Carnet d'accompagnement du programme ADOLE
Bénédicte Dubois
Created on December 29, 2020
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Transcript
Jean-Philippe LACHAUX - CRNL/INSERM
de l'équilibre
à tous les niveaux
à se connecter
pour quoi faire ?
à se connecter
- Connaitre les objectifs d'un apprentissage sur l'attention
- Placer son attention sur une perception simple
- Comprendre pourquoi certaines cibles sont plus faciles que d'autres à viser avec son attention
- Apprendre à jouer avec son attention
- Découvrir à quoi sert l'attention
- Comprendre ce que sont les cibles internes de l'attention (goût, images mentales, impressions corporelles ...)
Cible simple : c'est une chose à laquelle on peut faire attention rapidement et sans hésiter, une cible sur laquelle il suffit de vouloir porter son attention pour y arriver.
Quelques exemples :
- la voix d'une personne qui nous parle, (qui peut être grave, aigüe, forte, faible ...) On fait donc attention à la hauteur de la voix, à son intensité, à la prosodie ...)
- les lettres d'un texte, (en caractère gras, en italique, grandes, petites ...) On fait donc attention à leur taille, à leur épaisseur ...)
- le vent sur le visage (fort, faible, chaud, froid ...) On fait donc attention à son intensité, à sa température ...
Cible complexe : a contrario, une cible complexe est une cible pour laquelle il est difficile de dire à quoi on fait attention, et cela peut être variable d'une personne à l'autre, en fonction de l'expertise et des compétences acquises.
Par exemple :
- dire si un tableau ou bien un morceau de musique est harmonieux est une cible complexe dans le sens où porter rapidement son attention sans hésiter pour répondre n'est pas une évidence, surtout avec la certitude d'y arriver.
Au niveau scolaire, le critère distinctif de ce qui est important pour une tâche donnée doit donc être évident et adapté aux capacités de discrimination et d'identification des élèves.
- L'exercice classique desegmentationdesmotsdansunephrase n'est pas une cible simple pour un élève de CP au premier trimestre de l'année scolaire car, ne maitrisant pas suffisamment le déchiffrage, il ne peut savoir sur quoi porter immédiatement son attention.
- Au collège et au lycée, "la lourdeur d'un style" est un autre exemple : à quoi faire attention pour savoir si le style d'un paragraphe est lourd ou au contraire élégant ? pas simple !...
pour quoi faire ?
- Comprendre la différence entre connexion
passive et connexion active - Comprendre ce qu'est une action mentale
- Comprendre ce que recouvre l'acronyme PIM,
son utilité - Découvrir des exemples de PIM
- Comprendre la différence entre PIM spontané
et PIM controlé - Comprendre qu'il est nécessaire d'avoir
une Intention claire pour être bien concentré - Apprendre à distinguer Manière d'agir
et souhait - Découvrir deux PIM pour écouter attentivement
- Jouer avec les PIM.
Restituer une liste d'objets après avoir écouté quelqu'un nous la dire oralement implique la mise en jeu de deux PIM :
1) Premier PIM pour écouter la liste :
la Perception à privilégier est la voix de la personne qui parle, la Manière d'agir consiste à associer chaque objet à une image dans une pièce de la maison (tasse : cuisine), avec l'Intention de faire ainsi pour chaque objet entendu
Notons que que la plupart des techniques de mémorisation font en fait appel à des PIM, comme ici le "palais de la mémoire" que l'on appelle aussi "méthode des loci" (loci : lieux en latin)
2) Second PIM pour restituer la liste :
ici, on place son attention sur l'image mentale de la maison pièce par pièce. On nomme à voix haute l'objet qu'on y voit. La manière d'agir consiste en une conversion : une perception visuelle de l'objet dans sa tête (l'image de la tasse) en un mot prononcé à haute voix.
le pensoscope
de la récompense
- Comprendre que la plupart de nos actions ne sont ni contrôlées, ni décidées
- Découvrir les déplacements spontanés du regard et de l'attention
- Comprendre "ce qui décide" dans le cerveau, quand nous n'avons pas l'intention de décider
- Découvrir les automatismes, leur utilité et les problèmes qu'ils peuvent poser
- Découvrir le sens de l'équilibre attentionnel
- Découvrir le circuit de la récompense
- Découvrir les signes qui indiquent que le circuit de la récompense est en train de dévier l'attention
- Apprendre à réagir aux distractions soudaines
- Récapituler les habitudes à développer pour avoir une attention plus stable.
