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Retrouvez les grandes étapes de la Seconde Guerre Mondiale dans le monde, en Europe et en France

Transcript

La seconde guerre mondiale

Expansion de l'Axe

Guerre d'anéantissement

Bataille de stalingrad

OFFENSIVE DES ALLIés

Les grandes phases de la guerre

EUROPE

DRôLE DE GUERRE

Début de la guerre sino-japonaise

1937

10 Décembre

PACIFIQUE

1938

ANSCHLUSS

ACCORDS DE MUNICH

1940

Pacte germano-soviétique

1er septembre

23 Août

Invasion de la pologne

Déclaration de guerre de la france et du royaume-uni à l'allemagne

3 Septembre

MARCHE A LA GUERRE

Armistice franco-allemand

22 JUIN

1939

8 novembre

Attaque japonaise sur pearl harbor

1941

7 Décembre

bataille d'Angleterre

1942

septembre-mai

Accord allemagne-italie-japon

27 septembre

1940

Lancement de l'OPération barbarossa

CRIMES DE MASSE

1941

1943

1942

1944

1945

1943

1944

1945

Bataille de midway

4-7 juin

juillet-février

22 JUIN

Débarquement allié en afrique du Nord

6 Juin

Débarquement allié en NORMANDIE

Opération Bagration

Juillet-Août

Débarquement allié en provence

15 Août

Conférence de Yalta

4-11 Février

Capitulation de l'Allemagne

7-8 Mai

Bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki

6-9 Août

Capitulation du Japon

2 septembre

Pour retrouver les grandes phases de la guerre en vidéo

12 MARS

30 SEPTEMBRE

BLITZKRIEG

MAI-JUIN

Bataille de El-ALAMEIN

Juillet etoct. - Nov.

La guerre en cartes

Info

IWO JIMA

Février-Mars

Pour en savoir plus sur chaque évènement, cliquez sur chacun. Des éléments interactifs apparaîtront. Vous n'êtes pas obligé de tout consulter, l'idée est de pouvoir approfondir les événements que vous souhaitez.

L'Anschluss désigne l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie. Après avoir soutenu le parti nazi autrichien, et devant leur échec électoral, Hitler qui souhaite unifier le peuple allemand au sein d'une seule et même grande nation déclenche un coup d'Etat le 11 mars 1938 en Autriche. La Wehrmacht entre en Autriche le lendemain, sans combattre. Le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne est validé le mois suivant par référendum.

Les Accords de Munich sont signés par l'Allemagne (Adolf Hitler), la France (Edouard Daladier), le Royaume-Uni (Lord Chamberlain) et l'Italie (Benito Mussolini). La conférence de paix se déroule à Munich les 29 et 30 septembre 1938. Dernier espoir de paix avant l'éclatement de la 2e Guerre Mondiale, la conférence de Munich avait pour but de trouver une issue à la crise des Sudètes. Devant la volonté de Hitler, la France et le Royaume-Uni ne font pas appliquer les clauses du traité de Versailles et abandonnent leur allié tchécoslovaque en acceptant l'annexion de ces régions tchécoslovaques peuplées majoritairement d'Allemands. Dans les faits, les Sudètes doivent être évacués par les Tchèques avant le 10 octobre 1938, et le territoire est occupé par la Wehrmacht. Un accord est trouvé entre Chamberlain et Hitler pour négocier de manière pacifique les différents futurs. Comme Daladier, il est salué à son retour pour avoir "préservé la paix".

Hitler et Staline décident de signer un pacte de non-agression le 23 Août 1939, alors même que leurs idéologies sont très opposées. Après avoir tenté de s'allier avec les puissances occidentales dans la marche à la guerre, Staline se retourne vers les nazis. Molotov négocie avec Von Ribbentrop une alliance entre les deux puissances totalitaires : en échange d'un pacte de non-agression, l'URSS récupère le contrôle de nombreux territoires à l'Est

Le 1er septembre 1939, les forces allemandes envahissent la Pologne. C'est le début de la Deuxième Guerre Mondiale.

Le 3 septembre 1939, le Royaume-Uni puis la France, tous deux alliés à la Pologne, déclarent la guerre à l'Allemagne, précipitant l'Europe dans la guerre.

