Panorama des guerres en 2020
gouraud.gaelle
Created on July 31, 2020
Exercice HGGSP terminale
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Transcript
Voir docs 1 et 2 p 98 mais ces documents ne sont pas à jour. Regardez la vidéo suivante puis consultez les cartes à la fin de la fiche : https://www.lumni.fr/video/russie-ukraine-aux-origines-de-la-guerre#containerType=serie&containerSlug=geopoliticus Russie-Ukraine : aux origines de la guerreQuelles sont les racines historiques du conflit qui oppose la Russie à l'Ukraine ? Décryptage avec Géopoliticus.Union...Lumni Vous pouvez compléter avec l'article ci-dessous : QUELQUES CLES SUR UN CONFLIT EN COURS Extraits d’un article de Pascal Orcier publié le 23 mais 2022 sur le site Géoconfluences. « Le déclenchement de l'invasion russe de Ukraine le 24 février 2022 a fait basculer l'Europe et le monde dans une crise majeure. Cette offensive militaire sur le sol ukrainien fait suite à l'annexion de la Crimée et la déstabilisation du Donbass en 2014, ayant constitué des atteintes à l'intégrité territoriale d'un État issu de la dislocation de l'URSS. La Russie, en quête d'un statut renouvelé de puissance, pense avoir le champ libre pour intervenir dans son ancien empire dont elle n'a pas pleinement accepté la chute. Qu'est-ce que l'Ukraine? État tard-venu sur la carte du continent européen, né de la dislocation de l'URSS en 1991, à ces héritages s'ajoutent des réalités économiques très différentes: l'ouest ukrainien est resté très rural et agricole, tandis que l'est, le Donbass, qui fut l'un des joyaux industriels de l'URSS, vit essentiellement de l'activité extractive (charbon) et industrielle; au sud, la Crimée a des activités touristiques et une fonction militaire depuis le XIXe siècle avec le port de Sébastopol ou celui d'Odessa, ville fondée par le pouvoir tsariste à la fin du XVIIIe siècle pour doter la Russie d'un port sur la mer Noire et qui vit depuis des échanges commerciaux. Ainsi, les territoires constituant l'Ukraine ont des intérêts économiques divergents, mais qui constituent aussi une forme de complémentarité. Le Dniepr, fleuve s'écoulant du nord au sud du pays et traversant la capitale Kiev fait le lien entre les différentes régions historiques du pays. L'ouest du pays est majoritairement de langue ukrainienne, tandis que l'est et le sud du pays sont majoritairement russophones, quoique jamais à 100%. Les Ukrainiens n'étaient pas parvenus en 1919 à établir durablement les bases d'un État, malgré l'envoi d'une délégation à la conférence de la paix. Les vainqueurs cherchaient à ménager leur ancien allié russe pris dans la tourmente de la révolution d'Octobre et de ses conséquences. La réalité militaire sur le terrain a eu raison des revendications ukrainiennes. Le pouvoir stalinien, jugeant les Ukrainiens suspects de dérives nationalistes, a usé de l'arme de la famine pour affaiblir la région. C'est l'holodomor, qui a fait entre 2,5 et 6 millions de victimes en 1932-1933. À cela s'est ajouté un redécoupage des frontières de la république socialiste soviétique d'Ukraine, pour y adjoindre des territoires à l'est, peuplés de Russes, jugés fidèles au pouvoir et ainsi «noyer» les Ukrainiens dans le moule soviétique. L'Ukraine a rejoint la Communauté des États indépendants (CEI) créée par la Russie sur les décombres de l'URSS en 1991, gardant des relations privilégiées avec l'ancienne puissance de tutelle dont elle restait étroitement dépendante économiquement en raison de l'imbrication des systèmes productifs soviétiques. En vertu de cet accord, l'Ukraine est dénucléarisée Or l'Ukraine indépendante est progressivement devenue un acteur à part entière, cherchant à s'émanciper de son encombrant voisin. Ayant fait le choix de l'ukrainien comme langue