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Site Web ALOPIAS

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INTERVIEW MULTIMEDIA DU CLUB ENGAGEMENT AVEC

Visio-conférence du Collège Saint-Exupéry à Rabat - Le 3 JUIN 2020

Arnaud CHASSERY

Le Club Engagement

Nous sommes le Club Engagement du Collège Saint-Exupéry. Voici tout d'abord une brève présentation de notre club et de nos projets.

22 élèves étaient membres du Club Engagement pendant l'année scolaire 2019-2020.Le club était animé par Madame Fatma Chemissi, principale-adjointe, Madame Nathalie Dufaux, professeure d'anglais et Monsieur Ez-zahar, assistant d'éducation.

Le Club Engagement, créé en 2018, a été pensé pour offrir une structure, un espace, un accompagnement, qui permettent aux collégiens intéressés d'exprimer des idées et d'apprendre à mener des projets collectifs au sein du collège. L'idée est de développer une culture de l'engagement et de former de futurs citoyens actifs et ouverts sur leur environnement et sur le monde. Outre le projet d'invitation de M. Chassery, ils ont fait deux sorties importantes cette année 2019/2020:Mercredi 9 novembre 2019: Visite du “Forum des associations et des projets” au Lycée Descartes. à la rencontres des associations et des élèves membres pour échanger avec eux. Mercredi 20 novembre 2019: Sortie de 21 élèves du Club Engagement à Fez, à la découverte de 2 associations engagées dans une démarche solidaire: l'American Fondouk et la Medina Children's Library.

Le Club Engagement du Collège Saint-Exupéry

Le Club Engagement

Un de nos projets phares, cette année, fut notre collaboration à l'organisation de La semaine de l'école inclusive.

Le Club Engagement a collaboré cette année à l'organisation de la Semaine de l'École Inclusive. Pour la deuxième année consécutive, cette semaine organisée par l'Inspection académique du 1er degré en partenariat avec l'Ambassade de France au Maroc et d'autres associations, devait être ouverte par Madame Hélène Le Gal, Ambassadrice de France au Maroc et Madame Sophie Cluzel, Secrétaire d'Etat auprès du Premier Ministre, Chargée des Personnes Handicapées. Un cycle de conférences et de tables rondes était prévu autour de différentes thématiques: éducation inclusive, autisme, troubles de l'apprentissage, la différence, etc. A cette occasion le Club Engagement du Collège Saint-Exupéry avait invité Arnaud Chassery, sportif de haut niveau, pour présenter les actions de l'association ALOPIAS, association qu'il a créée en 2008, à plusieurs classes du collège et participer à un défi solidaire avec plusieurs établissements scolaires de Rabat. Enfin, il devait préparer l'ascension du Mont Toubkal, en partenariat avec l'association Handisport Maroc.

Semaine de l'École Inclusive, organisée pour la deuxième année consécutive à Rabat en 2020, devrait être reportée en 2021.

Projet engagement: Semaine de l'école inclusive 2019/2020

+info

Le Club Engagement

Mais avant tout, connaissez-vous Arnaud Chassery ?

C'est un aventurier français, sportif de haut niveau, spécialiste de nages longues distances, mais aussi d'alpinisme. Il est engagé avec l'association ALOPIAS, qu'il a créée en 2008, une association qui agit pour des causes telles que le handicap, l'environnement et la conservation du patrimoine. Il a collaboré avec Philippe Croizon et Yann Jondot. Découvrez quelques traces de son parcours sur la page suivante.

Qui est Arnaud CHASSERY ?

Prochaine expédition : HANDI'CAP SUR L'AMAZONIE

Philippe CROIZON, ami et partenaire d'expédition d'ARNAUD CHASSERY

Yann JONDOT Ami et partenaire d'expédition d'ARNAUD CHASSERY

2021

2012

En 2012, il décide aux côtés de son ami Philippe Croizon, de relier les cinq continents à la nage en 100 jours. L'expédition, nommée Nager au-delà des frontières, comprend quatre traversées.