à tous les niveaux
- Comprendre l'utilité de savoir identifier le niveau de concentration dont on va avoir besoin
- Apprendre à reconnaitre le niveau de concentration le plus élevé - niveau 3
- Apprendre à reconnaitre le niveau de concentration intermédiaire - niveau 2
- Apprendre à visualiser ce qu'on s'apprête à faire
- Apprendre à reconnaitre les niveaux de concentration 1 et 0
- Découvrir une gestuelle simple de la main et expliquer à quoi cela correspond pour des actes de la vie quotidienne et scolaire
à l'attention...
- Apprendre à démêler la pelote de laine
- Apprendre à perdre du temps pour en gagner au final
- Apprendre à privilégier les tâches courtes
- Apprendre à reconnaitre qu'une tâche complexe doit être découpée en "mini-missions"
- Apprendre à alterner planification et exécution, pour agir étape par étape
- Apprendre à "incarner une mini-mission"
- Attention : mécanisme de sélection, d'activation et de facilitation de certains réseaux de neurones aux dépens d'autres. Quand ce mécanisme s'applique à une région spécialisée pour un certain type de perception (par ex la couleur bleue), celle-ci devient plus réactive et nous sommes plus sensibles à cet aspect. Par ex.: chercher une paire de chaussettes bleues dans un tiroir
- Connexion (contact) : ce qui permet l'attention, c'est établir une connexion entre un objet/une personne et des zones dans le cerveau qui sont chargées de fonctions dites de "haut niveau". Celles-ci ne s'impliquent que quand "on fait attention".
- Intention : avoir une intention, c'est avoir à l'esprit ce qu'on veut faire dans les minutes qui viennent. L'intention guide tout ce que le cerveau met en marche pour être efficace, notamment l'attention et la sélection d'informations. Du point de vue neuronal, les neurones de la face latérale du cortex pré-frontal ont une activité qui reste soutenue pendant une tâche. Leur action consiste à recevoir du cortex visuel l'information concernant ce qui se passe et de déclencher l'action (cycle persception-action). Ces neurones ont pour mission de conserver en mémoire la consigne. Leur activité ne doit donc surtout pas retomber, sinon... c'est la distraction par rapport à la tâche en cours.
- Orientation de l'attention : on considère 2 grands formes d'orientation de l'attention : une première qui se réfère à une forme de contrôle volontaire de l'attention (j'écris un mail et me concentre sur le sens, l'orthographe, la mise en forme ...). Un second système qui se décompose lui-même en 2 sous-systèmes : l'un par automatisme (je ne suis plus attentif au mail que j'écris mais plutôt à la conversation de ma collègue qui téléphone à côté de moi), et l'autre par des caractéristiques émotionnelles (je décroche de mon activité pour aller boire un café, source de plaisir, car l'écriture de ce mail commence à m'ennuyer...)
- Connexion passive VS connexion active : être "juste" en connexion avec un objet ou bien une personne n'est pas suffisant. Cette connexion doit être active, c'est à dire qu'il faut aussi interagir avec cette cible de manière précise et adaptée. Se trouver devant une notice de meuble à monter sans anticiper comment faire, écouter quelqu'un nous expliquer une direction à prendre sans imaginer ou projeter comment retenir les indications n'est pas efficace.
- La connexion active est donc une manière de poser son attention sur une perception en "faisant attention à bien faire quelque chose", c'est à dire en étant actif d'une manière spécifique, contrôlée et adaptée à ce qu'on se donne à faire (créer des images mentales, se répéter des informations pour les retenir...)
(bien) plus loin...