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De Gaulle

De Charles

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  • La classe de 3ème 1 du collège de Colombey-les deux-églises vous présente son web-documentaire, réalisé dans le cadre d'un EPI, intitulé " les 80 ans de l'appel du 18 juin". Ce projet a été réalisé durant le premier trimestre de l'année scolaire 2020/2021.
  • Ce travail est rempli d'interactivités, donc n'hésitez pas à naviguer d'un bouton à l'autre.
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Avant-propos

  • L'entre-deux-guerres
  • Remerciements
  • Notre ressenti
  • Bibliographie
  • Epilogue
  • Lieux et objets de Mémoire
  • In Memoriam
  • Hommages 2020
  • L'appel aujourd'hui
  • L'appel hier
  • 1940 : acteur de la campagne de France
  • Ses études
  • Le contexte familial
  • Témoignages écrits et filmés

Le temps de la Mémoire

  • La genèse
  • Des expériences : la 1ère guerre la Pologne

L'appel : hier et aujoud'hui

  • Soldat écrivain et théoricien

Charles de Gaulle et ses valeurs

Charles le soldat

  • La famille

Charles enfant

Sommaire

Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de votre père?

Témoignage de son fils, l'amiral P. de GaulleQuelles principales valeurs votre père vous a -t-il transmises?

« Jamais, je ne veux être que la France ! »Toute son enfance est baignée par l'histoire de France

Charles aime le colin-maillard, le cache-cache, mais ce sont ses soldats d’étain qu’il affectionne le plus. Il joue aux soldats de plomb, et quand son frère souhaite changer de rôle, Charles répond plein d’orgueil :

Ses parents sont Jeanne Maillot et Henri De Gaulle

Charles au centre, à 10 ans.il est le troisième enfant d’une fratrie de cinq où on compte quatre garçons et une fille. Ils se nomment Xavier, Marie-Agnès, Jacques et Pierre.

Charles est né le 22 novembre 1890 à Lille dans la maison de ses grands-parents.

« Avec l’âge, c’est toujours l’enfance qui prédomine, et si je pouvais être moi-même, ce serait probablement rue Princesse, où je suis né... » Charles de Gaulle

C’est dans une famille unie autour de valeurs communes (patriotisme, ferveur religieuse, sens de l’engagement…) et dans un contexte géopolitique en plein bouleversements, que s’est forgé le caractère du futur Président de la Ve République.

Cette maison a été acquise en 1872 par Jules Émile Maillot, grand-père de Charles de Gaulle, afin d’y installer sa fabrique de textile et d’y loger sa femme et ses cinq enfants, dont Jeanne, mère de Charles. Cette maison devient pour le futur général de Gaulle le lieu des vacances en famille et des jeux avec ses cousins.

  • Charles suit ses classes primaires chez les Frères des écoles chrétiennes.
  • Il rejoint le 33è régiment d'infanterie à Arras, et y fait ses classes au sein de la 8ème compagnie en tant que simple troupier pendant un an. Puis il passe caporal, et enfin sergent à la fin de ce service.
  • Promu sous-lieutenant en 1912, il choisit de revenir au 33è régiment d'infanterie à Arras. Son régiment est commandé par le lieutenant-colonel Philippe Pétain.

Il opte très tôt pour la carrière d’armes et s'oriente donc vers une carrière militaire. Il prépare Saint-Cyr au collège Stanislas à Paris.

Il a choisi Saint-Cyr, car « il avait vu les polytechniciens Foch et Joffre commander en 14-18, ça ne lui avait pas plu. Selon lui, les polytechniciens ne correspondaient pas à ce qu’il y avait de mieux pour commander les armées de la République. Mon père avait une idée républicaine du commandement des armées.» Philippe de Gaulle, interview par Caroline Pigozzi, Paris-Match N°3681, 21-27 novembre 2019.

" Je ne me vois pas autrement qu'officier" déclare-t-il à toute sa famille.

Il est reçu en 1908 à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr au 109° rang sur 700 candidats.

  • Puis le jeune Charles fait ses études chez les jésuites, au collège de l'immaculée conception, avec son père comme professeur, où il reçoit une solide culture générale. " Charles n'est pas ce qu'on appelle un bon élève" dira son père . Il est excellent en littérature, philosophie, mais plus que moyen en mathématiques. Il se rattrapera vite.

