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APPEL AU MOIS INTERNATIONAL D’ACTIONS POUR LA LIBERATION DE GEORGES ABDALLAH

Camarades,Dans un souci de mobilisation internationale toujours plus élargie, il nous a semblé important de faire connaître le dernier appel lancé par la campagne unitaire pour faire connaître le mois international d'actions qui se déroulera du 22 septembre au 24 octobre et engager le plus de forces possibles dans l'action pour la libération de notre camarade Georges Abdallah.

Nous appelons toutes les forces militantes, comités de soutien, associations, partis, syndicats à exprimer leur solidarité et à multiplier les initiatives pour faire connaître la cause de Georges Abdallah et pour que s’élève l’exigence de sa libération.Nous appelons à une campagne nationale pour la libération de Georges Abdallah, menée dans le respect de ses engagements et de son parcours. Nous appelons également à la multiplication des initiatives internationales : Leila Khaled du FPLP le déclare si justement : « Georges Abdallah est un symbole pour les révolutionnaires à travers le monde ».

Nous appelons à ce que cette campagne soit menée sur deux axes principaux : 1. soutien au peuple palestinien et à son combat pour la victoire ; solidarité avec la lutte des prisonnières et des prisonniers palestiniens et défense du droit au retour et à l’autodétermination des Palestiniens. 2. soutien aux quartiers populaires et à leurs luttes d’émancipation ; solidarité avec les inculpés de la répression ; soutien aux révoltes contre les violences policières ; lutte contre le racisme d’Etat.

APPEL

AGENDA

LE CAS

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DISCOURS Georges Abdallah

Monsieur Georges Ibrahim ABDALLAH2388/A221 CP de Lannemezan204 rue des SaliguesBP 7016665307 LANNEMEZAN

APPEL AU MOIS INTERNATIONAL D’ACTIONS POUR LA LIBERATION DE GEORGES ABDALLAH Depuis l’arrestation de Georges Abdallah, nombreux ont été les collectifs et comités de soutien qui peu à peu se sont créés pour défendre avec acharnement notre camarade et exiger sa libération. Cet héritage fondateur de cette lutte, nous l’avons depuis toujours reconnu et clamé. En 2015 néanmoins, pour le cinquième anniversaire de la manifestation organisée à Lannemezan par ces militants de longue date, volonté a aussi été exprimée d’intensifier ce combat et de coordonner les forces existantes pour amplifier la mobilisation et parvenir à établir un véritable changement du rapport de force appelé par notre camarade lui-même. De-là, l’acte de naissance de la Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah sur la base de la déclaration suivante, rédigée à l’époque : « Nous, les participants à la réunion de soutien de Lannemezan ayant eu lieu après la manifestation du 24 octobre 2015 pour Georges Abdallah, appelons à l’intensification de la campagne de mobilisation pour la libération de notre camarade Georges Abdallah. Nous nous reconnaissons dans l’identité politique de Georges Abdallah, combattant et résistant arabe, communiste libanais, symbole d’aujourd’hui du combat contre l’impérialisme, le sionisme, le capitalisme et les Etats réactionnaires arabes. Georges Abdallah est un prisonnier politique de l’Etat français depuis plus de trois décennies et ce sous les applaudissements des Etats-Unis et de l’entité sioniste. Son combat est le nôtre. Nous voulons une Palestine libre et victorieuse. Nous voulons la fin du colonialisme à travers le monde et sous toutes ses formes, la fin du capitalisme et de l’exploitation et nous soutenons la lutte des peuples contre toutes les oppressions. Nous nous reconnaissons dans le combat de Georges Abdallah contre la guerre d’invasion du Liban par les sionistes et pour la libération de la Palestine qu’il a mené avant d’être arrêté en 1984 par la police française. Nous nous reconnaissons dans son engagement révolutionnaire sans faille durant ses 3 décennies d’incarcération et sa farouche détermination combattante face à une justice de classe. Et nous serons à ses côtés le jour de sa libération pour continuer à lutter avec lui. Nous sommes internationalistes et nous avons pleinement conscience que c’est l’Etat français qui maintient Georges Abdallah en prison. C’est cet Etat français et ses gouvernements successifs de droite et de gauche se disant républicain ou se disant socialiste qui met comme condition à la libération de ce militant intransigeant son reniement. Depuis plus de 30 ans, Georges Abdallah est debout face à ses geôliers et comme les milliers de prisonnières et prisonniers palestiniens, il ne cède rien. Il résiste et se bat pour la liberté. La décision de non libération de Georges Abdallah est une décision politique et c’est pourquoi nous nous battons sur le terrain politique. Nous appelons toutes les forces militantes, comités de soutien, associations, partis, syndicats à exprimer leur solidarité et à multiplier les initiatives pour faire connaître la cause de Georges Abdallah et pour que s’élève l’exigence de sa libération. Nous appelons à une campagne nationale pour la libération de Georges Abdallah, menée dans le respect de ses engagements et de son parcours. Nous appelons également à la multiplication des initiatives internationales : Leila Khaled du FPLP le déclare si justement : « Georges Abdallah est un symbole pour les révolutionnaires à travers le monde ». Nous appelons à ce que cette campagne soit menée sur deux axes principaux :

