Eidos-capsule

VIENS CRÉER TA CAPSULE. POURQUOI ? COMMENT ?

Qu'est-ce qu'une capsule vidéo pédagogique ?

Bibliographie et sitographie :

Sylvain Connac, N’avalons pas la capsule de travers, Cahiers Pédagogiques, octobre 2017.

Extrait d'une conférence d'André Tricot sur les images animées

Une capsule vidéo à visée pédagogique est une courte séquence vidéo qui doit permettre à l’élève d’accéder de manière autonome à des contenus qui peuvent avoir différents objectifs.

Des conseils généralistes sur la conception :

• limiter le temps : 2 à 5 min (MAYER, 2008, ZHANG et al. 2006)
  
• écrire un scenario pour assurer la cohérence
• cibler un sujet, une notion, un savoir-faire
  
• limiter le texte à des mots-clés sur votre support
  
• ancrer avec des visuels (pictogrammes) et des animations pour que l'élève se crée des représentations mentales
  
• éviter la surcharge de visuels (images, pictogrammes...) pour éviter de diviser l'attention mais varier les médias d'une diapo à une autre (images, pictogrammes)
• changer le rythme (avec des questions rhétoriques) ; être dynamique mais pas trop rapide
  
• synchroniser ce dont vous parlez avec ce qui est observé à l'écran ; ne pas oraliser différemment l'information écrite, affichée à l'écran (double tâche pour l'élève)
• résumer ce qu'il y a à savoir en fin de vidéo.
  

La conception de la vidéo doit reposer sur les 4 piliers de l'apprentissage (source : Stanislas Dehaene ) à savoir :

• l'attention : pour favoriser l'attention, éviter une voix monotone, insérer des personnages mobiles pour marquer les étapes... Diriger l'attention en indiquant ce qui doit être précisément regarder dans la vidéo (accompagner le focus attentionnel) ; conseiller de faire des pauses et de revenir en arrière (le contrôle exécutif est un levier de l'attention) ; poser des questions étranges pour surprendre et capter l'attention (storytelling) dans le cas d'une vidéo de "mise en bouche" ; de manière générale, raconter une histoire en suivant un schéma narratif,
  

• l'engagement actif : rendre interactive la vidéo (Zhang et al. 2008), insérer une mascotte qui questionne et révéler la solution après une pause, rendre lisible le savoir :"Maintenant, tu connais, tu sais faire, tu faits attention à" ; donner des consignes de tâches simples à réaliser après la capsule,

• le retour sur erreur (feedback) : dans le cas des vidéos de correction, il s'agit de confirmer ce qui a été réussi, de produire une rétroaction au niveau du processus (la manière dont a été réalisée la tâche ) plus que sur le contenu afin de favoriser le transfert ; donner des informations spécifiques pour corriger les erreurs et s'améliorer.

• la consolidation : pour cela, il faut libérer des ressources (charge cognitive) en favorisant une forme identique d'une vidéo à une autre ou du moins, celles pour celles qui ont la même intention.
  

Lien vers un tutoriel vidéo

Lien vers un tutoriel pdf

Bibliographie et sitographie :

Connac S. (2017), N’avalons pas la capsule de travers, Cahiers Pédagogiques, [en ligne] disponible sur http://urlpetite.fr/kj (consulté le 26/11/2017)

Dehaene S. (2013) Les quatre piliers de l'apprentissage de l'apprentissage, [en ligne] disponible à ce lien.

Nicolas, O. extrait de "La classe inversée, ma vision des choses" sur la capsule, consultable à ce LIEN.

Mayer, R.E. (2008). Applying the science of learning: Evidence-based principles for the design of multimedia instruction. American Psychologist, 63(8), 760-769.

Zhang, D., Zhou, L., Briggs, R. O., & Nunamaker Jr, J. F. (2006). Instructional video in e-learning: Assessing the impact of interactive video on learning effectiveness. Information & management, 43(1), 15-27.

Extrait d'une conférence d'André Tricot sur les images animées.

INDIQUER VOTRE NIVEAU D'ACCORD OU DE DÉSACCORD AVEC CES AFFIRMATIONS

"La classe inversée, c'est du magistral 2.0 avec les capsules vidéo"

Préparer le déroulement et le minuter, planifier les activités et les interactions. Décider de la durée : 30 minutes , 1h.