1914-1918 : La Première Guerre mondiale Le 2 août 1914, éclate la Première Guerre mondiale. Très vite, c’est le baptême du feu pour Charles de Gaulle, encore jeune lieutenant. Il est blessé dès la mi-août devant le pont de Dinant. Après être retourné en octobre dans les tranchées, il est à nouveau blessé en mars 1915. En 1916, il est promu capitaine, et il est donné pour mort à Douaumont lors de la bataille de Verdun, menée du côté français par Philippe Pétain. Il est fait prisonnier par les Allemands et conduit en captivité en Allemagne, d’où il tente sans succès, de s’évader plusieurs fois. Il n'est libéré qu’après l’armistice du 11 novembre 1918, au bout de 32 mois de captivité.

L 'expérience polonaiseDe Gaulle, prisonnier durant la guerre ne voit pas manœuvrer les premiers chars. Cette occasion lui est donnée lors de sa mission en Pologne quand il est affecté à l’instruction des officiers polonais d’avril 1919 à janvier 1921. Comme acteur et témoin de la guerre soviético-polonaise, il étudie le régiment de chars FT-17 dont il a formé les officiers. Dans un rapport rédigé à son retour il dit : «les unités polonaises de chars de combat ont fait preuve d’une bonne instruction technique et tactique » mais « l’emploi des chars a été mal réalisé. Les chars sont faits pour soutenir l’infanterie à l’attaque et non pour défendre des QG ou pour contribuer à la défense d’un point d’appui. Ils doivent être mis en œuvre rassemblés et non dispersés.

« Toute ma vie je me suis fait une certaine idée de la France… Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison. Ce qu’il y a, en moi, d’affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. J’ai, d’instinct, l’impression que la Providence l’a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S’il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j’en éprouve la sensation d’une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. Mais aussi le côté positif de mon esprit me convainc que la France n’est réellement elle-même qu’au premier rang : que, seules, de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays, tel qu’il est, parmi les autres, tels qu’ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans la grandeur. De Gaulle Charles,"Mémoires de guerre, T1 L’appel 1940-1942".

En juillet 1937, le lieutenant-colonel de Gaulle est affecté au 507e régiment de chars de combat de Metz. C'est la rencontre concrète avec « son » outil. Il en prend le commandement par intérim le 5 septembre suivant, puis est promu colonel le 25 décembre 1937. Il s’attache à l’instruction et la mise au point de nouveaux matériels (fascines et essais radio). Lors des manœuvres, il tente d'imposer, contre le règlement, sa conception de l'usage autonome des blindés.

IL est affecté en novembre 1931 au secrétariat général de la Défense nationale à Paris. Ce nouveau poste est capital, car c'est l'occasion de s'initier aux affaires de l'État, puisqu'il est chargé en particulier de travailler au projet de loi militaire. Le 25 décembre 1933, il est promu lieutenant-colonel. Il publie durant ces années des ouvrages qui développe ses idées. Il se rapproche de certains hommes politiques, en particulier Paul Reynaud qui essaie de porter ses idées jusqu’au parlement.

En 1925, Pétain lui apporte son soutien et l’appelle dans son état-major pour être son "porte-plume"avec pour charge de rédiger une histoire du soldat à travers les âges mais des désaccords apparaissent assez vite. En 1928, il devient chef de corps du 19e bataillon de chasseurs à pied à Trèves puis part deux ans au Proche-Orient.

L'entre-deux-guerres

A son retour de Pologne, il est nommé professeur d’histoire à Saint-Cyr où il impressionne ses élèves par ses talents d’orateur. Carnet mondain, en avril 1921, il épouse Yvonne Vendroux. En 1922, il entre à l’école de guerre. Il est bien noté la première année moins bien la seconde car on constate chez lui une assurance excessive et il n’hésite pas à critiquer les idées de sa hiérarchie.

Le 25 mai, il est nommé général de brigade à titre temporaire. Le 28 mai, il attaque à deux reprises pour détruire une poche que l'ennemi a conquise au sud de la Somme, à hauteur d'Abbeville. Malgré un déplacement préalable de 200 km qui a lourdement éprouvé le matériel de la 4e DCR, l'opération permet de résorber toute la poche en capturant 400 soldats allemands, mais pas de prendre la ville d'Abbeville.

Le 15 mai, il reçoit la mission de retarder l'ennemi dans la région de Laon. Il dirige une contre-attaque vers Montcornet. C'est l'une des seules qui parviennent à repousser momentanément les allemands. N'ayant reçu qu'une partie des unités de la 4e DCR, le colonel de Gaulle lance une première attaque avec 80 chars pour tenter de couper les lignes de communication des blindés allemands le 17 mai. Après avoir atteint ses objectifs dont la ville de Montcornet, la 4e DCR, n'étant pas appuyée, est contrainte de se replier. Les autres unités de la 4e DCR ayant rejoint, une nouvelle attaque peut être lancée avec 150 chars qui, après avoir permis d'atteindre les premiers objectifs, est arrêtée par l'intervention de l'aviation d'assaut et de l'artillerie allemandes.

