Café Colons et Planteurs Congo belge 1910 - 1960
Stephanie Delmotte
Created on December 20, 2020
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Transcript
"Les cafeieres les plus belles de l'ituri"
start
histoire de la société "plantations du congo oriental"
Café, colons et planteurs1910-1943
Le café .............................
Les événements de la société ........
Bilans ..............................
La société Plantations du Congo Oriental ..........................
Le projet de plantation.............
Fernand Delmotte au Mayumbe...........
Fernand Delmotte en Belgique...........
Fernand Delmotte au Nizi.............
Mémoire............................
Genèse du travail de mémoire ........
index
pg. 53
pg. 50
pg. 52
pg. 54
Définitions...........................
Conflits.............................
Mot du colon..........................
Sources...............................
pg. 51
Organisation de la colonie ...........
pg. 49
Les colons...........................
pg. 48
Cultures ..............................
pg. 47
Chefferies............................
pg. 45
Ethnies Alurs..........................
pg. 44
Main d'Oeuvre Indigène............ ....
pg. 43
Agriculture .........................
pg. 42
Leplae.................................
pg. 40
Régime des terres ....................
FICHES
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Souvenirs et mémoires de Pierre DELMOTTEconsignés dansL'"ALBUM BLEU"
Introduction
Des entretiens avec Brigitte Delmotte, recueil de souvenirs Une rencontre à la bibliothèque de la rue d'Ulm à Paris avec le professeur d'histoire coloniale: Jacques Frémeaux La recherche des archives de la société créée par Fernand Delmotte La découverte des archives dans leur totalité parfaitement conservées aux Archives de l'université catholique de Louvain Copie d'une partie des archives par scanner
Genèse de ce travail
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Stéphanie Delmotte
Bibliothécaire. Chercheur en sciences de l'information et de la communication et en Histoire
Mémoire de master2Histoire et civilisations contemporainesUniversité Toulouse II - Jean Jaurès
Introduction
01
01 Fernand Delmotte
une longue tradition familiale de facteurs d’Orgues transmise de père en fils, depuis 1812, Pierre-Fidèle Delmotte (1792-1867) organiste, crée sa propre manufacture à Saint-Léger dans la province du Hainaut en Belgique. ll s’associe avec son frère Théophile Delmotte qui s'est initié au style symphonique chez A. Cavaillé-Colli. Ils s'installent en 1872, à Tournai, La renommée des frères Delmotte s'étend et ils équipent en orgues les églises de Belgique, du Nord de la France et du Pas de Calais. Maurice Delmotte, né en 1855, prend la succession, puis son fils Georges en 1961Plus d'information sur la Manufacture d'orgues à Tournai :
Facteurs d'orgues à Tournai
La Famille delmotte
02
Colon
Fonctionnaire ingénieur des mines
02 Fernand Delmotte
Naissance à Tournai 23 septembre 1883Etudes à Liège : à 16 ans, ingénieur des Mines. Construction de la ligne de tram Ath – Lessines, « Lignes vicinales » 1907Anna Mat : naissance à Gand, le 3 décembre 1884, rencontre Fernand sur les « Lignes vicinales » 1907 Mariage à Gand le 24 août 1912.