La "drôle de guerre" se déroule du 3 septembre 1939 (déclaration de Guerre de la France et du Royaume-Uni à l'Allemagne) jusqu'au 11 Mai 1940 (invasion de la Belgique et des Pays-Bas par la Wehrmacht). La France, s'attendant à connaître une nouvelle guerre tranchée a retranché ses troupes derrière la ligne Maginot (ensemble de lignes fortifiées à la frontière Est) Pendant la "drôle de guerre", il y a peu de morts : 1500 dans les deux camps, liés surtout à des missions de reconnaissance. Cet épisode prend fin avec la décision allemande d'envahir la Belgique et les Pays-Bas et la mise en application de la Blitzkrieg ("guerre éclair"). Pour aller plus loin :

La Blitzkrieg, appelée aussi "guerre éclair" désigne l'offensive allemande qui perce les défenses des Etats voisins. A l'aide de divisions blindées, de l'artillerie et de l'aviation, Hitler parvient à balayer rapidement les défenses adverses. En France, entre 8 et 10 millions de personnes prennent le chemin de l'exode en Juin 1940 pour fuir l'avancée allemande. La défaite française et l'exode :

Après la débâcle de Juin 1940, les Français sont contraints de signer l'armistice. A Rethondes, dans le même wagon où avait été signé l'armistice de 1918, la fin des combats est signée avec les nazis.

Après avoir vaincu la France, et toujours protégé à l'Est par le pacte germano-soviétique, Hitler attaque l'Angleterre, qui ne cède pas. Cet épisode de la guerre, appelé "the Blitz" par les Britanniques (en référence au Blitzkrieg allemand) a laissé des traces importantes dans l'architecture de Londres et dans les mémoires outreManche. Le corps expéditionnaire britannique qui avait combattu en France parvient dans sa majorité à rejoindre l'Angleterre depuis Dunkerque et, alors que la France signe l'armistice, l'Angleterre reste seule à faire face à Hitler et poursuit ses bombardements en Allemagne. "I would say to the House, as I said to those who have joined this Government, I have nothing to offer but blood, toil, tears and sweat. We have before us an ordeal of the most grievous kind. We have before us many long months of toil and struggle. “You ask what is our policy. I will say, it is to wage war with all our might, with all the strength that God can give us, to wage war against a monstrous tyranny never surpassed in the dark, lamentable catalogue of human crime. “You ask what is our aim? I can answer in one word: Victory. Victory at all costs. Victory in spite of all terror. Victory however long and hard the road may be. For without victory there is no survival.” —First speech as Prime Minister, House of Commons, 13 May 1940. Churchill first used the phrase “blood and sweat” in 1900; “Blood, sweat and tears” came together in his 1939 article, “Can Franco Restore Unity and Strength to Spain.” La bataille d'Angleterre est une bataille de l'air : la Luftwaffe fait face à la Royal Air Force, dans le but de détruire les infrastructures principales du pays (gares, ports, aéroports), de terroriser la population et d'encourager Churchill à signer la paix... mais c'est un échec. Les dégâts sont nombreux, mais comme Churchill l'avait promis, le Royaume-Uni plie mais ne cède pas. La bataille d'Angleterre fait plus de 27 000 morts civils et près de 4000 avions sont détruits. Pour voir l'étendue des dégâts sur Londres : des cartes rendant compte de l'importance et du nombre des bombardements (visible au IMW Lambeth, London) Bonus : la bataille d'Angleterre dans la culture populaire... "L'apprenti sorcière" de Disney (1971)

Ville symbolique (Stalin/grad), la bataille de Stalingrad était d'une importance stratégique majeure pour Hitler qui, après avoir enfoncé le front ouest, se retourne contre son ancien allié soviétique. Elle dure du 17 juillet 1942 au 3 Février 1943. Pourquoi une ville stratégique ? C'est une ville industrielle (armes, chars), sur la Volga (axe de communication majeur), qui constitue un carrefour ferroviaire majeur et se situe à proximité de champs de pétrole. Quel bilan ?La bataille fait 2 millions de morts, dont près de 300 000 civils. Cette bataille constitue un des tournants majeurs de la guerre. La défaite allemande affaiblit les alliances de l'Axe et lance le début de la contre-offensive soviétique à l'Est.

(extrait Le livre scolaire) Le 22 juin 1941, Hitler rompt le traité germano‑soviétique et attaque l’URSS : cʼest lʼopération Barbarossa, qui ouvre le front de lʼEst. LʼAllemagne mobilise près de six millions dʼhommes et, au fil de batailles extrêmement meurtrières, conquiert rapidement de larges territoires, avant dʼêtre ralentie par lʼhiver. Au fil de leur avancée, les nazis perpètrent des crimes de masse contre les communautés juives, faisant environ 1,5 million de victimes. (Attention - vidéo de propagande vichyste)

Le débarquement allié en Afrique du Nord, l'"Opération Torch", a lieu le 8 novembre 1942 au Maroc et en Algérie. Grâce à la Résistance française, Alger est prise .... Les troupes vichystes se rendent le 11 Novembre, bien que des attaques se déroulent jusqu'au 16 novembre. Cet évènement marque le tournant de la guerre sur le front occidental.