Trois jours avant l'offensive allemande du 10 mai 1940, le colonel de Gaulle est averti de la décision du commandement de lui confier la 4e DCR, la plus puissante des grandes unités blindées de l'armée française (364 blindés).

Lorsque la guerre éclate, Charles de Gaulle est toujours colonel, commandant le 507e régiment de chars de combat à Metz. Le 26 janvier 1940, il envoie à quatre-vingts personnalités civiles ou militaires un mémorandum intitulé « l'Avènement de la force mécanique. »

1940, acteur de la campagne de France

Quelle grandeur, lui qui n'est presque rien, pour regarder droit dans les yeux CHURCHILL, pour tenir tête à ROOSEVELT, qui lui préfère le général GIRAUD..............

Quel courage, quelle grandeur il lui faut, après une nuit qu'on imagine sans sommeil, écrivant, raturant, réécrivant, pesant chacun de ses mots, pour lancer l'Appel du 18 juin ! Seul encore, il porte la continuité et les valeurs de la France, abandonnée par ses élites. Il incarne déjà l'espoir d'un peuple jeté sur les routes et bouleversé par la défaite.

Car le courage du Général de GAULLE, c'est aussi celui d'un grand soldat : en mai 1940, à la tête d'une division blindée constituée à la hâte, il dirige vers Montcornet l'une des seules contre-attaques qui parvienne à repousser les troupes allemandes. À la fin du mois, à la hauteur d'Abbeville, il fait des centaines de prisonniers. En prouvant que l'ennemi n'est pas invincible, il sauve l'honneur de l'armée.

Un combattant, un visionnaire, un héros parmi les plus grands de notre histoire. Un homme animé d'un infini courage. Le capitaine intrépide de la Première Guerre mondiale. L'officier supérieur qui n'hésite pas, tout au long des années Trente, à s'opposer à la doctrine militaire inadaptée de ses supérieurs. Seul ou presque seul, fort de son immense culture, armé d'une connaissance historique hors du commun, il a compris que le monde a changé, et la guerre avec lui. Face aux chars, face à l'aviation, c'est toute la stratégie défensive de l'état-major qui est tragiquement obsolète.

Extrait du discours de M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à l'occasion de la pose de la première pierre du Mémorial Charles-de-Gaulle. Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne), le jeudi 9 novembre 2006. Amiral, Chère Madame de Boissieu, Messieurs les Premiers ministres, Monsieur le président du Sénat, Monsieur le président de l'Assemblée nationale, Mesdames et messieurs les ministres, Monsieur le président du Conseil constitutionnel, Monsieur le président de la Fondation Charles-de-Gaulle, Cher Yves Guéna, Monsieur le président du Conseil régional, Monsieur le président du Conseil général de la Haute-Marne, Cher Bruno Sido, Messieurs les ambassadeurs, Mesdames et messieurs les parlementaires et les élus, Mesdames et messieurs, Plus le temps passe, plus la figure du Général de GAULLE grandit. Il domine notre histoire. Il a incarné la France dans ce qu'elle a de meilleur. Son message moral et politique -et en cela surtout il est unique- nous offre la plupart des clés de notre avenir. Aujourd'hui, à l'heure où nous posons la première pierre du Mémorial Charles de GAULLE, je voudrais évoquer d'abord l'homme.

Charles de Gaulle a écrit de nombreux autres ouvrages après l'appel du 18 juin 40

1938

1934

1932

1924

De Gaulle : un soldat écrivain

L'idée principale de De Gaulle est de réunifier la France et de rassembler les français au-delà de leurs diverses appartenances et orientations. De Gaulle est contre l'armistice proposé par Pétain. Le général est un rebelle et n'a pas peur de remettre en question les idées militaires de ses chefs.

Charles est un homme de lettres, il écrit plusieurs livres.

De Gaulle est contre l'armistice et fait tout pour pousser le gouvernement à continuer le combat, ce qui l'amène à quitter la France pour l' Angleterre et à passer l'appel du 18 juin à la BBC.

Pour lui l'armée du futur c'est une armée de métier composée principalement de chars d'assaut, il expose cette idée dans son livre "Vers l'armée de métier".