24 mars 1910 arrivée au Congo : Société nationale des chemins de fer vicinaux.du Mayumbe.Construction de la ligne Tshéla ─ Matadi. Naissance de son premier enfant Anne-Marie1914-18 : Lyon, où naît son deuxième enfant, Aline, en 1915. En 1917, l’ingénieur travaille aux mines de Decazeville, où naît son troisième enfant, Pierre1918-1926 : Mines d’or de Kilo et Moto, sous la direction du « colonel Moulaert ». Directeur du site du Nizi 1926-1949 : directeur et administrateur-délégué de la société Plantations du Congo oriental
Carrière
fonctionnaire
fonctionnaire
Ingénieur des Mines Kilo-Moto
Ingénieur des Mines
1949 décès
Mayumbe
1918-1925
1914-1918
1910- 1914
1926-1949
Biographie Fernand Delmotte
11 Timeline
1883-1910
Colon. Planteur de café
Ingénieur des Mines Chemin de fer du Mayumbe
Ogondjo
Nizi
Decazeville
fonctionnaire
Belgique
1885-1907Etat indépendant du CongoSuppression de l'esclavage"Oeuvre nationale de civilisation et de mise en valeur"1908-1960Congo belgeReprise par l'Etat belgeCharte de 1908Loi organique
légendes, mythologies, propagandes
Histoire du congo
Un "Etat" propriété personnelle d'un monarque Un système d'exploitation domaniale 1851-1892Le régime léopoldien avait les caractéristiques d’une compagnie à charte d’Ancien RégimeGrandes concessions à des sociétés concessionnaires ABIR anglo-belgeANVERSOISEsur le modèle de la colonie néerlandaise à Java 1830-1870modèle repris par le Congo français1908 Colonie gérée par un ministère à BruxellesSituation semblable dans nombre de coloniesCaractère spécifique de la colonie belge :le rôle du capitalismeun fonctionnement en "bloc colonial"Une colonie ni pire ni meilleure que les autresVictime de propagandes et souvent d'informations totalement fausses
Une histoire controversée
Ituri
Mayumbe
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4 Provinces en 1926puis 6 provinces en 193321 DISTRICTS
l'Ituri
Congo
Map
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03
01
01
Bavu, km 86, "Mon château et mon boy", 1910, ",Album bleu"
1910-1914
Société des Chemins de fer Vicinaux du Mayumbe
Société des Chemins de fer Vicinaux du Mayumbe, créée par décret du 30 juillet 1898La ligne sera limitée à Tshela. Elle est longue de 140 km, allant de Boma à Tshela.En octobre 1901, le rail atteint la Lukula. En 1910, l'État décide de prolonger la lignede Lukula à Tshela. Les travaux se terminent en 1914Fernand Delmotte est appelé MANDEFU "Grande Barbe" par les Congolais, selon leur habitude de donner un surnom
construire une ligne devant relier un point accostable de l'estuaire du Congo (Boma) à un point de la frontière avec le Congo Français
03 Fernand Delmotte "MANDEFU"
Maison démontable, 1913, Archives familiales
les ingénieurs sont accompagnés de leurs épouses : L'épouse Anna témoigne de leurs conditions de vie et du courage de ces femmes qui vivaient avec de jeunes enfants dans un environnement sommaire, où s’établissaient des liens d’entraide, qui apparaissent sur des photos d’intérieurs partagés par plusieurs jeunes mères avec leur enfantA noter : le rôle des femmes européennes, au Congo Belge, reste peu cité
Anna et leur premier enfant dans un intérieur, 1913, Archives familiales
1910-1914
Société des Chemins de fer Vicinaux du Mayumbe
Les équipes se déplacent au gré des travaux avec des maisons démontablesLes familles vivaient proches des ingénieurs
03 Fernand Delmotte
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A penser plus en termes de CULTURE (Lévi-Strauss)Une situation interculturelle (Vellut)
Ces images montrent le contexte des rencontres entre les Belges et les Congolais
Un autochtone fumant la pipe. Mayumbe, Archives familiales
1910-1914
Société des Chemins de fer Vicinaux du Mayumbe
L'ingénieur s'intéresse aux autochtones à leur mode de vieà leur artà leur culture
Un village dans le Mayumbe
03 Fernand Delmotte
04
Dirigée par Georges Moulaert, dit « le colonel Moulaert »
En 1923, le personnel est constitué de 44 Européens, un médecin et de 1.500 à 2.300 travailleurs africains, réguliers et auxiliaires confondus
ARSOM, Carte des concessions minières
Voir la région :
1918-1926
Kilomines. Clean up I, on ramène le gravier dans les bacs supérieurs, 1921 Archives familiales
directeur dU site DU Nizi,Mines de Kilo et Moto
constituée d’un comité qui comprend un président, un fondé de pouvoir, deux administrateurs ingénieurs, un secrétaire général et un représentant du ministère.
