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Enseignement adapté

CONSEILS PRATIQUES

La prise en charge de la classe

F.EHLINGER CPAIEN ASH 77

INDEX

La préparation

la posture

L'organisation

L'orchestration

Quelques vidéos

La communication

Nous ne sommes pas seuls . Les différents acteurs : - l'ERSEH de secteur - l'ERDC de la circonscription - le Pôle pour l'école inclusive - les IEN ET et EG

La prise en charge de la classe

La préparation des séances

Soigner chacun de vos cours

Le premier cours… Voici qui a de quoi angoisser tout enseignant débutant ! Avec l’expérience, ce sera plus facile, mais jamais sans une certaine montée d’adrénaline. Vous pouvez d’abord vous dire que c’est aussi une première rencontre pour les élèves, vous êtes en quelque sorte « tous dans le même bateau » ! Chaque enseignant a sa façon de faire et ses attentes. Les élèves sont habitués à s’adapter. Ils s’assiéront donc devant vous avec l’unique question : « Quels sont les codes de ce prof ? ». Voilà une piste pour démarrer : montrer aux élèves qu’avec vous, « ça va se passer comme ça ». Mais bien sûr, difficile de savoir « comment ça va se passer » lorsque l’on débute ! Vous pouvez donc ici vous donner une ligne de conduite : ne donner aux élèves que des règles que vous allez tenir.

S'approprier les étapes de vos cours

Faire l’appel, établir un plan de classe ou encore vérifier l’emploi du temps et la liste du matériel demandé, autant de rituels auxquels les élèves sont habitués. Cependant, la « pâte » de l’enseignant s’y fait déjà sentir. En effet, si certaines étapes sont obligatoires (l’appel des élèves en particulier : s’ils ne sont pas marqués absents, ils sont sous votre responsabilité), il n’est pas nécessaire d’inonder vos élèves d’informations dont ils ne retiendront de toute façon qu’un faible pourcentage.Vous avez par exemple le souvenir d’avoir rempli des fiches d’informations personnelles en pagaille pendant votre scolarité ? N’imposez donc pas cette procédure à vos élèves si vous avez la possibilité de récupérer ces informations - par ailleurs sensibles et privées - auprès de la vie scolaire de votre établissement !La relation avec vos élèves va s’établir progressivement au fil des séances. Pour cela, vous pouvez vous donner un objectif : connaître au bout de 3-4-5 séances un maximum de prénoms de vos élèves, voire tous ! Ce sera déterminant dans votre gestion de classe.

Partager avec ses élèves les objectifs et les modalités d'apprentissage

Énoncer aux élèves les objectifs du premier thème traité et les étapes de leur mise en œuvre leur permettra de savoir où ils vont. Vous pouvez aussi présenter votre programme, votre façon de travailler, ce que vous attendez d’eux et ce qui est important pour vous. Les élèves vont vous écouter, ou du moins montrer de l’attention. C’est toujours comme ça au premier cours…En coulisse cependant, il se joue bien d’autres choses : des regards, de premiers jugements, des prises de posture et des interrogations. Pensez à impliquer vos élèves dans ces moments initiatiques. Lancez une question dans la classe et voyez qui répond, interrogez (vous aurez appris un prénom !), demandez l’avis des autres élèves…Ces prémices de communication sont un signal fort envoyé à la classe et contribuent positivement au climat de travail et de confiance à construire avec les élèves.Vous serez un guide mais aussi un accompagnateur, un garant de la parole de tous.

La prise en charge de la classe

Choisir son "costume" d'enseignant

Enseigner c’est aussi être en représentation. En classe, la posture et le langage que vous adopterez ne seront pas ceux que vous employez avec vos amis ou votre famille. Il y a une distance à trouver, une autorité à représenter.Mais il ne s'agit pas de sonner faux ou de jouer un rôle, les élèves sont en effet des « pros » pour déceler votre vraie nature. L’objectif est de proposer une sincérité choisie, de contrôler, de doser combien l’on peut donner aux élèves…Soyez donc vous-même mais prenez le temps de réfléchir à ce qui compte pour vous (être à l'écoute, compris, respecté, indulgent...). Ces différentes postures constitueront votre « costume » d’enseignant. Vous pourrez réguler entre la personne que vous êtes et l’institution que vous représentez, selon les situations et la relation de confiance que vous établirez avec vos élèves.

