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Retour sur cinq histoires paranormales ressorties des archives

5 histoires de fantômes

L'esprit frappeur de Grenoble

La ferme ensorcelée de l'Ain

Une maison possédée en Maurienne

Un fantôme catapulteur dans le Gard

La villa abandonnée d'Annecy

L'esprit frappeur de Grenoble

Date : 1907

Lieu : Grenoble, Isère

Accueil

Cette histoire remua en 1907 tout Grenoble et ses environs. Situé au centre-ville, l'appartement d'une épicière était, chaque soir, troublé par des coups violents résonnant dans tous les murs.

Vue de Grenoble en 1913. Archive Gallica/Domaine Public

Dès 22 heures, des coups de marteau semblent être frappés contre l'appartement, plus bruyants de secondes en secondes et retentissant parfois comme des coups assénés sur une enclume.

Les premières nuits, les voisins s'alarment. On perce des trous, pour voir où l'intrus coupable de tout ce boucan se cache. Mais on ne voit rien, on ne trouve personne et le tapage redouble.

La police surveille les abords du bâtiment, mais là encore, sans résultat.

Vue de Grenoble en 1913. Archive Gallica/Domaine Public

Les amateurs de sciences occultes se pressent chaque soir dans l'appartement grenoblois et interrogent l'esprit frappeur, qui répond toujours par des coups violents faisant tomber au passage des morceaux de murs.

Quand les questions qui lui sont posées lui déplaisent, le mystérieux fantôme se fâche et le bruit qu'il fait ressemble à celui d'une tôle sur laquelle on frapperait violemment.

À Grenoble, les suppositions vont bon train. La plus plausible est que le bruit serait provoqué par l'amant évincé d'une jeune bonne qui habitait l'appartement.

Cependant, aucune explication n'a été trouvée pour comprendre comment l'individu se faufilait sous le toit et créait autant de tapage...

On tente alors de déduire d'où provient le vacarme. Après inspection il partirait d'un endroit encastré sous la toiture. Mais le lieu est exigu, il est impossible de s'y tenir debout.

Vue de Grenoble en 1925. Archive Gallica

Vue de Grenoble en 1913. Archive Gallica

Vue de la vallée de Grenoble en 1913. PArchive Gallica/Domaine Public

Un fantôme catapulteur hante une boulangerie du Gard

Date : 1937

Lieu : Saint-Victor-la-Coste, Gard

Accueil

À 25 kilomètres d’Avignon, dans les collines du Gard, le petit village de Saint-Victor-la-Coste attira l’attention d’une manière dont il se serait bien passé.

Au-delà des frontières de la commune, le bruit court qu’une boulangerie serait hantée par un esprit frappeur.

Illustration d'une boulangerie en 1919. Archive Gallica/Domaine Public

Cette fameuse boulangerie, appartient à un homme qui y vit avec sa femme et son neveu âgé de 16 ans. En 1937, le boulanger décide de quitter son commerce pour devenir postier en Saône-et-Loire.Endossant ses nouvelles fonctions, il laisse sa boulangerie à sa femme et son neveu, qui le rejoindront plus tard et vend sa boutique.

Mais depuis son départ, des phénomènes aussi étranges qu’inquiétants se manifestent. Quand vient la nuit, lorsque le nouveau propriétaire de la boulangerie rejoint son lit, des projectiles en tout genre, parfois des pierres aussi grosses que le poing, volent dans la chambre.

Les premiers jours, la population ne veut pas y croire. Complètement apeurée, la femme de l’ancien boulanger invite quelques voisins à lui tenir compagnie pendant une partie de la nuit. Sous leurs yeux une pluie d’objets s’abat dans la maison. Des pierres, des morceaux de sucre, des billes, des ceps de vigne, tombent dans l’escalier. Viennent-ils du toit ? D’une lucarne ? La maison est fouillée de fond en comble, la moindre ouverture est bouchée, mais rien n’y fait le malheur continu.

