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Plaisir et sexualité

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Pour en savoir plus

Le désir et le plaisir sexuels : une source d'inspiration pour les artistes

Des sexualités différentes

La question du plaisir sexuel féminin dans l’hétérosexualité reste particulièrement pertinente pour l’étude des inégalités entre femmes et hommes. Ainsi, de nombreux hommes doivent comprendre et apprendre que leur fonctionnement érotique n’est pas universel et que nombre de femmes ne fonctionnent pas comme eux mais ont besoin d’être détendues et mises en confiance pour désirer puis éprouver du plaisir. Ils apprendront que les rencontres sexuelles ne peuvent se réduire au coït s’ils veulent que leurs partenaires soient aux anges mais qu’elles sont des rencontres qui ne s’expédient pas en deux temps et trois mouvements de bassin. La simple pénétration n’est pas le meilleur moyen – loin s’en faut – de faire jouir une femme. De nombreuses études montrent ainsi que beaucoup de femmes apprécient des rapports sans pénétration : « Ce que j’apprécie dans le sexe sans pénétration, c’est l’équilibre. On s’occupe l’un de l’autre, chacun notre tour ou même temps. Bien sûr, pendant la pénétration, nous existons tous les deux, mais durant les préliminaires, on donne et on reçoit en pleine conscience ! J’aime me concentrer sur mon mec, et j’aime ensuite me concentrer sur mes propres sensations. Aussi, je trouve que le rapport dure plus longtemps. Il y a moins d’urgence, davantage de sensualité, de regards, de mots échangés. Bref, c’est plus charnel. »

Dans les années 50, à Saint-Louis, dans le Missouri, le gynécologue William Masters se lance dans une série de recherches cliniques sur la sexualité humaine. Dans ce travail qu'il mène en secret, il s'adjoint les services de Virginia Johnson, sa secrétaire, qui révèle rapidement une aptitude particulière pour ces recherches. Ensemble, ils affrontent le puritanisme du milieu médical.

Le comportement sexuel humain est relativement différent du comportement sexuel typique des autres mammifères. Pour des raisons diverses, le but fonctionnel du comportement sexuel humain devient la recherche des récompenses érotiques. Les activités sexuelles humaines s'organisent autour de la stimulation de certaines zones érogènes (pénis, clitoris, vagin, seins …). Les activités sexuelles peuvent être réalisées seul ou avec un ou plusieurs partenaires, de même sexe ou de sexe opposé. Le comportement sexuel humain se caractérise également par de l'attachement à un ou quelques partenaires et le développement de certains comportements (rituels, normes …) qui peuvent modifier de façon majeure son comportement sexuel. Pour toutes ces raisons, on observe une grande diversité des comportements sexuels dans les différentes sociétés humaines.

Les bonobos ont une vie sexuelle débordante avec une grande diversité de pratiques : entre mâles et femelles, entre individus du même sexe, avec des plus jeunes et des moins jeunes, et en public, pratiques orales, manuelles, et avec les pieds. Pour les positions, comparés aux autres espèces animales, ils font preuve d’une grande imagination. C’est l’une des seules espèces animales à adopter la position du missionnaire (face à face) et la seule espèce où l’on peut observer les femelles frotter leur appareil génital l’un contre l’autre par de rapides mouvements. Outre l’aspect reproductif évident, les bonobos ont recours à des pratiques sexuelles pour bien d’autres raisons. Cela peut en partie être dû à leur structure sociale égalitaire centrée sur les femelles, ainsi qu’au fait que ces dernières restent réceptives à l’accouplement même après leur période d’ovulation. Ainsi, dans cette espèce, les relations sexuelles permettent d'apaiser les tensions au sein du groupe, se réconcilier, accéder à la nourriture, jouer, s'intégrer dans le groupe et maintenir de bonnes relations sociales. la vie sexuelles des bonobos

Le clitoris fait partie de ce qu’on appelle les organes génitaux externes, même s'il est presque entièrement caché. Or, dans l’état actuel des connaissances, on estime que cet organe constitue une des principales zones érogènes chez la femme, c'est-à-dire une partie du corps très sensible, pouvant provoquer une réponse sexuelle lorsqu’elle est stimulée. Du fait de l’origine commune des organes génitaux externes chez les femmes et les hommes, on peut établir une ressemblance entre certaines structures génitales féminines et masculines, comme entre le clitoris et le pénis. Longtemps ignoré des manuels scolaires, il a fallu attendre la rentrée de septembre 2017 pour que cet organe soit représenté dans un manuel de 4ème, puis généralisé dans ceux de 2de à la rentrée 2019. En juin 2016, le Haut Conseil à l’égalité entre femmes et hommes (HCE) rendait un rapport sur l’éducation à la sexualité, avec un constat plutôt alarmant sur l’état des connaissances des élèves français. Parmi les chiffres marquants cités par le texte, ceux d’une enquête menée auprès d’élèves de 4e et 3e dans un collège de Montpellier : une fille de 13 ans sur deux et une fille de 15 ans sur quatre ne savait pas qu’elle avait un clitoris. 83% des filles et 68% des garçons interrogés ne connaissaient pas la fonction de cet organe... Clit'info