Régie industrielle des mines
04 Fernand Delmotte
Nizi
avec des actions : les cultures vivrièresdes projets :Le "Syndicat des Mines"
Des collègues, dont :Moulaert, Monti, Siffer, Forget
Nizi, promenade en voiture, 1921, Archives famililaes
Une vie sociale intense dans et en dehors de la Régie
Photo de groupe, 1921, archives familiales
une vie sociale
Encadrement des travailleurs L'ingénieur est très apprécié, comme note Pierre Daye
04 Fernand Delmotte
Les Congolais travaillent dans des conditions que Fernand n'accepte pas toujoursLes employés congolais sont plus ou moins "captifs" du système des MinesFernand s'oppose au colonel Moulaert. Celui-ci lui fait quitter son poste de fonctionnaire 2 mois avant sa fin de terme en 1926
Nizi, "Le triomphe de l'agriculture", 1922, Archives familiales
Nizi maison du directeur, 1918-1922, Archives familiales
04 Fernand Delmotte
Fernand Delmotte veut fonder une société, en faisant apport d'un terrain de 500 hectares
05
"Projet de plantation de café dans l'Ituri : programme de 250 hectares à mettre en culture en 3 ans" Archives, documents d'entreprise : Dépenses prévuesEvaluation du fonctionnement en année normale
Ogondjo. Plaine d'Iswa vue du Mokambo, 1933, Archives familiales
1921
1925
En 1925, dans le contexte de développement prometteur de la colonie et de ses ressources agricoles, il élabore avec de futurs sociétaires un projet de plantation calqué sur les préconisations de LeplaeLes sociétaires : membres de la famille, amis, bourgeoisie de Tournai
05 Le projet de plantation
Conseil d'administration
création 10 avril 1926 Tournai
06
Document Ministère des Colonies
Objet : agriculture et élevage
1921
Société anonyme à responsabilité limitée
06 Société Plantations du Congo oriental
Le couple est séparé de ses enfants placés en pension en Belgique et aux bons soins de la famille
Vie en brousseUne vie rudimentaire et précaire d'abordUne épouse dévouée Mobilier : le style "Louis Caisse", à mettre sur pieds pour ne pas donner accès aux bestioles
1921
1926/1927 Installation
06 La société Plantations du Congo oriental
07
Le directeur est remplacé par un agronome Théodore de OtsoligFernand Delmotte n'est plus rémunérécontraint de reprendre et racheter le fonds de commerce Perte totale de la meilleure récolte de 100 tonnes en 1940 (guerre)Appel au Crédit agricole et emprunt de 150.000 fr
Lutte contre les ennemis : vers, sécheresse, vents desséchants venant du NordAugmentation de la surface selon la demande du CA en dépit des préconisations gouvernementalesAppauvrissement des sols Cours du café très basAides et prêts proposés par le Gouvernement : non utilisés par la Planco
Les années trente
Marasme et difficultés
1939-1943
1935-1938
Premières productionsCréation de la deuxième plantation au MÊCréation d'une usine de traitement du caféPremières commercialisationsChute des cours du café
Premières productions
1929-1934
Recherche et découverte du terrain Enquêtes réglementaires"Mise en valeur"Création de routesConstruction de maisons d'habitationConstruction d'un village pour les travailleursDéfrichages et plantation d'OGONDJO
Démarrer l'aventure du café
1926-1929
Premières floraisons : Collignon 1927, Archives UCL
Les evenements
07 La société Plantations du Congo oriental
Otsolig : directeurDe Craene : plantationsCollignon directeur des culturesGreen
Delmotte : directeur et administrateur-déléguéCollignon : directeur des culturesOtsolig : expert agronomie 3 mois par an
Des conflits
Turn over
1939-1943
1935-1939
Delmotte : directeur et administrateur-déléguéForget : comptabilité et commerceCollignon : directeur des cultures
Une équipe
1929-1934
Delmotte : directeur et administrateur-déléguéContrat court d'un Boer pour le défrichage
Un directeur seul
1926-1929
Pollet, Mme Meesen, Mandefu, 1933, Archives familiales
Les personnels
07 La société Plantations du Congo oriental
Réglementation par le Gouvernement
Les Congolais embauchés sont formés à tous les métiersMission des Pères Blancs
Une relation de proximitéUne vie commune en brousseFernand Delmotte a des liens forts avec son "staff" :OPIERAERNESTALPHONSE
250 à 500 travailleurs par an selon les annéesTribu des ALURS (pasteurs)Réguliers avec un contrat sur plusieurs annéesSaisonniers pour la récolte et le traitement
Capitas : encadrementPlantons : surveillantsClercs : écritures, secrétariat, "homme à tout faire"Ouvriers.ères : divers, artisans, travaux aux champs, élevage, récolte, tri
"Main-d'oeuvre indigène" M.O.I.
