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Bidonvilles et inégalités

La première définition écrite du terme anglais « slum » apparaît, dit-on, en 1812 sous la plume de l'écrivain et hors-la-loi James Hardy Vaux. Pendant longtemps, le « slum » a été associé à un habitat sale et occupé par une population misérable et criminelle. En français, le mot « bidonville » a été employé pour la première fois en 1953 à propos du Maroc pour désigner littéralement des « maisons en bidons », c'est-à-dire un ensemble d'habitations construites avec des matériaux de récupération.Aujourd'hui, on qualifie de bidonville, un logement qui possède à peu près les caractéristiques suivantes : - Surpeuplement - Logements informels et de piètre qualité, majoritairement situés en périphérie des centre-villes - Accès insuffisant à l'eau potable - Manque d'hygiène - Insécurité des personnes - Insécurité quant à la conservation de la jouissance du domicile.Les inégalités économiques dans ces quartiers sont à l'ordre du jour, par rapport à d'autres quartiers riches tout à côté.

Sur cette image de Johnny Miller, on vérifie un paysage urbain plein de contrastes et inégalités. Sur les fenêtres-miroir d'un gratte-ciel de bureaux, on voit le reflet d'un quartier de favelas à Rio de Janeiro. Les favelas (bidonvilles) remontent le versant d'une colline, avec toute une accumulation d'habitations très serrées. Les inégalités au Brésil et dans d'autres pays du Tiers Monde augmentent notamment à partir du triomphe de l'hypermondialisation des années 1980-90, telle qui est décrite par T. Piketty.

Sur cette image de Johnny Miller, on vérifie une autre fois le contraste et les inégalités sur le paysage urbain. À côté d'un quartier de favelas, une autre fois on vérifie la présence des gratte-ciels destinés au tourisme des classes sociales plus riches. Une ligne très fine sépare les deux mondes: la richesse et la pauvreté.Il s'agit d'une image qui appartient à Paraisópolis, quartier de Säo Paulo. Les inégalités augmentent partout au monde, mais c'est dans les PMD où le contraste est plus visible.

Voici un interstice urbain occupé par le slum de Dharavi, à Mumbai (Inde). À côté des bidonvilles, on trouve à Mumbai la maison privée la plus vaste du monde: une tour de 27 étages et plus de 30.000 m2, habitée par une seule famille.