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Les créations

du dieu

HéPhaïstosvulcain

Les sandales ailées de Persée

Les armes d'Achille

Les Taureaux d'Aiétès

Quand le roi de Colchide, nommé Aiétès, reçut avis de l’arrivée des Argonautes, il fit aussitôt venir Jason à sa cour. La dureté et la barbarie se peignaient sur les traits de ce souverain. Bien qu’il affectât un air de politesse et d’hospitalité, sa figure ne séduisit pas plus le fils d’Éson que celle du méchant roi Pélias. - Tu es le bienvenu, noble Jason, dit le roi Aiétès. Dis-moi, est-ce un voyage d’agrément que tu as entrepris ? ou bien médites-tu la découverte d’un hémisphère inconnu ? Quel est donc le motif, je te prie, qui me procure le plaisir de te voir ?- Grand prince, répliqua Jason avec respect (il tenait de Chiron la manière de se conduire convenablement dans la compagnie des rois comme dans celle des mendiants), je suis venu ici avec un projet que je vous demande la permission d’exécuter. Le roi Pélias, en possession du trône de mon père, auquel il n’a pas plus de droits qu’à celui de votre Majesté, s’est engagé à en descendre et à m’abandonner son sceptre et sa couronne, pourvu que je lui rapporte la Toison d’or. Cette précieuse dépouille est, comme vous le savez, suspendue à un arbre dans votre capitale. Vous me voyez, sire, sollicitant humblement de votre Majesté l’autorisation de l’enlever. Malgré lui, le visage du roi se contracta de colère. De tous les trésors du monde c’était celui-là qu’il estimait le plus ; on le soupçonnait même d’un acte de noire cruauté commis pour se l’approprier. Aussi son âme fut-elle assombrie à la nouvelle que le vaillant prince Jason, suivi des quarante-neuf plus braves guerriers de la Grèce, avait abordé dans son royaume pour accomplir cette conquête.- Sais-tu, demanda le roi Aiétès en fixant sur le héros un œil sévère, quelles sont les formalités à remplir pour entrer en possession de l’objet que tu convoites ?- J’ai entendu dire qu’un dragon se tient constamment sous l’arbre aux branches duquel est attachée cette riche dépouille et je sais que quiconque s’en approche assez près court le risque d’être dévoré d’une seule bouchée.- C’est la vérité, reprit le roi avec un sourire qui n’avait rien de rassurant ; c’est la pure vérité. Mais il y a d’autres conditions aussi dures, ou peut-être encore plus dures à exécuter avant d’avoir le privilège d’être dévoré par le dragon. Par exemple, pour commencer, tu dois dompter mes deux taureaux aux pieds et aux poumons d’airain, fabriqués à mon intention par Héphaïstos, le divin forgeron. Une fournaise ardente brûle continuellement dans leur poitrine ; et une telle vapeur s’échappe de leurs naseaux, que jusqu’ici personne n’a pu s’en approcher sans être asphyxié ou réduit en cendres. Que penses-tu de cela, mon brave Jason ?- J’affronterai ce péril, puisqu’il se rencontre sur mon chemin.- Quand tu auras dompté les deux taureaux, poursuivit le roi, déterminé à épouvanter son visiteur autant que possible, il te restera à les soumettre au joug. Puis tu laboureras la terre sacrée dans le bois dédié à Arès. Cela fait, tu sèmeras quelques-unes de ces dents de dragon qui fournirent à Cadmos une moisson de guerriers. Ce sont des êtres bien intraitables et bien indisciplinés que ces fils des dents du dragon. Si tu ne les gouvernes pas à leur goût, ils tomberont sur toi le fer à la main. Toi et tes quarante-neuf camarades, mon pauvre garçon, vous serez à peine assez nombreux et assez forts pour soutenir le choc de l’armée que vous verrez sortir du sol.