Les deux batailles de El-Alamein, en juillet puis en Octobre-novembre 1942, marquent un des tournants de la Seconde Guerre Mondiale. Elle oppose les forces du général britannique Montgomery à l'Afrka Korps de Rommel.

Le 6 juin 1944 l'Opération Overlord est lancée. C'est le début du débarquement de Normandie. Les troupes alliées (Américains, Britanniques, Canadiens, Australiens, Français du commando Kieffer, ...), soit 156 000 hommes arrivent par les mers sur les plages de Utah Beach, Omaha Beach, Gold Beach, Juno Beach, et Sword Beach, et par les airs. L'Opération totale implique 2 millions de soldats (au-delà du 6 juin donc) et permet une lente reconquête de la Normandie, du Nord de la France, de Paris puis de l'Allemagne. Elle fait 650 000 victimes, soldats et civils (nombreux bombardements).

L'opération Bagration désigne l'offensive soviétique du 22 juin au 19 Août 1944 contre l'Allemagne pour libérer la Biélorussie occupée. Avec 2,3 millions de soviétiques et 800 000 Allemands engagés, c'est l'autre opération militaire majeure de 1944. Elle fait plus de 1 million de victimes et quelques 150 000 prisonniers. Utilisant la technique de la blitzkrieg, Elle aboutit à la libération effective de vastes territoires à l'Est (de l'Estonie à la Roumanie) et à Staline de faire pression sur les Alliés à Yalta pour s'assurer une vaste zone d'influence en Europe orientale.

Ce 2e débarquement en France, quelques semaines après le débarquement de Normandie avait pour but d'accélérer la libération du territoire français, en remontant la vallée du Rhône. Pendant la retraite allemande, les ports de Toulon et Marseille sont détruits.

Pendant la conférence de Yalta, Staline, Churchill et Roosevelt décident du sort du Japon et de l'Allemagne et préparent l'après-guerre. Ils s'étaient déjà réunis à Téhéran en 1943 pour se mettre d'accord sur la stratégie militaire à adopter pour gagner la guerre. Cette fois-ci, alors que la défaite de l'Allemagne approche, les principaux alliés se réunissent pour se partager l'Europe. Principaux sujets de négociation pendant les 7 jours de la conférence :

  • Occupation de l'Allemagne vaincue : il y a aura 4 zones d'occupation
  • Restauration de la Pologne : revendications soviétiques acceptées
  • Création de l'ONU
  • Entrée en guerre de l'URSS contre le Japon
Finalement, Yalta entérine les zones d'influence créées par les avancées des armées occidentales et soviétiques.

Le 30 avril 1945, Hitler se suicide dans son bunker de Berlin. C'est Martin Bornmann qui lui succède, et prépare la capitulation. Le 1er Mai 1945, Berlin tombe et les forces allemandes se rendent face à l'armée rouge. La capitulation allemande est réalisée en plusieurs temps. Le 7 Mai, à Reims, la reddition sans condition des forces allemandes est signée par le général Jodl, dans l'état-major de Eisenhower. Le lendemain, le haut-commandement allemand signe la capitulation de l'Allemagne avec l'URSS, la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

Dès 1931, les forces japonaises ont envahit la Mandchourie, au Nord-Est de la Chine. Les ambitions impérialistes japonaises, leur volonté d'étendre leur territoire en Asie, ne faiblit pas et en 1937 le Japon lance une nouvelle offensive en Chine. En Août, ils débarquent à Shanghaï, coeur économique de la Chine. Les forces nationalistes chinoises de Chang Kaï-Chek se réfugient alors plus au sud, à Nankin. Si une bonne partie de la population de la ville décide de prendre la fuite, 100 000 hommes de troupe restent. Le 9 décembre, un ultimatum est lancé par les Japonais, mais les soldats ne se rendent pas. Commence alors le massacre de Nankin. Environ 200 000 personnes sont tuées, les femmes violées. En Asie, la Seconde Guerre Mondiale a commencé.

Le 27 septembre 1940, le pacte de Berlin est signé entre l'Allemagne, l'Italie et le Japon.

Le 7 décembre 1941, les forces japonaises bombardent par surprise au petit matin la flotte américaine d'Hawaï. Les Etats-Unis qui étaient officiellement restés neutres jusque là, précipitent alors leur entrée en guerre au côté des alliés.

Plusieurs batailles importantes marquèrent la Guerre du Pacifique. La bataille de Midway, qui oppose les Etats-Unis aux Japonais, se déroule du 3 au 6 juin 1942. C'est une bataille navale mais l'aviation y joue aussi un rôle clé. Pour tenter de contrôler le Pacifique, l'amiral Yamamoto décide de s'emparer de la base américaine de Midway mais les Américains se défendent et éliminent 4 portes-avions japonais. C'est un tournant majeur dans la guerre du Pacifique.