Les aventures d'Arnaud CHASSERY dans le monde

+info

Découvrez maintenant...

L'interview d'Arnaud Chassery

SARA

Pourquoi avez-vous préféré consacrer votre vie au bénévolat alors que vous pouviez reprendre l’entreprise de votre père ? Regrettez-vous votre choix ?

VOIR

VOIR

Je ne regrette jamais ce que je fais. La vraie liberté? c’est de pouvoir choisir. La vie est faite de décisions et de choix. Mais je n’ai jamais arrêté de travailler dans l’entreprise familiale avec mon père, mes frères et soeurs. Mon activité est essentiellement commerciale au sein de l’entreprise de mon père. L’entreprise familiale existe depuis les années 30. Ainsi, j'ai du temps pour Alopias. L'entreprise est à côté d’un moulin dans lequel j’habite et donc, au bord d’une rivière dans laquelle je peux m'entraîner tous les jours. Actuellement, je m'entraîne dans cette rivière et je nage quotidiennement dans une eau à moins de 10°C.

Arnaud Chassery

La vraie liberté, c'est de pouvoir choisir.

BIS

BILAL

L'association Alopias, est-ce que c’est pour vous un hobby ou une activité professionnelle ?

Aujourd’hui, l’association Alopias est pour moi un but professionnel qui me permet de faire des choses dans le monde entier, avec tout le monde. J’ai créé mon métier, et maintenant, je vis de ma passion. La création d’Alopias est partie d’un rêve d’enfant, aussi, si j’ai un message pour vous, c'est de vous accrocher à vos rêves.

Arnaud Chassery

Accrochez-vous à vos rêves !

SARA

Auriez-vous créé votre association si vous n’aviez pas connu Philippe Croizon ?

J’ai créé cette association bien avant de connaître Philippe CROIZON, en 2008. Je ne voulais pas être connu, je voulais faire la TRAVERSEE de la Manche sans sponsors et sans médias. Mais, suite à un article dans la presse, beaucoup de gens ont souhaité me rencontrer et ont commencé à faire des dons. C’est ainsi que j’ai créé cette association. Comme j’aime les animaux, j’ai cherché un nom d’animal qui reflète mes passions pour la montagne et pour la mer. J’ai pensé au renard pour la montagne et au requin pour le monde marin, et donc au REQUIN-RENARD dont le nom scientifique est “ALOPIAS”.

De gauche à droit, Arnaud Chassery, Philippe Croizon et , un jeune garçon, Théo Curin."Cette traversée de Gibraltar a été un déclencheur pour ce jeune garçon, Théo Curin, et il s’est mis à nager à partir de là. Aujourd’hui Theo est vice champion du monde, et un grand espoir des prochains jeux paralympiques. Comme quoi un rêve en amène toujours un autre ! "A. Chassery

+ d'info

Accueil à Tanger après la traversée du Détroit de Gibraltar

GHALI

Que ressentez-vous lorsque vous revoyez tout ce parcours que vous avez accompli ?

Je suis heureux de ce parcours, mais j’ai le sentiment qu’il y a encore beaucoup de choses à faire. J’ai envie de participer à l’éveil des gens. Car il y a toutes les différences, celle d’origine, de peau, ethnique, politique…, les différences sont des vraies richesses. Dans cette époque de division, il faut se rassembler pour en faire une force. Mais il faut regarder devant soi, il y a tellement à faire, tous ensemble on arrivera à réveiller les consciences Les personnes handicapées souffrent encore et toujours du regard des autres, il est important de se cultiver pour pouvoir aller vers les handicapés découvrir leurs problèmes.

Arnaud Chassery

Dans cette époque de division, il faut se rassembler pour en faire une force.

GUILHEM

Pourquoi avez-vous accepté le projet proposé par notre Club Engagement à l’automne dernier ? pour quelle(s) raison(s) ?