Maisons d'habitation et caféiers,, 1933, Archives familiales
Le domaine
- deux plantations de café,
- 45 km de routes carrossables,
- quatre maisons d’habitation pour Européens,
- un barrage sur la rivière « Arow » proche,
- une usine alimentée par la force motrice hydraulique,
- un village de travailleurs,
- une école,
- bois
- cultures vivrières,
- un élevage de bétail,
- une pêcherie et une corderie, hangars et
- cinq magasins.
jusqu'à 1185 hectares en 1946
07 Société
pêcherie sur les rives du lac Albertet hangars
1931
500 ha: achat de la plantation du "Mê"185 ha : rachat d'un terrain de Fernand Delmotte
1930
1925
« Rapport Mission Planco », audit réalisé en 1946 par Hubert Leys, Liasses no.20 version expurgée et no.56, version intégrale
Achats, ventes de terrains et baux emphythéotiques
500 ha "fonctionnaire méritant" : Plantation "Ogondjo"jamais reconnu, Fernand Delmotte doit l'acheter
Claessens, 1925, aspect de la brousse avant culture
Le café
07 Société
08
08 Le café
La "chaîne de valeur du café" (Daviron & Ponte)
Caféiers et coupe-vents, 1933, Archives familiales
Culture et production
- le choix de la variété de café, en fonction du terrain et des certaines caractéristiques botaniques du café choisi
- l’achat et la qualité des terrains
- l’achat et la qualité des semences : les conditions climatiques et édaphiques
- le mode de culture et les méthodes utilisées en fonction des critères précédents
- la répartition et l’organisation des caféières
- l’organisation du travail
- la lutte contre les ennemis du café et leurs remèdes
- la récolte
- la préparation du café après récolte
- le transport
- la commercialisation
- la prise en compte du marché de consommateurs
Un processus long et délicat
08 Le café
Utilisation de la rivière Awo et sa force hydraulique :Création d'une usine de traitementConstruction d'un séchoir
Usine de traitement en construction, 1933, Archives familiales
Traitement du café
Plants de café semences "café pour moka" des Pères du Saint-EspritKenya
Café moka du Kenya
Maison du directeur , Ogondjo, 1933, Archives familiales
Maison du directeur , Ogondjo, 1933, Archives familiales
Mise en place d'un étangretenue d'eaubarrageforce hydraulique
La propriété
potager
habitations
magasins ateliers
prairie clôturée
ét ang
Plan de la propriété, Liasse no.76
Le premier terrain 500 hectares
Plans des plantations à 1:10.000 par Otsolig, 15/06/1937, Ogondjo Liasse no.76
Plans des plantations à 1:10.000 par Otsolig, 15/06/1937, Mê Liasse no.76
PLANCO
les occupants :
Toute une société
Archives de l'UCL
Annexe à la demande de terres introduites le 8 mars 1930 par la société Plantations du Congo oriental" à Mahagi ; échelle 1/20000
Les plantations
08
08 Bilans
La valeur des plantations augmente au fil du temps
Domaine de 1.185 ha2 terrains et plusieurs champs
Bénéfice café
La vente du café
08
08 Bilans
La vente du café1929 : débuts aux alentours de 10 fr le kg1931-33 : chute brutale1934-36 : une faible remontée (moyenne 8 f/kg)1937- : descente continue à une moyenne aux alentours de 5 fr/kg
Bénéfices et pertesDébut des années 1930 très difficileMilieu des années trente : sécheresse, vers et fatigue des caféiersUne embellie espérée à la fin de la décennie, ruinée par le début de la guerre
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08 Bilans
Importance de la préparationL’Arabica, le traitement délicat par voie humideLes grades : une évolution lente depuis le début du XXe siècle
Bénéfice café
La préparation, les grades
08
Dans les années 1930 :-1ère qualité A, B, AP, PB ; -2ème qualité AVS, BVS, TV ; -3ème qualité buni et brisures
08 Bilans
Production
Bénéfice café
Surface des caféières
08
Augmentation régulière des surfaces jusqu’à 1939 d'après les ordres du conseil d’administrationSuppression de certaines surfaces et taille forte par Otsolig à partir de 1939
Faible par rapport aux espoirs initiauxPerte totale de la meilleure récolte en 1940Chute de la production suite à la forte taille
Production de café
08 Bilans
Surface des caféières
08
Une situation saine financièrement en 1939Pas d’emprunt
Analyse de la comptabilité : des ratios équilibrés
Bilan de l'entreprise
Un gouvernement qui favorise les grandes entreproses concessionnaires
Un conseil d’administration et des décisions « hors sol »Une animosité croissante envers le directeur
Concurrence acharnée des Mines
Incompréhension entre « Belgicains » et colons
Le poids du système capitaliste
09
09 Conclusion
- Les jeux politiques aux mains du ministère des colonies et des grandes sociétés
- Le poids des injonctions : « mise en valeur », « moralité », « exemple pour les Congolais »
- Des règlementations contraignantes pour l’acquisition des terres, la gestion de la main-d’œuvre, les taxations
