Want to make creations as awesome as this one?

Transcript

LES PETITS REPORTAGES DES ACCOMPAGNATEURS EN MONTAGNE DU COUSERANS

La journée d'un troupeau sur la soulane de l'ENGOUES

Les Accompagnateurs en montagne du Couserans vous proposent un petit reportage dans le Castillonnais à la suite d'un troupeau. Retrouvez le quotidien des moutons en cette toute fin d'automne. Pour profiter au mieux des photos, vous avez la possibilité à chaque page de cliquer sur chacune d'elles pour pouvoir les agrandir.

Comme beaucoup d’hommes sur les montagnes du monde, les Pyrénéens ont vécu de l’élevage. De tous temps, ils ont poussé leurs troupeaux du piémont jusqu’aux crêtes, des sommets au fond des vallons, toujours en mouvement, à la recherche de la meilleure herbe pour leurs bêtes. C’est ce que l’on appelle le pastoralisme et cette activité a permis aux habitants des hautes vallées de vivre une vie, certes plus ou moins facile, mais l’économie pastorale a fait que les gens des hautes vallées ont pu vivre là !

Et cela ne change pas, pour ceux qui veulent encore vivre ici ou ceux qui veulent venir y vivre. Dans les hautes vallées, c’est souvent l’unique solution.En Ariège, tous les étés, 46000 moutons montent sur les estives et dans les Pyrénées, c’est presque 600 000.

La soulane de l’Engoues regarde les montagnes de Bethmale et de Barlonguère dans le massif du mont Valier et au fond de la vallée, le village de Castillon en Couserans.

Nous sommes au début décembre. Après avoir passé l’été sur les montagnes du Trapech et de Barlonguère, puis avoir vécu la periode agitée des agnelages le troupeau tranquille attend l’hiver.Il est composé presque essentiellement de brebis castillonnaises, une vieille race rustique qui donne de petites brebis rouges bien adaptées aux pâturages de montagne.

Nous sommes au début décembre. Après avoir passé l’été sur les montagnes du Trapech et de Barlonguère, puis vécu la période agitée des agnelages le troupeau, tranquille, attend l’hiver. Il est composé presque essentiellement de brebis castillonnaises, une vieille race rustique qui donne de petites brebis rouges bien adaptées aux pâturages de montagne.

C’est ainsi qu’en sélectionnant ses futures brebis, l’éleveur a une véritable influence sur les caractéristiques de son troupeau.

Agnelles de l'année avec leurs mères

Fin octobre et novembre, après les naissances, les agneaux sont rapidement vendus.Mais tous les ans, les éleveurs gardent des agnelles pour régénérer le troupeau.

Un peu de sel pour les apports en minéraux.

Matin et soir, brebis et agnelles reçoivent leurs rations de foin à la bergerie.

Les agneaux naissent assez petits mais, grâce au lait très riche de leurs mères, ils grandissent vite.

Les béliers ne vivent pas toujours avec les brebis. Tout l’hiver, ils vivront en dehors du troupeau.

Pour la race castillonnaise, tous les béliers n’ont pas de cornes, mais dans le troupeau on les repère vite avec leurs grosses têtes qui dépassent.

Dora, la Labrit

Indispensables auxiliaires du berger : les chiens.Deux sortes de chien pour aider le berger ; les chiens de conduite et ceux de protection. Les chiens de conduite sont les chiens qui aident le berger à diriger le troupeau. Ils sont intelligents et à l’écoute de leur maître. Autrefois on utilisait des chien de race Labrit mais plus souvent encore, des chiens d’origine indéterminée (les farous) que les éleveurs sélectionnaient et s’échangeaient entre eux. Il ne serait venu à personne l’idée de vendre un chien. Maintenant les chiens les plus utilisés sont des border collie

Tchoupi, le border

Rio, la relève

Pipo, le patou

Les chiens de protectionLeur travail est de protéger le troupeau des prédateurs sauvages (ours, loup, renard et chiens errants). Ce sont de gros chiens qui suivent les troupeaux, un peu farouches. Ils vivent en marge des hommes l’été sur les estives et ont une vie très difficile et dangereuse. Dans les Pyrénées, avec la raréfaction des prédateurs, les chiens de protection ont peu à peu disparu, mais depuis les premières réintroductions d’ours en 1996, ces chiens reviennent dans les troupeaux. Historiquement, dans les Pyrénées du nord, on utilise le patou (dit chien montagne des Pyrénées).Ce sont de grands chiens blancs, parfois tachés de noir ou de roux, mais on voit de plus en plus des mâtins espagnols qui sont utilisés en Aragon et en Navarre. Pour protéger les moutons de l’Engoues, il y a trois chiens, deux mâtins espagnols et un patou.

Mâtinle fils de Pastora

Pastora

La vieille Pastora est à la retraite maintenant. Il y a quelques années, lors d’une bagarre, un ours l’a gravement blessée au ventre.

http://www.acccompagnateurs-montagne-couserans.org/

Mathilde est aussi la propriétaire du troupeau

Textes : PhilippePhotos: MehdiMathildePhilippe