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La dissertation

Méthodologie

Stéphane Chomienne

au lycée

entrez

1) Qu'est-ce qu'une dissertation?

Une dissertation est la réponse structurée, argumentée et illustrée par des exemples à une question littéraire.

2) Analyser le sujet

3) Un exemple de sujet à analyser

4) Rechercher les thèses et le plan

5) Rechercher arguments et exemples

6) Faire le plan détaillé

10) Analyser un texte

8) Rédiger l'introduction

9) Rédiger la conclusion

11 ) Bilan (et révision d'ensemble)

7) Rédiger les paragraphes

SOMMAIRE

Analyse du sujet

Le sujet se présente soit sous forme d'une question, soit sous forme d'une citation suivie d'une consigne.

L'analyse est la première étape et elle est essentielle. Elle va permettre de savoir exactement ce qu'on attend de moi.

Dans le cas où le sujet est la citation d'un auteur, il faudra transformer cette citation et la consigne en une question à laquelle il faudra répondre. On appelle cette question une problématique.

Il faut commencer par déterminer à quel type de sujet on a affaire. Dans le cas d'une question déjà formulée, il s'agira d'expliquer le sens de cette question pour ne pas se tromper sur son sens et faire un contre-sens. Si le sujet doit être transformé en question, il importera aussi d'analyser la citation de l'auteur pour la comprendre.

La première étape consiste à repérer et à expliquer les mots-clés, c'est à dire les mots importants du sujet. Il est possible qu'un mot-clé ait plusieurs significations. Il importera de chercher pour chaque mot, les différentes significations du mot et choisir celle qui convient le mieux. Enfin on transformera le sujet en une question.

Exemple d'analyse d'un sujet

Pour Emile Zola " le premier homme qui passe est un héros suffisant ". Vous discuterez cette conception du personnage de roman en vous appuyant sur des exemples précis ...

Le sujet se compose d'une citation et d'une consigne. Il faut repérer dans la citation les différents mot-clés, les mots importants. Comme ces mots peuvent être polysémiques (c-a-d avoir plusieurs sens) il faut déterminer le sens du mot dans la citation. Les mots importants de la citation sont "premier homme", "héros" et "suffisant".

La citation n'est pas longue et il semble important d'examiner presque chaque mot. "le premier homme qui passe",Il s'agit d'un individu lambda, sans caractéristiques particulières. Il faut à ce moment chercher un maximum de synonymes. D'une part, pour s'assurer que l'on comprend le mot . Ensuite parce que les synonymes peuvent permettre de reformuler l'idée et de ne pas trop se répéter quand on rédige. Quel est le sens de cette expression qui semble simple à comprendre et à reformuler?Le second mot est "Héros". Ce mot est polysémique et il importera de ne pas se tromper. Le sens premier vient de l'antiquité où un héros désigne "un personnage mi-homme mi-dieu" Ce personnage est caractérisé par son courage à affronter l'adversité. Dans le langage moderne, un "héros" désigne par extension une personne courageuse qui a accepté d'affronter un danger pour secourir autrui. Enfin, le mot "héros" désigne le personnage principal d'un roman.Selon vous, dans la phrase de Zola, quel sens de "héros"doit-on retenir?Enfin, on se demandera ce que Zola entend par "suffisant". On opposera ce terme à "nécessaire".Trouvez des synonymes. Par quels verbes peuvent-ils être remplacés? Reformulez dans un premier temps la phrase de Zola. Ensuite, formulez la problèmatique de la dissertation.

La dissertation est la réponse argumentée, structurée et illustrée d'exemples à une question ou à la transformation d'un sujet en question.

Recherche des thèses et du plan

Comme vous le savez une question peut être ouverte (un grand nombre de réponses sont possibles) ou fermée (on répond le plus souvent par oui ou par non ou on examine les termes d'une alternative ). La question posée dans une dissertation est le plus souvent une question fermée. Mais il peut arriver qu'elle soit ouverte. Dites si les sujets de dissertations suivants sont ouverts ou fermés :* Quelle est la fonction de la littérature ?* Le roman doit-il représenter le monde ou en inventer un autre ?* La poésie est-elle forcément intime ?* Pourquoi lit-on des romans ?