Le 21 mai (ou 2 juin selon les sources), l'état-major envoie un correspondant de guerre pour interroger de Gaulle, qui lance à cette occasion, à Savigny-sur-Ardres, un premier appel radiodiffusé destiné à remonter le moral des Français en vantant les mérites des divisions blindées. C’est l’Appel avant l’appel.

Le « vainqueur de Verdun », très populaire auprès des Français, demande dans un discours radio-diffusé l 'armistice à l’Allemagne le 17 juin 1940.

La genèse de l'appel

4. Refusant la défaite, De Gaulle retourne à Londres dès le 17 juin pour y poursuivre le combat. Le 18 juin au soir, il s’adresse à la population française et lance un appel à poursuivre le combat, aujourd’hui considéré comme l’acte fondateur de la France Libre. Ce premier appel bénéficie d’une faible audience . Le général de Gaulle réitère son appel à plusieurs reprises en juin 1940 et constitue avec le soutien des Britanniques, une organisation de résistance extérieure, la France Libre. Dès l’été 1940, des milliers de volontaires rejoignent les rangs des Forces Françaises Libres, qui poursuivent le combat contre le nazisme aux côtés des Alliés.

3. Alors que Winston Churchill accepte le principe d’une union franco-britannique, De Gaulle apprend à son retour à Bordeaux, la démission du président du Conseil Paul Reynaud, remplacé par le maréchal Pétain.

2. A 49 ans, Charles de Gaulle, tout juste nommé général de brigade à titre temporaire, entre le 5 juin dans le gouvernement présidé par Paul Reynaud, au poste de sous-secrétaire d’Etat à la Défense nationale et à la Guerre. La situation en France est par ailleurs critique : des millions de civils fuient face à la débâcle militaire et l’avancée des troupes allemandes qui défilent à Paris le 14 juin. Le gouvernement français s’est installé à Bordeaux et le général de Gaulle est envoyé le 16 juin en mission à Londres pour demander au Premier ministre britannique des renforts maritimes et aériens.

1. En guerre contre l’Allemagne nazie depuis septembre 1939, l’armée française ne parvient pas à faire face à partir du 10 mai 1940 à l’offensive éclair des chars ennemis. Le colonel de Gaulle, qui cherche depuis plusieurs années à sensibiliser militaires et politiques à la nécessité de moderniser l’armée (en utilisant l’aviation et les chars), s’est illustré à la tête de la 4e Division cuirassée.

Le manuscrit de l'appel

"Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi..."

"Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ..."

"Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale..."

"Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France..."

"Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !"

"Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement..."

"Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres. "

L'appel du 18 juin 1940

Première page du journal « le Petit Provencal », le 19 juin 1940 avec les déclarations de Winston Churchill et une référence à la résistance du général Charles De Gaulle (appel du 18 juin). Rue des Archives / AGIP.

Le lendemain, l'allocution radiodiffusée du général de Gaulle, fournie par la BBC à la presse française, est retranscrite dans quelques journaux régionaux français encore en zone non occupée (Le Petit Provençal, Le Petit Marseillais ou Le Progrès de Lyon) ou étrangers (The Times en Angleterre, le New York Times aux États-Unis).

Rares sont les Français à avoir entendu l'appel du 18 juin du général de Gaulle. Peu de personnes écoutaient la BBC et en en raison de l'exode, de nombreuses familles étaient sur les routes fuyant l'occupation allemande. De plus, de Gaulle était peu connu du grand public.

La portée de l'Appel

Général rebelle, il est déchu de sa nationalité française par le gouvernement de Vichy puis condamné à mort par contumace le 2 août 1940.

Le général de Gaulle prononce le 22 juin 1940 à la radio de Londres un nouveau discours. Il est diffusé à 20h30, peu après la signature à Rethondes, en forêt de Compiègne, de la convention d’armistice franco-allemande. Contrairement à l’appel du 18 juin, il a été enregistré et est conservé aux archives sonores de la BBC ainsi qu’à la phonothèque de l’Institut national de l’audiovisuel. De Gaulle y précise et y développe des arguments qui ne sont qu’esquissés dans l’appel du 18 juin.

L’appel de de Gaulle c’est aussi l’appel du 22 juin et les affiches souvent confondues avec l’appel lui-même.