officielle, elle avait changé symboliquement les noms russes de plusieurs villes, comme l'ont fait d'autres États issus de l'URSS: Kiev en Kyiv. L'année 2004 a marqué une charnière avec le déclenchement de la Révolution orange, conséquence du truquage des élections présidentielles par Viktor Ianoukovitch. Celui-ci bénéficiait du soutien de Moscou face au candidat pro-européen Viktor Iouchtchenko. La géographie du vote de l'élection de 2004 était révélatrice du clivage de la société ukrainienne, alors tiraillée entre Moscou et Bruxelles: le nord et l'ouest avaient majoritairement voté en faveur du candidat pro-européen, le sud et l'est en faveur du candidat pro-russe La victoire du pro-européen Iouchtchenko en 2004 a amorcé une décennie de tentatives de déstabilisation du nouveau pouvoir démocratiquement élu par la Russie : il y a d'abord, pendant la campagne électorale de 2004, la tentative d'empoisonnement du président Iouchtchenko à la dioxine, imputée à la Russie; puis les «guerres du gaz», Moscou décidant de relever ses tarifs gaziers en accusant Kiev de «voler» du gaz destiné à l'Europe. L'Ukraine tentant de se dégager de l'emprise russe a entrepris un rapprochement stratégique avec l'Union européenne, qui a lancé en 2008 le Partenariat oriental en direction de ses nouveaux voisins de l'Est. L'élection du pro-russe Viktor Ianoukovitch à la présidence en 2010 a semblé un temps ramener le pays dans le giron de Moscou. Sa décision de modifier la constitution, de se rapprocher du projet russe d'Union eurasiatique (UEEA) et de suspendre l'accord de coopération signé avec l'UE a provoqué un nouveau mouvement de contestation en février 2014, appelé «Euromaïdan», du nom de la place de l'Indépendance ou place Maïdan, au centre de Kiev, sur laquelle se sont rassemblés les opposants à son régime. La fuite puis la destitution de Viktor Ianoukovitch marquent l'aboutissement de cette révolution. En quelques jours, des troupes russes sans uniforme, s'appuyant sur des complicités locales au sein de la population russophone hostile au pouvoir de Kiev, ont mis la main sur la Crimée, tandis que des mouvements séparatistes, dénonçant le «pouvoir nazi» de Kiev, soutenus par Moscou, ont proclamé des républiques indépendantes dans le Donbass, à l'est du pays (voir cartes p 98 de votre manuel). Les troupes ukrainiennes ont tenté de reprendre le contrôle des territoires, sans y parvenir totalement. Par ces deux actions en Crimée et dans le Donbass, Moscou a non seulement remis en question l'intégrité territoriale de l'Ukraine, en violation de l'accord bilatéral de 1994, mais aussi provoqué un conflit meurtrier (estimé à plus de 10000 morts. Vladimir Poutine cherche à reconstruire une union autour du «coeur slave» (Russie, Biélorussie et Ukraine), se voyant comme nouveau tsar de toutes les Russies, expression regroupant la «Grande Russie», la Russie blanche (Biélorussie) et la «petite Russie» (l'Ukraine). Toujours du point de vue du pouvoir russe, l'Ukraine ne constituerait pas un vrai État, ni une vraie nation, en dépit des accords passés, mais une simple périphérie de la grande Russie historique dans laquelle elle est imbriquée; à défaut de parvenir à une vassalisation progressive, comme pour la Biélorussie et dans une moindre mesure le Kazakhstan, le maintien s'un système fragile pouvait convenir pour conserver ses intérêts. Une adhésion à l'OTAN est perçue comme une menace directe contre la Russie, qui considère l'Ukraine comme le berceau du premier État russe, la «Rouss de Kiev» constituée au Moyen Âge, et à laquelle Vladimir Poutine a plusieurs fois fait référence. Or cela relève du mythe: Kiev a été fondée par les Varègues, équivalent oriental des Vikings, des pirates et commerçants scandinaves qui, depuis la Baltique, remontaient