Dans une dissertation, on s'attend à ce que l'élève fournisse deux ou trois réponses à la question posée. Ces réponses s'appellent des thèses. Il ne s'agit pas de donner son avis, mais d'envisager plusieurs thèses possibles. Deux thèses peuvent s'opposer (on parle dans ce cas-là de thèse et d'antithèse) ou se complèter. Il arrive qu'une troisième thèse vienne apporter un éclairage différent à la question originale ( on parle alors de synthèse ).Au niveau de la classe de seconde, on se contentera de deux thèses (deux grandes parties ) pour une dissertation.

La dissertation est composée de deux ou trois thèses. Ce sont les grandes parties de la dissertation. Chaque thèse est soutenue par plusieurs arguments (ce sont les raisons de la thèse). Chaque grande partie est composé de trois arguments (ou deux à la rigueur). Chaque argument est contenu dans un paragraphe et doit être illustré par un exemple. Quand on maîtrise l’exercice, il peut être intéressant de rajouter un exemple, cela renforce l’argument. Le paragraphe devient l’élément de base de la dissertation. Un paragraphe contient un argument et un seul et un ou plusieurs exemples. On compte en paragraphes et pas en lignes.

Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il avait l’air de s’amuser beaucoup. C’était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l’ajustant. Il se couchait, puis se redressait, s’effaçait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes et remplissait son panier. Les insurgés, haletants d’anxiété, le suivaient des yeux. La barricade tremblait ; lui, il chantait. Ce n’était pas un enfant, ce n’était pas un homme ; c’était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les balles couraient après lui, il était plus leste qu’elles. Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde du spectre s’approchait, le gamin lui donnait une pichenette.

Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l’enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s’affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l’Antée dans ce pygmée ; pour le gamin toucher le pavé, c’est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n’était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l’air, regarda du côté d’où était venu le coup, et se mit à chanter. Je suis tombé par terre, C’est la faute à Voltaire, Le nez dans le ruisseau, C’est la faute à… Il n’acheva point. Une seconde balle du même tireur l’arrêta court. Cette fois il s’abattit la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s’envoler.

Victor Hugo, Les Misérables, 1862

Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. Devant lui, il ne voyait même pas le sol noir, et il n’avait la sensation de l’immense horizon plat que par les souffles du vent de mars, des rafales larges comme sur une mer, glacées d’avoir balayé des lieues de marais et de terres nues. Aucune ombre d’arbre ne tachait le ciel, le pavé se déroulait avec la rectitude d’une jetée, au milieu de l’embrun aveuglant des ténèbres. L’homme était parti de Marchiennes vers deux heures. Il marchait d’un pas allongé, grelottant sous le coton aminci de sa veste et de son pantalon de velours. Un petit paquet, noué dans un mouchoir à carreaux, le gênait beaucoup ; et il le serrait contre ses flancs, tantôt d’un coude, tantôt de l’autre, pour glisser au fond de ses poches les deux mains à la fois, des mains gourdes que les lanières du vent d’est faisaient saigner.

Une seule idée occupait sa tête vide d’ouvrier sans travail et sans gîte, l’espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une heure, il avançait ainsi, lorsque sur la gauche, à deux kilomètres de Montsou, il aperçut des feux rouges, trois brasiers brûlant au plein air, et comme suspendus. D’abord, il hésita, pris de crainte ; puis, il ne put résister au besoin douloureux de se chauffer un instant les mains. Un chemin creux s’enfonçait. Tout disparut. L’homme avait à droite une palissade, quelque mur de grosses planches fermant une voie ferrée ; tandis qu’un talus d’herbe s’élevait à gauche, surmonté de pignons confus, d’une vision de village aux toitures basses et uniformes. Il fit environ deux cents pas. Brusquement, à un coude du chemin, les feux reparurent près de lui, sans qu’il comprît davantage comment ils brûlaient si haut dans le ciel mort, pareils à des lunes fumeuses. Mais, au ras du sol, un autre spectacle venait de l’arrêter. C’était une masse lourde, un tas écrasé de constructions, d’où se dressait la silhouette d’une cheminée d’usine (...) Alors, l’homme reconnut une fosse