- Une vision édulcorée des « experts » gouvernementaux comme Leplae
- Une absence de droits politiques
- Une faible marge de manœuvre
- Se soumettre à des sociétaires éloignés ne connaissant rien du terrain
- Des sociétaires mécontents (pas de dividendes de 1932 à 1935)
Pas de soutien du gouvernement
La situation d’un colon
54 fonctionnaires ont reçu un terrain
Attribution de 500 ha aux fonctionnaires méritants 1924
Heyse, Théodore. Grandes lignes du régime des terres du Congo belge et du Ruanda-Urundi et leurs applications (1940-1946)
FICHE
02
- Dès l'origine de l'EIC paraissent des ordonnances et des décrets en vue de protéger les indigènes contre les tentatives de spoliation et leur inexpérience
- "Décret du 3 juin 1906 : précisions sur les occupations indigènes de manière à maintenir aux collectivités toutes les utilités qu'elles retireraient des terres"
- Les cessions et concessions ne sont accordées que sous réserve du respect du droit des indigènes
- Les cessions et concessions sont subordonnées à une enquête préalable ; c'est donc sur la présomption des droits résultant des occupations indigènes qui sont la règle
Par un décret du 29 janvier 1924 (B.O. 1924, p. 136), note Heyse, le Gouvernement a voulu « donner certaines facilités à des personnes déjà acclimatées et aimant l’Afrique, avec un décret leur attribuant une concession gratuite pouvant atteindre 500 ha ». Cela s’appliquait aux anciens fonctionnaires méritants ayant accompli 12 années de services effectifs et ayant été bien notés (une note 3 ou un « Bon »). Les anciens fonctionnaires ont eu le choix de terres à caractère résidentiel ou à destination agricole ou d’élevage. Dans le premier cas, il fallait qu’elles soient situées en dehors des limites des circonscriptions urbaines et des postes du Gouvernement ; dans le deuxième cas, elles devaient être choisies à plus de 5 km des dites agglomérations
Le Régime des terres 1908
FICHE
La situation de la Planco, société privée créée par un colon, la met dans une position où elle dépend de l’administrateur territorial, du commissaire de district et des chefferies, pour l’obtention de terrains ou de travailleurs.
L’obtention de terrains est soumise à la réalisation ou non de l’injonction de « mise en valeur » par le gouvernement de la métropole. L’article 15 de la Charte coloniale reste toujours la base juridique du régime des cessions et concessions tel qu’il fut modifié par la loi du 5 mars 1912
Heyse, Théodore. Grandes lignes du régime des terres du Congo belge et du Ruanda-Urundi et leurs applications (1940-1946)
02
- Le contrat est dressé en présence d'un délégué spécialement désigné et chois parmi les magistrats du Parquet
- Il en résulte une insécurité du point de vue des propriétés du droit civil parce que les revendications éventuelles d'indigènes peuvent se présenter à tout moment et sans qu'il soit mis un terme à celles-ci par l'expiration d'un délai quelconque
- La force légale du procès-verbal constatant la vacance des terres n'était pas définie et seule une procédure basée sur l'ordonnance du 30/09/1922 permettait aux indigènes de renoncer par acte authentique à des droits fonciers qu'ils exerçaient sur les terres
- Décret du 6/02/1934. Rend inutiles dans beaucoup de cas, les délimitations générales des teres prévues par le décret de 1906
Le Régime des terres 1908
FICHE
Leplae, Les cultures obligatoires dans les pays d'agriculture arriérée
Comme l’agriculture tropicale comportait des risques considérables et était soumise aux fortes variations des cours mondiaux, on estima qu’elle devait être pratiquée par « l’indigène » Jewsiewicki, 1979, Le colonat agricole européen au Congo belge
« l’agriculture indigène est une culture arriérée »
il faut donc imposer le travail obligatoire aux indigènes, « pour les obliger à cultiver soit par ordre, soit par impôt » pour
- conseiller les Congolais dans les cultures à mener et vérifier que les quotas prescrits étaient respectés
- éviter les famines et de pourvoir à l’alimentation régulière des travailleurs
ingénieur agronome, directeur au ministère de l’agriculture
CAFECafés sauvages au CongoLe botaniste belge Émile Laurent joua un rôle décisif dans l’implantation de la caféiculture au Congo et dans le monde avec une espèce qui sera connue plus tard comme le « café INÉAC ».AGRICULTURELeplae compare la gestion d’une plantation au Congo au travail d’une ferme en Belgique :"La culture du café est facile, contrairement à l’exploitation si compliquée d’une ferme belge. Ainsi la culture du café peut être abordée par des personnes qui, sans grande pratique agricole, possèdent l’esprit d’organisation et se sont instruites par un stage dans la plantation expérimentale de l’État ».