Prévoir une marge d'adaptation pour pallier les problèmes techniques par exemple.

Préparer l'ordre du jour à annoncer aux élèves et le travail à réaliser entre les séances afin de le présenter en fin de séance.

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Exemple de conducteur minuté (classe virtuelle de 45 minutes avec une marge de 5 minutes) :

5 min ---- Accueil : ordre du jour et rappel des règles d'usage des outils (dans le cas où ce n'est pas la première classe virtuelle avec la classe)

outils : partage de documents, audio professeur·e

5 min ---- Météo des émotions : détendu·e, stressé·e... (une courte tâche brise-glace comme écrire dans

le tchat le nom d'une chanson, film ou série qui correspond à l'humeur de la journée)

Participation orale de deux élèves pour expliquer leur émotion

outils : sondage, audio professeur·e et élèves, webcam du professeur·e

10 min ---Temps transmissif : étayage sur les notions travaillées en amont de classe virtuelle à partir du bilan de tâches et d'apprentissage envoyés par les élèves (formulaire envoyé en amont : ce que j'ai compris et retenu ? ce que j'ai moins compris ? ...)

outils : partage de documents (diaporama), audio professeur·e

10 min ---- Temps d'interactions : QCM sur des documents étudiés en amont

outils : sondage, audio professeur·e

8 min ----- Synthèse et présentation du travail intersession

Questions/réponses avec les élèves

outils : partage d'écran, webcam du professeur·e et élèves, chat élèves

2 min ---- Mot de la fin par un élève volontaire

outils : audio et chat pour les élèves

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UN KIT EN LIGNE (cliquer)

fiche 7 - scenariser son cours

fiche 8 - Activités génériques

fiche 9 - Trame de séance (canevas modifiable à compléter)

"Déléguer notre expertise à la vidéo contribue à rendre obsolète le métier de professeur.e."

Préparer un message d’accueil avec l’ordre du jour et éventuellement, quelques informations techniques; possibilité d’y ajouter une image, son avatar ou tout autre visuel qui rendra l’accueil plus chaleureux. Voici 4 exemples inspirés des idées de collègues, Simon Tournerie @SVTournerie et Nicolas Gaube @a_happy_teacher , tous les deux professeurs de SVT.

Et pourquoi pas proposer à un volontaire de choisir la photo d'accueil de la prochaine session ? Manière déguisée de sensibiliser les élèves aux droits d'auteur et leur présenter des sites proposant des images libres de droit comme Pixabay.

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Une salle de classe chaleureuse pour accueillir vos élèves en classe virtuelle ? Nicolas Gaube @a_happy_teacher vous explique comment faire.

• Oui c'était vrai à l'origine du concept : Jonathan Bergmann et Aaron Sams ne proposaient pas plus que leurs cours magistraux filmés !
• Les vidéos les plus efficientes : tutoriels, vidéo de méthode ou de correction ; vidéo de notion courtes et interactives (Zhang et al., 2006).
• Présence enseignante démultipliée et une exposition plus régulière aux savoirs (en classe et hors classe).
• Interroger cette vision binaire du slogan "Le cours à la maison, les devoirs en classe" ; mettre la vidéo de leçon avant la classe, c'est évacuer toutes les représentations des élèves sur le sujet alors qu’elles sont précieuses et c'est répondre à des questions que les élèves ne se posent pas (Connac 2017).

• C’est avoir peu de considération pour notre mission si on la résume à être des répétiteurs de savoirs.
• Si le savoir est à disposition de tous·tes et tout le temps par le truchement de la vidéo, il faut mettre en lumière nos autres fonctions ! Pour Annick Carter (pionnière canadienne de l’inversion), il s’agit de “nous libérer de ce qu’on répète, de ce qu’on répète, et de ce qu’on répète encore”. Dans son rapport (repenser la forme scolaire à l'heure du numérique, 2017), Bechetti-Bizot, parle de cet objectif commun des inverseur.s.es : redonner du sens à la présence de l’enseignant et à la relation humaine. La classe inversée interroge la vraie plus-value de l’enseignant.e auprès des élèves : étayer, structurer, accompagner.
• Cette approche ne se fait pas à l’exclusion de toutes les autres : le face à face et un temps transmissif peuvent être nécessaires ; la parole de l'enseignant·e est plus rare mais plus à propos et répond alors à un besoin.