Émile Zola, Germinal, 1885

Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile: « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C’était peut-être hier. L’asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d’Alger. Je prendrai l’autobus à deux heures et j’arriverai dans l’après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J’ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n’avait pas l’air content. Je lui ai même dit : «Ce n’est pas de ma faute. » Il n’a pas répondu. J’ai pensé alors que je n’aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n’avais pas à m’excuser. C’était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c’est un peu comme si maman n’était pas morte. Après l’enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle.

J’ai pris l’autobus à deux heures. Il faisait très chaud. J’ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d’habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m’a dit : « On n’a qu’une mère. » Quand je suis parti, ils m’ont accompagné à la porte. J’étais un peu étourdi parce qu’il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et unbrassard. Il a perdu son oncle, il y a quelques mois

Albert Camus, L'Étranger, 1942

.Questions1) Présentez le personnage de chacun de ces trois extraits: qu'est-ce que le texte nous permet de savoir de lui? 2) Chacun de ces personnages est-il ordinaire ou extraordinaire? Justifiez votre réponse précisément.3) Quel argument pourrait donc être illustré par chaque extrait? Formulez ces arguments de façon claire.

Elaborer un plan détaillé

Plan dialectique, si la question est fermée

Plan thématique , si la question est ouverte

I- 1ère réponse: oui ou non (de préférence celle qui vous convainc le moins)

I- 1er élément de réponse, en fonction de la question : un thème, un type de personnage, une fonction de la poésie...

II- Réponse différente (évitez d'opposer terme à terme: le but n'est pas de se contredire mais d'enrichir le débat)

III- Élargissement du débat: une autre façon de voir la question

II- 2ème élément de réponse, toujours en fonction du sujet: 2ème thème...

a) parce que...: 1er argument développé et illustré

b) parce que...: 2ème argument développé et illustré

c) parce que...: 3ème argument développé et illustré

a) parce que...: 1er argument développé et illustré

a) parce que...: 1er argument développé et illustré

a) parce que...: 1) argument développé et illustré

a) parce que...: 1) argument développé et illustré

a) parce que...: 1er argument développé et illustré

b) parce que...: 2ème argument développé et illustré

b) parce que...: 2ème argument développé et illustré

b) parce que...: 2ème argument développé et illustré

b) parce que...: 2ème argument développé et illustré

b) parce que...: 2ème argument développé et illustré

c) parce que...: 3ème argument développé et illustré

c) parce que...: 3ème argument développé et illustré

c) parce que...: 3ème argument développé et illustré

c) parce que...: 3ème argument développé et illustré

c) parce que...: 3ème argument développé et illustré

III- 3ème élément de réponse, toujours en fonction du sujet: 3ème thème...

Étapes du paragraphe

Description

Thèse(1 phrase)

On exprime le plus simplement la thèse. Cela indique à quoi sert le paragraphe.

Argument(1 phrase)

C’est la raison qui justifie la thèse. L'argument doit être exprimé brièvement et de façon claire pour être immédiatement reconnaissable par votre lecteur.

Explication de l'argument( longueur indéterminée)

Il s’agit d’expliquer l’argument pour le rendre parfaitement compréhensible. Par exemple si l’argument contient un mot technique, on l’expliquera à cet endroit.

Présentation de l’exemple( longueur indéterminée)

Il s’agit de présenter l'exemple ( Titre, auteur, genre, petit résumé très court ou citation). Ce passage permet au lecteur de s'assurer que vous savez de quoi vous parlez.

Justification de l’exemple ( longueur indéterminée)

Il s’agit de mettre en relation l'exemple et l'argument, c'est-à-dire de montrer que ce que vous avez dit de l'argument se vérifie dans l'exemple .