Baiser à Juan les Pins (Pablo Picasso, 1925)

L'Etreinte (Egon Schiele, 1917)

Dans le lit, le baiser (Henri de Toulouse-Lautrec, 1892)

Sexualité, plaisir et système de récompense

les expériences d'Olds et Milner découverte du circuit de la récompense"

le neurobiologiste Jean-Pol Tassin raconte l'histoire de la découverte du circuit de la récompense et du rôle de la dopamine.

Psychiatre et chercheur à l'Inserm, le Français Serge Stoléru étudie le désir et l'excitation sexuels depuis des décennies. En 1999, il a été un des premiers à faire appel à l'imagerie médicale pour traquer le désir dans le cerveau de volontaires sains. En l'occurrence, il a utilisé la tomographie par émission de positons qui mesure une activité métabolique grâce à l'injection d'un traceur radioactif. En 2003, Stoléru a demandé à 15 hommes de visionner un film érotique pour noter quelles zones de leur cerveau réagissaient - 8 volontaires à la sexualité normale et 7 autres à la libido en berne. Dans ce dernier groupe, il a observé une activité neuronale anormalement élevée à l'avant du cortex préfrontal médial. Dans une autre série d'expériences, cette équipe de recherche a montré qu'au moment de la plus grande excitation, une zone située au centre du cerveau et appelée aire tegmentale ventrale s'est activée. Cette zone est un maillon essentiel du circuit de la récompense en produisant la dopamine.

Le circuit de la récompense décrit un réseau de connexions qui relient deux groupes de cellules nerveuses ou neurones, l'un situé dans l'aire tegmentale ventrale (ATV) et l'autre dans le noyau accumbens (NA). Le circuit de la récompense a été mis en évidence chez l'animal par Olds et Milner dans des expériences d'auto-stimulation dans lesquelles l'animal s'auto-administre des drogues. Le circuit de la récompense sert à renforcer certains de nos comportements : il intervient par exemple dans les comportements alimentaires ou sexuels, mais également dans les comportements d’addiction. Le principal neurotransmetteur (molécule assurant la communication entre les neurones) émis dans le circuit de la récompense est la dopamine, considérée comme la molécule du plaisir.

D'autres voies d'activation du système de récompense

Apprendre à rechercher le plaisir (« récompenses ») et à éviter la douleur (« punitions ») joue un rôle fondamental pour la survie de tout animal, homme inclus. C’est ce que viennent de démontrer dans un article paru dans la revue Nature Communications, des chercheurs issus du CNRS. Malgré leur égale importance, l’apprentissage par récompense est beaucoup mieux compris que l’apprentissage par punition, d’un point de vue non seulement psychologique mais aussi neurobiologique. La principale raison à cela est que l’apprentissage par récompense est plus simple : il suffit de répéter les choix qui ont amené dans le passé à l’obtention du plaisir. En d’autres termes, il y a une association directe entre le « bon choix à faire » et le stimulus qui motive l’apprentissage (la récompense, qui a une valeur positive).https://inshs.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/apprentissage-par-recompense-ou-par-punition-quelles-differences

Comment apprendre le plus rapidement possible à exécuter des tâches motrices simples comme tricoter, jongler ou encore taper sur un clavier d’ordinateur ? Rien de plus simple : il suffit de vous récompenser par quelques euros.Mathias Pessiglione chercheur à l’Inserm et ses collaborateurs du CRICM (Centre de recherche de l’Institut du Cerveau et de la moelle épinière) viennent effectivement d’apporter la preuve scientifique que les récompenses monétaires améliorent l’apprentissage moteur chez l’homme. Cet effet passe par une libération accrue de dopamine dans le cerveau. Ces résultats sont publiés dans la revue Brain datée du 23 août 2011.

Activité sexuelle et hormones

Document 1 : Périodes d'activités sexuelles et variations de production hormonale de quelques mammifères.Crédit : © Wunsch : courbes hormonales d’après Thibault C., Levasseur M-C., La Reproduction chez les mammifères et l’homme, Ellipses/INRA, 2001, p. 616, 684, 688 et 689.

Document 2 : hormones et activités sexuelles chez la femmeSource : Wilcox A.J. et al. “On the Frequency of Intercourse Around Ovulation: Evidence for Biological Influences”, Hum. Reprod.