Cette perspective de revenir au Maroc que j’aime beaucoup m'a tout de suite intéressé. J’ai eu la chance de venir au Maroc pour le projet des 5 continents à la nage, après la traversée du Détroit de Gibraltar, en arrivant à Tanger après 5 heures d'effort, de Tarifa à Tanger, j’ai reçu un accueil très chaleureux, inoubliable, incroyable, de la part des Marocains. J’ai été marqué par leur ferveur. C’est pourquoi, j’ai accepté l’invitation sans aucune hésitation. Je souhaite faire ce projet car je veux m’investir avec la jeunesse et il y a beaucoup à faire au Maroc.

Arnaud Chassery

Je souhaite faire ce projet car je veux m’investir avec la jeunesse et il y a beaucoup à faire au Maroc.

MAHA

En acceptant le projet de partenariat avec notre collège, et avec une association engagée pour les personnes à mobilité réduite au Maroc, quelles étaient vos intentions ?

En acceptant le projet, l’idée a germé d’une expédition au Maroc en haut du mont Toubkal. En plus, avec toutes les cartes d’état-major du Maroc offertes par un ami franco-marocain, je me suis dis que j'allais pouvoir enfin les utiliser. Et puis, Bingo ! Lorsque j’ai rencontré votre professeur Madame Dufaux, j’ai pensé que c’était le moment de se lancer dans une aventure avec les Marocains. J’aurais aimé être au Maroc en Octobre 2020 mais c’est repoussé, j’espère pour 2021. Je partagerai avec plaisir les cartes d’état-major du Maroc offertes par mon ami, mais attention le terrain à dû changer depuis l'époque du protectorat. C'est plutôt un objet de collection.

MALAK

Quelles sont les motivations personnelles qui vous ont permis d’arriver jusqu'aux actions que vous menez actuellement ?

Très jeune, mon envie était de voyager, de partir à la découverte du monde, cela était très important pour moi. L’idée de partir à l’aventure, suscitait chez moi un grand bien être. Le plus riche, c'est la rencontre avec les gens, l'envie de découvrir les cultures, les coutumes,. C'est quelque chose que je cultive encore aujourd'hui, et c'est un de mes projets d'aller à la rencontre de ces cultures. Au travers de ces voyages, le plus important c'est l’aventure. Tout le monde peut partir à l'aventure, près de chez soi, cela peut déjà être une aventure et cela suffit pour se mettre à l'écoute de la population. Mon idée est d'aller plus loin, faire des explorations et restituer ce que l'on a découvert.

Arnaud Chassery

On est dans un monde de routine, on ne prend plus le temps d'être à l'écoute des autres.

HAYAT

Quels sont les conseils que vous pouvez nous donner pour atteindre votre niveau de réussite sportive et médiatique ?

Les conseils pour la réussite que je peux vous donner, c'est d'abord l'entraînement régulier mais adapté, chacun à son niveau. Évidemment, des gens ont plus les conditions physiques que d'autres, mais, on peut tous faire de grandes choses. On doit bien se mettre à l’écoute de son corps, de l’environnement, et de la nature. Il faut bien manger, se renforcer sur le plan musculaire, se renforcer sur le plan mental. On trouve du plaisir à utiliser son corps pendant l’effort, faire des compétitions pour tester son niveau, regarder notre classement par rapport au autres. Je me mets à l’écoute de mon corps avant l’effort sportif. C'est déjà une aventure !

Je ne comprends pas ceux qui courent avec des écouteurs sur les oreilles. Le corps donne une foule d'informations pendant l'effort. Quand j'ai commencé à m'entraîner en montagne, je partais avec mon chronomètre, je regardais le temps... et à un moment donné j’ai pris conscience : " Pourquoi un chronomètre dans un environnement comme celui-ci ? "Je me suis dis : " Regarde autour de toi. Impreigne-toi de cette nature. Observe-la. " J’ai commencé à me rendre compte que, finalement, mes footings n'avaient plus le même attrait, qu’il y avait des animaux, des oiseaux, des biches… autour de moi. Des animaux que je ne voyais pas forcément quand j’étais acharné sur mon chronomètre.