  • 1. soutien au peuple palestinien et à son combat pour la victoire ; solidarité avec la lutte des prisonnières et des prisonniers palestiniens et défense du droit au retour et à l’autodétermination des Palestiniens.
  • 2. soutien aux quartiers populaires et à leurs luttes d’émancipation ; solidarité avec les inculpés de la répression ; soutien aux révoltes contre les violences policières ; lutte contre le racisme d’Etat.
Nous appelons d’ores et déjà à des temps forts de mobilisation : rassemblements et manifestations à Lannemezan, Paris, Marseille, Toulouse, Lille, Bordeaux, Bruxelles, Beyrouth… A des meetings dans différentes villes de France, d’Europe ou du monde arabe. A l’implication des forces libanaises et palestiniennes qui mettent en avant la cause de Georges Abdallah (FPLP, PCL) ; à un appel à soutien des partis politiques et syndicats en accord avec la demande de libération de Georges Abdallah (PCF, NPA, CNT, FA, PIR…). A l’organisation d’événements lors de dates communes de mobilisation (journée de la terre, journée internationale des prisonniers politiques, 1er mai…). A la multiplication des efforts de sensibilisation et d’information auprès des médias à diffusion large (L’Humanité, Politis, Le monde diplo, radios et presses militantes). Nous désignons dès à présent les cibles communes à interpeller : les autorités françaises et libanaises. Plusieurs interpellations ont eu lieu dans différentes villes de France (Valls, Taubira, F. Hollande) et il faut multiplier ces interpellations. Les Etats-Unis, partie civile dans le procès et toujours actifs pour bloquer la libération de Georges Abdallah, doivent également être interpellés et les autorités libanaises doivent se positionner fermement pour la libération de Georges Abdallah. Une, deux, trois, mille initiatives pour la libération de Georges Abdallah ! Il est de nos luttes, nous sommes de son combat ! Palestine vivra, Palestine vaincra ! La victoire ou la victoire ! Lannemezan, le 24 octobre 2015 » Cette ligne de défense de notre camarade sur cette base politique est aujourd’hui toujours la nôtre : Georges Abdallah, au quotidien, est de nos luttes et pas un acte militant n’est mené sans que nous réaffirmions que nous sommes de son combat. Depuis cinq ans, cette bataille sur le terrain politique, effectivement conduite dans le respect des engagements de notre camarade et de son parcours, est menée partout et par nous tous, selon les axes cités dans la déclaration de 2015 mais aussi plus largement au sein de toutes les luttes sociales et politiques, à travers des manifestations, des rassemblements, des meetings, des repas solidaires, des appels à signatures, des courriers adressés aux autorités françaises et libanaises et des semaines d’actions coordonnées entre toutes les forces engagées dans ce combat pour la libération de Georges Abdallah. Cet engagement à Paris, dans les régions, sur le plan national et désormais aussi largement sur le plan international - du fait de l’investissement de tous les soutiens à Georges Abdallah, dans la diversité de nos expressions - accroit chaque jour un peu plus la pression exercée ; et les multiples réactions - lues dans la presse, perceptibles aussi à travers les réponses des Gardes des sceaux et des ministres de l’Intérieur qui se sont succédé aux courriers d’élus ou encore traduites par les visites exceptionnelles menées auprès de notre camarade par des représentants politiques et religieux haut placés ou par la réponse lancée par le Président français, lors de sa visite à Beyrouth, aux militants libanais réclamant la libération de Georges Abdallah - toutes ces réactions sont autant de signes à saisir de la justesse de la lutte menée et qu’il nous faut poursuivre sur la même dynamique et énergie en cherchant à interpeller encore plus directement les représentants de l’Etat français quand cela est possible ou encore en se mobilisant tous ensemble pour frapper d’une seule main. Cette ligne de conduite, Georges Abdallah ne cesse de nous en donner les clés quand à plusieurs reprises, dans ses déclarations, il met en exergue la force de cette solidarité unitaire et coordonnée. Ainsi, rappelons simplement là encore quelques-uns de ses messages où il nous encourage à poursuivre dans ce sens : « Encourageons, toujours plus camarades, les divers processus de convergence des luttes aussi bien au niveau local qu’au niveau régional et à plus forte raison au niveau international » (Georges Abdallah - déclaration du 20 octobre 2018) « Ce changement du rapport de force passe avant tout par l’inscription de cette démarche solidaire dans la dynamique globale de la lutte en cours en assumant toujours plus le terrain de la lutte anticapitaliste et antiimpérialiste » car « il ne s’agit pas de faire comme