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Panorama des activitésMoodle

Concevoir un diaporama sonorisé

Créer une vidéointeractive

Réaliserune frise interactive

Informer et collaborer avec les forums

Organiserla mise en commun des contributionsétudiantes

Créer les testsauto-correctifs

Créer un "dépôt de devoirs"

Créerune classe virtuelle

Créer des évaluations entre pairs

Concevoir une épreuve d'examen en ligne

Mettre en place un devoir dans Moodle

Créer un jeu sérieux

Organiser le découpagedans Moodle

1

2

SCÉNARISER

3

4

PRODUIRE DES RESSOURCES

CONCEVOIR DES ACTIVITÉS

ÉVALUER SES ÉTUDIANTS

5

ANIMER UN ENSEIGNEMENT

Introduire du distanciel dans son enseignement

Utiliser les outils de relance et de suivi Moodle

Interroger ses idées reçues

Points clés sur la scénarisation

Clarifier ses objectifs d'apprentissage

Choisir ses ressources

Utiliser des grilles critériées

Prévenir le plagiat

Créer des parcoursdifférenciés dans Moodle

Guider le raisonnement

Scénario d'interactivité avec un outil de vote

Suivre les activités et donner du feedback

Méthodo pour les étudiants

Engager les étudiants

Activités pour l'appropriation des ressources

Outils pour Collaborer en ligne

Créerune ressourceinteractivemulti-supports

Outils pour le vote et les questionnaires

Choisir ses modalités d'évaluation

Principes pour l’évaluation à distance

Assurer de la présence à distance

Introduire du distanciel

Scénarios pour l'enseignement à distance

Mettre en place un devoir dans Moodle Demander aux étudiant.e.s de déposer leurs travaux sur Moodle via le dépôt d’un devoir est une garantie de confort pour l’enseignant.e.

  • Les travaux remis sont tous rassemblés dans un même espace virtuel avec une date et une heure de remise pour chacun.
  • Les travaux remis en retard sont indiqués comme tels (avec le nombre de jours de retard).
  • Un contrôle anti-plagiat peut être programmé automatiquement lors du dépôt et s’il y a une suspicion de plagiat un code couleur indique le degré de plagiat.
  • Si plusieurs enseignant.e.s organisent l’activité, les devoirs peuvent être classés en groupes d’étudiant.e.s et une grille de correction commune peut être utilisée.
  • Enfin Moodle peut servir pour gérer les notes des étudiant.e.s – le fichier des noms et des notes pouvant être téléchargé sous un autre format pour être transmis à qui de droit.
Dans le tutoriel suivant vous découvrirez comment créer un devoir et organiser sa correction.

Concevoir une épreuve d'examen en ligne La période de confinement que nous avons connue vous a contraint d'organiser des épreuves d'examen en ligne dans l'urgence. Dans la plupart des cas ces épreuves ont été organisées sur la plateforme Moodle en faisant appel aux activités "Devoir" et "Test QCM".Les équipes de la Direction de l'Innovation Pédagogique vous ont accompagnés dans la production, la diffusion et le suivi de ces épreuves. Le tutoriel suivant vous explique et/ou vous rappelle comment concevoir et paramétrer un "Devoir" et un "Test" pour qu'ils répondent au mieux aux exigences d'une épreuve d'examen et comment récupérer les notes et les exporter dans un format tableur.

Créer des évaluations entre pairs Si vous souhaitez mettre en place une évaluation par les pairs pour un groupe de 20 à 40 étudiants vous avez la possibilité d'utiliser l'activité "Atelier" de la plateforme Moodle. Cette activité permet de guider les étudiants de manière très précise dans les différentes étapes de l'évaluation : pour le dépôt des travaux, pendant la phase d'évaluation (auto évaluation et/ou évaluation d'un ou plusieurs travaux remis par ses pairs à partir d'une grille critériée ou un barème d'évaluation proposé par l'enseignant,) pour le calcul de la note finale. Le tutoriel suivant décrit ces étapes :

  • Mise en place de l'activité "Atelier", paramétrage et construction d'une grille d'évaluation,
  • Remise des travaux par les étudiants et l'attribution des travaux à évaluer,
  • Évaluation par les pairs proprement dite,
  • Calcul de la note finale, phase dans laquelle vous pouvez intervenir sur ce calcul,
  • Fermeture de l'atelier qui affiche aux étudiants leurs résultats.

Créer une classe virtuelle Les outils de classe virtuelle « BigBlueButton » et « Zoom » vous permettent de programmer une séance de travail à distance et travailler en mode synchrone avec vos étudiants en utilisant l’audio, la vidéo et/ou de diffuser un document de type diaporama.Ces outils de classe virtuelle étant interfacés avec la plateforme « Moodle » il est possible de les lancer depuis un cours Moodle. Il vous suffit pour cela de créer et de paramétrer les séances de travail dans votre cours Moodle et de les ouvrir à vos étudiants.Vous aurez ainsi l’assurance que seuls les étudiants de votre cours pourront se connecter à la classe virtuelle que vous organisez.L’outil « Zoom » étant présent dans l'ENT, vous pouvez également l’utiliser indépendamment de la plateforme « Moodle ». Vous programmez votre séance de travail directement sur Zoom et vous envoyez les informations de connexion à vos étudiants via un autre outil de communication.Pour tout savoir sur l’utilisation des outils de classe virtuelle consulter les tutoriels suivants :

  • Utiliser l'outil BigBlueButton depuis Moodle
  • Créer une réunion Zoom dans Moodle
  • Utiliser Zoom depuis l'ENT.
  • Enregistrer une réunion Zoom

Mettre en place un devoir dans MoodleDemander aux étudiant.e.s de déposer leurs travaux sur Moodle via le dépôt d’un devoir est une garantie de confort pour l’enseignant.e.

  • Les travaux remis sont tous rassemblés dans un même espace virtuel avec une date et une heure de remise pour chacun.
  • Les travaux remis en retard sont indiqués comme tels (avec le nombre de jours de retard).
  • Un contrôle anti-plagiat peut être programmé automatiquement lors du dépôt et s’il y a une suspicion de plagiat un code couleur indique le degré de plagiat.
  • Si plusieurs enseignant.e.s organisent l’activité, les devoirs peuvent être classés en groupes d’étudiant.e.s et une grille de correction commune peut être utilisée.
  • Enfin Moodle peut servir pour gérer les notes des étudiant.e.s – le fichier des noms et des notes pouvant être téléchargé sous un autre format pour être transmis à qui de droit.
Dans le tutoriel suivant vous découvrirez comment créer un devoir et organiser sa correction.

Créer des tests auto-correctifs L’activité "Test" de Moodle vous permet de proposer à vos étudiants des évaluations de type auto-correctives (QCM, vrai/faux, texte, appariement, calculée, etc.), à distance ou non.Elle vous permet de définir des critères précis que vous aurez à choisir lors de la création de cette activité. Date et heure de passage autorisé, limitation du temps de réponse, accès par mot de passe, nombre de tentatives autorisées, tirage aléatoire depuis la banque de questions que vous aurez créée sont autant d’exemples des possibilités de paramétrages offertes par cette activité.Enfin, le "Test" étant automatiquement noté, vous pourrez télécharger, immédiatement après le passage du test, l’ensemble des notes de vos étudiants au format qui vous convient (csv, odt, xlsx…).

  • Tutoriel Créer un test pour évaluer ses étudiants
  • Tutoriel Importer et exporter des questions dans un Test de Moodle
L'activité "Test" peut également être utilisée dans le cadre d'évaluations formatives. Vous pouvez enrichir vos questions avec des feedbacks (feedback pour chaque réponse, feedback général pour la question), jouer sur le nombre de tentatives autorisées pour permettre aux étudiants de refaire les tests et progresser dans leur apprentissage.