Les appels

Le discours du 22 juin 1940 Le Gouvernement français, après avoir demandé l’armistice, connaît maintenant les conditions dictées par l’ennemi. Il résulte de ces conditions que les forces françaises de terre, de mer et de l’air seraient entièrement démobilisées, que nos armes seraient livrées, que le territoire français serait occupé et que le Gouvernement français tomberait sous la dépendance de l’Allemagne et de l’Italie. On peut donc dire que cet armistice serait, non seulement une capitulation, mais encore un asservissement. Or, beaucoup de Français n’acceptent pas la capitulation ni la servitude, pour des raisons qui s’appellent l’honneur, le bons sens, l’intérêt supérieur de la Patrie. Je dis l’honneur ! Car la France s’est engagée à ne déposer les armes que d’accord avec les Alliés. Tant que ses Alliés continuent la guerre, son gouvernement n’a pas le droit de se rendre à l’ennemi. Le Gouvernement polonais, le Gouvernement norvégien, le Gouvernement hollandais, le Gouvernement belge, le Gouvernement luxembourgeois, quoique chassés de leur territoire, ont compris ainsi leur devoir. Je dis le bon sens ! Car il est absurde de considérer la lutte comme perdue. Oui, nous avons subi une grande défaite. Un système militaire mauvais, les fautes commises dans la conduite des opérations, l’esprit d’abandon du Gouvernement pendant ces derniers combats, nous ont fait perdre la bataille de France. Mais il nous reste un vaste Empire, une flotte intacte, beaucoup d’or. Il nous reste des alliés, dont les ressources sont immenses et qui dominent les mers. Il nous reste les gigantesques possibilités de l’industrie américaine. Les mêmes conditions de la guerre qui nous ont fait battre par 5000 avions et 6000 chars peuvent nous donner, demain, la victoire par 20.000 chars et 20.000 avions. Je dis l’intérêt supérieur de la Patrie ! Car cette guerre n’est pas une guerre franco-allemande qu’une bataille puisse décider. Cette guerre est une guerre mondiale. Nul ne peut prévoir si les peuples qui sont neutres aujourd’hui le resteront demain, mêmes les alliés de l’Allemagne resteront toujours ses alliés. Si les forces de la liberté triomphaient finalement de celles de la servitude, quel serait le destin d’une France qui se serait soumise à l’ennemi ? L’honneur, le bon sens, l’intérêt supérieur de la Patrie, commandent à tous les Français libres de continuer le combat, là où ils seront et comme ils pourront. Il est, par conséquent, nécessaire de grouper partout où cela se peut une force française aussi grande que possible. Tout ce qui peut être réuni, en fait d’éléments militaires français et de capacités françaises de production d’armement, doit être organisé partout où il y en a. Moi, général de Gaulle, j’entreprends ici, en Angleterre, cette tâche nationale. J’invite tous les militaires français des armées de terre, de mer et de l’air, j’invite les ingénieurs et les ouvriers français spécialistes de l’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui pourraient y parvenir, à se réunir à moi. J’invite les chefs et les soldats, les marins, les aviateurs des forces françaises de terre, de mer, de l’air, où qu’ils se trouvent actuellement, à se mettre en rapport avec moi. J’invite tous les Français qui veulent rester libres à m’écouter et à me suivre. Vive la France Libre dans l’honneur et dans l’indépendance !

L'affiche "A tous les Français", aux couleurs de la France libre, organisation de résistance extérieure, est souvent confondue avec l'appel du 18 juin. Placardées dans les rues de Londres, le 3 août 1940 suite à la reconnaissance du général de Gaulle comme chef des Français libres par le gouvernement britannique le 28 juin 1940. Elles s'adressent principalement aux Français présents à Londres et sur le sol britannique pour les encourager à rejoindre de Gaulle dans les Forces françaises libres.

Cette affiche mêle émotion, appelle au patriotisme (liseré bleu, blanc, rouge ; drapeaux) et à l’amour de la France citée plusieurs fois dans le texte. On évoque le « sacrifice » et « l’espérance ». De Gaulle dans cette affiche se présente comme le chef de la France libre en utilisant la première personne « moi », « mon but » pour finalement dire « notre patrie » et inciter « tous les français » à se joindre à lui.

Ces affiches diffusent la pensée du général de Gaulle, permettent de toucher les Français présents en Angleterre. Elles précisent un nom « général de Gaulle », renforcé par sa signature. On y voit une adresse londonienne (4, Carlton Gardens) qui s’apparente au quartier général de la France libre en formation. De même, la reprise et la diffusion de ce document en Europe et notamment en France, devaient encourager tous ceux qui voulaient lutter contre les nazis à rejoindre Londres.