les fleuves pour ensuite atteindre la mer Noire pour commercer avec la Méditerranée. Ayant échoué à ramener l'Ukraine dans le giron russe au bout de plus de quinze ans, Poutine a-t-il voulu prendre les devants en usant de la force? Pratiquer la politique du fait accompli face à des Occidentaux jugés faibles politiquement et «décadents» socialement, et s'imposer ainsi en chef d'un pouvoir fort, champion de tous les conservatismes sociaux et culturels? La peur de voir la démocratie triompher a-t-elle justifié une forme de fuite en avant? Vladimir Poutine avait qualifié l'éclatement de l'URSS de «plus grande catastrophe géopolitique pour la Russie», qui lui avait fait perdre non seulement ses satellites mais aussi son statut de grande puissance internationale. Pour l'Ukraine, c'est l'épreuve du feu, dans un rapport de force initialement déséquilibré : faute d'avoir rejoint l'OTAN, elle ne pouvait compter que sur ses propres forces. Les livraisons de matériels de plus en plus importantes consenties par les États occidentaux à l'Ukraine ont finalement rééquilibré le rapport de force. L'Ukraine, agressée et dont la population subit des crimes de guerre et des urbicides (guerre contre les villes), joue sa survie en tant qu'État souverain et comme nation. La Russie joue quant à elle sa crédibilité sur le champ de bataille. »
Niveau : guerre limitée Type d'Etat : Etat failli, démocratie. Durée : depuis 2012. Nombre de victimes : absence de données. Acteurs : voir carte. Groupes djihadistes, différentes ethnies (Peuls et Dogons, Touaregs), Etats : Etat malien, G5 Sahel (voir cartes), France. Russie. Origines : Plusieurs facteurs en 2012 : l'implantation de terroristes islamistes algériens dans le Nord / Après la chute du dictateur libyen Kadhafi en 2011, des milliers de mercenaires Touaregs reviennent au Mali en conservant leurs armes / volonté d'un chef touareg de créer un Etat touareg, l'Azawad. Celui-ci crée en 2012 le groupe Ansar Dine qui s'allie avec plusieurs groupes djihadistes. Ces différentes organisations se financent grâce aux différents trafics de la région : armes, drogue, otages... Leur offensive rapide en janvier 2013 menace directement la capitale Bamako. La France, mandatée par l'ONU, intervient dans l'urgence pour contenir la menace et reconquérir le Nord. C'est l'opération Serval. L'armée française se substitue ainsi à l'armée malienne dans l'incapacité de défendre son territoire (armée de 16 000 hommes dont beaucoup ont déserté dès le début). En 2014, l'intervention française évolue et devient l'opération Barkhane. Elle est élargie à l'ensemble du Sahel puisque la menace s'est étendue, et prend le relai du G5 Sahel (voir carte + carte p 100) dont les moyens sont limités pour assurer la sécurité dans la région. Le conflit s'est depuis transformé en conflit interethnique entre les Peuls (peuple de pasteurs/éleveurs accusés d'être proches des djihadistes) et les Dogons (peuple d'agriculteurs plus proches de l'armée malienne). Les violences et massacres de villages se multiplient entre les deux communautés. La crise politique entre le pouvoir et l'opposition islamiste aggrave encore la situation. En 2020, un coup d'Etat aboutit à la mise en place d'un pouvoir désormais hostile à l'intervention française et de plus en plus proche de la Russie. Celle-ci est désormais partie prenante dans le conflit à travers l'envoi de mercenaires appartenant au groupe Wagner. La Russie a notamment mené une guerre de désinformation contre la France qui a dû quitter le territoire en août 2022. Les forces françaises sont désormais massées au Niger (voir dernière carte) où la mission de lutte contre le djihadisme continue. Dans le même temps, la situation malienne tend à s'aggraver. Documents :
Voir doc 1 et 2 p 99