Organiser la mise en commun des contributions étudiantesQui dit « mise en commun » ne dit pas obligatoirement production collaborative. Dans une mise en commun l’auteur reste maître de son travail ce qui n’est pas le cas dans un travail collaboratif par exemple dans un wiki ou dans un pad où un auteur peut modifier la contribution d’un autre auteur.La plateforme Moodle propose plusieurs outils de mise en commun ou de partage.Le plus simple à utiliser est le "Forum". Dans un forum collaboratif chaque contributeur dépose un message (une contribution) sur un thème donné (un fil de discussion) et éventuellement peut déposer des commentaires (une réponse) sur les messages postés par d’autres contributeurs. Le classement des contributions est imposé par le format du forum et est le plus souvent l’ordre chronologique de dépôt des messages.Pour choisir le type de forum collaboratif le plus adapté à vos besoins et le paramétrer reportez-vous au tutoriel suivant (Université de Montréal). Le "Glossaire" Moodle est un outil extrêmement intéressant et souple qui peut être utilisé pour faire produire et rassembler des définitions de termes techniques, des ressources, des sites web, des contributions, des articles sur une thématique donnée, etc.Chaque contributeur reste maître de ses contributions et l’enseignant peut autoriser s’il le souhaite, les modifications pour permettre aux étudiants d’améliorer leurs travaux. Il est possible d’introduire une forme d'évaluation par les pairs en autorisant les commentaires et en proposant une grille de commentaire à ses étudiants.Les contributions peuvent être classées par noms d’auteur ou par ordre alphabétique de titres ce qui est beaucoup plus pratique que l’ordre chronologique du forum. L’enseignant peut également utiliser cet espace de production pour le contrôle continu et mettre en place une évaluation avec notes et barème spécifique.Pour paramétrer le glossaire reportez-vous au Tutoriel suivant (Université de Montréal).

Informer et collaborer avec les forums (Moodle) Les forums sont des outils de communication asynchrones mais peuvent aussi servir pour gérer des activités de travail collaboratif. Ils offrent beaucoup de possibilités pédagogiques tout en étant faciles à utiliser. Le Forum d’annonces qui est créé automatiquement lors de la création d’un cours Moodle est essentiellement un outil de communication pour la classe ; c’est "le tableau d'affichage" du cours qui permet à l’enseignant de gérer ses communications avec le groupe classe sans encombrer sa boite mail. Le forum d’annonces fonctionne comme une liste de diffusion. Seul l’enseignant est habilité à y créer des sujets de discussion et les étudiants inscrits au cours sont obligatoirement abonnés à ce forum, c'est-à-dire qu'ils reçoivent dans leur boite mail tous les messages postés par l’enseignant sur ce forum. Les types de forums collaboratifs sont au nombre de cinq dans Moodle et permettent de travailler avec des affichages et des jeux de contraintes différents. Ces forums peuvent être utilisés pour la communication mais aussi pour le partage d’informations, la mise en commun de documents ou de contributions. L’enseignant peut les attribuer (les restreindre) à des sous-groupes, jouer sur le choix du type de forum ou les paramètres pour obliger les étudiants à contribuer avant de consulter (Forum questions – réponses), utiliser un forum pour l’évaluation et le contrôle continu, en transformer les paramètres pour les utiliser pour l’évaluation entre pairs, etc. Les tutoriels suivants vous expliquent comment paramétrer les forums :

  • Tutoriel (Université de Lille)
  • Tutoriel (Université de Strasbourg)
  • Tutoriel (Université de Montréal)

Créer un jeu sérieux Le jeu est une approche qui peut soutenir l’apprentissage et notamment la motivation de l’étudiant. Dans ce cadre, nous utilisons le terme de jeu sérieux que l’on peut définir comme « un jeu conçu avec des objectifs autres que le simple divertissement, qui possède une intention « sérieuse » (pédagogique, informative, marketing, idéologique, ...) » [S. George 2016].La création d’un jeu sérieux peut se faire sous des formes très différentes, soit en détournant des jeux existants, soit en créant votre propre jeu. Un jeu sérieux peut être réel ou numérique. C’est une approche qui demande un certain investissement mais dont les bénéfices sont importants pour les apprenants.Quelques exemples de jeux de l’université :- Jeux de plateau : Jeu de l’oie, Travel Pursuit- Escape Game dans la BU SHS- Jeu de simulation professionnelle : PROFFIteROLEVous pouvez vous lancer dans l’aventure des jeux sérieux avec les formations de la DIP ou en demandant un accompagnement personnalisé par la DIP (contact-dip@univ-lille.fr).

Réaliser une frise interactive Ce type de ressource vous permet de représenter et d’ordonner des données complexes sous forme d’objets multimédia dans un ordre prédéfini. Elle peut être utilisée dans le cadre d’une chronologie ou d’une évolution temporelle dans votre cours : l’histoire d’une entreprise, le déroulement d’un événement, les étapes d’un processus, etc. L’activité « Timeline » du module H5P, intégré dans Moodle ULille, est un outil simple pour réaliser ce type de frise. L'outil Genially n’est pas à proprement parler un outil spécifiquement dédié à la création de frise interactive. En effet, son objectif est de rendre les ressources interactives et animées. Néanmoins, rien ne vous empêche de l’utiliser pour présenter votre ligne de temps.

  • Exemples :
    • Histoire des fraises (H5P)
    • Les grandes dates de Wikipedia (Genially)
    • Chronologie de la 1ère guerre mondiale (Genially)
  • Tutoriel de l’activité « Timeline » de H5P produit par l’Académie de Reims (PDF, 1Mo)
  • Les sites de tutoriels Genially :
    • les tutoriels en texte
    • les tutoriels en vidéo

Créer un vidéo interactive Une vidéo interactive est une vidéo avec laquelle l’étudiant·e peut interagir au moyen de zones cliquables ou d’actions. En introduisant une bonne dose d’interactivité via ce type de ressource, vous permettez aux étudiant·e·s de passer d’une posture passive de simple spectateur à celle d’acteur. Vous pouvez utiliser une vidéo interactive pour mesurer le niveau de compréhension des étudiant·e·s, ou encore les guider dans leur apprentissage... L’activité « Interactive video » est proposée dans le module H5P, qui est lui-même dorénavant intégré à la plateforme Moodle Ulille (ajouter une activité de type « contenu interactif »). Il permet simplement d’ajouter des couches d’interactivité à une vidéo pré-existante, préalablement publiée sur Pod par exemple : un texte, un lien hypertexte, une zone cliquable, des questions, etc. Vous pourrez également insérer à la fin de la vidéo un exercice récapitulatif dans lequel l’étudiant·e choisit les bonnes affirmations. À la lecture des résultats, l’étudiant·e sera incité·e, si besoin, à refaire votre questionnaire en regardant à nouveau la vidéo. L'application H5P peut être utilisée indépendamment de Moodle et est disponible en ligne.

  • Exemple : Comment faire un smoothie ?
  • Reportez-vous à ce tutoriel pour le paramétrage de l'activité (Rectorat de l’académie de Reims) - (PDF - 1,4 Mo).

Concevoir un diaporama sonorisé L’outil « Powerpoint » de la suite Microsoft Office intègre la possibilité d’enregistrer un commentaire orale sur un diaporama.- L'enregistrement du commentaire s'effectue en faisant défiler les diapos. Des corrections peuvent être apportées au niveau de chaque diapositive ce qui évite de refaire tout l’enregistrement.- Le document final est à exporter sous un format vidéo pour pouvoir être diffusé aux étudiants.Dans les tutoriels suivants découvrez comment créer votre diaporama « Powerpoint » sonorisé

  • dans l'environnement Windows,
  • dans l'environnement Macinstosh.
Si vous souhaitez créer un séquence sonorisée à partir de documents aux formats variés il existe des outils de capture d’écran (screen cast) qui vous permettent de travailler plus librement. Le tutoriel suivant vous explique comment utiliser « Active Presenter » Diffuser un document vidéo aux étudiants Une fois votre document produit au format vidéo, vous devrez faire le choix du mode de diffusion pour le mettre à disposition de vos étudiants. La Direction de l'Innovation Pédagogique (DIP) vous recommande pour cela d'utiliser la plateforme vidéo "Pod" (un "YouTube" pour l'Université de Lille) .Le tutoriel suivant vous explique comment diffuser la vidéo produite sur la plateforme Pod.