M. Babouot, maire de Colombey depuis 2001

M. Piot, ancien agriculteur de Colombey

Témoignages d'habitants de Colombey

Mme Jacquinot, responsable des visites de la Boisserie

Hommages 2020

Alice Jacquinot, élève de 3è du collège de Colombey lisant le texte de l'appel lors de la cérémonie commémorative du 18/06/2020, au pied de la croix de lorraine à Colombey

Toutes les photos ont été prises lors de notre visite de l'exposition au Mémorial en octobre 2020

Le Mémorial et la croix de Lorraine à Colombey

La Boisserie à Colombey

L'Historial au musée de l'armée à Paris

La maison natale à Lille

Lieux de mémoire

Plaques commémoratives

Pourquoi cet achat ? Le couple désire que leur benjamine Anne, trisomique, bénéficie du grand air de la campagne champenoise et soit protégée de l'indiscrétion du public. Blottie derrière son mur d'enceinte au milieu de la nature, la Boisserie, leur paraît idéale. De plus, la résidence est, avant la guerre, à mi-chemin de Paris et de l'affectation du colonel de Gaulle au 507e régiment de chars de combat, cantonné à Metz (entre juillet 1937 à septembre 1939) .

En 1841, un certain Charles Cuny avait acheté un terrain au lieu dit « la fontaine neuve » et en 1843 y fait édifier une brasserie qui fut acquise en 1881 par l’architecte de la ville de Chaumont Henri Descaves qui la fit abattre. A sa place, il fit construire une demeure entourée d’un parc. La propriété revient à Madame Bombal. Le domaine porte pendant longtemps le nom de « Brasserie », avant de passer progressivement à celui de « la Boisserie » ou pour Phillippe de Gaulle le nom de « Boisserie » viendrait du fait que la propriété est adossée à un bois. C'est le 9 juin 1934, que le lieutenant-colonel Charles de Gaulle et son épouse Yvonne font une « bonne affaire » en achetant en viager la maison à Alice Bombal, qui meurt deux ans après la vente, se noyant dans sa baignoire. Selon l’acte de vente, la maison comporte 14 pièces et est entourée d’un jardin, de prairies, le tout ayant une superficie de 2 ha 4 a. La maison manquait de confort, n’ayant ni chauffage, ni eau courante.

La famille n'y vient pas souvent durant cette décennie. Le 3 août 1940, les biens du Général sont confisqués et une vente publique est organisée mais personne ne s’en portera acquéreur. La Boisserie ne fut pas menacée durant l’occupation, cependant avant de s’en aller définitivement, les allemands y mirent le feu, celui-ci ne s’étant pas propagé, les dégâts étaient réparables.

Il y trouve refuge après sa démission de la tête du gouvernement provisoire le 20 janvier 1946 ; pendant sa longue traversée du désert, il y rédige ses « mémoires de guerre » : « C'est ma demeure » y dit-il.

Quand il devient président, la Boisserie demeure une résidence privée à une exception près... Les de Gaulle y reçoivent le chancelier allemand Konrad Adenauer. Le 28 avril 1969, c'est à la Boisserie qu'il choisit de s'installer définitivement et y meurt le 9 novembre 1970. Toujours propriété privée de la famille de Gaulle, la Boisserie est accessible au public depuis 1980.

Au lendemain de la guerre, des améliorations sont apportées, (eau chaude et le chauffage central) et en 1946, de Gaulle fait construire la tour hexagonale, au rez-de-chaussée de laquelle il installe son bureau d'où, il peut embrasser un paysage immense et sauvage.

« C’est ma demeure. Dans le tumulte des hommes et des évènements, la solitude était ma tentation. Maintenant, elle est mon amie. De quelle autre se contenter quand on a rencontré l’Histoire ? D’ailleurs, cette partie de la Champagne est tout imprégnée de calme : bois, prés, cultures et friches mélancoliques ; relief d’anciennes montagnes très usées et résignées ; villages tranquilles et peu fortunés, dont rien depuis des millénaires, n’a l’âme ni la place. Ainsi, du mien, situé haut sur le plateau, marqué par une colline boisée, il passe les siècles au centre des terres que cultivent ses habitants. Ceux-ci, bien que je me garde de m’imposer au milieu d’eux, m’entourent d’une amitié discrète. Leurs familles, je les connais, je les estime et je les aime. Le silence emplit ma maison. De la pièce d’angle où je passe la plupart des heures du jour, je découvre les lointains dans la direction du couchant. Par-dessus la plaine et les bois, ma vue suit les longues pentes descendant vers la vallée de l’Aube, puis les hauteurs du versant opposé. D’un point élevé du jardin, j’embrasse les fonds sauvages où la forêt enveloppe le site, comme la mer bat le promontoire. Je vois la nuit couvrir le paysage. Ensuite, regardant les étoiles, je me pénètre de l’insignifiance des choses. » Mémoires de guerre, tome III, Le Salut 1944-1946 (1959)