La posture de l'enseignant

Accepter de ne pas être parfait

Être enseignant, c’est accepter d’exercer un métier en perpétuelle évolution et où l’on est parfois déstabilisé. Il est donc tout à fait normal, même après des années d’expérience, de ne pas avoir réponse à tout. Dans ce cas, il peut être opportun de proposer aux élèves de réfléchir à la question posée ou d’y revenir plus tard, voire d’en chercher eux-mêmes la réponse.Il est important, pour vous mais également pour vos élèves, de ne pas vouloir à tout prix donner une image parfaite de vous, au risque parfois de s’enfermer dans des impasses. S’il vous arrive par exemple de faire une erreur d’appréciation, revenir sur cette erreur et revoir sa position ou chercher à proposer une solution juste et équitable permettra de partir sur de bonnes bases et de créer un climat de confiance avec les élèves.

La prise en charge de la classe

Organiser son temps de travail pour se préserver

Le métier d’enseignant est constitué de trois tâches principales (il y en a d’autres !) : préparer des cours (des documents mais aussi - et surtout - la façon de les aborder avec les élèves), mener ces cours en classe et corriger des travaux d’élèves. Cela peut paraître compliqué à gérer en même temps et pour plusieurs classes mais pas de panique, un peu d’organisation et vous allez y arriver. Si, lors de votre préparation, il est bon de multiplier les supports pour enrichir votre cours, le danger peut être de se perdre dans une préparation interminable. Vous devez donc chercher à éviter trop de perfectionnisme en pleine période scolaire. Un cours se construit et s’adapte sur plusieurs années car il a besoin d’être « éprouvé » par le terrain.D’autre part, vous pouvez vous constituer un emploi du temps plus complet, intégrant non seulement les cours, les formations, mais aussi les heures pendant lesquelles vous pourrez préparer des cours ou corriger des copies.Enfin, évitez de poser des évaluations en même temps dans toutes vos classes et là encore, planifiez-les sur le trimestre, par exemple.

L'ORGANISATION

Organiser sa salle de classe

En fonction de votre niveau d’enseignement et de votre établissement, on vous octroiera une salle à l’année… ou vous devrez changer de salle à chaque cours ! S’il est plus facile de s’approprier une salle qui nous échoit en exclusivité, la question de l’espace d'apprentissage reste importante peu importe le cas de figure.Vous devez vous sentir à l’aise dans votre salle et y prendre vos marques pour mieux y accueillir les élèves. Il n’est pas rare en début de carrière de vouloir venir 20-30 minutes avant le début du cours, afin de poser ses affaires, connecter l’ordinateur et même faire quelques pas pour prendre la mesure de l’espace attribué. L’environnement de travail reste pour le moment le parent pauvre de la réflexion scolaire, mais de plus en plus d’études convergent vers l’idée d’un impact significatif de différents facteurs environnementaux (lumière, complexité, couleur, modularité…) sur le bien-être à l’école.Alors, n’hésitez pas à déplacer des tables, demander un tableau blanc supplémentaire ou une salle avec un vidéo-projecteur, car le contexte physique de votre salle de classe influencera fortement les interactions issues de ce fameux « triangle pédagogique » : les élèves, vous et le savoir.

La communication professionnelle

Les bulletins scolaires

L'obligation est faite aux enseignants de remplir les bulletins scolaires. L'enseignant doit toujours avoir en tête que ce document officiel est lu et qu'il laisse des traces écrites dans le parcours de l'élève. Son objectif est de : - faire un bilan d'étape - expliquer la note - donner des conseils - encourager et remotiver Dans les appréciations, ne pas inscrire "élève sympathique, agréable, souriant..." l'enseignant n'évalue pas la personne mais le travail. De ce fait, il s'attache à être respectueux de la personne. Il privilégie ce qui aide, ce qui encourage. Il donne des conseils.

Les rapports d'incidents

C'est un écrit qui a pour but d'exposer les faits. L'enseignant rédige un écrit en étant objectif. Il n'y a ps de place au subjectif. Exemple " ...j'ai pensé que l'élève m'a regardé de travers..." il est préférable d'écrire "...l'élève a dit cela...j'ai répondu cela..." Ce rapport doit être rare et circonstancié. Aucune sanction ne doit y figurer.

Les relations avec les parents

Une rencontre avec des familles doit être préparée. Demander à ce qu'un RDV soit planifié. L'enseignant doit accueillir les parents et se montrer altruiste. L'entretien se déroule en salle de classe et non en salle des professeurs. Il faut éviter d'être derrière le bureau et éviter d'être face à face. La posture recommandée est d'être à 90° ou côte à côte. L'enseignant veillera à ne pas démolir les élèves ni les parents.

La prise en charge de la classe

Quelques vidéos...