Organiser le découpage dans Moodle Dans la plateforme pédagogique Moodle, votre espace de cours est le point d’entrée pour accompagner votre formation. Cet espace de cours peut se présenter sous plusieurs formes et ainsi adapter la présentation de vos documents et de vos activités en fonction de vos besoins. Par exemple, vous pouvez choisir le format thématique qui est intégralement personnalisable, le format hebdomadaire si vous avez un calendrier précis, le format image pour une approche plus visuelle.Ce tutoriel présente tous les formats proposés par Moodle et explique comment les configurer.Lorsque le format de cours est défini, il faut bien organiser son cours Moodle afin d’y garder une cohérence pédagogique et une bonne compréhension pour les étudiants. Ce tutoriel vous explique comment bien organiser votre cours.

Panorama des activités de Moodle La plateforme pédagogique Moodle dispose d’une grande variété d’activités et de ressources qui permettent à titre d'exemple :

  • d'informer, ex : le fichier, l'étiquette ;
  • d'échanger, ex : forum, chat ;
  • de collaborer, ex : le wiki, le glossaire ;
  • de sonder, ex : le sondage, le feedback ;
  • d'évaluer, ex : le devoir, le test (quiz).
Pour découvrir l’ensemble des ressources et activités disponibles, leur intérêt et pour en savoir plus sur leur mise en œuvre, cliquez ici.

Interroger ses idées reçues Qu’est-ce qu’un bon enseignement à distance ? Peut-on maintenir une relation pédagogique sans interaction présentielle ? Peut-on tout évaluer à distance ? Chacun a ses propres idées sur ces questions. La situation sanitaire a conduit les médias et les réseaux sociaux à véhiculer un certain nombre de messages pouvant parfois donner une image déformée de ce que peut être le e-learning. Cette rubrique vise à déconstruire certaines représentations plus ou moins populaires de l’enseignement à distance. Elle s’appuie sur un post d’Eric Sanchez (Laboratoire d’innovation pédagogique, Université de Fribourg) qui a sollicité le point de vue de 12 experts afin qu’ils donnent leur point de vue de chercheurs sur quelques idées reçues de l’enseignement à distance. « Enseigner à distance, c’est avant tout une question de maîtrise d’outils techniques » Par Daniel Peraya, Professeur honoraire, Université de Genève « Enseigner à distance, c’est faire des vidéos de ses cours » Par Christophe Batier, Responsable du Pôle TICE, Université de la Polynésie Française « Il suffit de transposer ce qu’on fait en présentiel à distance » Par Claire Peltier, Professeur adjointe, Université de Laval « Avec l’enseignement à distance, la responsabilité de l’apprentissage repose entièrement sur l’étudiant » Par Amaury Daele, HEP du Canton de Vaud « Pour construire un enseignement à distance, il faut repartir de zéro » Par Bernadette Charllier, Université de Fribourg « Une classe virtuelle est une classe sans âme » Par Christelle Lison, Professeur à l’université de Sherbrooke « Avec le e-learning, je peux suivre précisément les activités d’apprentissage des étudiants » Par Matthieu Cisel, Institut des humanités numériques, CY University « Si je mets mes cours en ligne, on va me les piquer » Par Samuel Nowakowski, MCF HDR, Université de Lorraine >>> Lien vers l’article complet

Points clés pour la scénarisation Adapter ses pratiques pédagogiques : essayer de transposer ce que l’on a l’habitude de faire en présentiel à distance n’est pas toujours la bonne solution. Par exemple, la consultation de vidéos de très longues durées (captation de cours) ne permet pas de reproduire le cadre de concentration de l'amphithéâtre. Il vaut mieux privilégier la segmentation des contenus sous forme de ressources variées (livre, article scientifique, vidéo de précision sur un concept…) et mettre en place des activités d’apprentissage pour engager les étudiants dans l’appropriation de ces ressources. De même, évaluer à distance suppose souvent de penser les choses différemment.Consacrer davantage de temps à penser la mise en activité des étudiants que la production de ressources. Si l’on part du principe que l’enseignant doit être l’auteur de chacune des ressources présentées aux étudiants comme il ferait pour un cours magistral en présentiel, alors le temps consacré à la préparation d’un enseignement à distance peut décupler. Mais il est possible de penser les choses différemment : organiser l’apprentissage comme une série d’activités pour l’étudiant en s’appuyant sur des ressources produites par d’autres (livres, articles scientifique, vidéos de vulgarisation…). Dans cette optique, le temps de préparation se concentre sur la scénarisation, la sélection de contenus et moins sur la production, ce qui rend le travail plus comparable à la préparation d’un cours en présentiel.Demander des activités aux étudiants et privilégier des productions visibles, qui donnent lieu à une trace visible dans la plateforme d’apprentissage (répondre à des questions, résoudre un problème synthétiser un article ou une vidéo, faire une carte mentale, illustrer avec des exemples, faire un glossaire, produire une bibliographie complémentaire, etc.). Pour autant, ne vous sentez pas obligé de tout corriger ! Vous pouvez annoncer que vous évaluerez (de façon formative) 3, 5, 10, 15… travaux (en fonction du nombre d’élèves dans votre cours), tirés au sort parmi les travaux rendus.Être attentif aux traces écrites, c’est-à-dire à ce qui va rester aux étudiants à la fin du cours, une fois les activités et les travaux de groupes effectués… car c’est ce qu’ils vont utiliser pour réviser ! Structurer le temps : Il s’agit de réfléchir à comment découper la matière et à quel rythme séquencer sa diffusion. Une diffusion au séquencée et progressive pourra avoir une influence sur la motivation de vos étudiants qui ne se sentiront pas submergés d'un coup et qui pourront se construire un rythme de travail.Relancer ses étudiants régulièrement pour les mobiliser : rappel de dates butoir, relances par des questions sur un forum, précisions sur une consigne, ...Communiquer le cadre de travail aux étudiants et préciser notamment les modes de communication que vous privilégiez (mail, forum, etc.), le contrat pédagogique, l’organisation générale du cours et la répartition de la charge de travail, des outils pour l’apprentissage, etc. Se coordonner au sein de l’équipe pédagogique pour choisir des outils numériques commun et coordonner la charge de travail de l’étudiant. Ne pas oublier que l’étudiant a d’autres cours qui lui demandent aussi beaucoup de temps...

Choisir ses ressourcesCréer de nouvelles ressources est souvent très chronophage, avant de vous lancer dans la production de nouvelles ressources, assurez-vous que c’est bien nécessaire et gardez en tête qu’il est important de demander aux étudiants des activités (répondre à des questions, résoudre un problème synthétiser un article ou une vidéo, faire une carte mentale, illustrer avec des exemples, faire un glossaire, produire une bibliographie complémentaire, etc.) pour les engager dans l’appropriation de ces ressources.Privilégiez plutôt les sources et/ou les supports que vous avez déjà : votre syllabus de cours, votre polycopié de cours, vos diaporamas, etc. Vous pouvez aussi sélectionner des ressources parmi celles disponibles sur internet :- articles scientifiques (voir ressources numériques du SCD) ;- extraits d’ouvrages (dans la limite de l’exception pédagogique de 10%) ;- ressources d’enseignement à distance (penser aux UNT, aux ressources en autoformation, etc.).Privilégiez la qualité à la quantité : le temps que les étudiants mettent à s'approprier des contenus par un travail autonome sur des ressources est en général plus long que via un mode d'enseignement transmissif.