Il s’agit d’un Mémorial et non d'un musée, qui sur trois niveaux, décline la vie du Général selon un fil conducteur original : son attachement aux paysages et à la terre de Colombey.Six thématiques sont présentées : - Colombey les-deux-églises, paysage gaullien - Un militaire à Colombey les-deux-églises - La guerre au travers des mémoires - La traversée du désert - Les années de Gaulle - Colombey terre gaullienne

Le Mémorial, pourquoi un tel projet ? La fondation Charles de Gaulle et le Conseil départemental de la Haute-Marne ont jugé capital de stimuler la fréquentation touristique de Colombey et d’assurer transmission la mémoire gaullienne au grand public. Ils ont donc décidé de commander un nouveau Mémorial destiné à attirer un public national et international, notamment des jeunes. Situé au pied de la Croix dont il commande l’accès, le Mémorial doit être le pivot des parcours de visite à Colombey. Le bâtiment devait s’inscrire dans le paysage, s’intégrer dans la « Montagne » et servir en quelque sorte de socle à la croix.

La Croix de Lorraine est financée par une souscription nationale et est construite selon les plans des architectes Nebingen et Mosser, sur La Montagne à 397m. d'altitude, du 25 janvier au 6 mai 1972. L'inauguration a eu lieu le 18 Juin 1972 en présence du Président Pompidou, de la famille De Gaulle et d'une immense foule.

La Croix de Lorraine devient une réalité en 1972. Madame de Gaulle décide en effet de suivre au plus près ce projet. Dans une correspondance qu’elle adresse au maire de Colombey, elle prend la peine d’insérer une carte routière, découpée par ses soins, sur laquelle elle a apposé une croix de Lorraine de papier blanc afin de désigner précisément l’emplacement du monument.

Le projet du Mémorial est né du vivant de Charles de Gaulle qui déclara en 1954 à un journaliste, en regardant en direction du lieu-dit, la Montagne : « Voyez cette colline. C’est le lieu le plus élevé de Colombey. ."Si un jour, après moi, on veut marquer ce lieu, c'est ici qu'il faudrait le faire, mais très simplement, pas de statue...peut être une Croix de Lorraine".

Objets de mémoire

Ouvrages publiés en 2020

In memoriam

  • Merci à M. Philippe de Gaulle, Amiral et fils du général de Gaulle, pour sa réponse à notre courrier du 03/11/2020. Nous avons été très touchés par ce beau témoignage, qui nous a permis d'enrichir notre présentation.
  • Merci au personnel du Mémorial Charles de Gaulle, pour son accueil, l'accès à l'exposition "1940, il est devenu De Gaulle", et la projection du film " De Gaulle", suivie d'une rencontre avec le réalisateur Gabriel Le Bomin.
  • Merci à Mme Jacquinot pour son accueil , la visite de la Boisserie, et son précieux témoignage sur la famille de Gaulle, réalisé devant et dans la Boisserie, lundi 16 novembre 2020.
  • Merci à M. Babouot, habitant et maire de Colombey pour son témoignage réalisé à la mairie de Colombey, lundi 16 novembre 2020.
  • Merci à M. Piot, habitant de Colombey pour son témoignage sur le général et sa famille, mardi 17 novembre 2020.
  • Merci à M. Maurel, principal du collège, de nous avoir permis de travailler dans de bonnes conditions, en banalisant quelques heures de notre emploi du temps.

