essentiels à mémoriser.

Décomposer, scinder les tâches si les automatismes ne sont pas acquis.

Favoriser la mémorisation lors de la phase d'encodage et de traitement.

CHOISIR DES CONTENUS, DES ACTIVITÉS

Il ne s'agit pas de mettre de côté des éléments du programme mais de prioriser, dans chaque séquence, ce que les élèves auront à mémoriser et de prévoir des activités spécifiques pour cette mémorisation des essentiels définis. Il peut s'agir de prioriser (en appui sur les documents "attendus" de fins d'année / dans l'idéal, en concertation au sein du cycle voire de l'école : "qu'est-il vraiment nécessaire que les élèves sachent, sachent faire, pour poursuivre dans la classe suivante ?"). Un exemple en sciences : si tous les thèmes du programme sont à aborder, peut-être que certains seront enseignés avec en ligne de mire des connaissances à acquérir et d'autres moins (peut-être est-ce plus nécessaire, en primaire, d'avoir des connaissances sur les changements d'états de l'eau et moins, par exemple, sur les types de volcans). Un document du site :https://sciences-eedd71.cir.ac-dijon.fr/wp-content/uploads/sites/34/cerveau/Partie-4.-Le-repertoire-des-essentiels-1.pdf

Outiller les élèves en amont.

Convoquer le "déjà là".

Favoriser la mémorisation lors de la phase d'encodage et de traitement.

METTRE EN OEUVRE LES SÉANCES, des pratiques efficaces :

- en début de séance, séquence :

Inviter à réfléchir, se questionner avant de commencer.

L'intérêt des gestes professionnels de l'enseignement explicite se voit conforté par ce qu'apprennent les sciences cognitives. Convoquer les apprentissages antérieurs, mobiliser les outils de référence... des pratiques qui permettent aux élèves d'optimiser le traitement des nouvelles informations, par les mises en liens, les associations.

Il s'agit surtout du lexique. Il est important de déterminer quels éléments de vocabulaire sont absolument nécessaires pour la meilleure accessibilité possible aux informations de la séance, séquence. Présenter, expliquer, définir, illustrer... en amont ceux qui risquent de ne pas être connus est favorisant.

C'est ce que vous avez invité à faire au début de ce chapitre !

Faire reformuler (un élève à la classe / les élèves en binômes...), réexpliquer, résumer (oralement, par écrit avec des mots clés, avec un schéma...).

Favoriser la mémorisation lors de la phase d'encodage et de traitement.

- en cours de séance, séquence, prévoir des pauses avec des activités pour un traitement cognitif immédiat et actif :

Demander de mettre les informations en liens : faire ranger, catégoriser, hiérarchiser, associer...

Questionner.

Favoriser une double modalité de présentation : auditive et visuelle.Mais à certaines conditions...

Favoriser la mémorisation lors de la phase d'encodage et de traitement.

PENSER LA PRÉSENTATION DES INFORMATIONS

Points de vigilance : Il est nécessaire que les informations données oralement et avec un support visuel soient identiques. Si l'image, l'écrit apportent des éléments différents, supplémentaires par rapport au discours, il y a plutôt un risque d'attention partagée ou de surcharge cognitive. Par exemple, lire un album de littérature de jeunesse en montrant les illustrations n'est pas souhaitable puisque les illustrations ne sont que rarement redondantes avec le texte. Les images peuvent être des distracteurs ou empêcher la mémoire de travail de se focaliser sur l'essentiel de ce qu'elle a à traiter. Un exemple avec cet énoncé de problème : Des éléments visuels pour soutenir une présentation orale mais en gardant le caractère épuré des supports. Cette précaution est particulièrement importante pour des élèves à besoins éducatifs particuliers.

Une information perçue par un mode visuel (par exemple, présentation sur écran ou tableau) et auditif (par exemple, énoncée par l’enseignant) a plus de chance d’être bien captée et traitée. Sans doute, peut-on étendre le principe d'une double modalité à d'autres sens. Par exemple, visuel et kinesthésique (le toucher : les lettres rugueuses en maternelle ou CP pour apprendre le nom des lettres...) - auditif et gestuel (les gestes Borel Maisonny pour la mémorisation de correspondances graphèmes-phonèmes...)...

Favoriser la mémorisation lors de la phase d'encodage et de traitement.

FAIRE ATTENTION À L'ATTENTION !

Une petite expérience : regardez cette très courte vidéo, il s'agit d'une publicité pour un produit d'hygiène. Qu'en pensez-vous ???