Utiliser des grilles critériées La grille critériée est bien plus qu’un outil d’évaluation, voici les intérêts côtés enseignants et étudiants : Du côté des enseignants Du côté des étudiants Co-construction qui favorise le dialogue dans les équipes pédagogiques. Attentes explicites connues a priori : outil (auto-) formatif permettant de ses situer. Force à retravailler les objectifs d’apprentissages et à considérer leur poids. Meilleure acceptation de la note, même basse (justification, feed-back). Permet une évaluation plus objective (en inter et en intra) qui permet d’adresser toute l’échelle de notation. Motivation accrue par le sentiment de justesse. Une évaluation qui permet de suivre l’évolution des exigences sur le moyen-long terme (plusieurs années). Développe leur compétence d’auto-évaluation. Des exemples de grilles critériées pour évaluer : - Une expérience en laboratoire - Une affiche scientifique (poster) - Un exposé oral - Un travail de recherche - La capacité de travailler en équipe Lien vers le document : https://www.unige.ch/dife/files/8514/4587/5822/Exemples_grilles_2015.pdf D’autres exemples :

  • analyse critique d’un article
  • carte conceptuelle
  • mise en situation
  • travail écrit en équipe
Lien vers les documents : https://www.usherbrooke.ca/enseigner/alternatives-au-presentiel/modalites-devaluation-a-distance/exemples-de-consignes-et-grilles-criteriees/#c301860 Utiliser des grilles critériées dans Moodle Utiliser une grille de critères pour ses évaluations est particulièrement utile pour guider les étudiants dans la réalisation d'une tâche ou d'un devoir et permet également d'harmoniser les corrections dans le cas d'un travail d'équipe et d'une correction faite à plusieurs mains.La plateforme Moodle vous permet d'utiliser une grille pour l'activité "Devoir".- La grille est construite directement dans l'activité "Devoir" grâce à l'ajout de critères et pour chaque critère par le choix de niveaux et d'un nombre de points par niveau. - Le résultat de l’étudiant sera calculé à partir des points qu’il a obtenus pour chaque critère.- Si vous choisissez de mettre à disposition de vos étudiants la grille, ils pourront connaître le barème et les critères de correction qui leur seront appliqués et ces éléments leur serviront de guide pour la rédaction mais également pour la compréhension de la note qu'ils auront obtenue.Pour savoir comment construire cette grille reportez au chapitre correspondant dans le tutoriel suivant.

Prévenir le plagiat Le plagiat, même partiel, lorsqu’il est accompli à l’occasion d’un examen ou d’un contrôle continu (quel que soit le mode d’évaluation : DS, TP, TD, projet, travail à rendre, …) constitue une fraude et relève du régime disciplinaire. Comment détecter le plagiat ?

  • Démarche manuelle : identifier les ruptures de styles, de syntaxe et de vocabulaire ou en reconnaitre certains passages empruntés. Lorsque les sources sont sur Internet, il suffit de copier les passages identifiés dans un moteur de recherche tel Google ou Yahoo pour en trouver la provenance.
  • Démarche lacunaire, laborieuse, qui peut prendre beaucoup de temps…
  • Démarche automatisée : utiliser des logiciels de détection de plagiat qui effectuent automatiquement une recherche et une identification systématique et exhaustive des similitudes pour mesurer les taux de copier-coller pour tous les travaux d’une classe.
Comment détecter le plagiat de manière "automatisée" ? L'Université de Lille a souscrit au service de détection du plagiat "Compilatio". L'application est ouverte aux enseignants et aux doctorants de l’Université de Lille.
  • L’application est accessible depuis l’Environnement Numérique de Travail (ENT). Les enseignants et les doctorants disposent d'un espace de travail personnel de 200 Mo pour pouvoir déposer leurs fichiers à analyser.
  • Elle peut également être utilisée depuis Moodle via le dépôt d’un devoir.
Pour ses analyses de similitude, l'application "Compilatio" interroge les données du web et ses propres bases de données. Pour chaque document soumis à l'analyse, elle donne un résultat de similarité en pourcentage. En cas de plagiat, les sources supposées sont indiquées pour chaque document. Le tutoriel suivant décrit comment paramétrer un devoir Moodle pour programmer une analyse automatiquement ou lancer une analyse depuis son espace personnel Compilatio. Comment prévenir le plagiat ? Quelques pistes pour l’enseignant :
  • Expliciter clairement aux étudiants les règles et les attentes en matière de rédaction (les étudiants plagieurs n’ont pas tous le sentiment de plagier) ;
  • Demander des travaux sur des sujets bien spécifiques ;
  • Établir des objectifs précis de sorte qu’il soit difficile de procurer des travaux faits sur mesure (observations personnelles, comparaisons de résultats et opinions personnelles) ;
  • Établir un échéancier pour les différentes étapes du projet (les étudiants ne pourront attendre la dernière minute pour effectuer leurs recherches) ;
  • Demander aux étudiants de préparer une bibliographie se référant à des ressources multiples ;
  • Faire partager les résultats oralement dans la classe (un étudiant qui a rédigé lui-même son travail le connaîtra mieux qu’un autre qui aura fait du « copier-coller ») ;
  • Favoriser le travail de groupe et la lecture de travaux entre étudiants augmente la possibilité de découvrir toute forme de plagiat ;
  • Distribuer un contrat d’intégrité et faire part des risques encourus ;
  • Changer les sujets d’une année à l’autre ;
  • Exiger de recevoir une copie de tous les textes utilisés dans la rédaction avec surlignement des passages où des idées et citations ont été empruntées ;
Une étude sur les profils des étudiants « plagieurs » : https://www.unil.ch/gse/files/live/sites/gse/files/shared/recherche/directives/plagiat.pdf BERGADAA M. (2006) : « Du plagiat à la normalité, selon les étudiants », In Responsable Website.

Clarifier ses objectifs d’apprentissage La taxonomie des objectifs pédagogiques proposée par Bloom (1956) permet de penser la progression des activités pédagogiques pour avancer vers plus de profondeur dans les apprentissages. Elle est construite sur 6 domaines correspondant à une gradation au niveau cognitif :

  1. Connaître : mémoriser de l'information, des contenus
  2. Comprendre : traiter de l'information
  3. Appliquer : mobiliser des connaissances dans un contexte connu
  4. Analyser : identifier les différentes parties d'un tout
  5. Évaluer / synthétiser : estimer en appliquant des critères
  6. Créer : concevoir une méthode, une idée, un produit original
Ainsi, suivant le niveau de l'objectif d'apprentissage visé, l'activité pédagogique demandée ne sera pas la même et il importe de choisir une activité et de formuler une consigne qui rende compte, le plus explicitement possible, de cette intention pour communiquer avec vos étudiants. Suggestions de verbes pour définir des activités pédagogiques en fonction des objectifs visés : Taxonomie de Bloom (domaine cognitif) Exemple : Formulations de différents niveaux de consignes pour une ressource relative à l’analyse des stratégies des acteurs économiques :
  1. Connaître : citer les principes économiques de base expliquant les décisions des acteurs
  2. Comprendre : expliquer le comportement d'un acteur économique à l'aide des concepts clefs
  3. Appliquer : calculer la marge bénéficiaire de l’entreprise X
  4. Analyser : analyser l'opportunité d'une baisse de prix en s'appuyant sur le concept d'élasticité
  5. Évaluer / synthétiser : déterminer la meilleure stratégie parmi plusieurs options dans une situation donnée
  6. Créer : élaborer une stratégie nouvelle de l’entreprise dans un contexte de crise
Référence : Bloom, B.S. (1956). Taxonomy of Educational Objectives, Handbook The Cognitive Domain. David McKay, New York.