Pour forcer le Japon à la capitulation, et après l'échec de leur ultimatum, les Américains utilisent par deux fois la bombe atomique pour mettre fin à la Guerre du Pacifique. Le 6 Août, une première bombe ("Little Boy") est larguée sur Hiroshima par le bombardier Enola Gay et fait 140 000 morts. Le 9 Août, une deuxième bombe ("Fat Man") est larguée cette fois-ci sur Nagasaki, faisant entre 60 et 80 000 morts. Ce n'est que le 10 Août que l'Empereur annonça sa volonté de se rendre.

Le 2 septembre 1945, le Japon signa officiellement sa capitulation, qui avait été annoncée dès le 15 Août.

La bataille d'Iwo Jima oppose les Etats-Unis et le Japon. Elle se déroule en février-mars 1945. Les Américains débarquent sur l'île mais font face à une très forte résistance des Japonais (culture de l'honneur, kamikazes, obéissance absolue à l'Empereur, endoctrinement idéologique et proximité géographique avec Tokyo). La bataille est sanglante et fait 30 000 morts.

La seconde guerre mondiale

UNE GUERRE D'ANEANTISSEMENT

LES CRIMES DE MASSE

Décembre

Ouverture de Chelmno

Conférence de Wannsee

24 Janvier

Libération d'Auscwhtiz

27 Janvier

Insurrection du ghetto de Varsovie

Août

Massacre de Babi Yar

29-30 Septembre

1943

1941

1940

1942

1944

1945

Déportation des Juifs de Hongrie

Création du ghetto de Varsovie

NovembrE

JUIN

Premier convoi de déportés au camp de concentration d'Auschwitz

Bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki

6-9 Août

Einsatzgruppen

Juin 1941 - Fin 1942

Auschwitz-Birkenau, centre de mise à mort

Mars

opération Reinhard

Mars 1942 - octobre 1943

Liquidation des ghettos de pologne

21 Juin

OPération T4

Janvier 1940 - Août 1941

Mars-Mai

LA FRANCE DANS LA GUERRE

Pour forcer le Japon à la capitulation, et après l'échec de leur ultimatum, les Américains utilisent par deux fois la bombe atomique pour mettre fin à la Guerre du Pacifique. Le 6 Août, une première bombe ("Little Boy") est larguée sur Hiroshima par le bombardier Enola Gay et fait 140 000 morts. Le 9 Août, une deuxième bombe ("Fat Man") est larguée cette fois-ci sur Nagasaki, faisant entre 60 et 80 000 morts. Ce n'est que le 10 Août que l'Empereur annonça sa volonté de se rendre.

Le premier camp d'Auschwitz n'est pas un centre de mise à mort mais un camp de déportation. Le premier convoi de 728 personnes part pour Auschwitz le 14 juin 1940. Il est composé principalement de prisonniers politiques polonais. Aux débuts, seul le camp d'Auschwitz I existe. C'est un camp de travail. Les premiers déportés occupent les anciens baraquements d'une caserne présents sur place, mais le camp est rapidement agrandit... Les principaux buts du camp d'Auschwitz I à sa construction étaient :

  • "Pour incarcérer les ennemis, réels ou supposés, du régime nazi et des autorités d'occupation allemandes en Pologne, pour une durée indéterminée
  • Pour disposer d'une réserve de travailleurs forcés déployés dans des usines de construction appartenant aux Nazis (puis, plus tard, des usines d'armement ou autres productions liées à la guerre)
  • Pour servir de site où de petits groupes ciblés de la population étaient tués, leur mort étant considérée par les autorités SS et policières comme essentielle à la sécurité de l'Allemagne nazie".
Source : United States Holocaust Museum.

Après avoir tenté d'encourager les Juifs à fuir l'Allemagne et l'Europe (politique antisémite nazie, lois de Nuremberg, projet de déportation vers Madagascar, ...), les nazis décident de parquer dans des ghettos les Juifs de Pologne, très nombreux dans la région. Cette politique rentre dans le cadre du Generalplan Ost, "le plan général pour l'Est" qui a pour but de "réaménager les campagnes et les villes selon des normes "germaniques" mais également de transformer en profondeur les distributions de populations" pour permettre l'installation de colons allemands et faire vivre l'idéal "d'espace vital" de la Grande Allemagne. Les ghettos sont des quartiers cloîtrés réservés aux Juifs. Le ghetto de Varsovie est clos par une muraille. Les 300 000 Juifs de la ville y sont entassés sur une superficie de 3 km2. Au plus fort, au printemps 1941, on compte 460 000 juifs dans le ghetto, alimenté par les campagnes environnantes. Souffrant d'un ravitaillement très précaire, on compte 80 000 décès entre fin 1940 et l'été 1942. Ref : Bruttman, Tarricone, Les 100 mots de la Shoah, Paris, PUF, "Que sais-je ?", 2016

