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L'ASTRONOMIE à VErSAILLES

Uranie et Melpomène© Château de Versailles, Dist. RMN / © Jean-Marc Manaï

AUTOFOrMATION À DISTANCE

Le développement des sciences à Versailles

bienvenue dans le module N°1

À l'issue, un quiz vous permettra d'évaluer vos connaissances

  • L'essor des sciences au XVIIe siècle
  • L'intérêt du royaume de France pour les sciences
  • La création de l'Académie royale des sciences
  • La science de l'astronomie et la création de l'Observatoire de Paris

BONNE FOrMATION !

Dans ce module nous aborderons :

Pour en savoir plus cliquez sur le mot en gras

Entre fascination et intérêts politiques, ce n'est pas un hasard si les rois se sont intéressés à cette science qui prend pour la France un élan décisif au XVIIe siècle. Louis XIV conscient des enjeux pour le royaume fonde avec l'appui de Colbert, l'Académie royale des sciences puis l'Observatoire de Paris.

L'astronomie, du grec signifiant Loi des astres, est considérée comme l'une des sciences naturelles les plus anciennes. De tout temps l'homme regarde, observe et cherche à comprendre l'univers qui l'entoure, les astres, les étoiles qui éclairent et tracent sa destinée. Si la théorie aristotélicienne plaçait la terre au centre de l'univers (géocentrisme), il faudra attendre le XVIIe siècle et les recherches de l'astronome polonais Copernic pour comprendre la place centrale du soleil (héliocentrisme) et la gravitation des planètes.

REssources

QUIZ TESTModule 1

SÉQUENCE 3L'Académie des sciences

Début

Le développement des sciences à Versailles

SÉQUENCE 2Louis XIV, Colbert et les sciences

SÉQUENCE 1Les sciences au XVIIe siècle

SÉQUENCE 4L'Observatoire de Paris

RESSOURCESPour aller plus loin

MODULE 1

LE DÉVELOPPEMENT DES SCIENCES À VERSAILLES

SÉQUENCE 1Les sciences au XVIIe siècle

René Descartes par le graveur Aubert - 1816-1831 © Château de Versailles

Dès lors, la démarche scientifique est mise en avant. La théorie ou les lois établies par le savant sont le résultat d’observations, de calculs et de mise en place d’expériences. Descartes décrit cette nouvelle démarche dans Le Discours de la Méthode. Le XVIIe siècle est aussi le siècle des mathématiques, qui permettent de grandes avancées scientifiques et notamment d'expliquer et comprendre les phénomènes naturels.

Le XVIIe siècle voit le développement d’un savoir scientifique. On parle de "révolution scientifique". Les érudits et les savants abandonnent les interprétations basées sur des commentaires de textes anciens (scolastique).

Galilée Galilei / N. de Larmessin. 1600-1699 © BNF Gallica

Quelques figures de scientifiques de l'époque moderne

Isaac Newton du peintre Hermann Goldschmidt - 1847 © RMN-Grand Palais / Jean Popovitch

Newton, en appui des découvertes de Galilée, Kepler et Huygens, découvre la loi de la gravitation.

Huygens décrit avec précision pour la première fois le système solaire avec six planètes et six lunes.

Kepler établit ses lois pour expliquer le mouvement des planètes et sortir du modèle des sphères fixes et du géocentrisme.

Galilée confirme la théorie de l’héliocentrisme de Copernic par l’observation et le calcul mathématique.

Descartes est l'un des artisans de cette "révolution scientifique" avec ses travaux sur la géométrie.

L’astronomie et la navigation profiteront de l’horloge à pendule inventée par Huygens et l’infiniment petit apparaîtra sous le microscope. De nouveaux mondes s'ouvrent à l'exploration scientifique.

Source gallica.bnf.fr / BnF

Afin de réaliser leurs expériences, les savants et les universités construisent des laboratoires, développent et fabriquent de nouveaux instruments scientifiques.Galilée reprend, en la perfectionnant, la lunette d’approche de l’opticien hollandais Lippershey pour en faire une lunette astronomique et Newton crée le télescope.