Créer des parcours progressifs et/ou personnalisés La plateforme Moodle permet de créer des séquences d’activités dans lesquelles il est possible d’introduire les conditions d’un parcours différencié pour répondre aux besoins individuels d’étudiant·e·s, jouer sur la variété des activités, le rythme d’apprentissage ou prendre en compte des groupes de niveaux ou de besoins. La création de parcours différenciés ne nécessite pas de compétences particulières puisque l’enseignant·e utilise les activités standards Moodle en jouant sur leur paramétrage ; les paramètres de " Restriction d’accès " et d’" Achèvement d’activité " qui s’appliquent aux activités et aux ressources, mais aussi à un ensemble de ressources et activités organisées et regroupées en une section. Dans le tutoriel suivant vous apprendrez comment appliquer une restriction d'accès à une activité, mettre en place un suivi du travail de l'étudiant·e via l'achèvement d'activité et combiner restriction d'accès et suivi d'achèvement pour créer des parcours différenciés.

Scénario d’interactivité avec un outil de vote Eric Mazur, Professeur de Physique à l’université d’Harvard, a développé une approche pédagogique qu’il désigne sous le nom de Peer Instruction et qu’il a décrite dans une publication de 1997 portant le titre de « Peer Instruction : A User’s Manual », que l’on pourrait traduire par « Appren- tissage par les pairs : mode d’emploi ». Son scénario pédagogique, qui peut être adapté à toutes les disciplines, se décompose comme suit :

  • 1/ L’enseignant fait un exposé magistral sur un sujet donné. Au bout de 20 minutes, il pose une question de réflexion en lien avec ce qui vient d’être présenté à l’auditoire et propose trois ou quatre solutions plausibles.
  • 2/ Chaque étudiant y réfléchit individuellement (l’enseignant laisse 2 à 5 minutes de réflexion selon la question) et se prépare à justifier son choix.
  • 3/ Chaque étudiant vote pour une des réponses proposées avec l’outil de vote proposé.
  • 4/ L’enseignant, en simultané, prend connaissance des réponses du groupe et de la dispersion des réponses. Il peut ainsi juger du niveau de compréhension du groupe.
  • 5a / Si plus de 70 % des étudiants ont la réponse attendue par l’enseignant, celui-ci explique la solution et poursuit son cours. La notion a été globalement comprise par les étudiants.
  • 5b/ Si moins de 30 % des étudiants ont la réponse attendue, alors il semblerait que la notion n’a pas été comprise. L’enseignant revient sur la notion.
  • 5c/ Si les réponses des étudiants sont dispersées parmi les différentes propositions. Alors l’enseignant demande aux étudiants de trouver autour d’eux un étudiant qui n’a pas mis la même réponse qu’eux. Ils ont alors 4 à 5 minutes pour débattre entre eux de la bonne proposition et se convaincre de leur choix. L’enseignant circule dans les rangs pour écouter les arguments utilisés.
Les étudiants votent à nouveau après avoir délibéré. Dans la très grande majorité des cas, on observe alors que les étudiants qui détenaient la bonne réponse sont parvenus à convaincre leurs camarades de la justesse de leur raisonnement. Il apparaît alors que le nombre de votes pour la réponse adéquate a alors significativement augmenté. L’enseignant présente le résultat du vote au groupe, note l’évolution, explique la bonne réponse et déconstruit les raisonnements erronés qu’il a pu entendre. Deux minutes suffisent généralement. L'université de Lille dispose actuellement de deux outils pour le vote en ligne : 2Reply et Wooclap. Vous trouverez plus d'information sur ces outils dans la fiche suivante "Outils pour les questionnaires et les votes". Sources : BOUFFARD, G. « L'apprentissage par les pairs : L'apport d'Éric Mazur à la pédagogie », Pédagogie collégiale, vol. 27, no 2, hiver 2014, p. 29-33 MAZUR, E. Peer Instruction: A User’s Manual, Upper Saddle River, Prentice-Hall, 1997.

Guider le raisonnement Erreurs et incompréhensions font partie du processus d’apprentissage, il est important d’aider les étudiants à identifier les blocages auxquels ils sont confrontés sans donner la solution et sans faire à la place de l’étudiant. Jean-François Parmentier et Quentin Vicens (2012) préconisent de formuler des questions centrées sur la réflexion plutôt que sur le résultat et proposent une typologie de questions pour guider le raisonnement de l’étudiant. Intention de l’enseignant Principe de rétroaction Exemples de questions à poser Aider à identifier un problème Commencer par encourager l’étudiant à verbaliser sa réponse et à l’argumenter. Reformuler ce qu’a dit l’étudiant peut l’aider à se rendre compte qu’il a mal formulé son explication ou que son argumentation n’est pas juste. Que répondriez-vous ? Qu’en pensez-vous ? Qu'est-ce qui vous conduit à penser cela ? Sur quels éléments précis vous appuyez-vous pour obtenir ce résultat/ pour arriver à cette conclusion ? Si j’ai bien compris, vous pensez que… ? Pour vous, le problème, c’est… ? C’est cette hypothèse qui vous paraît la plus plausible ? Guider vers le bon raisonnement Si l’étudiant n’a pas pris tous les facteurs en considération… D’après vous, n’y a-t-il pas d’autres éléments à prendre en compte ? Quelles différences/similitudes observez-vous entre ce cas-ci et le cas précédent ? Plus directif : Avez-vous remarqué que… ? Si les définitions, principes ou données utilisés sont faux, on encourage l’étudiant à se questionner sur l’origine de son raisonnement et on reformule ce qu’il énonce. On peut aussi encourager l’étudiant à vérifier ses ressources et à en discuter avec un camarade. D’où vient cette information ? Etes-vous sûr(e) que… ? Si le raisonnement est faux, on peut faire appliquer le raisonnement à un contexte différent afin de conduire à une absurdité. D’après-vous, que se passerait-il si… ? Quelle serait la conséquence dans telle situation ? Si l’étudiant est perdu, on essaie de faire des liens avec ce que l’étudiant sait déjà et de simplifier le problème. Si l’étudiant est en grande difficulté, il peut être utile de commencer par des questions fermées et de lui faire suivre des étapes clairement articulées et identifiées. Selon vous, quelles sont les notions-clés ? A quelle(s) partie(s) du cours/chapitre est-ce que cela renvoie ? Ce problème ne vous fait-il pas penser à une situation que nous avons déjà étudiée ? D’après vous, comment pourrait-on simplifier le problème ? Quelles ressources pourraient vous aider à résoudre ce problème ? Pouvez-vous identifier les grandes étapes à mettre en œuvre pour sa résolution ? Il peut être intéressant d’utiliser ces questions individuelles pour lancer une discussion entre pairs, c’est-à-dire pour faire réfléchir un binôme ou un groupe. Cette mise en situation d’apprentissage par les pairs permettra aux étudiants d’approfondir leur réflexion et de devenir plus autonomes. Source : Parmentier J.-F., Vicens Q. (2019) Enseigner dans le supérieur, méthodologie et pédagogies actives. Paris : Dunod.