L'Aktion T4, sous son nom original, se déroule de janvier 1940 à Août 1941. Dans la volonté eugéniste nazie de créer une race aryenne pure, les handicapés sont éliminés. Après avoir stérilisé 40 000 handicapés suite aux lois de "prévention des désastres héréditaires" de 1933, les nazis vont plus loin avec l'opération T4, nom tiré du QG de l'opération, le 4 de la Tiergartenstrasse à Berlin. 70 000 personnes, malades et handicapés sont éliminées, nombreux sont gazés. Soulevant des protestations notamment de l'Eglise catholique, l'opération se poursuit de manière plus discrète pendant le reste de la guerre, faisant 80 000 morts de plus. Ref : Bruttman, Tarricone, Les 100 mots de la Shoah, Paris, PUF, "Que sais-je ?", 2016

Quelques jours après la prise de Kiev, plusieurs explosions (provoquées par le NKVD) ravagent le centre-ville. En représailles, les Juifs de toute la ville sont convoqués le 28 septembre pour être "réimplantés" dans des camps de travail. Ceux qui se présentent sont conduits dès le lendemain dans les ravins à proximité de la ville, "Babi Yar". Les victimes doivent se déshabiller puis descendre dans les ravins où elles sont abattues tour à tour. En 2 jours, plus de 33 000 juifs sont abattus par des membres de l'Einsatzgruppe C. Par ailleurs, le site de Babi Yar reste jusqu'à la libération de Kiev le site d'exécution de la région. Ref : Bruttman, Tarricone, Les 100 mots de la Shoah, Paris, PUF, "Que sais-je ?", 2016

Le 3 décembre 1941, 3 camions à gaz sont opérationnels dans le centre de mise à mort de Chelmno. C'est le premier centre de mise à mort qui est mis sur pied par les nazis. Le premier test de ces camions a gaz s'était déroulé peu de temps auparavant, à l'automne, dans le camp de Sachsenhausen sur des prisonniers de guerre soviétiques. A Chelmno sont éliminés les juifs du ghetto de Lodz. Les centres de mise à mort sont d'ailleurs pensés comme éphémères et destinés avant tout à éliminer les populations juives des ghettos polonais (plus de 2 millions de juifs en Pologne selon les nazis) avant d'être utilisés pour mettre à mort les Juifs d'Europe. A Chelmno, 200 000 juifs sont assassinés dans le cadre de l'opération Reinhard.

Einsatzgruppen signifie "groupes d'intervention". Créés en 1938, leur mission est de sécuriser l'arrière des troupes et de se saisir des opposants au régime. Particulièrement violents, ils sont restés dans l'histoire comme un des acteurs majeurs de la Shoah, bien que leurs actions allaient au-delà de la Shoah. Dès les premiers mois de l'occupation de la Pologne, par exemple, ils éliminent 60 000 Polonais. Dans le cadre de l'opération Barbarossa, ils suivent l'armée à l'Est et se voient confier la mission d'éliminer les juifs et les fonctionnaires du Komintern. Répartis en 4 groupes (A, B, C et D), ils assassinent d'abord hommes et femmes puis finissent par assassiner également les enfants, dans une violence croissante. Entre août et fin 1941, on estime qu'entre 500 et 800 000 juifs sont exécutés par les Einsatzgruppen.

Le 20 janvier 1942, 15 hauts fonctionnaires nazis se réunissent à Wannsee, dans la banlieue de Berlin pour trouver "la Solution finale à la question juive". On y trouve notamment Reinhard Heydrich (un des adjoints de Himmler) et Adolf Eichmann. Cette "Solution finale" désigne l'assassinat systématique des 11 millions de Juifs d'Europe. La mise à mort massive des Juifs n'a pas commencé à Wannsee, mais c'est à Wannsee que cette politique fut officiellement mise en oeuvre, sur l'ordre de Hitler. Heydrich annonça que "Au cours de la solution finale, les Juifs devront être mobilisés pour le travail sous une forme appropriée avec l'encadrement voulu à l'Est. En grandes colonnes de travailleurs, séparés par sexe, les Juifs aptes au travail seront amenés à construire des routes dans ces territoires, ce qui sans doute permettra une diminution naturelle substantielle de leur nombre. Pour finir, il faudra appliquer un traitement approprié à la totalité de ceux qui resteront, car il s'agira évidemment des éléments les plus résistants, puisque issus d'une sélection naturelle, et qui seraient susceptibles d'être le germe d'une nouvelle souche juive, pour peu qu'on les laisse en liberté". (United States Holocaust Mémorial Muséum) Estimation du nombre de Juifs par pays (Document présenté par Adolf Eichmann lors de la Conférence de Wannsee, 1942)