Rappel de l'argument et de la thèse ( 1 phrase ou 2)

Il s’agit une fois la démonstration faite de clore le paragraphe en quittant le particulier (exemple) pour revenir au général (la thèse). Cela permet de passer dans le paragraphe suivant à l’argument suivant de la même thèse.

Rédiger des paragraphes

Le paragraphe est un bloc de phrases, c'est une unité d'argumentation. On ne saute pas de lignes entre chaque paragraphe mais on va à la ligne. En revanche entre grandes parties on saute une ligne.

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Voici le paragraphe d'un élève pour le sujet suivant : Dans la comédie, le rôle du valet est-il uniquement de divertir le public ?

connecteur

Thèse

Argument

Rappel de la thèse

Exercice : Rétablissez la légende du surlignage en plaçant ce mots et groupes de mots sur la bonne couleur.

Explication de l'argument

Mise en relation de l'exemple et de l'argument

Présentation de l'exemple

D’autre part, il est possible de choisir son passé. C’est le cas de Jean Valjean dans les Misérables qui a été enfermé vingt-sept ans au bagne de Toulon car il avait volé du pain pour nourrir sa famille. Cependant après avoir sauvé deux enfants d’un incendie il se fait appeler père Madeleine, crée une fabrique de verroteries, refuse la légion d’honneur, devient maire de la ville de Montreuil-sur-Mer et construit deux écoles. Il aide toujours les personnes dans le besoin et ne refuse jamais de donner un conseil. Il est devenu un homme bon, très charitable et respecté de tous, loin du jeune homme qu’il était, avide de vengeance, à la sortie du bagne. Donc il est possible de faire disparaître son passé afin d’oublier un faux pas de jeunesse.

Ce paragraphe correspond à une dissertation sur le sujet suivant : Peut-on choisir son passé ?Lisez-le attentivement puis répondez aux questions en justifiant vos réponses.

2) Quelles sont les deux étapes qui manquent à ce paragraphe ?

1) Repérez dans le paragraphe ci-dessus les différentes étapes attendues : thèse, argument, explication de l'argument, exemple, lien entre l'exemple et l'argument, rappel de la thèse.

3) Rédigez les phrases nécessaires pour combler ces manques en étant bien attentifs à l'unité d'argumentation de ce paragraphe.

Pour commencer votre initiation, il est pratique de se servir d'un tableau vierge qui reprenne les 6 étapes nécessaires

4) L’annonce du plan. Il s’agit de présenter le « squelette » de votre réponse. Il faut indiquer les grandes parties et surtout pas les arguments car cela dévoilerait vos arguments sans les expliquer.

Rédiger une introduction

L’introduction est ce qui ouvre la dissertation et précède les paragraphes. On saute une ligne entre l’introduction et le premier paragraphe.

Elle est composée de 4 sous-parties mais d’un seul bloc de texte.

1) La phrase d’accroche. Il s’agit d’introduire le sujet tout en suscitant chez le lecteur l’envie de continuer. L’accroche peut s’appuyer sur une anecdote, une citation, une information surprenante ou paradoxale. Il faut absolument éviter les formules creuses comme « De tout temps, l’homme... »

2) La citation du sujet. Cela permet au lecteur de savoir quel est le sujet traité. Le sujet doit être recopié en toutes lettres.

3) L’analyse du sujet et la formulation de la problématique (si le sujet était composé d’une citation) . Il s’agit de transformer le sujet en question après en avoir expliqué les mots clés. Cette partie-là est très importante car elle va permettre d’éviter le hors-sujet et le contre-sens.

4) L’annonce du plan. Il s’agit de présenter le « squelette » de votre réponse. Il faut indiquer les grandes parties et surtout pas les arguments car cela dévoilerait vos arguments sans les expliquer.

Rédiger une introduction

L’introduction est ce qui ouvre la dissertation et précède les paragraphes. On saute une ligne entre l’introduction et le premier paragraphe.

