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Transcript

Dans quelle mesure peut-on faire l'éloge d'un exploit scientifique ?

Renaître grâce à la science

(Maylis de Kerangal, Réparer les vivants)

comprendre

la transplantation

L’organe d’un donneur décédé est prélevé de son corps par des chirurgiens puis il est greffé, ou rattaché, au corps d’un receveur.

Lien avec le texte précédent

Frankenstein, Shelley

Le professeur Frankenstein pratique des greffes d’organes de personnes décédées pour fabriquer un nouvel être vivant. Le professeur Harfang pratique également une greffe mais, contrairement au docteur Frankenstein, il pratique une opération sur un receveur vivant. Il n’a pas l’intention d’insufler la vie dans un corps mort mais de préserver la vie dans un corps malade. Dans un cas, le résultat est monstrueux et contre-nature, alors que dans l’autre cas, le résultat est admirable.

un compte-rendu médical

Analyse des effets de réel

Les trois premiers paragraphes décrivent avec un grand réalisme le déroulement d’une transplan- tation cardiaque en reprenant les étapes de l’opération (Il s’agit d’abord de s’occuper des vaisseaux, l. 1), les gestes techniques (la circulation extracorporelle mise en place, l. 5-6) et des termes scien- ti ques précis (l’artère pulmonaire ; le ventricule droit, l. 17-18).

Très loin de la science-fiction...

... un savoir faire médical

Les chirurgiens sont présentés comme extrêmement précis et talentueux. Leur dextérité, leur adresse et leur patience sont soulignées des lignes 3 à 5 (il semble que la rapidité soit le portant de l’action, qu’à ralentir leurs mains risqueraient de trembler) et à la ligne 13 (Les chirurgiens commencent à présent un long travail de couture).

une atmosphère

Peut-on imaginer un lien entre L'étincelle de vie chez Frankenstein et la tentative de faire battre à nouveau un coeur dans Réparer les vivants ?

La tension dramatique est à son comble. De manière générale, le rythme des phrases est rapide ; les propositions sont juxtaposées et certaines phrases sont courtes voire nominales : On choque ? Feu ! (l. 22). Les chirurgiens s’interrogent : le cœur va-t-il battre de nouveau dans le corps d’un autre ? Les personnages ressentent une forte appréhension, caractérisée par l’emploi du verbe déglutir (l. 25) et de l’adjectif blanche (l. 26).

Il décrit avec réalisme la complexité des gestes médicaux à réaliser puis il ménage un suspense par l’utilisation de phrases de type exclamatif et interrogatif.

il provoque l’émotion du lecteur par une métaphore qui souligne la beauté de l’exploit : donner une seconde chance, redonner la vie.

bilan

Le narrateur fait l’éloge de la prouesse technique accomplie, à savoir une transplantation cardiaque, en mettant en avant les qualités des chirurgiens : patience, adresse et dextérité.