Regardez un extrait d'une conférence où l'intervenant commente

Puis regardez un extrait d'une conférence de E. Gaspar sur la mémoire où il commente cette expérience.(à la 35 ème minute de la vidéo).

Favoriser la mémorisation lors de la phase d'encodage et de traitement.

FAIRE ATTENTION À L'ATTENTION !

Regardez un extrait d'une conférence où l'intervenant commente

Donner des consignes attentionnelles.

Limiter les distracteurs sonores.

Limiter les distracteurs visuels.

Quelques idées de solutions...

Gérer le temps.

Menu

C'est ce qu'illustrait l'expérience précédente... Préciser l'attendu, focaliser l'attention sur une tâche, une activité permet à la mémoire de travail de se concentrer sur celle-ci. Un exemple : en compréhension de texte, si on précise aux élèves que, dans l'histoire ou l'extrait d'histoire, il s'agira d'identifier les personnages, ils réussissent mieux que si on ne dit rien avant la lecture et qu'on demande ensuite d'identifier les personnages. Par contre, cette focalisation a comme corollaire une "cécité attentionnelle" : les autres éléments, sur lesquels l'attention n'a pas été focalisée, seront peu perçus. Il convient donc d'ajuster ses consignes en fonction de ses objectifs.

Privilégier des séances courtes ou, si elles sont longues, avec différentes modalités et le plus actives possible. Pour les séances avec des essentiels à mémoriser, préférer la fin de journée (ou, si elles ont été vues plus tôt, reprendre en fin de journée). Le sommeil permet une consolidation en mémoire, donc plus ce qui est à mémoriser est proche d'un temps de sommeil, plus la mémorisation est facilitée.

Des pratiques, en classe, pour faciliter la mémorisation lors de la phase de stockage, consolidation :

Au cours de cette phase de mémorisation, les deux types de mémoires qui seront principalement à l'oeuvre sont les mémoires sémantiques et procédurales.1) quelques pratiques facilitant la consolidation communes à ces deux sortes de mémoires2) quelques pratiques spécifiques pour chacune des deux.

Favoriser la mémorisation lors de la phase de stockage, consolidation.

L'oubli est un processus naturel et inéluctable. Il est massif en début d'apprentissage.Il est donc nécessaire de mettre en oeuvre des stratégies de consolidation.

On compare souvent la mémoire à un chemin dans la forêt qui s'efface si on ne l'emprunte pas régulièrement...

Favoriser la mémorisation lors de la phase de stockage, consolidation.

1) pour les mémoires sémantiques et procédurale.

se questionner, être questionné mais à condition d'avoir une validation immédiate de ses réponses (feed-back).

Mathieu Gagnon relate une expérience.

Favoriser la mémorisation lors de la phase de stockage, consolidation.

Une vidéo sur le questionnement.

1) pour les mémoires sémantiques et procédurale.

DES ACTIVITÉS EN CLASSE

Le levier le plus puissant :

Une vidéo sur le feed-back.

Pour approfondir, deux documents du site : https://sciences-eedd71.cir.ac-dijon.fr/wp-content/uploads/sites/34/cerveau/AFSC-Fiches-Theoriques-Memorisation-par-questionnement.pdf https://sciences-eedd71.cir.ac-dijon.fr/wp-content/uploads/sites/34/cerveau/Partie-4.-Le-testing-regulier.pdf

Échelonner un apprentissage sur plusieurs jours. En effet, le sommeil joue un rôle fondamental pour la consolidation des informations en mémoire et échelonner un apprentissage sur plusieurs jours permet de multiplier les phases de sommeil intermédiaire.

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Favoriser la mémorisation lors de la phase de stockage, consolidation.

1) pour les mémoires sémantiques et procédurale.

Etre conscient de la nécessité de produire des efforts.

Vocaliser.(par exemple épeler un mot à orthographier).

Le sommeil transforme « intelligemment »les informations nouvellement formées pour les rendre plus efficaces. Le cerveau endormi effectue un tri entre les informations. Il les incorpore aux mémoires préexistantes ce qui permet un enrichissement et une structuration des connaissances. Concrètement, il est établi qu’une nuit de sommeil fournit la solution à un problème, affine une connaissance topographique, améliore la mémoire des « choses » à faire (planification) ou, s’agissant de la mémoire procédurale, remplace littéralement une séance d'entraînement.

Pour mémoriser, il faut multiplier les phases d'activation neuronale, ce qui nécessite bien souvent une forme d'effort. Efforts, cela n'implique pas souffrance !

Focus sur les mémoires sémantiques.

Focus sur les mémoires procédurales.