Climat de classe

L'attention des élèves

Donner du sens

La coopération en classe

La pensée design

Pédagogie active

Tenir sa classe, sans la détenir

La « tenue de classe » est souvent présentée comme un élément important de la compétence d’un enseignant. Mais quelle réalité recouvre-t-elle ? Une classe dans laquelle aucun bruit ne transparaît n’est pas nécessairement une classe dans laquelle l’apprentissage est efficace.Par ailleurs, établir des règles nécessite de les faire respecter ; ce qui consomme du temps pédagogique et place l’enseignant dans une spirale répressive contre-productive si ces règles se multiplient : au bout de deux devoirs non rendus, une croix, au bout de trois croix, une heure de colle, au bout de cinq heures de colle, un blâme, au bout de…Faut-il pour autant se priver de règles de vie de classe ? Bien sûr que non ! Mais ces règles devront être bien réfléchies avant d’être mises en place avec vos élèves : quelle est leur utilité ? Pourrez-vous les tenir toute l’année ? Peut-on détourner un manquement à la règle pour éviter l’escalade ? Par exemple, un élève qui bavarde au lieu d’écouter le cours pourra voir son « mauvais rôle » s’inverser si l’enseignant l’invite à s’exprimer devant la classe, comme porte-parole de son groupe. Dans ce cas, il ne sera donc pas indispensable de sanctionner. L’élève, ainsi valorisé là où il s’attendait à être puni, peut parfois raccrocher le cours et changer sa posture pour un comportement plus positif les séances suivantes.La tenue de classe est un art dont personne ne détient le secret ultime. Parlez-en à votre tuteur et à vos collègues. Vous inventerez et découvrirez au fur et à mesure de votre expérience de nombreuses « recettes » personnelles pour instaurer le respect dans votre classe.

L'ORCHESTRATION

Impliquer les élèves

Un élève distrait, endormi ou au contraire bavard, surexcité, perturbateur… Tout cela est, en partie au moins, signe d’un désinvestissement, d'une absence d’adhésion à l’activité en cours. Pour répondre à ce constat d’échec - non pas du professeur mais de la situation pédagogique en place dont l’élève fait lui-même partie - il est possible de dépasser l’irritation bien humaine que l’enseignant peut ressentir pour tenter d’impliquer davantage l’élève dans le cours.On peut pour cela jouer sur le moteur de l’apprentissage, la motivation, et faire travailler les élèves en alternant et variant les supports, les types d’activités, les modalités pédagogiques (travaux individuels, collectifs, en binômes, en autonomie) et les postures (face-à-face, côte-à-côte, animateur, guide…).Une autre forme de motivation, « interne » cette fois, et tout aussi importante, est de susciter chez les élèves le besoin de s’engager dans une activité, d’avoir envie d’apprendre, de devenir acteurs de leurs apprentissages. Se connecter pour cela au « monde réel », hors de l’école (études de cas concrets, visio-conférences avec un professionnel…) est un élément de motivation efficace.Enfin, n’oubliez pas que vous avez certainement été vous-même un « plutôt bon élève » et qu’il faut donc trouver d’autres ressorts de compréhension que la comparaison à votre propre scolarité !

Réagir aux aléas et imprévus

Même après 20 ans de carrière, un enseignant peut être confronté à des situations de classe inédites. Des discussions au café avec les collègues vous apprendront plein d’anecdotes, plus ou moins drôles ou anxiogènes (« Comment aurais-je réagi, moi ? »).Si une relation conflictuelle intervient avec un élève, gardez votre calme, pensez à décentrer la tension en revenant à ce qu’est votre classe : une communauté dont vous êtes à la fois le guide, l’expert et le garant de l’équité. Le conflit peut se régler tous ensemble ou, au contraire, après le cours, à part, loin des regards et des jugements des autres. La situation n’en pourra qu’être apaisée.Par ailleurs, n’oubliez pas que vous n’êtes pas seul avec vos élèves dans votre classe, celle-ci se trouve dans un établissement. C’est lui le « sanctuaire » et non votre classe. Vous pouvez en ouvrir la porte quand vous le souhaitez, envoyez un élève délégué chercher un adulte, une information, du secours si nécessaire.Enfin, si des imprévus plus anodins se présentent (le vidéo-projecteur est en panne, vous avez oublié de faire vos photocopies, une erreur s’est glissée dans votre énoncé…), c’est une nouvelle corde de l’enseignant que vous jouerez : celle de l’improvisation. Un cours improvisé dans l’adversité peut parfois se révéler être plus efficace que celui prévu au départ !

Merci de votre attention