Planteurs au 1er janvier 1934 selon Leplae 1937 :
Expertise, politique agricole
1923, Prix de revient et rendements probables de plantations au Congo belge dans la revue Congo. Revue générale de la colonie belge1936, Les plantations de café au Congo belge.
02
Leplae ,
FICHE
02
1908 : peu de développement agricole1910 : Mission de LEPLAE, Service agricole Jean CLASSENS mandaté pour une inspection des plantations1922 : CLAESSENS directeur au ministère des colonies fonde la Ferme expérimentale de Nioka1932-33 CLAESSENS accompagne le Prince lors de son voyage d'étude1934 CLAESSENS fonde l'INEACInstitut National pour l'Etude Agronomique au Congo
SERVICE AGRICOLE
FICHE
02
La législation mise en place après 1908 avait fait appel à de « l’ingéniosité » pour régler l’épineuse question de l’emploi de la main-d’œuvre indigène (M.O.I., terme employé dans l’administration), d’une manière qui favorise la prospérité de la colonieLes salaires étaient généralement fixés par les commissaires de province et de districts.Elle doit leur fournir la « ration » en nature suivant les règlements officiels.
Salaire+ Ration pour chaque homme et chaque semaine :Farine de manioc : 7.200 grHaricots : 500 grHuile de palme : 300 grViande fraîche : 1.400 grLégumes frais : 1.000 grSel : 100 grVivres à bas prixUne houeUne machetteUne couvertureUne culotte+ Avantages de la Planco : fournit un terrain pour les cultures personnelles
Le traitement de la "Main d'Oeuvre Indigène" (M.O.I.)
FICHE
365 groupes ethniques du Congo au XXe siècle
Les Pygmées et les Bantus semblent avoir été les occupants les plus anciens (Ndaywel è Nziem)Les Bantus ont refoulé les autochtones vers les régions les plus défavorisées et, en même temps, des phénomènes d’assimilation eurent lieu entre les différents groupesIl y eut ensuite l’arrivée de populations d’origine soudanaise et nilotique, qui vinrent réaliser l’identité démographique congolaise. L’essaimage des Soudanais vers le Sud semble être un phénomène ancien et s’est effectué par vagues successives (Ibid. : 194). Les Soudanais ont refoulé les Bantu qui occupaient ces terres, ce qui a abouti à un certain nombre d’organisations centralisées. Puis il y eut une invasion plus récente dans la région, dans le Kibali-Ituri, de populations nilotiques : Nyoro, Toro, Nkole, en Uganda, Rwanda et Burundi ; au Congo les Alurs et, dans une moindre mesure, les Hemas.