Auschwitz-Birkenau se compose de plusieurs camps. On y trouve Auschwitz I, qui est surtout un camp de concentration et Birkenau (Auschwitz II) où se trouvent la plupart des installations homicides (on parle alors de centre de mise à mort, et non de camp d'extermination). Auschwitz-Birkenau est resté comme le principal centre de mise à mort nazi. 1,3 millions de personnes y ont été déportées, et 1,1 millions y a trouvé la mort. Fait rare dans le monde concentrationnaire nazi, si la grande majorité des Juifs acheminés à Auschwitz sont immédiatement assassinés, 200 000 d'entre eux entrent temporairement dans le camp de concentration pour travailler. C'est donc le seul camp qui a connu un processus de sélection.

Himmler ordonne la liquidation de tous les ghettos de Pologne pour accélérer la mise en oeuvre de la "Solution finale". Le déplacement des populations juives doit être achevé pour le 1er Août 1943. Les Juifs du ghetto de Cracovie sont déportés à Belzec. Le ghetto de Varsovie est liquidé au printemps 1943 dans le centre de mise à mort de Treblinka. Le ghetto de Lodz survit un peu plus longtemps (il est liquidé à l'été 1944), et les 68 000 juifs qui y vivaient encore sont assassinés à Chelmno.

En juillet 1942 débute l'Opération Reinhard. L'objectif : éliminer la totalité de la population juive d'ici l'hiver (à l'exception des ghettos de Varsovie, Cracovie, Radom, Lublin et Czetowscha). D'une façon plus générale, cette opération a pour but d'éliminer tous les Juifs et tziganes du Gouvernement Général de Pologne. De mars 1942 à octobre 1943, 1,6 millions de Juifs et 50 000 tziganes sont déportés.

En l'espace de 8 semaines, en mai-juin 1944, 424 000 juifs de Hongrie sont déportés à Auschwitz-Birkenau et assassinés dès leur arrivée. C'est "l'apogée" du centre de mise à mort, avec près de 6 000 juifs gazés chaque jour.

Le 19 avril 1943, alors que débute la liquidation du ghetto de Varsovie, les Juifs se soulèvent. L'organisation clandestine de résistance du camp refuse la déportation et la mort sans combattre. Entre 1000 et 2000 juifs prennent les armes, le peu dont ils disposent. Le soulèvement dure du 19 avril au 8 mai. Pour lutter contre la révolte, les nazis brûlent les immeubles, et envoient du gaz dans les souterrains. Le ghetto est finalement rasé et peu de combattants juifs survivent (avant leur déportation). La plupart de ceux qui avaient réussi à prendre la fuite sont livrés aux Allemands.

Le 27 janvier 1945, l'Armée Rouge découvre le complexe d'Auschwitz-Birkenau et libère environ 7000 survivants. Ceux-ci ont été abandonnés dans le camp, et les installations homicides ont été dynamitées par les nazis avant l'arrivée des Soviétiques. Le 17 janvier a eu lieu le dernier appel et 67 000 déportés sont encore présents. La main-d'oeuvre exploitable est déportée vers l'intérieur de l'Allemagne (c'est ce qu'on a appelé "les marches de la mort").

La seconde guerre mondiale

LA FRANCE DANS LA GUERRE

1943

Juin

Fondation du comité de libération nationale à Alger

1941

1ère réunion du CNR

1941

27 mai

Appel du général de Gaulle

18 juIN

1940

Discours de pétain

17 JUIN

Collaboration

Résistance

1942

1944

1945

1943

1940

1942

1944

1945

Armistice signé

22 JUIN

10 juillet

Pétain a les pleins pouvoirs

3 Octobre

Statut des Juifs

24 Octobre

Hitler et Pétain à Montoire

21 JUIN

2e Statut des Juifs

Ouverture de Drancy

20 Août

Invasion de la zone sud

11 novembre

Rafle du Vel d'hiv

16 juillet

Création du sTO

17 février

Création de la milice

Janvier

M.U.R

26 janvier

Création des FFI

Février

Libération de Paris

25 août

Mouvement "Franc-tireur"

Décembre

Mouvements libération nord et Sud

Juillet

Création de l'ORA

Décembre

GPRF

3 mai

Mouvement "Combat"

A la fin de l'année 1941, le Mouvement de Libération Française crée par Henri Fresnay en août 1940 fusionne avec le mouvement Liberté pour devenir le mouvement Combat, le principal mouvement de résistance en zone sud. Le mouvement se dote également de son propre journal.