Le phénomène ne tarde pas à être connu de tout le village et des alentours. Les curieux se déplacent, parfois prêts à parcourir plusieurs dizaines de kilomètres.L’accueil y est musclé ! La boulangerie est surveillée en permanence par une trentaine de paysans volontaires, armés de fusil de chasse bourrés de cartouches utilisées pour aller à l’affût du sanglier. Les villageois se promènent avec des bouquets d’orties et de millefeuilles pour faire fuir le fantôme.

Coupures de journaux : "L'oeuvre" (1937), "Le Dauphiné Libéré" (1957), "Paris soir" (1937) et "Le Matin" (1937). Photo archives

Les chasseurs d’esprits sont également de la partie. Un des plus courageux prend la parole : « Jette encore une pierre si tu es là ! » À peine la phrase prononcée, un caillou tombe à ses pieds, sur la dernière marche de l’escalier.

Malgré les efforts de chacun, l’esprit malveillant ne semble pas décidé à quitter les lieux. Pendant 45 jours le phénomène se répète, chaque nuit, sans qu’aucune explication ne puisse être trouvée. On peut toutefois partager l’hypothèse d’un journaliste de l’époque : "Le petit-neveu est un farceur !"

Une villa près d’Annecy où personne n'ose habiter

Date : 1938

Lieu : aux alentours d'Annecy, Haute-Savoie

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"Il existe aux environs d’Annecy une villa inhabitée et inhabitable. […] Il s’y passe des phénomènes extraordinaires, notamment des cas d’anéantissement et d’hébétement chez ceux qui tentèrent d’y habiter."

Voici ce que restitue un rapport de la gendarmerie de Haute-Savoie, en 1938.

Après avoir été vendue par la veuve d’un premier propriétaire, la villa n’hébergea plus personne. Les deux nouveaux acquéreurs de la demeure n’ont jamais réussi à y résider.

On peut les comprendre. En passant la porte de la villa chacun décrit ressentir un profond sentiment de malaise et d’angoisse.

Vue du lac d'Annecy en 1922. Archive Gallica/Domaine Public

La réputation de cette maison se répand mais cela ne semble pas effrayer quatre médecins qui, de passage dans les environs, décident d’y passer la nuit, persuadés qu’aucun esprit ne hante les lieux.

La villa est vide, abandonnée. Ils emportent donc avec eux des chaises et des tables pliantes pour pouvoir s’installer et commencer des parties de cartes sans se soucier la moindre minute d’une possible présence malveillante.

Il est 23 heures la soirée des quatre médecins se déroule "dans un calme plus pesant que celui qui écrase les tombes des cimetières de campagne", peut-on lire dans le rapport de la gendarmerie.

Les parties de cartes s’enchaînent, rien ne se passe. La légende du prétendu fantôme les fait bien rire.

Mais tout à coup, deux d’entre eux sont précipités à terre, entraînant dans leur chute l’installation et l’éclairage de fortune. Il en faut plus pour les impressionner et, comme si de rien n’était, ils se remettent à jouer.

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Tout de suite après, ils sont pris d’un violent malaise, une terrible sensation d’étouffement, comme si quelqu’un les serre à la gorge pour les étrangler…

Une terreur les saisi, les quatre amis sont totalement pétrifiés. Désormais dehors, ils prennent leurs jambes à leur cou et fuient.

Comme pour leur faire comprendre qu’ils ne sont pas les bienvenus, une force invisible les pousse à l’extérieur.

Jamais ils n'oseront parler de leur expédition, ils n'en feront même plus jamais allusion entre eux !

La ferme ensorcelée du père Cointet dans l'Ain

Date : 1909

Lieu : Neuville-sur-Ain, Ain

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Cette affaire fait, à l'époque, un bruit énorme. Une ferme située non loin du petit village de Neuville-sur-Ain, serait, selon les rumeurs, ensorcelée.

Illustration d'une ferme en 1906. Archive Gallica/Domaine Public

Plusieurs nuits, ses bêtes se retrouvent même détachées par une main invisible. Le fermier tente sans cesse de renouer les attaches, mais une fois le dernier nœud fait, elles retombent d'elles-mêmes.