ETHNIEexcroissance de la structure claniqueacquiert une plus grande importance comme mode d'organisation de la sociétéLes ethnies connaissent des évolutions divergentes suivant les circonstances et le dynamisme des aristocraties en place
"Hommes et structures"
NDAYWEL E NZIEM, 1998, Histoire générale du Congo,
Peuples
02
Habitants du Congo ancienCLANfamille nucléaire qui abrite 2 clansla plus petite unité familiale : union de la mère et de l'enfant en filiation matrilinéaire ou encore du père et de l'enfant en filiation patrilinéaireréalité homogène sur le plan de la parenté
LES ALURS, des nilotiques
L'Afrique des routes.Catalogue de l'expostion au Musée du Quai Branly, 2017
Peuples
02
Les Pygmées et les Bantus semblent avoir été les occupants les plus anciens (Ndaywel è Nziem)Les Bantus ont refoulé les autochtones vers les régions les plus défavorisées et, en même temps, des phénomènes d’assimilation eurent lieu entre les différents groupesIl y eut ensuite l’arrivée de populations d’origine soudanaise et nilotique, qui vinrent réaliser l’identité démographique congolaise. L’essaimage des Soudanais vers le Sud semble être un phénomène ancien et s’est effectué par vagues successives (Ibid. : 194). Les Soudanais ont refoulé les Bantu qui occupaient ces terres, ce qui a abouti à un certain nombre d’organisations centralisées. Puis il y eut une invasion plus récente dans la région, dans le Kibali-Ituri, de populations nilotiques(en violet sur la carte) : Nyoro, Toro, Nkole, en Uganda, Rwanda et Burundi ; au Congo les Alurs et, dans une moindre mesure, les Hemas.
LES ALURS
Sourdillat Jacques, 1940, Les Chefferies au Congo belge, contribution à l’étude de la législation et de la sociologie coloniales, Ed Domat-Montchrestien, Paris.
1906La chefferie devient une subdivision administrative dans l’organisation européenne1910En organisant les chefferies et sous-chefferies, le décret associe les chefs indigènes à l’administration européenne
FICHE
02
Les chefferies sont des groupements administratifs organisés sur la base de la coutume. Le chef d'une chefferie est un indigène, respectant en cela l’organisation traditionnelle. Les chefs sont placés sous l'a u t o r i t é des chefs de secteur.
« tout indigène fait, en principe, partie d’une chefferie dont il indique la composition Ceux-ci concourront officiellement, avec les agents coloniaux de tous grades, à l’administration de la population noire à laquelle une certaine autonomie est laissée ». volonté d’organiser plus complètement la population de la colonie dans le cadre des chefferies et exprime que son intérêt n’est plus seulement administratif mais « civilisateur ». Dans sa déclaration, le ministre des colonies à cette époque affirmait : « Le but était de constituer dans toute l’étendue de la colonie, des groupements animés d’une vie propre et munis de moyens d’action traditionnels destinés, tout d’abord à pourvoir, selon leurs vues et sous la surveillance du gouvernement, aux intérêts communs des membres des groupements dans le cadre de l’organisation politique et administrative générale ; en outre, à réaliser les mesures prescrites par le gouvernement pour améliorer les conditions matérielles et morales des indigènes qui en font partie »
LES CHEFFERIES
Extrait du Rapport Annuel 1942/43par A. De CraeneArchives UCL
Le café
Caféiers et coupe-vents, 1933, Archives familiales
CAFE Culture et production
1938, 1939, 1940 Otsolig décide une forte taille1939/40 forte production1941/42 faible productionla forte taille fait perdre un an avec une seule récolte abondantevents chauds et secsCulture et améliorations par Fernand Delmotte :fumureengrais par cendre de bois comme les Africainscréation d'ombragestravail permanent de nettoyage et entretien
Les conditions édaphiques
FICHE
Leplae La situation économique au Congo belge en 1935-36
JEWSIEWICKI Bogumil " Le colonat agricole européen au Congo belge, 1910-1960 : questions politiques et économiques" in The Journal of African History, 1979, vol.20, no4
02
- 1898 : 1
- 1939 : 479
- 1950 : 1.071
- 1958 : 1.899
Certains planteurs de la régionCHAIDRONCLOSSETMEESSENPUTTEMANSetc.