LES DIFFÉRENTES INTENTIONS PÉDAGOGIQUES

Faire découvrir, introduire un thème

Transmettre des savoirs

Donner une correction

Compléter, approfondir

Présenter une méthodologie, une consigne

Faire produire la capsule par les élèves

C'est une capsule particulièrement efficace sur les apprentissages et qui contribue à construire un statut positif de l'erreur. Elle peut être personnelle à chaque copie ou à certaines (chaque copie est filmée pour la corriger) et/ou collective (une seule correction pour toutes les copies visant les attendus et corrigeant les erreurs les plus souvent commises).

Quand l'utiliser ?

• Pendant pour différencier le temps de correction donner une feedback immédiat.
  
• Après pour une correction collective.
  

C'est une des capsules les plus efficientes sur l'apprentissage car on est dans un savoir procédural, une démonstration. Son but est de montrer un savoir-faire en expliquant étape par étape comment réaliser la tâche. L'élève doit être capable de réaliser ce qui est expliqué, montré.

Il est intéressant de se filmer en train d'employer la méthodologie attendue ou de suivre la consigne donnée.

Elle reste disponible pour différencier et remédier dans différentes situations d'apprentissages où cette méthodologie serait mobilisée.

Quand l'utiliser ?

• Avant la classe pour mobiliser ce savoir-faire en classe et permettre une mise au travail plus rapide.
  
• Pendant pour différencier et remédier.
  
• Après pour réviser.

C'est une capsule pour faire découvrir, introduire un nouveau thème. Elle doit éveiller la curiosité, déclencher un questionnement pour faire émerger une problématique. Marie Soulié (enseignante de français) l'appelle la capsule de "mise en bouche", Nicolas Olivier (enseignant de musique), la capsule "appât".

Conseils : partir du connu par l'élève, faire état du problème dans quelque chose de connu par l'élève, penser une narration à la manière du storytelling.

Quand l'utiliser ?

• Avant la classe

C'est une capsule qui permet de compléter ce qui a été vu en classe, d'approfondir, de proposer une ouverture.

Quand l'utiliser ?

• Après.

C'est une capsule qui permet de présenter ou d'expliquer du contenu, de résumer une leçon, de synthétiser. Elle peut aussi rappeler des prérequis.

Elle peut être mise à disposition en classe "à distance" de l'enseignant·e pour différencier et répondre au besoin de l'élève quand il se présente. C'est un matériel qu'on peut peut ensuite mettre à disposition des élèves absent·es et pour réviser après les séances. Elle peut être montrée après une phase de conflit socio-cognitif ou après avoir fait émerger les représentations pour institutionnaliser le savoir mais avec l'assurance de maîtriser son temps de parole !

Quand l'utiliser ?

• Avant la classe pour réactiver des connaissances antérieures ou mobiliser le nouveau savoir en classe ; ne correspond pas à toutes les didactiques et risque de balayer les représentations des élèves et de répondre à des questions qu'ils·elles ne se posent pas encore. Ne pas la laisser en visionnage passif : soit la rendre interactive soit y associer une mise en activité (contribuer à un nuage de mots ou un formulaire sur ce qui a été retenu, contribuer à une carte mentale collaborative ou en créer une...).
  
• Pendant pour différencier et institutionnaliser le savoir.
  
• Après pour les absent·es et pour réviser.

Dans une démarche de "classe renversée", l'élève sélectionnent les savoirs, procéduraux ou déclaratifs, à transmettre et conçoivent la capsule vidéo. Les compétences transversales (de créativité ou numériques) des élèves son travaillées. c'est aussi l'occasion de travailler les habiletés propres à l'oral.

Quand l'utiliser ?

• Pendant pour placer les élèves dans une situation de tâche complexe.
  
• Après, mise à disposition de l'ensemble de la classe, pour réviser ; dans une situation d'apprentissage du type "chef d’œuvre" qui permet de faire un bilan d'apprentissage.