Sommaire

Source gallica.bnf.fr / BnF

Les savants ont le sentiment depuis la Renaissance, d’appartenir à une même communauté, l’expression "République des lettres" a été utilisée pour la caractériser. Ils se déplacent à travers l’Europe, invités par des princes, participent à des assemblées de lettrés, correspondent entre savants, pour échanger sur leurs découvertes. Les savants cherchent la reconnaissance en publiant leurs découvertes dans des journaux scientifiques, tel que le Journal des Savants ou par des démonstrations publiques. L'Académie des sciences participe à la construction de cette communauté scientifique internationale.

LE DÉVELOPPEMENT DES SCIENCES À VERSAILLES

SÉQUENCE 2Louis XIV, Colbert et les sciences

Francis Bacon, vicomte Saint-Alban Van de Passe de Oude, Crispijn II le Jeune 1617_1630© Château de Versailles

Le lien entre les savants et les princes a souvent été ambivalent au cours des siècles. Le XVIIe siècle ne fait pas exception. Entre le prince collectionneur, le prince amateur et le prince voulant la gloire, le savant cherche sa place. La Nouvelle Atlantide de Francis Bacon apparaît alors comme un ouvrage majeur, qui inspire érudits et savants pour sensibiliser les princes aux sciences. S'impose alors l'idée de créer des sociétés et académies savantes à l'échelle étatique. La fondation de l'Académie royale des sciences marque l'apogée de ce processus en France.

Académies fondées avant 1700Académies fondées après 1700

L’Académie royale des sciences doit son origine d'une part aux cercles d’érudits qui dès le XVIIe siècle se forment autour d’un mécène ou d’un amateur et d'autre part aux sociétés savantes qui se constituent à travers l’Europe.

Marin MersenneGravure de Claude Duflos, le père - 1700© Château de Versailles

Au début du XVIIe siècle émergent également en Italie des académies de savants créées directement par des princes à une échelle étatique. C'est le cas de l'Accademia del Cimento ("Académie de l'expérience") fondée par Léopold de Médicis à Florence en 1657. Cette dernière a été une source d'inspiration majeure pour la création de la Royal Society et de l'Académie royale des sciences.

Quelques sources d'inspiration pour la création de l'Académie royale des Sciences

Le médecin, traducteur et philosophe Samuel Sorbière, habitué de ces cercles, détailla les limites de ces réunions privées, soulignant l’utilité publique des sciences et des arts. Il s’adressa directement à Colbert , mettant en avant l’idée d’un contrat entre le roi, l’État et les savants.

De nombreux cercles érudits existaient à Paris, fréquentés par des savants, telle l’académie de Monsieur de Montmor, dans l’esprit de celle qui avait été fondée par le père Marin Mersenne.

Il sait également que l'Italie et l'Angleterre sont précurseurs dans la création d'académies scientifiques et pour " la gloire du roi" décide la création d'une institution semblable.

Visionnaire, Colbert, contrôleur général des Finances du roi, voit dans la révolution scientifique qui s'opère l'opportunité de progrès techniques nécessaires à l'économie du royaume et au développement des manufactures royales.

Elle trouvera son aboutissement dans l’Académie royale des Sciences en 1666.

Colbert de Claude Lefebvre en 1666© Château de Versailles, Dist. RMN / © Christophe Fouin

Au début de son règne, Louis XIV a la volonté de placer sous sa tutelle la vie culturelle du royaume. Ainsi sont créées l'Académie de danse (1661), l'Académie de musique (1669) et l'Académie d'architecture (1671). Mais le roi, féru d'art, ne s'intéresse pas aux sciences contrairement à Colbert.

LE DÉVELOPPEMENT DES SCIENCES À VERSAILLES

SÉQUENCE 3L'Académie des sciences

Pour Colbert, les sciences doivent servir la gloire du Roi, mais aussi de l’État. Les savants, sous protection de l'Etat, doivent servir le bien public. Colbert met les sciences au service de l’administration royale et de son projet politique de faire de la France une puissance maritime et commerciale.Il attire en France des savants étrangers déjà reconnus, tels que Huygens et Cassini, marquant ainsi le début d’une politique royale de soutien aux mouvements scientifiques. Il cherche aussi à favoriser l’éclosion d’une nouvelle génération de savants français, après la disparition de Descartes (1652), Desargues (1661) et Pascal (1662).

Sous l’impulsion de Colbert, le pouvoir royal prend conscience des enjeux de la recherche scientifique et décide la création de l'Académie royale des sciences.