si nous ne savons pas que la dite justice est toujours une justice de classe au service d’une politique de classe inscrite dans la dynamique globale d’une guerre de classe à l’échelle nationale et internationale » (Georges Abdallah - déclaration du 23 juin 2018). C’est en ce sens et toujours fidèles à cette ligne et aux principes d’action politiques rappelés ici que nous appelons aujourd’hui à, non plus une semaine internationale d’actions mais à un mois complet d’actions pour que nous tous, les soutiens à notre camarade, nous ne laissions pas un espace politique libre sur le plan local, régional, national et international sans que soit mise à l’ordre du jour l’exigence de la libération de notre camarade Georges Abdallah. A Albertville, Amiens, Annecy, Aubagne, Aubervilliers, Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Gennevilliers, Grenay, Grenoble, Lannemezan, Lille, Lyon, Marseille, Montauban, Montpellier, Morlaix, Nanterre, Nîmes, Paris, Pau, Saint-Denis, Saint-Etienne, Tarbes, Thionville, Toulouse, Troyes ; dans les Alpes-Maritimes, en Corse, dans le Finistère, le Gers, en Gironde, en Haute-Marne, dans les Hautes-Pyrénées, l’Hérault, l’Ile de France, le Lot-et-Garonne, dans le Nord et le Pas de Calais, au Pays de Cornouaille, en Poitou-Charentes, au Puy-de-Dôme, en région Rhône-Alpes, en Seine-Maritime et dans le Tarn-et-Garonne. ; en Algérie, en Allemagne, en Angleterre, en Argentine, en Belgique, au Brésil, au Canada, en Espagne, en Grèce, en Inde, en Italie, au Kurdistan, au Liban, au Luxembourg, au Maroc, en Palestine occupée, au Pérou, en Pologne, en Roumanie, en Tunisie, en Turquie - partout en France et dans le monde où le combat de Georges Abdallah est relayé et l’exigence de sa libération portée, partout où nous sommes tous - soutiens solidaires actifs à notre camarade - , multiplions les actions de mobilisation et intensifions la pression sur les représentants et les lieux du pouvoir de l’Etat français pour qu’enfin soit signé par le ministre de l’Intérieur actuel l’avis d’expulsion conditionnant la libération de notre camarade et que soit gagné ce combat de mise à mort de cette perpétuité réelle inique. Nous tous, - anarchistes, autonomes, antifascistes, anti-impérialistes, antisionistes, communistes, démocrates, écologistes, internationalistes, libertaires, marxistes-léninistes, marxistes-léninistes-maoïstes, républicains insoumis, révolutionnaires, trotskystes ; engagés dans des partis, syndicats, fronts, campagnes, associations, collectifs, comités, mouvements et réseaux multiples ; engagés aux côtés de notre camarade dans les luttes politiques pour la Palestine, en soutien à l’Intifada et contre la Normalisation ; pour la défense des luttes des peuples et de leurs résistances ; pour la défense des prisonniers politiques et des prisonniers révolutionnaires ; contre l’enfermement carcéral ; contre les violences policières ; pour la défense des immigrations et des quartiers populaires ; contre le racisme ; pour la défense des travailleurs, de leurs acquis et de leurs droits ; pour celle des gilets jaunes ; pour le combat de l’émancipation des femmes ; contre la torture et la peine de mort - mobilisons-nous une fois de plus, tous ensemble là où nous sommes, dans cette diversité qu’est la nôtre, du 22 septembre 2020 au 24 octobre 2020 pour qu’à cette date, la dixième manifestation à Lannemezan soit la dernière et que nous puissions enfin concrétiser ce désir profond que nous portons tous en nous depuis ces si nombreuses années : « nous serons à ses côtés le jour de sa libération pour continuer à lutter avec lui ! ». Une, deux, trois, mille initiatives pour la libération de Georges Abdallah ! Il est de nos luttes, nous sommes de son combat ! Palestine vivra, Palestine vaincra ! La victoire ou la victoire ! Paris, le 19 septembre 2020 Campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com Premiers signataires : Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah - Campagne internationale pour la libération de Georges Abdallah - Samidoun Palestinien Prisoner Solidarity Network - Campagne internationale pour la libération d’Ahmad Sa ‘âdat et ses camarades - CLGIA - Le CRI Rouge pour la défense des prisonniers révolutionnaires - Jeunes révolutionnaires - CAPJPO-EuroPalestine - Comité d’action et de soutien aux luttes du peuple Marocain - PIR - ANC - UJFP - Collectif Palestine Vaincra - Secours Rouge International - FUIQP - Appel belge pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah - International Prisonners'News - AFPS34 - AFPS 63 - Couserans-Palestine - Action Antifasciste 79 - ISM-France - Collectif Investig’Action - Compagnie Jolie Môme - Unité Communiste - Comité de défense des Internés des Camps du Sud (Algérie) - Association Car t’y es libre