Favoriser la mémorisation lors de la phase de stockage, consolidation.

2) des spécificités pour chacune des deux sortes de mémoires :

Une activité pour synthétiser (à faire après avoir consulté les pages des deux focus) :

Menu

Les mémoires procédurales concernent l'apprentisage de procédures automatisées (tables de multiplication, lecture fluente...) ; l'acquisition de ces automatismes permet de se centrer sur d'autres compétences ; favoriser leur acquisition est utile car ils sont résistants à l'oubli.

Favoriser la mémorisation des informations relevant des mémoires procédurales.

- Trois leviers : 1- s'entraîner2- s'entraîner3 -s'entraîner !

Favoriser la mémorisation des informations relevant des mémoires procédurales.

De manière massée, fréquente et régulière.

Cela signifie généralement que le rythme d'entraînements optimal est quotidien. C'est pourquoi, par exemple pour permettre aux élèves de progresser vers une lecture fluide, il est nécessaire de prévoir des plages dédiées à la fluidité (fluence et prosodie) chaque jour de classe, pendant tout le cycle 2 voire au cycle 3.

privilégier les activités de questionnements avec feed-backs immédiats, en effectuant des reprises avec un rythme expansé.

Par exemple, on reprend l'apprentissage le lendemain , puis 2 jours après, puis 4 jours plus tard...etc.On estime qu'un apprentissage ne peut être consolidé sans 4 ou 5 reprises.

Favoriser la mémorisation des informations relevant des mémoires sémantiques.

Pour tous ces apprentissages de connaissances, de savoirs :

Ces courbes représentent les courbes de l'oubli. Le courbe mauve est celle de l'oubli naturel, sans réactivation des réseaux neuronaux concernés. On voit que l'oubli est plus rapide en début d'apprentissage. La courbe bleue représente l'oubli après différentes reprises. La rétention d'informations est maximale pour des reprises avec un rythme expansé.

Des pratiques inefficaces :

- relire - surligner-"bachoter" intensément au dernier moment

Favoriser la mémorisation des informations relevant des mémoires sémantiques.

Des pratiques, en classe, pour faciliter la récupération :

Solliciter la récupération en utilisant un mode de rappel. Il en existe trois sortes :- le rappel libre- le rappel indicé- le rappel par reconnaissance.

Le plus facile est le rappel par reconnaissance puisqu'il s'agit de retrouver la bonne information parmi plusieurs propositions. Le plus difficile est le rappel libre puisqu'il s'agit de récupérer l'information en mémoire sans propositions et sans indices. Pour les rappels indicés, les indices peuvent être divers : débuts de mots, indices visuels, sonores... Il peut parfois s'agir de convoquer un souvenir (mémoire épisodique) associé au moment de l'encodage de l'information ; c'est d'ailleurs un levier qu'on peut utiliser avec les élèves, voire leur apprendre à le faire. ("Pour découvrir...., on avait regardé une vidéo / on avait invité un intervenant..."). Il peut s'agir d'indices ancrés dans le vécu de la classe, présents dans des affichages de référence... ou d'indices personnels (comme des moyens mnémotechniques que chacun peut se fabriquer), ce qui est efficace.

Favoriser la récupération.

progressivité

différenciation

On peut d'abord proposer (au début de la phase de consolidation par exemple) des rappels par reconnaissance, QCM puis, plus tard, des rappels indicés et enfin des rappels libres. Si un élève réussit à récupérer des informations pour répondre à une question sans propositions et sans indices, donc en rappel libre, alors on peut considérer que la mémorisation est solide.

On peut d'abord proposer les différents modes de rappel à différents élèves en fonction de leur avancée, de leurs besoins mais en visant le niveau supérieur si possible. Il est intéressant de se dire qu'un élève qui ne réussit qu'un rappel par reconnaissance, réussit néanmoins, a déjà appris même si on cherche toujours à le faire progresser.

Le rappel le plus simple est celui par reconnaissance (retrouver la ou les bonnes réponses parmi plusieurs propositions, QCM). Le rappel libre est le plus complexe car sans étayage ; s'il est réussi, cela montre que la connaissance est bien ancrée dans la mémoire (au moins au moment de ce rappel - pour s'assurer de la pérennité, il est nécessaire d'avoir consolidé et de retester plus tard). C'est ce vers quoi on va tendre pour tous les élèves.

Des exemples d'indices récupérateurs (ici, dans le domaine des sciences) :

affiches mobilisant la mémoire sémantique

affiches mobilisant la mémoire épisodique

cartes mentales

boites à mots

mots clés

Favoriser la récupération.

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