Le trône d'or offert à Héra

Pour se venger de sa mère, qui l'avait ainsi précipité du haut de l'Olympe, Héphaïstos fabriqua secrètement un trône d'or dans lequel des chaînes enserraient quiconque s'y asseyait. Il l'envoya à sa mère, qui s'y assit imprudemment et fut ainsi attachée, sans pouvoir défaire ses liens. Personne ne connaissait le moyen d'y parvenir; seul Héphaïstos était en possession du secret. Les dieux furent donc dans l'obligation de le rappeler, pour qu'il consente à délivrer la déesse. C'est Dionysos, en qui il avait confiance, qui fut chargé d'aller le chercher, et pour le convaincre il l'enivra. Héphaïstos fit son entrée dans l'Olympe, monté, dit-on, sur un âne. Et il détacha sa mère.

Les trépieds d'Héphaïstos

Et Thétis aux pieds d'argent parvint à la demeure de Hèphaistos, incorruptible, étoilée, admirable aux Immortels eux-mêmes, faite d'airain, et que le Boiteux avait construite de ses mains. Et elle le trouva suant, et se remuant autour des soufflets, et haletant. Et il forgeait vingt trépieds pour être placés autour de sa demeure solide. Et il les avait posés sur des roues d'or afin qu'ils se rendissent d'eux-mêmes à l'assemblée divine, et qu'ils en revinssent de même. Il ne leur manquait, pour être finis, que des anses aux formes variées.

L'égide d'Athéna

Le Géant Talos

Talos Apollodore, I, 9, 26 Ayant repris le voyage, les Argonautes atteignirent la Crète ; mais la présence de Talos les empêcha de pénétrer dans le port. Ce Talos, aux dires de certains, appartenait encore à la race de Bronze ; d'autres disent toutefois qu'il avait été offert à Minos par Héphaïstos. C'était un homme tout en bronze, même si certains soutiennent que c'était un taureau. Il avait une veine unique, qui parcourait son corps depuis la nuque jusqu'aux chevilles, et, à l'extrémité de cette veine, il y avait un clou en bronze qui la fermait. Talos, en tant que sentinelle, faisait chaque jour trois fois le tour de l'île : ayant aperçu le navire Argo qui s'approchait de la côte, il commença à le prendre pour cible avec de grosses pierres. Mais Talos aussi fut embobiné par Médée, et il mourut. Certains disent qu'avec ses drogues Médée le rendit fou ; d'autres au contraire que cela se passa de cette façon : Médée lui promit l'immortalité, et, tout au contraire, elle lui enleva le clou qui fermait sa veine, de façon que tout son ichor s'échappa, et Talos mourut. Suivant une autre version, il mourut parce que Poéas lui décocha une flèche dans le talon.

Les chiens du palais d'Alcinoos

La haute demeure du magnanime Alcinoüs brille ainsi que la splendide clarté de la lune et l'éclatante lumière du soleil. Les murailles sont de toutes parts revêtues d'airain, depuis l'entrée du palais jusqu'au fond des appartements ; tout autour des murailles règne une corniche azurée. L'intérieur de cette demeure inébranlable est fermé par des portes d'or ; les montants d'argent reposent sur le seuil d'airain, et le linteau des portes est aussi en argent et l'anneau est en or. Aux extrémités des portes on aperçoit des chiens d'or et d'argent qu'avait forgés Vulcain avec un art merveilleux pour garder la demeure du magnanime Alcinoüs ; ces chiens sont immortels et pour toujours exempts de vieillesse

Les servantes d'or

Et le corps monstrueux du Dieu se redressa de l'enclume ; et il boitait, chancelant sur ses jambes grêles et torses. Et il éloigna les soufflets du feu, et il déposa dans un coffre d'argent tous ses instruments familiers. Puis, une éponge essuya sa face, ses deux mains, son cou robuste et sa poitrine velue. Il mit une tunique, prit un sceptre énorme et sortit de la forge en boitant. Et deux servantes soutenaient les pas du Roi. Elles étaient d'or, semblables aux vierges vivantes qui pensent et parlent, et que les Dieux ont instruites. « […] des servantes s’empressent sous leur maître, elles sont en or, semblables à de jeunes êtres vivants; dans leurs phrenes se trouve une pensée réfléchie (noos), ainsi qu’une voix (audê) et qu’une force (sthenos), et des dieux immortels elles ont appris des travaux. Elles s’activent sous leur maître […]. » (Iliade 18, 417-421, trad. littérale, J. Wilgaux)

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