Elle est composée de 4 sous-parties mais d’un seul bloc de texte.

1) La phrase d’accroche. Il s’agit d’introduire le sujet tout en suscitant chez le lecteur l’envie de continuer. L’accroche peut s’appuyer sur une anecdote, une citation, une information surprenante ou paradoxale. Il faut absolument éviter les formules creuses comme « De tout temps, l’homme... »

2) La citation du sujet. Cela permet au lecteur de savoir quel est le sujet traité. Le sujet doit être recopié en toutes lettres.

3) L’analyse du sujet et la formulation de la problématique (si le sujet était composé d’une citation) . Il s’agit de transformer le sujet en question après en avoir expliqué les mots clés. Cette partie-là est très importante car elle va permettre d’éviter le hors-sujet et le contre-sens.

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1) Retrouvez les différentes étapes de l'introduction de cette dissertation et remettez dans l'ordre les éléments à droite de cette page.Sujet : Émile Zola, chef de file du roman naturaliste estime dans Le roman expérimental que le romancier doit avant tout posséder « le sens du réel » et que son imagination n’est plus une qualité essentielle. Cette affirmation se vérifie-t-elle dans L’Assommoir ?

Exercices sur l'introduction

Que cherche t-on dans un roman ? Nous cherchons principalement à sortir de notre quotidien, en s’évadant et en ressentant des émotions. Cela est possible grâce à l’imaginaire du lecteur. Il se met à la place des personnages et entre dans l’histoire. La lecture repose donc en partie sur l’imagination. Mais l’écriture quand à elle doit elle reposer sur l’imaginaire ou sur le sens du réel de l’auteur ?

Emile Zola, chef de file du roman naturaliste estime dans Le roman expérimental que le romancier doit avant tout posséder « le sens du réel » et que son imagination n’est plus une qualité essentielle. Nous allons alors voir si cela se vérifie dans l’Assommoir.

Ce roman se limite-t-il à une simple représentation réaliste ? Quelle est la place de l’imagination ? Le romancier peut-il s’en passer ?

Nous verrons tout d’abord que le but de l’Assommoir est de rendre compte de la réalité avec précision. Et ensuite que l’imagination est tout de même présente dans l’Assommoir et elle d’ailleurs indispensable.

Étape 4 : annonce du plan

Étape 3 : analyse du sujet et problématique

Étape2: citation du sujet

Étape 1: accroche

Attention : n'oubliez pas que l'introduction se présente en un seul paragraphe. La distinction des morceaux de textes n'est valable que pour l'exercice.

2) Rédigez l'introduction complète du sujet suivant : Peut-on choisir son passé ?

Rédiger la conclusion

2) Une ouverture : elle permet de situer le sujet dans une perspective plus vaste. Il faut essayer de prolonger de manière subtile, de montrer par exemple qu'il reste des problèmes non résolus.

La conclusion clôt la dissertation (on saute une ligne avant) . Elle se compose de deux sous-parties.

1) Le rappel de la problématique et le résumé de la réponse (rappel de chaque thèse et des arguments). Cela doit être clair et rapide, il ne s'agit surtout pas de recommencer à tout réexpliquer.

Vous devez soigner la conclusion : c'est la dernière impression que vous laissez à votre correcteur... Aussi n'hésitez pas à la rédiger au brouillon avant de vous lancer dans la rédaction de votre devoir.

En conclusion, on se rend compte que dans L’Assommoir, Zola doit à la fois posséder le sens de réel pour rendre compte de la réalité, en décrivant le monde de façon exhaustive et en plaçant son histoire dans un contexte réaliste, mais aussi avoir de l’imagination pour inventer l’histoire, la rendre intéressante et pour faire des choix de scènes afin de ne pas faire un roman trop long. On pourrait étendre cette comparaison entre la nécessité du réel et celle de l’imagination à d’autres romans d’Émile Zola comme Germinal .