Agenda non exhaustif des actions programmées sur Paris et sa région durant le mois international d’actions Du 22 septembre au 24 octobre sont d’ores et déjà programmées à Paris et sa région les initiatives suivantes : - 19 septembre 2020 : « Ils roulent pour le Tour de France / Nous pédalons pour la Palestine ! » : participation à la déambulation en vélo pour la Palestine dans les rues de Paris (initiative organisée par de nombreuses organisations de soutien à la Palestine) en parallèle à l’arrivée du tour de France dans la région parisienne, pour dénoncer la participation de l’entité sioniste à cet événement sportif. - 26 septembre 2020 : participation à la « soirée des solidarités internationales », organisée à Nanterre en lien avec l’Arène et l’AFPS locale - 30 septembre 2020 : soutien à l’un de nos camarades qui passe en procès au tribunal de grande instance pour son implication dans les manifestations contre la COP21 - 1 octobre 2020 : présence à la conférence avec Pierre Stambul dont l’intitulé est « Proche-Orient : la paix est-elle encore possible ? » - 7 octobre 2020 : participation au rassemblement pour exiger la libération de Mumia Abu Jamal - 10 octobre 2020 : participation à la rencontre nationale et au meeting d’Ile de France de l’ANC à Saint-Denis, sur le thème : Une exigence : retrait de tous les soldats français d’Afrique ! » - 17 octobre 2020 : participation à l’accueil de la marche de la solidarité des sans-papiers à Paris et aussi au rassemblement au pont Saint-Michel en hommage aux victimes du 17 octobre 1961 - 23 octobre 2020 : départ du car de Paris pour Lannemezan - 24 octobre 2020 : 10ème manifestation à Lannemezan A prévoir aussi : un rassemblement devant le Ministère de l’Intérieur et un rassemblement hebdomadaire sur 4 semaines dans le quartier populaire de Ménilmontant à Paris. Merci de faire connaître à l’adresse de la campagne unitaire les initiatives programmées dans le cadre de ce mois international d’actions pour aider à leur diffusion.