Certains jours, la vaisselle s'écrase au sol. Il est arrivé qu’un morceau de charrue s'élève en l'air avant de retomber. La panique ne tarde pas à s'emparer du voisinage.

Tous ces phénomènes surnaturels s'ébruitent. Les curieux arrivent, 47 témoins viennent voir de leurs propres yeux ce qu'ils ont entendu. Parmi eux trois gendarmes, l'instituteur, le curé et le maire.

On constate alors qu'un enfant souffre de maux de tête pendant les manifestations surnaturelles. Il raconte avoir d'horrifiantes visions d'un méchant chien noir s'acharnant sur lui.

On le raccompagne dans sa chambre, quand il se met à hurler, « Voilà le chien ! Il me déchire !... Sale bête !... » Au moment où il prononce ces mots son pantalon s'arrache de haut en bas, par des crocs féroces mais invisibles.

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La famille Cointet ne retrouva le calme que lorsque l'enfant fut soigné et guéri de cet "être malfaisant qui s'était installé dans son corps".

La maison hantée de Teresa dans les Alpes

Date : 1955

Lieu : Vallée de la Maurienne, Savoie

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La neige a recouvert cette maison de Saint-Jean-de-Maurienne, elle ne sait pas encore qu’elle sera le théâtre de phénomènes paranormaux. Mais est-ce elle qui est hantée ou un de ses habitants ?

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Un matin à 5 h 30, les occupants de la maison sont réveillés en sursaut par de violents coups frappés à la porte de la chambre. En ouvrant, il n’y a personne. Puis à l’étage du dessous des cris résonnent. Tout le monde descend et sous leurs yeux les objets se mettent à bouger tout seul. La cuisinière sursaute, les casseroles se renversent, un tabouret et un buffet se mettent à bouger.

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Les voisins sont témoins du vacarme. On cherche d’abord une explication rationnelle : la maison commence à devenir vétuste et la mauvaise météo des derniers jours fragilise les fondations. Tout le monde évacue.

L’histoire aurait pu s’arrêter là mais après avoir quitté la maison, tout recommence. Les esprits semblent suivre la famille habitant au rez-de-chaussé dans chacun de leurs nouveaux foyers.

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Le doute se porte alors sur Teresa âgée de 24 ans. Elle est extrêmement nerveuse, toujours au bord du malaise. Ce sont toujours les tabourets sur lesquels elle s’assoie qui s’agitent.

Les autres membres du foyer lui font gentiment comprendre qu'elle doit les quitter. Elle part alors s'installer avec son mari dans une nouvelle maison.

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Le mauvais sort semble la suivre. Lors d'une visite de sa sœur, la marmite pleine d’eau qui chauffait sur la cuisinière tombe à terre toute seule. Le couvercle d’une bouilloire en fonte s’envole, le banc sur lequel Teresa est assise va percuter le mur, et chaque fois que quelqu’un tente de bloquer un objet, la jeune femme est prise de tremblements compulsifs.

Les événements commencent à avoir raison de sa santé, elle finit hospitalisée à Chambéry. Il faut que tout cela s'arrête.

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Quelques mois après le début des manifestations surnaturelles, un expert arrive de Lyon. Il aurait des réponses, la clé de tous ces maléfices.

Il rencontre Teresa et lui raconte l'histoire qui hante la fameuse maison de Saint-Jean-de-Maurienne.

"Au milieu du siècle dernier, vivaient deux vieillards avares et coléreux. Un soir un chemineau réclama pain et asile. Les vieux ladres voulurent le chasser, il regimba. Un des vieillards saisit un gourdin et le chemineau s’écroula frappé à mort."L’âme de l’infortuné erra dans la maison. Jusqu’au jour où elle se nicha dans le corps innocent de la candide Teresa.

Suite à cette rencontre Teresa retourna dans son Italie natale, retrouver le calme.

Depuis aucune casserole, tabouret et autres bouteilles ne s'excitèrent à nouveau.

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