Suivre les activités et donner du feedback Dans un enseignement à distance, vous pouvez continuer à suivre les étudiants et leur formuler des feedbacks afin de les accompagner dans leurs apprentissages et soutenir leur motivation. Nous vous proposons ici quelques pistes pour faire des feedback constructifs. D'abord, il est important de veiller à clarifier en quoi consiste une bonne performance de la part des étudiants. Pour cela :

  • Expliciter les exigences attendues : quels objectifs d’apprentissage sont visés ? quels critères seront évalués dans leur travail ?
  • Penser que des éléments d’évaluation peuvent être vus comme allant de soi (l’orthographe dans un travail écrit, les qualités d’une présentation orale, …) mais ce n’est pas forcément le cas. Les expliciter dès le départ enlève toute source de malentendu.
  • Prendre le temps d’expliquer les critères comme la « pertinence » d’une idée ou la « cohérence » d’une argumentation. On pourra montrer un exemple réussi issu des travaux de ses étudiants ou utiliser une grille critériée.
  • Proposer aux étudiants de s’évaluer entre eux sur un exercice type examen pour qu’ils s’imprègnent des critères d’évaluation et qu’ils les utilisent dans leurs propres travaux (partir d’un examen d’une année antérieure par ex.)
Ensuite, vous pouvez fournir des informations précises aux étudiants pour qu’ils identifient exactement leurs difficultés :
  • Lier les feedbacks aux critères d’évaluation fournis aux étudiants au début de l’enseignement. Ils voient que les critères sont réellement utilisés (pendant les évaluations formatives) et se les approprient plus facilement pour l’évaluation finale.
  • Focaliser sur quelques points à améliorer et sélectionner les plus importants (souvent les petits défauts se corrigent quand les grosses lacunes sont éliminées) : 4 à 5 maximum, mais bien détaillés et concrets. Ainsi l’étudiant les perçoit comme maîtrisables.
Vous pouvez également soutenir leur motivation. La motivation étant liée au sentiment des étudiants de maîtriser les tâches qui leur sont proposées et à leur perception de leurs propres compétences pour réaliser ces tâches :
  • Encourager les étudiants en relevant les réussites, en indiquant des points « à améliorer », « à corriger », on évitera les termes trop négatifs.
  • Encourager les étudiants à parler de leur travail, des stratégies qu’ils mettent en place et des difficultés qu’ils rencontrent en organisant des discussions informelles et en insistant sur la « culture positive de l’erreur »
Des feedbacks efficaces prennent du temps à mettre en place. Développez vos pratiques de feedback petit à petit en les intégrant progressivement dans vos enseignements et vos évaluations : il ne s’agira pas de tous les appliquer mais de choisir un type de feedback plutôt qu’un autre selon la situation. D’après Amaury Daele et Marie Lambert, « Comment fournir un feed-back constructif aux étudiants ? » chapitre 20. La pédagogie de l’enseignement supérieur : repères théoriques et applications pratiques. D. Berthiaume, N. Rege Colet (Ed.) Tome 1 : Enseigner au supérieur Faire des feedbacks collectifs En prenant connaissance des travaux déposés par les étudiants, vous épinglez certains extraits utiles à commenter à toute la classe : erreurs récurrentes, pièges non reconnus, manquements fréquents, etc. Vous pouvez aussi sélectionner des points particulièrement bien réussis et les prendre en exemple pour illustrer ce que vous attendez. Vous préparez ensuite un exposé dans lequel vous montrez les extraits retenus (anonymisés !) – par exemple, en copie d’écran – que vous commentez. Vous présentez cet exposé à la classe lors d’une rencontre synchrone, ou vous enregistrez une vidéo que vous déposez sur la plateforme. Vous pouvez aussi mettre tout cela par écrit dans un document que vous envoyez. Attention ne prenez pas toujours les mêmes étudiants afin que personne ne se sente stigmatisé !

Engager ses étudiants Le modèle ICAP (Chi & Wylie, 2014) distingue 4 modes d’engagement cognitifs :

  • passif : réception d’informations
  • actif : sélection et manipulation d’informations
  • constructif : génération et production de nouveaux contenus
  • interactif : collaboration et dialogue
Pistes pour engager les étudiants dans les activités d’apprentissage et favoriser l’apprentissage en profondeur (modes constructifs et interactif) : Traduit et adapté d’après Chi & Wylie (2014), Louvain Learning Lab https://www.louvainlearninglab.blog/apprentissage-actif-engagement-cognitif-icap-michelene-chi/

Utiliser les outils de relance et de suivi Moodle Comme toutes les plateformes pédagogiques, la plateforme Moodle permet de suivre de manière particulièrement précise l’activité des étudiants. Les plateformes gardent en effet en mémoire sous la forme de journaux, l’historique de toutes les actions des usagers, qu’ils soient enseignants ou étudiants. La lecture de ces journaux serait fastidieuse car les enregistrements sont extrêmement nombreux mais Moodle propose quelques traitements standards qui permettent d’en faciliter la lecture à des fins pédagogiques. - La plateforme Moodle permet ainsi de donner une vue d’ensemble de toutes les activités du cours et totalise pour chaque activité le nombre de connexions. [« Activités du cours »] - Il est aussi possible pour une activité donnée de visualiser si les étudiants l’ont effectuée ou non et de relancer ceux qui ne l’ont pas fait. [« Participation au cours »] → Voir le tutoriel - Vous pouvez également effectuer des suivis individuels et demander l’affichage d’un rapport d’activité pour un étudiant (complet ou abrégé) qui donnera accès à tous ses écrits (dans les forums, les wiki, les glossaires), ses devoirs, et toutes ses réponses aux QCM.→ Voir le tutoriel - Pour apprécier rapidement l’implication des étudiants dans un cours il est également possible d’activer dans votre cours un traitement standard qui affichera les temps d’activités cumulés par étudiants et permettra de comparer les degrés d’implication entre les étudiants. [bloc à activer « Implication dans un cours »] - Enfin si vous utilisez l’achèvement d’activité pour certaines activités du cours (par exemple les activités obligatoires) vous pouvez visualiser en un tableau unique la liste des étudiants du cours et la liste de toutes les activités obligatoires. Ce tableau qui pourra être exporté sous forme de fichier tableur vous permettra de vérifier rapidement si les étudiants ont achevé les activités obligatoires du cours avec les conditions que vous avez définies. [«Achèvement d’activités »] → Voir le tutoriel

Méthodo pour les étudiants Apprendre à apprendre Voici une collection de ressources à transmettre aux étudiants permettant de comprendre les mécanismes d'apprentissages afin de développer des stratégies d'apprentissage efficaces (source). La récupération espacée (Document PDF) L'élaboration (Document PDF) Le double codage (Document PDF) Méthodologies de travail universitaire Vous trouverez ci-dessous des guides à destination des étudiants afin de les guider à mieux réaliser des tâches courantes à l'université : prendre des notes, faire un résumé, réaliser une synthèse par carte mentale, ou rédiger un texte universitaire... (source) La lecture active (Document PDF) La prise de notes (Document PDF) Écrire un résumé (Document PDF) La carte mentale (Document PDF) Rédiger un document écrit - préparation et relecture (Document PDF) Des activités guidées par la nature des documents Le type d’activité à donner aux étudiants peut être guidé par la nature des documents proposés. Par exemple, le visionnage d’une vidéo nécessitera une posture active de la part des étudiants et une prise de note structurée pour repérer les points clefs. Afin de les accompagner, il est possible de les aider à se repérer de manière générale : les inciter à faire des pauses, revenir en arrière pour réécouter, repérer les grandes parties du plan, et réaliser une fiche synthétique, une carte conceptuelle ou un schéma par exemple.