L’affaire Georges Ibrahim Abdallah : un parfait exemple de la négation de la notion même de justice L’Affaire Georges Ibrahim Abdallah est un parfait exemple de la négation de la justice et de la notion même de Justice avec un procès biaisé, une culpabilité non établie, un régime d’exception et une perpétuité réelle. L’affaire Georges Ibrahim Abdallah va générer par les interférences du politique sur le judiciaire, une série de dysfonctionnements débouchant sur une parodie de justice. Un procès biaiséUn avocat sous-marin de la DGSE ! Ce fait résume à lui seul toute l’ignominie du procès fait à Georges Ibrahim Abdallah, en ce que son propre défenseur, Jean Paul Mazurier, était en mission commandé pour le compte des services de renseignements français. Du jamais vu dans les annales judiciaires. Ce fait exorbitant, que Me Jean Paul Mazurier révélait dans un livre qu’il publiait quelques jours après le procès, n’a pas pour autant entraîné l’annulation du procès où le 28 février 1987, Georges Ibrahim Abdallah était condamné à la réclusion à perpétuité après 70 minutes de délibération d’une cour spéciale composée de sept magistrats. Une culpabilité non établiePar ailleurs, après une première condamnation pour détention de faux papiers, Georges Ibrahim Abdallah est détenu et condamné sur la base de fausses preuves : celle de la découverte fortuite mais opportune d’un revolver enveloppé dans un journal arabe daté de 2 ans postérieures à son incarcération. Aujourd’hui, l’identité des auteurs des deux actes qui lui sont reprochés a été révélée : elle est notoirement connue et définitivement admise. Mais si cette révélation a placé en porte à faux le pouvoir politique français, elle n’a pas pour autant conduit à une révision du procès en ce qu’elle remettait en question le bien-fondé de l’incarcération de Georges Ibrahim Abdallah. UN RÉGIME D’EXCEPTIONDepuis son arrestation le 24 octobre 1984, jusqu’à la décision de la Cour de cassation le 4 avril 2013, Georges Ibrahim Abdallah a été l’objet d’un régime d’exception : ➞ deux mois après sa première condamnation (à quatre ans de prison en juillet 1986 avec une interdiction du territoire français de cinq ans) par le tribunal correctionnel de Lyon, des juridictions d’exception se mettent en place qui suivront les dossiers de bout en bout : la 14e section du parquet dite ’antiterroriste’ mène l’instruction, les cours d’assises spéciales de Paris condamnent et un juge d’application des peines spécialisé contrôle les aménagements de peine des condamnés. Ainsi, Georges Abdallah inaugura la nouvelle Cour d’assises, composée uniquement de magistrats, qui le condamna à la réclusion à perpétuité en février 1987. ➞ En 2003, alors que la juridiction de Pau avait accordé la libération conditionnelle à Georges Abdallah, la juridiction nationale de libération conditionnelle la refuse en janvier 2004 suite à l’intervention directe du ministre de la Justice, Dominique Perben. Dès lors les décisions ne dépendront plus de la juridiction régionale mais de la seule compétence du juge de l’application des peines du TGI de Paris… ➞ la loi relative à la rétention de sûreté, appelée loi Dati, votée en février 2008, rend obligatoire l’avis d’une commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté (CPMS) dans le cadre d’une libération conditionnelle concernant les détenus condamnés à perpétuité. Ceux-ci doivent passer six semaines au Centre national d’observation (actuellement nommé Centre national d’évaluation) de Fresnes, afin d’expertiser leur dangerosité. Créée pour mesurer la potentialité de récidive chez les condamnés pour crimes sexuels, ce sont des prisonniers politiques, Georges Abdallah et les militants d’Action directe, qui ont inauguré cette nouvelle loi… ➞ Georges Abdallah ayant déposé sa septième demande de libération conditionnelle en février 2007, la loi Dati lui fut appliquée rétroactivement. Bien que la rétroactivité de la loi ait été censurée par le Conseil constitutionnel, une circulaire précise les dispositions immédiatement applicables, dont une concerne les condamnés à la réclusion à perpétuité. Sont notamment concernés plusieurs prisonniers politiques, dont bien sûr Georges Abdallah. ➞ Cette demande de libération conditionnelle déposée en février 2007, qui a subi un déroulement rocambolesque de cinq reports et d’un passage au CNO de Fresnes, a finalement été refusée au bout de 2 ans et trois mois, la CPMS ayant mis, elle, 25 semaines pour émettre un avis (obligatoire)… Ce délai anormalement long illustre parfaitement le traitement judiciaire spécifique que subit Georges Abdallah. ➞ En décembre de la même année, Georges