L'armée française est balayée en 6 semaines en mai-juin 1940 et les Français prennent la route de l'exode pour fuir l'avancée allemande. Le maréchal Pétain, vice-président du Conseil depuis le début de l'offensive allemande, demande la signature d'un armistice dès le 13 juin, mais le président du conseil Paul Reynaud refuse. Ce n'est qu'après la démission de ce dernier le 16 juin, que le maréchal Pétain demande l'armistice à l'Allemagne, le 17 juin, appelant ainsi à la fin des combats.

Le 22 juin l'armistice entre la France et l'Allemagne est signé à Rethondes dans le même wagon où avait été signé l'armistice de 1918. Il rentre en vigueur trois jours plus tard. La France a rendu les armes face à l'Allemagne.

Le 10 juillet 1940 l'Assemblé nationale (Chambre des députés + Sénat) vote depuis Vichy les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. « Article unique. — L’Assemblée nationale donne tous pouvoirs au Gouvernement de la République, sous l’autorité et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle constitution de l’État français. Cette constitution devra garantir les droits du travail, de la famille et de la patrie.Elle sera ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu’elle aura créées.La présente loi constitutionnelle, délibérée et adoptée par l’Assemblée nationale, sera exécutée comme loi de l’État »

Le 3 octobre, le régime de Vichy édicte plusieurs lois sur le Statut des Juifs. Désormais, les Juifs sont exclus de certaines professions (enseignants, fonctionnaires, journalistes, armée ...). Le lendemain une loi est adoptée pour enfermer dans des camps les étrangers juifs. Projet de loi sur le statut des Juifs, annoté par Pétain

Le 24 octobre 1940, Pétain et Laval (son président du conseil) rencontrent Hitler à Montoire. Les deux dirigeants se serrent la main, ouvrant la voie à la collaboration active du régime de Vichy.

La loi du 2 juin 1941, dite "2e Statut des Juifs" remplace officiellement le 1er Statut des Juifs adopté le 3 octobre 1940. Il définit avec plus de précision qui est juif : toute personne ayant eu au moins 2 grands-parents juifs. Les interdictions professionnelles sont rappelées (interdiction d'être fonctionnaire, enseignant, militaire, ...). Ils ne peuvent plus non plus exercer d'activité commerciale ou industrielle.

La cité de La Muette de Drancy qui avait été construite pour loger à bas coût des ouvriers est réquisitionnée par la Wehrmacht dès juillet 1940. Elle sert d'abord de camp provisoire pour les prisonniers de guerre français et anglais. Le 20 Août 1941, suite à une grande rafle réalisée à Paris et les jours suivants, 4 230 hommes sont déportés à Drancy qui devient camp d'internement et de représailles. Les hommes sont internés dans des conditions dramatiques et subissent au quotidien la violence de certains gendarmes. A partir de l'été 1942, le camp de Drancy devient un camp de transit sur le chemin de la déportation vers Auschwitz-Birkenau pour les Juifs de France.

Les 16 et 17 juillet 1942, plus de 13 000 juifs sont arrêtés à Paris puis internés au Vélodrome d'hiver pendant 5 jours, sans eau ni nourriture. Ils sont ensuite envoyés à Auschwitz. Quelques centaines d'adultes seulement en reviennent.

Suite au débarquement des Alliés en Afrique du Nord (Opération Torch), Hitler ordonne l'invasion de la zone libre dans le sud de la France le 10 novembre 1942.

Le 30 janvier 1933 est créée la Milice française. Cette organisation politique et paramilitaire a pour rôle d'épauler la Gestapo dans sa lutte contre la Résistance française, la traque des Juifs et des réfractaires au STO.

Le 16 Février 1943, le STO (Service du Travail Obligatoire) est imposé à tous les Français de 21 à 23 ans par le Régime de Vichy. Ceux-ci doivent travailler en Allemagne. Au début de l'Occupation, la population était fortement incitée à travailler à l'Allemagne pour l'aider dans son développement. 240 000 Français acceptent, mais cela reste insuffisant pour combler le déficit de main-d'oeuvre. Le Reich exige alors 350 000 travailleurs supplémentaires. Les réfractaires, ceux qui refusent de participer au STO sont nombreux. Ils se cachent et beaucoup entrent alors en résistance.