Exercice : Lisez la conclusion ci dessous proposée par un élève. 1) Retrouvez les deux moments de la conclusion.2) Retrouvez le plan détaillé (grandes parties et sous-parties)3) Quel(s) reproche(s) pourrait-on faire à cette conclusion? Justifiez.

Pourquoi lire des romans?

" À 16 ans, se souvient l'Irlandais Robert McLiam Wilson, j'ai renoncé à entrer dans l'armée. Pourquoi? Parce que je lisais Guerre et Paix, et Tolstoï m'a convaincu qu'il valait mieux prendre la fuite que les armes. Vous vous rendez compte? Ma vie a changé à cause d'un Russe mort depuis presque un siècle!" Un exemple qui montre que la lecture des romans a parfois un impact non négligeable. Est-ce là un cas exceptionnel? Sans aucun doute. Tous les romans que nous lisons sont loin de modifier notre existence. Dans ces conditions, pourquoi les lire?

La première réponse qui vient à l'esprit est qu'on lit des romans pour passer un bon moment, pour s'évader. Cependant. dans la société des loisirs avec les multiples tentations mises à la disposition du consommateur contemporain et d'Internet, la lecture est loin d'être le passe-temps le plus facile ou le plus excitant. « Quand j'étais adolescent, dans les années 1970 en Chine, explique la romancière chinoise Ying Chen, qui réside aujourd'hui à Vancouver et écrit en français, lire un roman pouvait être un divertissement, puisqu'il y avait peu d'alternatives. De nos jours, la littérature a perdu sa place privilegiée en tant que moyen de divertissement. Le monde contemporain en offre de beucoup plus rapides. J'ai même entendu un écrivain s'exclamer: « Un roman dont la lecture prend 64 heures? C'est presque un meurtre! » D'ailleurs, les romans ne sont pas toujours agréables à lire. Ils peuvent être longs, ennuyeux, dérangeants. Ils peuvent nous communiquer des émotions pénibles - tristesse, mélancolie ou malaise. Ce serait même une de leurs principales qualités. Selon le Britannique Tobias Hill: « Matisse pensait que l'art devait être comme un bon fauteuil, dans lequel se reposer de la fatigue physique. Je suis en désaccord: pour moi l'art doit être un bon fauteuil, mais avec des aiguilles pointues cachées juste sous les coussins. »

Une autre réponse fréquente est que nous lisons des romans pour apprendre. De fait, certaines fictions nous renseignent surie cours du monde ou sur la psychologie humaine. Cependant, en tant que vecteur de savoir, le genre romanesque n'a aucune prérogative: les essais d'histoire, de sociologie ou de psychanalyse contiennent davantage d'informations. « Les gens qui veulent toujours apprendre quelque chose ne comprennent pas l'intérêt de la littérature, explique Christine Angot. Qui veut apprendre, toujours rentabiliser son temps, n’y trouve pas grand chose. Quand vous lisez un roman, il n'y a pas de plus-value. »

Nous voici donc bel et bien devant un paradoxe. Si les romans ne sont pas follement distrayants et qu'on n'y apprend pas grand-chose, quel intérêt leur trouvons-nous? Un commencement d'explication se trouve dans la fonction télépathique de l'art romanesque. « Le roman donne la possibilité de....voir à l'intérieur d'une autre tête que la vôtre, poursuit Christine Angot. Il n’y a rien d'autre qui permette ça. Ce qui se passe dans la tête même de la personne la plus chère que vous ayez est inaccessible, de manière irréductible. La pensée de l'autre vous est scellée, cachée, et tant mieux, car vous n'avez pas le droit de savoir ce qui s'y passe. Le roman permet cette opération magique: vous pouvez voir comment c'est dans la tête de celui qui a écrit et vous vous apercevez-à ce moment-là qu'on n'est pas des étrangers les uns pour les autres, comme on en a l'impression dans la vie sociale. » Plus proche du roman social à la Dickens que de l'autofiction telle que la pratique Christine Angot, Robert McLiam Wilson n'en fait pas moins un constat similaire: « La seule chose que les romanciers puissent faire est, d'expliquer quel effet cela fait que d'être eux. La lecture d'un roman, c'est un moment d'altérité.» Ce que confirme la romancière allemande Gila Lustiger: « Il y a une citation d'Euripide qui résume-bien cela : « Prends mes yeux.» La littérature permet de voir le monde à travers les yeux de quelqu'un d'autre, c'est-à-dire avec l'expérience, l'hisioire, la présence physique et même le poids d'un autre.»