Activités pour l’appropriation de ressources Transmettre des ressources - articles, livres, vidéos, cours - n’est souvent pas suffisant pour engager les étudiants dans un travail en profondeur. Deux grands types de difficultés peuvent en effet apparaître (à nuancer en fonction du niveau d’enseignement) :

  • Les étudiants n’ont pas toujours la méthodologie pour lire et s'approprier efficacement une ressource et en retenir les points importants.
  • Les étudiants ont parfois du mal à faire du lien entre les notions et/ou les concepts, ils peuvent identifier les points clefs sans tirer toutes les conséquences de ce qu’ils devraient avoir appris ou compris.
Il est recommandé d'accompagner les ressources d'activités pédagogiques afin de guider le travail des étudiants et de les aider tirer parti des documents fournis. Les réflexions ainsi générées pourront leur permettre d’identifier les idées principales des documents, d’argumenter et d’établir les liens entre les notions présentées et ce qu’ils savent déjà. Exemples
  • Répondre à des questions (de type quiz) qui permettent de vérifier la bonne compréhension de la matière.
  • Prendre des notes personnelles durant l’écoute d’une vidéo. Soit directement en ligne ou bien d’abord sur papier, puis en rédiger un court résumé à poster sur la plateforme LMS (Learning Management System) que vous utilisez.
  • Synthétiser une vidéo, un chapitre, une thématique… sous la forme d’une carte conceptuelle ou d’un schéma, et poster ce devoir sur la plateforme.
  • Poster dans des forums de discussion des exemples d’une matière qui vient d’être découverte, des liens avec d’autres parties du cours, des liens avec l’actualité ou avec la vie socioprofessionnelle, etc.
Exemples de questions génériques pouvant être posées pour soutenir la réflexion des étudiants dans un travail d’appropriation de ressources : Quelle est l’idée principale ? Que se passerait-il si… ? Comment … affecte-t-il… ? Que veut dire… ? Pourquoi … est-il important ? Imaginez un nouvel exemple de… Expliquez pourquoi… Expliquez comment… Quelle est la relation entre ce nouveau concept/principe et ce que je sais déjà ? Quelles conclusions puis-je tirer au sujet de… ? Quelle est la différence entre… et… ? Quelles sont les similitudes entre… et … ? Comment puis-je utiliser… dans le but de… ? Quelles sont les points forts et les faiblesses/limites de… ? Quel est le meilleur… et pourquoi ? Exemple d’activité : Questionnement réciproque guidé par les pairs Il s’agit de faire travailler les étudiants en petits groupes. L’enseignant leur fournit une liste de questions génériques, ce qui leur permet de générer leurs propres questions concernant les notions abordées en cours. Chaque étudiant rédige 2 ou 3 questions invitant à la réflexion. Les questions sont ensuite posées au groupe et les étudiants y répondent à tour de rôle. King A. (1993) « From Sage on the stage to guide on the side ». College teaching. Vol. 41. N°1. pp. 30-35. Winter. Écoute active d’une capsule vidéo : Capsule visant à former les étudiants à l’écoute active d’une capsule vidéo : Comment créer une fiche de synthèse à partir d'un cours sonorisé Lecture d’articles scientifiques : La lecture d’un article scientifique n’est pas toujours aisée pour les étudiants. Il peut être intéressant de faire travailler les étudiants sur la structure des articles qui répond souvent à une même logique et que les étudiants ont tout intérêt à s'approprier. Un exemple de guide pouvant inspirer la rédaction d’activités de découverte d’un article scientifique : Lire et comprendre un article scientifique, le guide pour débutants (contextes sciences “exactes”) Ou encore : comment lire intelligemment une publication scientifique (contexte de l’histoire)

Collaborer en ligne L’apprentissage collaboratif permet de rendre les étudiants acteurs dans le processus de construction de leurs connaissances. En travaillant avec leurs pairs pour atteindre un objectif commun, les étudiants développent des compétences importantes comme l’autonomie. Ce type d’activité doit être scénarisée pour en définir les modalités et l’accompagnement nécessaire. Pour en savoir plus sur l’apprentissage collaboratifIl existe plusieurs outils pour développer une activité de collaboration en ligne :- Collabora - suite bureautique en ligne proposée par l’université via NextCloud, qui permet d’éditer à plusieurs des documents Libre Office (feuilles de calcul, traitement de texte et diaporama), consultez le tutoriel pour tout savoir sur son utilisation- Framapad, éditeur de texte collaboratif qui permet de facilement rédiger à plusieurs, disponible sur framapad.org - Padlet qui permet de co-construire sur un tableau virtuel, et ainsi de créer et partager du contenu multimédia, consultez le tutoriel pour tout savoir sur son utilisation - Activité Wiki de Moodle, qui permet de rédiger des pages web modifiables par tout utilisateur du cours et de suivre la participation des étudiants, consultez cette documentation pour tout savoir sur son utilisation

Créer une ressource interactive multi-supports L’outil Scenari Opale permet de créer des modules de formation interactifs et multi-supports. A partir d'un seul document, vous pouvez produire un diaporama, un site web avec des exercices, un document pour l'impression papier (exemple des différents supports).En se concentrant sur le fond et non la forme, l’auteur peut ainsi produire des documents riches, structurés et recombiner des parties de cours pour créer différentes versions sans duplication de contenus.Exemples de modules de l’université :- Modules d'Histologie- Module Arbre cladistique du vivant- Module All University of Lille is a stage- Exemple de travaux d’étudiants de l’INSPE Lille HDFVous pouvez prendre en main cet outil avec une formation et accéder au serveur Scenari de l’Université sur simple demande auprès de la DIP.

Outils pour organiser des votes et concevoir des questionnaires Wooclap est un outil de vote en ligne (le smartphone des étudiants peut "servir" de boitier de vote) L'outil Wooclap est présent dans l'ENT des enseignants. L’enseignant crée des "événements" dans l'application Wooclap, événements qui peuvent contenir différents types de questions et d'activités (QCM, Sondage, Nuage de mots, Évaluation sur une échelle, etc.). Ces événements peuvent être proposés dans le cadre d'un cours présentiel et dans ce cas les étudiants peuvent répondre en utilisant leur smartphone comme un boitier de vote (QRcode ou URL spécifique pour se connecter à l'événement). Les résultats sont affichés dans l'application Wooclap sous des formats riches et variés. L'application Wooclap est interfacée avec la plateforme Moodle et les votes peuvent être proposés dans le cadre d'activités asynchrones sur Moodle. Cet interfaçage permet également des importations ou des exportations de questions entre les deux outils.

  • Documentation en ligne Wooclap
  • Présentation des fonctions de base de Wooclap (enregistrement du webinaire Zoom du 15 septembre 2020)
  • Présentation des fonctions avancées de Wooclap (enregistrement du webinaire Zoom du 22 septembre 2020)
  • Tutoriel "Utiliser Wooclap dans Moodle"
2Reply est un outil de vote en ligne (le smartphone des étudiants peut "servir" de boitier de vote) L’enseignant pose la question à l’oral ou à l’écrit en dehors de l'application, choisit le type de question sur l’application (question vrai/faux, simple ou à choix multiple).Les étudiants peuvent répondre depuis l'interface de l'application 2Reply en entrant le numéro de la question ou en photographiant un QRcode avec un smartphone. L'affichage des résultats se fait dans l'application 2Reply.
  • Lien vers l'application en ligne
  • Documentation 2Reply
Plusieurs outils de création de questionnaires sont disponibles sur la plateforme Moodle : Que vous souhaitiez contrôler les pré-requis de vos cours, recueillir les attentes de vos étudiant·e·s, vérifier les connaissances acquises en fin de cours, ou tout simplement connaître leur avis sur une activité passée ou à venir, les outils « sondage », « questionnaire » et « feedback », intégrés à Moodle, sont tout à fait adaptés.
  • l'outil "Sondage" a un usage plutôt réduit puisqu'il ne permet de poser qu'une seule question par sondage,
  • les outils "Feedback" et "Questionnaire" permettent quant à eux de combiner plusieurs types de questions et d'afficher ou non les résultats aux étudiants.
Pour pouvoir répondre aux questions, les étudiants doivent se connecter à la plateforme Moodle et au cours de l'enseignant. Le tutoriel suivant vous explique comment les créer et les paramétrer.