Abdallah comparaît au tribunal, pour refus d’un prélèvement d’ADN (que la DST, la CIA et le Mossad ont déjà) : il est condamné à trois mois de prison… Relaxe en appel, confirmation en cassation. ➞ La dernière demande de libération conditionnelle de Georges Abdallah a été déposée en janvier 2012. Suite à l’avis favorable donné en novembre 2012 par le tribunal d’application des peines, tout a été entrepris par le Parquet (représentant de l’État et sous la responsabilité de la Garde des sceaux) pour bloquer la libération de Georges Abdallah : refus du ministre de l’Intérieur de signer l’arrêté d’expulsion nécessaire et ce bien que le Liban ait déclaré officiellement à maintes reprises vouloir accueillir son ressortissant, reports et appels multiples, pourvoi en cassation. Au bout de 15 mois, la demande de libération est jugée irrecevable… Une PERPÉTUITÉ RÉELLE QUI NE DIT PAS SON NOMGeorges Ibrahim Abdallah a été condamné à la peine maximale prévue par la loi, pour complicité d’assassinat d’un responsable du Mossad israélien et d’un attaché militaire américain à Paris en 1982. Au-delà du bien-fondé de sa condamnation sur la base de preuves sujettes à caution, l’homme a purgé sa peine : il est libérable, selon le droit français, depuis 1999, soit depuis plus de 20 ans. La France ne respecte pas ses lois, l’expression de la volonté générale représentée par l’Assemblée nationale, artisan du Code Pénal. La peine de sûreté assortie à la condamnation a été accomplie, ce qui, en droit, implique la libération du détenu. Une libération qui n’est pas une faveur, mais par application du principe de la légalité des délits et des peines. La Cour d’appel a bien ordonné la libération de Georges Ibrahim Abdallah mais en subordonnant sa remise en liberté à un arrêté d’expulsion du territoire du ministre de l’intérieur. Beaucoup voient dans cette décision de justice une double peine déguisée infligée au prisonnier. Un principe prohibé par le droit français. D’autres, tout aussi nombreux considèrent encore aujourd’hui que le fait de subordonner, à tout le moins de conditionner la mise en application d’une décision de justice, à une décision administrative du ministère de l’intérieur, constitue un cas flagrant d’atteinte aux principes généraux du droit : un principe constitutionnel, le principe de la séparation des pouvoirs. CHRONOLOGIE ABRÉGÉE DU PARCOURS JUDICIAIRE DE GEORGES IBRAHIM ABDALLAH⇾ Arrêté le 24 octobre 1984 à Lyon.⇾ Juillet 1986 : condamné à 4 ans de prison.⇾ Mars 1987 : condamné à perpétuité par un tribunal anti-terroriste.⇾ 1999 : fin de la peine de sûreté assortie à sa condamnation.⇾ Novembre 2003 : la juridiction de Pau autorise sa libération. Appel.⇾ Janvier 2004 : libération refusée.⇾ Février 2005 : nouvelle demande de libération conditionnelle rejetée. Appel.⇾ Février 2006 : appel rejeté.⇾ Février 2007 : nouvelle demande de libération conditionnelle refusée en octobre. Appel.⇾ Décembre 2007 : examen de la demande. Décision prévue en janvier 2008, puis repoussée en avril.⇾ 25 février 2008 : loi sur la rétention de sûreté.⇾ Août 2008 : six semaines au CNO (Centre national d’Observation) à la prison de Fresnes.Examen du dossier prévu en janvier 2009.⇾ 22 janvier 2009 : avis défavorable de la commission pluridisciplinaire.⇾ Audience repoussée au 26 mars. Délibéré au 5 mai.⇾ 5 mai 2009 : libération refusée.⇾ 1 décembre 2009 : procès à Tarbes pour refus d’un prélèvement d’ADN en juin 2008.Condamnation à 3 mois de prison. Appel.⇾ 18 février 2010, procès en appel à Pau. Décision attendue pour le 1 avril, repoussée au 20 mai.⇾ 20 mai 2010 : relaxe prononcée.⇾ 25 mai : le ministère public se pourvoit en cassation.⇾ Juin 2011 : pourvoi non admis par la Cour de cassation.⇾ Janvier 2012 : nouvelle demande de libération conditionnelle.CNE (Centre national d’évaluation) de la prison de Fresnes, du 8 avril au 20 mai 2012.⇾ Juillet 2012 : avis défavorable de la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté.⇾ 21 novembre 2012 : avis favorable du tribunal d’application des peines en l’attente d’un arrêtéd’expulsion du ministère de l’Intérieur.⇾ 4 avril 2013 : suite à trois ajournements, deux appels et un recours en cassation, la demande delibération de Georges Ibrahim Abdallah est déclarée irrecevable.⇾ mars 2014 : nouvelle demande de libération. Audience le 30 septembre 2014 à Lannemezan.⇾ 5 novembre : demande de libération irrecevable en l’absence de mesure d’éloignement. Appel.⇾ 26 février 2015 : confirmation du jugement de novembre. Cassation.⇾ 7 septembre 2016 : la cour de cassation rejette le pourvoi. Sources : blog CLGIA - blog MADANIYA civique et citoyen