Outre la télépathie, les romans ont une autre fonction précieuse : ce sont des multiplicateurs d'expériences. Le vécu du lecteur s'enrichit. « Le roman est la seule forme d'art qui crée une existence parallèle, explique le globe-trotter anglais James Meek. Les romans ne se contentent pas de nous présenter d'autres vies, ils nous font habiter d'autres consciences, partager leurs pensées et leurs émotions, ils nous les font vivre.» Ainsi la lecture est une expérience à part entière, qui vient s'ajouter à notre présent concret. Ce que le story-teller américain Nick Cohn résume à sa manière: « S'engager dans un roman, c'est comme faire un voyage avec I'auteur. Lorsque vous avez fait un voyage, que vous revenez d'un pays étranger, vous ne pouvez pas dire précisément ce que vous avez appris. Mais vous vous êtes enrichi, vous avez reçu une sorte de leçon directe et physique, vous avez complété votre apprentissage du monde.»

1) En quoi peut-on dire que ce texte ressemble à une dissertation ?

2) Quelle en est la problématique?

3) Quelles sont les 2 thèses ? Et les arguments de chaque thèse ?

4) Y a-t-il des exemples ? Quels sont-ils ? Que repérez-vous ?

5) A quoi sert le 1 er paragraphe ? De quoi est -il constitué ?

Alexandre Lacroix, "Pourquoi lire des romans ?", Philosophie-Magazine)

Alexandre Lacroix, "Pourquoi lire des romans", Philosophie Magazine

VRAI

FAUX

On peut finir un paragraphe par l'exemple .

FAUX

L'exemple doit être analysé et mis en rapport avec l'argument, la dernière phrase est donc une reprise de l'argument pour bien souligner que vous tenez fermement la conduite de votre démonstration. Sinon, si c'est l'exemple qui termine votre paragraphe, vous sous-entendez que vous avez oublié pourquoi cet exemple figure dans le paragraphe.

VRAI

FAUX

On doit souligner le titre des oeuvres citées en exemple.

VRAI

La convention est la suivante: le titre de l'oeuvre intégrale ( roman, pièce de théâtre, recueil de poème, essai ou oeuvre argumentative) doit être souligné. On place entre guillements:- la citation si elle est extraite précisément de l'oeuvre ( une phrase apprise par coeur, une strophe, une réplique...),- le titre d'un extrait de l'oeuvre intégrale (une fable, un poème, une nouvelle)ex: " Rien ne sert de courir, il faut partir à point" (Jean de La Fontaine, "Le lièvre et la tortue", Fables)

VRAI

FAUX

Il faut annoncer les arguments dans l'introduction.

FAUX

L'introduction présente les grandes parties, c'est-à-dire les différentes raisons que vous apportez à la réponse, dans l'ordre bien sûr . Cela suffit, noubliez pas que le plan ne doit pas apparaître sur la copie, il n'est qu'un élément essentiel de votre brouillon, sur la copie, c'est la mise en page (paragraphes, sauts de lignes) qui mettent en valeur le plan que vous suivez. par ex: Nous verrons d'abord.... puis nous nous demanderons si...

VRAI

FAUX

Dans les transitions entre les grandes parties, il faut résumer les arguments.

VRAI

La transition sert à passer d'une réponse à l'autre, il est bon donc de résumer en une phrase ce que vous venez de démontrer en une phrase et d'annoncer la seconde réponse (cette fois-ci sans annoncer les arguments que vous allez développer.EX: Nous venons de voir que... en raison de .... . Nous allons désormais nous demander si ...