De Gaulle, alors simple colonel à la tête d'une division blindée pendant la bataille de France de mai 1940 est appelé par le président du Conseil au poste de secrétaire d'Etat à La Défense nationale et à la Guerre. Quand De Gaulle apprend que Pétain, qui remplace Paul Reynaud le 16 juin, entend négocier l'armistice avec l'Allemagne, il fuit pour Londres dans le but d'organiser la poursuite du combat. Avec l'appui de Winston Churchill, il passe un appel radiodiffusé sur la BBC pour appeler la population française à le suivre. Très peu entendu lors de sa première émission, le discours circule surtout sous forme retranscrite dans différents journaux français, et il est rediffusé par la BBC.

Le mouvement de résistance "France Liberté" est crée à Lyon en novembre 1940. Il est rebaptisé "Franc-Tireur" en décembre 1941. A partir de décembre 1941, le mouvement se dote d'un journal clandestin.

Si c'est d'abord un journal clandestin, Libération-Nord devient un véritable mouvement de résistance dès novembre 1941. Libération-Sud est crée vers octobre-novembre 1940 à l'initiative de Emmanuel d'Astier de La Vigerie. Lucie et Raymond Aubrac en font notamment partie.

Le 31 janvier 1943 est crée l'Organisation de Résistance de l'Armée qui compte des anciens militaires français qui veulent résister. L'ORA fusionne avec l'Armée Secrète de Delestraint (AS) et les FTP en février 1944 pour former les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur).

Trois grands mouvements de résistance fusionnent le 26 Janvier 1943 : Combat (de Henri Fresnay), Franc-Tireur (de Jean-Pierre Lévy) et Libération-Sud (de Emmanuel d'Astier de la Vigerie). Cette fusion, sous l'égide de Jean Moulin, l'envoyé du général de Gaulle en zone sud, a pour but d'améliorer la coordination des différentes actions de résistance alors même que la zone sud a été envahie par les Allemands en novembre 1942.

Le 27 Mai 1943, Jean Moulin réussit à mettre sur pied le Conseil National de la Résistance. Désormais, les mouvements de résistance intérieure sont unifiés et travaillent en collaboration avec De Gaulle. L'unification des mouvements de Résistance par Jean Moulin permet de légitimer De Gaulle comme représentant de la France libre dans ses interactions avec les Alliés et de préparer, ensuite, la libération de manière concertée. C'est également le CNR qui rédige, avec son programme des "Jours Heureux", un projet pour l'avenir de la France qui sera appliqué à la Libération.

Le 3 juin 1943, à Alger, est crée le Comité français de Libération Nationale. Il est issu de la fusion entre le Comité National français de Londres (De Gaulle) et le Commandement en chef français civil et militaire d'Alger (Giraud). Il prépare activement la Libération de la France. Jusqu'à la création du GPRF en juin 1944, le Comité dirige les territoires de l'Empire français qui ne sont plus sous l'autorité de Vichy.

Les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) sont issues de la fusion entre l'AS (Armée secrète, De Gaulle), l'ORA (anciens militaires, Giraud) et les FTP (communistes). Les FFI sont créées officiellement le 1er Février 1944.

Le Gouvernement Provisoire de la République Française, issu du Comité Français de Libération Nationale, est crée le 3 juin 1944. Présidé par le Général de Gaulle, le GPRF prépare le rétablissement de la République en France. "L'ordonnance du 21 avril 1944 prévoit que le peuple français décidera souverainement de ses institutions futures et qu'une Assemblée constituante sera convoquée. L'ordonnance du 9 août 1944 dispose en son article 1er : « La forme du gouvernement de la France est et demeure la République ; en droit celle-ci n'a pas cessé d'exister ». Tous les actes du régime de Vichy, qui s'est effondré, sont en principe annulés, sauf ceux jugés nécessaires pour la continuité de la nation. Le Gouvernement provisoire met aussitôt l'accent sur le rétablissement de la démocratie parlementaire." (source)

La Libération de Paris se déroule du 19 au 25 Août 1944. Si les Américains ne voyaient pas en Paris une cible prioritaire, De Gaulle ne veut pas éviter Paris. La Résistance intérieure s'organise alors. Rol-Tanguy, commandant régional des FFI dirige les opérations. Einseihower finit par accorder à De Gaulle une division. Le 25 Août, Paris est libéré. L'Armée Française de Libération entre en premier dans la capitale pour insister sur le caractère français de cette victoire. Le 26 Août, De Gaulle, le général Leclerc et les FFI descendent victorieux les Champs-Elysées. L'ordre républicain est rétabli dans les semaines qui suivent.

La seconde guerre mondiale

I - L'Agression (1933-39)

VUE PAR APOCALYPSE

II - L'écrasement

III - LE CHOC

VI - L'ENFER

IV - L'embrasement

V - L'étau