Déclaration de Georges Abdallah lue lors de la manifestation du 27 juin 2020 à Paris, contre l’annexion de la Cisjordanie, contre l’occupation sioniste et en soutien à la résistance du peuple palestinien Cher·e·s ami·e·s, Cher·e·s Camarades, Dans des conditions particulièrement difficiles, les masses populaires palestiniennes et leurs avant-gardes révolutionnaires se battent sans relâche, depuis la fin des années soixante. L’émergence et l’affirmation de la révolution palestinienne contemporaine, suite à la défaite de la bourgeoisie arabe et ses divers régimes en 1967, ont certes suscité l’enthousiasme des masses populaires et des forces vives dans le monde arabe, surtout dans le Machrek... Cependant les réactionnaires de tous bords n’ont jamais voulu, et ne peuvent pas vouloir, cohabiter avec ce foyer révolutionnaire dans cette région et cautionner en quelque sorte une réelle Résistance à l’entité sioniste qui, soi dit en passant, n’est pas simplement un instrument parmi tant d’autres au service de l’impérialisme pour le pillage et la domination de la région. Il est en fait un prolongement organique de l’impérialisme occidental. C’est bien pourquoi la lutte du peuple palestinien assume dans la région une tâche bien plus compliquée que toute autre lutte de libération nationale contre le colonialisme traditionnel. Depuis le tout début des années 1970, la liquidation de la révolution palestinienne est à l’ordre du jour des forces impérialistes et de leurs affidés réactionnaires régionaux. Les guerres et les massacres se sont succédé depuis et les masses populaires y ont fait face avec les moyens et les capacités disponibles...bien que la révolution ait été tiraillée (elle l’est toujours aujourd’hui) entre deux pôles : l’un cherchant à tout prix les négociations et les concessions sans fin et l’autre s’attachant à la résistance par tous les moyens et particulièrement la lutte armée. D’innombrables batailles ont été livrées, certaines ont été perdues, d’autres ont été gagnées, mais dans l’ensemble et en dépit de toutes les pertes et en dépit de toutes les erreurs, les masses populaires ont pu consolider certaines réalisations dont personne ne peut aujourd’hui contester leurs portées stratégiques. Le peuple palestinien est toujours là et la cause palestinienne est plus que jamais vivante : un cheminement historique dont les contours sont tracés par le sang des Révolutionnaires palestinien·e·s et la dynamique pérennisée par l’engagement prématuré de ces Fleurs et autres Lionceaux de la Palestine - lumière, toujours plus éclairante, flambeaux de la liberté, indomptables Héros résistants captifs dans les geôles sionistes... Tous affirment ces jours-ci leur rejet des tristement célèbres accords d’Oslo. Peut-être serait-il utile de signaler que ces initiatives en vue de n’importe quelles négociations et au prix des concessions bien loin d’être négligeables, se sont multipliées à partir du “programme intermédiaire” dit “programme de dix points” aux alentours de 1974, lors de l’apogée de la lutte palestinienne ; puis avec l’acceptation des résolutions 242 et 338 lors de la cession du Conseil national de 1988 ; et finalement avec Oslo qui n’a servi ni à arrêter la colonisation et la confiscation de la terre palestinienne ni à empêcher les judaïsations toujours plus accélérées d’Al-Quds... Pendant plus de 27 ans “ils” ont continué à nourrir les illusions quant à l’établissement d’un “Etat réellement souverain” sur moins de 22% de la Palestine au milieu d’un projet de colonisation active, une colonisation de peuplement ; les illusions de deux “Etats” l’un à côté de l’autre comme de vieux voisins qui se sont brouillés à propos d’un lopin de terre ; les illusions quant à la capacité de l’entité sioniste à exister simplement en temps de paix et à établir d’autres rapports avec la région (et pas seulement avec le peuple palestinien) qui ne traduiraient pas les intérêts de ce “prolongement organique de l’impérialisme”. Depuis 1993, les masses populaires palestiniennes ont été contraintes de supporter d’horribles massacres, un siège génocidaire et la détention des enfants et des familles entières pour ne pas parler de la démolition des maisons et d’autres biens, parce qu’une strate des compradores a pu entrevoir ses intérêts fleurir dans le bout du tunnel fantasmé !!! Certainement ce n’est pas une si mince affaire de sortir des marécages d’Oslo d’autant plus que les instruments de répression sont essentiellement liés aux mécanismes de la contre-révolution au service de l’occupant sioniste... Le peuple palestinien et ses avant-gardes combattantes ont accumulé tout au long de leur parcours de lutte existentielle le nécessaire pour relever le défi et continuer la lutte jusqu’à la victoire. Les forces de la Résistance dans la région sont d’une telle puissance que l’on peut dire avec confiance et sans fanfaronnade : la victoire est plus que jamais à l’ordre du jour. Tout naturellement, les masses populaires ainsi que leurs avant-gardes combattantes en captivité peuvent compter sur votre solidarité active. Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur de la Palestine et sa glorieuse Résistance ! La solidarité, toute la solidarité avec les résistants dans les geôles sionistes, et dans les cellules d’isolement au Maroc, en Turquie, en Grèce et aux Philippines et ailleurs de par le monde ! La solidarité, toute la solidarité avec les jeunes prolétaires des quartiers populaires ! Honneur aux Martyrs et aux masses populaires en lutte ! À bas l’impérialisme et ses chiens de garde sionistes et autres réactionnaires arabes ! Le capitalisme n’est plus que barbarie, honneur à tous ceux et celles qui s’y opposent dans la diversité de leurs expressions ! Ensemble Camarades, et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons ! À vous tous Camarades et ami«e»s, mes plus chaleureuses salutations révolutionnaires. Votre camarade Georges Abdallah Lannemezan, le 27 juin 2020