VRAI

FAUX

On évite d'utiliser "je" tout au long de la dissertation pour présenter les thèses et développer les arguments .

VRAI

Il est plutôt attendu une vision plus distanciée: "nous" ou à la limite "on" . D'ailleurs cette distanciation vous aidera à envisager la vision de l'autre (votre antithèse) : "certains pensent que..." ou "on peut aussi dire que..."

VRAI

FAUX

Un paragraphe doit contenir au moins un argument.

FAUX

Le paragraphe est une unité du raisonnement, il est donc fondé sur un seul argument que vous devez développer, illustrer d'un exemple et justifier, c'est-à-dire rattacher à votre démonstration (en gros, répondre à la question pourquoi cet argument justifie à la réponse apportée à la question?)

VRAI

FAUX

Il est indispensable de faire une référence littéraire dans un paragraphe.

VRAI

La citation littéraire est l'exemple, obligatoire dans la dissertation littéraire. Cependant elle peut prendre plusieurs formes:- une citation entre guillemets: c'est un extrait du texte que vous connaissez par coeur,- un récit d'un passage du texte, développé pour son rapport avec l'argument,- la présentation d'un personnage qui illustre l'argument par son caractère, une de ses actions...Vous ne devez jamais vous contenter de citer le titre de l'oeuvre et le nom de son auteur.

VRAI

La citation littéraire est l'exemple, obligatoire dans la dissertation littéraire. Cependant elle peut prendre plusieurs formes:- une citation entre guillemets: c'est un extrait du texte que vous connaissez par coeur,- un récit d'un passage du texte, développé pour son rapport avec l'argument,- la présentation d'un personnage qui illustre l'argument par son caractère, une de ses actions...Vous ne devez jamais vous contenter de citer le titre de l'oeuvre et le nom de son auteur.

VRAI

FAUX

Un paragraphe doit contenir au moins un argument.

FAUX

Le paragraphe est une unité de sens, il ne contient donc qu'un seul argument, entièrement développé. Si vous avez un doute, retournez au ch 6) Rédiger un paragraphe.

VRAI

FAUX

Un paragraphe fait au moins 20 lignes.

FAUX

Il n'y a pas de taille obligée du paragraphe. L'important est de conserver son unité (un argument développé, justifié et illustré). Certains peuvent être plus longs que d'autres. Attention: il est important de savoir mettre en page le paragraphe, il y a 2 écueils à éviter: - faire un paragraphe par phrase - ne pas aller à la ligne à la fin du développement complet de l'argument et faire de ce fait des paragraphes trop longs qui contiennent plusieurs arguments.

VRAI

FAUX

Une dissertation doit obligatoirement comporter 3 grandes parties.

FAUX

La dissertation, à l'origine, contenait 3 parties de 3 sous-parties chacune. Mais aujourd'hui on accepte plus largement des dissertations de 2 parties, et des parties de 2 sous-parties. L'important est de développer une réflexion riche, variée et bien argumentée qui témoigne de votre compréhension du sujet , de votre capacité à développer l'argumentation et à vous servir de vos connaissances littéraire.

VRAI

FAUX

Il faut commencer les paragraphes par un connecteur logique.

VRAI

Le recours au connecteurs (d'abord, ensuite, à l'opposé, inversement, pour finir...) permet à votre lecteur de suivre votre argumentation et de mieux comprendre son déroulement. Vous pouvez d'ailleurs en utiliser plusieurs dans chaque paragraphe pour souligner aussi le lien entre l'exemple et l'argument (ainsi, en effet, donc...)

VRAI

FAUX

Il est inutile de présenter les exemples très connus car le professeur les connaît forcément.

FAUX

Tout doit être développé soigneusement: arguments, exemples et justifications. Ce que l'examinateur évalue est votre maîtrise de l'exercice, votre expression et vos connaissances, donc vous devez lui montrer que vous en avez. Ce n'est pas parce que vous citez Hugo, que le correcteur sait ce que vous en avez retenu...

C'est fini!Vous voilà prêts à disserter