Choisir ses modalités d’évaluation Pour choisir vos modalités d’évaluation, il est nécessaire de tenir compte de votre contexte (nombre d’étudiants, contraintes temporelles, capacités de connexion de vos étudiants, etc.) et des niveaux des objectifs d’apprentissage visés par votre enseignement (voir vignette : clarifier ses objectifs d’apprentissage). Tableau comparatif des activités pour l’évaluation à distance (Université de Laval) Vademecum de l’évaluation des étudiants à distance Université de Lausanne) https://www.unil.ch/coronavirus/files/live/sites/coronavirus/files/vademecum_evaluation_etudiants_distance.pdf Quelques scénarios d’évaluation (IDIP – Unistra) https://idip.unistra.fr/wp-content/uploads/2020/04/Types_evaluations.pdf

Principes pour l’évaluation à distance Les outils existants dans Moodle peuvent permettre de transposer directement certaines pratiques que vous aviez habituellement en présentiel à distance. Une telle démarche a toutefois de nombreuses limites … Limites de la transposition de pratiques d’évaluation en présentiel Ainsi, si vous souhaitez évaluer le fait d’être capable de retenir des informations, faits, concepts, alors vous pouvez tout à fait mettre en place des “tests” dans Moodle. L’outil “test” donne accès à plusieurs types de question comme des QCM, des textes à trous, des questions d’appariements, ou encore des questions à réponse courtes (celles-ci sont à corriger manuellement). Si vos objectifs concernent de l’analyse ou de l’évaluation, vous pouvez mettre en place des devoirs. L’outil “devoir” de Moodle permet un simple dépôt de fichier de la part des étudiants. Dans les deux cas, même s’il est possible de spécifier des dates et heures d’accès et de rendu (pour les tests, il est même possible de spécifier la durée autorisée pour la tentative), ces outils ne vous prémunissent pas contre le fait que les étudiants ne fassent le travail de manière collaborative là où vous souhaitiez évaluer une production individuelle, ou que les étudiants ne fassent des recherches sur internet pour répondre à votre test. Il faut soit accepter ce principe : par exemple un test peut être un très bon système d'auto positionnement pour que les étudiants se rendent compte de l’efficacité de leur apprentissage et dans ce cas tricher les dessert ! Soit adopter d’autres stratégies (par exemple formuler des questions qui n’appellent pas la simple restitution de connaissances mais plutôt de la réflexion, du raisonnement). Concernant les évaluations de type dissertation ou commentaire de document, il est toujours possible d’utiliser Compilatio pour vérifier l’absence de similitudes entre les copies ou de plagiat (voir la rubrique prévenir le plagiat). Quelles opportunités offre l’évaluation à distance ? L’évaluation à distance peut avoir tendance à privilégier des modes d’évaluation le collaboratives et du travail de groupe. Le travail de groupe a pour mérite de favoriser les conflits de représentations sur les savoirs que vous souhaitez transmettre, ce qui peut favoriser un apprentissage en profondeur. Mais pour cela, attention de ne pas tomber dans le “coopératif” où chacun fait sa partie sans ne jamais croiser les autres. Les consignes et le matériel pédagogique doivent permettre d’éviter cet écueil. Il est aussi intéressant de demander aux étudiants de formaliser leur mode de travail en groupe (bilan individuel d’activités) : mettre à disposition des autres membres du groupe les ressources qu’ils ont utilisées, ce qu’ils ont produit (des listes d’idées, des questionnements, des pistes de travail, des brouillons,...), quelles ont été leurs étapes, leurs modes d’organisation. Si vos objectifs pédagogiques concernent le travail de groupe ou la gestion de projet, cet aspect est vraiment très important à prendre en compte. Autre piste, il est possible de mettre moins l’accent sur la rétention de savoirs, mais sur la capacité à le chercher, à le mobiliser pertinemment et de manière éthique. Après tout, le premier travail du chercheur est de faire un état de l’art des connaissances disponibles sur un sujet… on ne lui demande pas de le faire de mémoire ! Une évaluation des étudiants peut être pensée de la même manière : faire des recherches en s’appuyant sur des sources universitaires et scientifiques et en utilisant les bons outils, repérer les auteurs de référence, réaliser une bibliographie en suivant la norme d’usage dans votre discipline, citer proprement, faire une reformulation… Autant de savoir-faire indispensables pour nos étudiants ! La distance est une très bonne occasion pour s’y mettre. Enfin, si votre objectif est de développer la capacité des étudiants à évaluer selon les normes de votre discipline, à développer leur esprit critique, vous pouvez également mettre en place de l'évaluation par les pairs. Un exemple d’adaptation en électromagnétique : Comment repenser un examen papier-crayon pour le convertir en test moodle ? https://www.youtube.com/watch?v=S6h4z1hA3iY&feature=youtu.be

Assurer de la présence à distance Lorsque son enseignement se fait entièrement à distance, la communication repose essentiellement sur des outils synchrones (classe virtuelle, chat, visio, téléphone) ou asynchrone (forum, mail). Le mode distanciel peut impliquer le risque d'une communication distendue, où l'étudiant se trouve seul face au matériel pédagogique, avec peu de repère sur le rythme, la progression qu'il doit suivre pour atteindre les objectifs de l'enseignement. Il est ainsi recommandé d'assurer une présence à distance pour assurer un suivi pédagogique des apprentissages. Voici quelques pistes :

  • Créer des espaces de discussion liés à vos activités
  • Poser un cadre pour les interactions (climat écoute, respect mutuel, netiquette...), ainsi que les règles de communication (sur quel canal poser ses questions, à quel délai s'attendre pour vos réponses aux mails...)
  • Animer des séances de travail en ayant une posture propice aux interactions (une posture de facilitateur permet de ne pas trop vite intervenir sur le fond afin de laisser les points de vue s'exprimer ; recentrer les discussions lorsque cela s'avère nécessaire).
  • Rappeler régulièrement vos consignes et les délais, étapes à suivre.
  • Demander des rendus intermédiaires sur les travaux d'ampleur, et faire des feedback collectifs.
  • Prévoir des évaluations formatives régulières et faire des feedbacks
  • Proposer des activités de groupe pour que la dimension sociale ne repose pas que sur vos épaules.
  • ...
Comment assurer de la présence à distance ? Quelques témoignages d'enseignants (Vidéo réalisée par l’université de Laval)

Modalités d’enseignement intégrant de la distance Enseignement à distance : enseignement totalement à distance, sans rencontre physique entre étudiants et enseignant. Des temps synchrones peuvent néanmoins être organisés pour créer le lien qui est si naturel en présence. Guide de bonnes pratiques Enseignement hybride : enseignement constitué de phases présentielles et distancielles pensées en complémentarité. La classe inversée est une forme d'enseignement hybride reposant sur une alternance de distance et de présence. Exemples de scénarios pour l’hybridation Présentiel enrichi : enseignement traditionnel complété d’activités et de ressources (avant, après la séance), ou d’activités “interactives” (outils de vote…). Cours en comodalité : enseignement présentiel retransmis en direct sur une plateforme de diffusion. Il nécessite la coordination de trois profils d’étudiants : les étudiants physiquement présents, les étudiants assistant à distance, et les étudiants ne consultant l’enregistrement qu’en différé. Conseils

Scénarios pour l'enseignement à distance "4 scénarios pour enseigner ou former à distance" (Parmentier et Vicens, Dunod, 2020)

  • L’exposé interactif
  • Le travail en petits groupe
  • La classe inversée
  • La présence à distance
Lien vers le fichier "10 idées d’activités pédagogiques courtes à distance" Stratégies pédagogiques courtes réalisables sans trop de préparation. Document réalisé et partagé par Amaury Daele (Professeur HEP-Vaud) Lien vers le fichier "Méthodes pédagogiques fréquemment utilisées en présentiel : suggestions d’adaptation pour l’enseignement à distance" - Mathieu, S., Denis, C., Lefebvre, N., Beaulieu, M., Cabana, M. et Lamoureux, K., Université de Sherbrooke, (2020) Lien vers le fichier "Scénario de cours en ligne : visio ou classe virtuelle ?" Ressource issue de AUNEGE - Université Numérique en économie gestion, (2020) Lien vers le fichier

Une infographie conçue par les ingénieurs et les conseillers pédagogiques pour vous aider à intégrer du distanciel dans vos enseignements. Pour toute question, contacter la Direction d'Appui à la Pédagogie et l'Innovation (DAPI) en utilisant l'adresse suivante : contact-dapi@univ-lille.fr