LES COLONS AGRICOLES
distances et déplacements en Ituri
1935reproches sur l'achat de voitures et camions
1932-1935la comptabilité tenue par Forget laisse plusieurs dizaines de milliers de francs de créances non perçuesFernand Delmotte les reprend et les soldele CA décide de licencier Forget
FICHE
02
début années 1930pas assez de dividendes1931 courrier de Claessens remerciant pour les dividendes
- Logo à 70 km de Mahagi-Port
- Irumu à 250 km de Logo
- Goté à 37 km de Logo
- Adranga à 157 km
- Gote à 55 km d’Alezia
- Gote à 100 km de Maie
- Gote à 157 km de Adranga
- Gote à 300 km de Watsa
- Watsa à 300 km de Mahagi (12 jours de route)
- Wamba est à 500 km de Kilo, 400 km de Watsa, 4 à 500 km de Stanleyville, Buta. Il y a 12.000 km de routes (26/05/1934)
- Irumu à 750 km de Stanleyville seulement avec la route terminée, représente 3 jours d'auto
- Comptoirs à ouvrir pour le commerce : le circuit Logo- Blukura - Djugu - Nioka – Logo est d'environ 250 km
- " J'ai fait une route nous reliant à la Mission et réduisant la distance de 14 à 5 km. C'est la direction de Kwandruma - Djugu - Irumu et chaque voyage nous fait économiser 18 km. De plus, elle servira à amener le café des Pères à l'usine, nous le traitons à raison de 500 fr par tonne".
Conflits
M. Boey administrateur de territoireson épouse YvonneFernand 1932/35
Personnes de référence
FICHE
02
Les principales divisions administratives au Congo belgeGouverneur général, pouvoir exécutif, « vice-roi », représentant du roi.Provinces : commissaire de provinceDistricts : commissaire de districtTerritoires : administrateurs de territoire (ou « agent territorial »)Chefferies : chefsSecteursCentres extra-coutumiersCités indigènesIndépendants :Le pouvoir judiciaire.La Force publique : force militaire et de police pour l’État
Organisation de la colonie
FICHE
02
"Je commence à être fatigué d'être traité comme l'écrémeur de la Planco. Il faudrait mettre les choses au point. Notre affaire est loin d'être brillante mais citez-moi une affaire d'Arabica qui soit en bonne posture ? Au moment où je sentais que ça n'allait pas - et la situation s'est aggravée d'une façon presque tragique par la crise du café - je vous ai proposé de céder la direction à un homme plus compétent que moi en agriculture. Mes connaissances agricoles n'étaient plus à la hauteur des circonstances et les conseils des agronomes officiels insuffisants. Je vous ai donc proposé Otsolig en qui j'ai confiance.Tout mon petit capital se trouve engagé dans la Planco.Une seule chose sera changée, c'est qu'au lieu de recevoir un traitement correspondant au traitement le plus bas des Européens au service de la Colonie (40.000 + pension + indemnité familiale + voyages) j'aurai le traitement le plus élevé d'un clerc noir (1.500 jusque 2 .000 fr aux Mines de Kilo sans voyages ni congés) et pour ce prix je devrai remplacer Otsolig pendant ses absences de 2 mois par an et ses congés. Je ne dirai rien de l'avantage que je vous donne en fournissant le bétail indispensable à la production de fumier, notre dernière et meilleure carte j'en suis convaincu. Vraiment c'est difficile d'admettre que j'exploite la Planco.Pour 32.700 fr de marchandises, j'ai payé un droit de reprise de 100.000 fr, ce n'est pas la coutume en Afrique et de plus vous conviendrez que c'est excessif. Cela fut avec des conditions avantageuses pour la Planco. Ne croyez pas que cette somme ait été prélevée sur mes bénéfices mais bien sur le capital et cela parce que la caisse de Planco est vide. Cela m'a fait un tort considérable. Je ne compte plus les nuits blanches que cette situation m'a coûtées"
courrier Fernand Delmotte 03/05/1938
- colonisateurs : qui ont mené la conquête du Congo et ont édicté les lois, élaboré le système politique
- coloniaux : fonctionnaires ou agents travaillant dans les grandes sociétés et le plus souvent dans des villes ou des centres organisés
- colons : entrepreneurs, créateurs de sociétés de droit privé ;
Histoire de la colonie
Définitions
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voir la bibliographie du mémoire de M2 =>
Ecrits de et sur la colonisation belge :=Bulletin officiel du Congo belge=Moniteur belge=site ARSOM=Publications de l'INEAcBibliographie des sources
Ouvrages sur la colonisationOuvrages sur le caféOuvrages sur l'histoire d'entreprise
Bibliographie
Sources
Archives de la société aux Archives de l'université catholique de Louvaindéposées en 1968 par Léopold Génicot, professeur d'histoire médiévale et beau-fils de Fernand
Archives de la société
Recueil de souvenirs de Pierre Delmotte "Album bleu"PhotosEntretiens avec Brigitte Delmotte
Archives familiales