Extrait du recueil "Médailles sur les principaux événements du règne entier de Louis Le Grand" (1723) Source gallica.bnf.fr / BnF

Minerve tenant le portrait du roi Louis XIV, protecteur de l'Académie royale des Sciences fondée en 1666 Estampes de Simonneau, Charles-Louis l'Aîné (graveur)d'après Coypel, Antoine (peintre) © Château de Versailles

Charles Perrault de Lallemant, Philippe 1672© RMN-GP (Château de Versailles) / Droits réservés

Le 22 décembre 1666 à Paris, se tient l’ Assemblée inaugurale de l’Académie royale des sciences, considérée comme la naissance de cette institution.

“Il fut résolu que l’Académie des sciences s’assemblerait à la Bibliothèque du Roi, dans une salle basse, où elle s’assemble encore, et qu’elle y tiendrait ses assemblées deux fois la semaine, le mercredi et le samedi.”Charles Perrault, Mémoire de ma vie

Etablissement de l'Académie des sciences, 1666Henri Testelin, 1673-1681© Château de Versailles, Dist. RMN / © Jean-Marc Manaï

Dans le sillage de l'Académie française (1635), de l'Académie royale de peinture et de sculpture (1648), de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres (1663)...

En 1666, l'Académie royale des sciences voit le jour.

  • 10 honoraires,
  • 20 pensionnaires : 3 géomètres, 3 astronomes, 3 mécaniciens, 3 anatomistes, 3 chimistes, 3 botanistes, 1 secrétaire et 1 trésorier,
  • 20 associés pouvant être des savants étrangers,
  • 20 élèves (chacun attaché à un pensionnaire).

En janvier 1699, après trente années de fonctionnement informel, le Ministre de Ponchartrain établit sur ordre du roi, ses statuts officiels d'une Institution d'état.Ses 70 membres sont choisis par le roi sur proposition des académiciens :

L’Académie royale des sciences est voulue comme une compagnie de savants pensionnés, libres de poursuivre leurs travaux tout en répondant aux demandes de recherches de l’État.Dans un premier temps ses membres sont répartis par spécialité : géomètrie, astronomie, anatomie, chimie et botanique.

Des démonstrations à Versailles

Le miroir ardent

Le vol de la Montgolfière

C’est alors que l’Académie prend l’habitude une fois par an, de se rendre à Versailles pour la présentation officielle de ses travaux et publications. Ce rituel devient une des cérémonies de la Cour jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, tout comme les démonstrations organisées au sein du Château.

LE DÉVELOPPEMENT DES SCIENCES À VERSAILLES

SÉQUENCE 4L' Observatoire de Paris

Dans cette période charnière entre la Renaissance et le Siècle des lumières, Louis XIV voit dans la création d’un observatoire dédié à l’astronomie, l’opportunité de moderniser son royaume.

« Il y va SIRE, de la Gloire de Vostre Majesté, & de la réputation de la France, & c’est ce qui nous fait espérer qu’elle ordonnera quelque lieu pour faire à l’avenir toutes sortes d’Observations Célestes, & qu’elle le fera garnir de tous les instrumens nécessaires pour cet effet […] et c’est peut-être la cause pour laquelle il n’y a pas un Royaume dans l’Europe dont les cartes géographiques soient si fautives, et où la situation des lieux soit si incertaine ».

En 1665, les savants français souhaitent s’organiser sur le modèle des académies européennes. L’astronome et physicien Adrien Auzout dans un épître s’adresse au roi Louis XIV :

Extrait du recueil "Médailles sur les principaux événements du règne entier de Louis Le Grand" (1723) Source gallica.bnf.fr / BnF

Aujourd’hui l’Observatoire de Paris, grand pôle national en recherche et enseignement de l'astronomie est placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.L’Observatoire de Paris est implanté sur trois sites : Paris, Meudon et Nançay.

Source gallica.bnf.fr / BnF

En 1667, Colbert fait l'acquisition de terrains au sud de la ville pour la construction de l'Observatoire de Paris, premier bâtiment scientifique du royaume de France. L'architecte Claude Perrault conçoit le bâtiment dont la première pierre fut posée le 21 juin 1667, jour du solstice d'été. C’est dans cet observatoire, le plus ancien toujours en fonctionnement, que se développèrent des sciences telles que la géodésie, la cartographie ou la météorologie.

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QUIZ TESTModule 1

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