Remerciements

"Pour ma part, le plus difficile a été de réciter l'Appel, car c'est compliqué d'être à la hauteur du général"."Pendant ces journées durement travaillées avec nos professeurs, j'ai éprouvé une telle excitation à l'idée de faire un exposé sur le général de Gaulle. j'ai passé un moment formidable à la Boisserie. Pendant la lecture de la lettre de l'amiral Philippe de Gaulle, j'ai ressenti des frissons tout le long. Puis je voudrais remercier mes camarades et tous mes professeurs pour leur aide". "Je remercie infiniment les personnes qui nous ont permis de réaliser ce projet, et qui nous ont répondu, accueilli pour faire les différentes visites dans Colombey. Ma culture sur l'histoire de Colombey s'est améliorée"."Cette expérience m'a permis de plus m'intéresser à l'histoire du général de Gaulle. Nous avons travaillé autant l'écrit que l'oral, ce qui nous a permis de progresser, surtout niveau culture générale. On aurait peut-être pu faire mieux, mais malgrè la situation sanitaire, je trouve que notre projet est assez complet"."Ce projet m'a appris à découvrir qui était le général de Gaulle, avec ses valeurs et ses idées sur notre pays. On a travaillé dans la bonne humeur, et les professeurs étaient sympathiques"." Ce concours a été positif pour moi, nous avons bien travaillé en groupes, les professeurs nous ont bien aidés. Merci à eux de nous avoir inscrits à ce projet enrichissant"." Ce projet m'a permis de développer des compétences ainsi que des connaissances sur la vie du général de Gaulle. Certains moments étaient plus compliqués que d'autres, mais nous avons relevé le défi avec succès"." Ce projet m'a apporté beaucoup de joie, et appris beaucoup de choses. Je suis contente d'avoir participé à la progression du support, c'est un travail enrichissant qui nous a permis de découvrir un nouvel outil"."On a appris beaucoup de choses que l'on n'aurait pas forcément apprises en cours. Grâce au témoignage de son fils Philippe de Gaulle, et des habitants, j'ai pu apprendre un peu plus sur ses valeurs, sa vie de famille , et aussi que le général était très attaché au village de Colombey"."Pour ma part, je ne m'étais jamais vraiment intéressé au général, et grâce à cette expérience, j'ai pu apprendre beaucoup sur lui, sa vie et ses idées. Merci aux professeurs ".

Notre ressenti sur ce projet

http://www.reseau-canope.fr/

https://www.lavoixdelahautemarne.fr/actualite-6191-

https://www.tourisme-hautemarne.com/

https://www.bnf.fr/fr

http://www.memorial-charlesdegaulle.fr/

https://www.charles-de-gaulle.org/

https://www.ina.fr/

  • Fondation Charles de Gaulle. Disponible à l'adresse
  • Fondation Charles de Gaulle, dossier de presse mémorial Charles de Gaulle
  • Mémorial Charles de Gaulle. Disponible à l'adresse :
  • Conseil départemental de la Haute-Marne. Disponible à l'adresse : http://haute marne.fr
  • Pour mémoire l'appel du 18 juin, SCEREN-CNDP, 2010
  • Tourisme Haute-Marne:
  • INA.Disponible à l'adresse :
  • BNF/Gallica. Disponible à l'adresse :
  • La voix de la Haute-marne:
  • JHM , Mag n°13 du 08/11/2020.
  • DE GAULLE Charles, Mémoires de guerre, "L'appel", Tome1 , et "le salut" , Tome 3, 1959
  • DE GAULLE Philippe, Mon père en images, entretiens avec Michel TAURIAC, 2006
  • DARGENT Raphael, De Gaulle raconté aux enfants, 2010.
  • MAUFRAS Jérôme, Charles de Gaulle, la grande imagerie , Fleurus éditions et le ministère des armées, 2020.
  • BRANCA Eric, De Gaulle, 1999.
  • ANCHE Céline, De Gaulle et la Haute-Marne, Le Pythagore Editions , octobre 2020. ISBN: 978-2-37231-092-5.
  • Le Naour Jean-Yves, Charles de Gaulle 1939-1940 l'homme qui a dit non, Bamboo éditions, 2016

Bibliographie /Sitographie

Nous vous laissons découvrir la dernière page...

Malgrè la situation sanitaire actuelle, nous sommes contents d'avoir pu mener notre projet et nos objectifs à terme, à savoir :Ecrire à l'Amiral P. de Gaulle, interviewer des habitants (dont le maire) de Colombey, réciter le texte de l'Appel à des endroits stratégiques de Colombey, et visiter les lieux historiques de Colombey, tels le Mémorial (avec son exposition) et la Boisserie.Merci à nos professeurs , Mmes Dassonville, Fernandès, Fournier, et M. Lebobe, pour leur aide précieuse, et merci de nous avoir inscrits à ce concours.

Epilogue

Ce web-documentaire multimédia et interactif est le résultat d'un travail élaboré durant les mois d'octobre et novembre 2020, dans le cadre de notre parcours citoyen. Son intention est de rendre hommage au général de Gaulle, tout en clôturant cette année 2020 , surnommée " l'année de Gaulle".

Merci de votre attention

Portraits de Charles de Gaulle dessinés par Meryem Yesiloz, élève de 3ème 1 du collège de Colombey.