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Dans le cadre du mois international d'actions pour la libération de Georges Abdallah, la Campagne unitaire organise un meeting, ce mercredi 14 octobre à partir de 19h, au CICP à Paris (11è) pour mobiliser autour des actions programmées durant ce mois et en vue de la manifestation de Lannemezan prévue cette année le 24 octobre 2020.Lors de ce meeting, seront faites des interventions de militants de Palestine, du Liban, du Canada, de Turquie et de France engagés dans la lutte pour la défense de notre camarade Georges Abdallah.

"Du début du siècle jusqu'à nos jours, rien ne nous fut épargné par vos patrons, des plus infâmes conspirations aux plus criminels massacres. Anéantissement et balkanisation se conjuguent sous le drapeau mystificateur des droits de l'homme occidental. Anéantissement, les Américains et leurs chiens de garde sionistes se chargent actuellement de le perpétrer le plus cruellement possible. Balkanisation, vous occidentaux, Européens en l'occurrence, vous en êtes les architectes, les anges gardiens de sa continuité".

Georges Abdallah,

TROISIEME RASSEMBLEMENT POUR EXIGER LA LIBERATIONDE GEORGES ABDALLAH !Place de station de métro MénilmontantVENDREDI 16 OCTOBRE à 18h00

Départ : à 21h30 du car de Place de la Repúblique pour Lannemezan.Retour: le 25/10 au matin.

Participation à l’accueil de la marche de la solidarité des sans-papiers à Paris et aussi au rassemblement au pont Saint-Michel en hommage aux victimes du 17 octobre 1961.

Dixième manifestation à Lannemezan.

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Autres événements octobre 2020

MEETING INTERNATIONAL POUR EXIGER LA LIBERATION DE GEORGES ABDALLAH !

MERCREDI 14 OCTOBRE à 19h00 C.I.C.P. - 21 ter rue Voltaire - 75011 Paris (Métro L.9 - Rue des Boulets)

Discours prononcé devant la Cour d'assises spéciale, lors de son second procès, en février 1987

Monsieur Georges Ibrahim ABDALLAH2388/A221 CP de Lannemezan204 rue des SaliguesBP 7016665307 LANNEMEZAN