L’aspect médiatique est difficile à obtenir, car aujourd’hui les médias sont tous focalisés sur les sports dits "médiatiques": le football, le rugby… et la natation est considérée comme un sport non extrême par beaucoup de journalistes. Cet aspect n’est pas vraiment ce qu'on doit chercher en priorité. Quand on fait du sport, la première des règles, c’est déjà de prendre du plaisir, et par la suite quand on peut aider les autres à participer à l'effort ...pour moi c’est la plus belle des récompenses !”

CHADA

Auriez-vous accompli tout ce parcours si vous étiez une personne à mobilité réduite ?

On risque tous, un jour, d'être une personne à mobilité réduite. Je l’ai déjà été, je me suis cassé la jambe et j’ai marché avec des béquilles. Nous somme tous concernés. Une maman quand elle accouche, c’est une personne à mobilité réduite. Vos parents quand ils vieillissent, sont des personnes à mobilité réduite. Nous sommes tous concernés par l’accessibilité. Si j’avais été une personne à mobilité réduite... Je ne peux pas vraiment répondre, mais, il est possible que j’aurais eu le même parcours, cela est fort possible. J'aurais probablement nagé aussi parce que j’adore l’eau, j’adore la natation. Je pense que je me serais engagé dans la même voie.

Bilal : Avez-vous fait d’autres sports après la natation ?

Le foot avec mes amis, l'athlétisme notamment avec des franco-marocains, car ils ont un niveau assez élevé. Un ami franco-marocain m’avait donné des conseils pour gagner une course régionale. Il faut essayer diff.érents sports !

Hayat: Quels conseils vous donneriez à des adolescents ?

Croire en vous, en vos rêves, quels qu’ils soient, tout mettre en oeuvre pour les réaliser et peut-être que vous les réaliserez d’un manière détournée qui vous rendra tout aussi heureux.

Est-ce que dès que vous avez appris à nager, vous avez eu envie d'en faire votre métier ?

Les élèves ont d'autres questions !!...

J'ai passé mon baptême de plongée à 4 ans, ce qui n'est pas possible aujour'hui. J’ai appris à nager très jeune. Je ne pensais pas faire les Jeux Olympiques , mais simplement, un jour, vivre de ma passion du sport, pas en faire mon métier.

RACHA

Quelle préparation spécifique faites-vous avant chaque challenge, avec quels partenaires ? Quels sont vos ressources pour accomplir ces actions ?

La préparation spécifique ? Par exemple, pour la traversée de la Manche, c’est compliqué. Le régime l’année dernière à la même période, c'était deux à trois entraînements par jour, quatre à cinq heures de natation en eau froide même l’hiver. Il a fallu que je prenne des kilos pour pouvoir tenir plus de vingt heures en eau froide sans combinaison. Parce que la masse musculaire ne protège pas du froid, c’est la masse graisseuse qui protège. J’ai donc pris dix-sept kilos de plus. Une nutritionniste me suivait car je n’arrivais pas à prendre des kilos, comme je m’entrainais beaucoup, c’était difficile d’en prendre.

Le plus important c’est de s'entraîner régulièrement, deux ou trois fois par semaine, quelque soit le sport pratiqué. Après si l’on a envie de faire un sport de niveau, c’est tous les jours, voire même deux fois par jour, comme la natation. Il faut aussi avoir des partenaires : nutritionnistes, médecins, kinésithérapeuthes... qui vous accompagnent lors des challenges. Même si ce sport n’est pas médiatique, on arrive toujours à avoir des personnes qui nous font confiance, puisqu'il y a la cause derrière: le handicap évidemment, le patrimoine, l’environnement...

GUILHEM

Quelles sont vos conditions de vie avant et pendant l'expédition ?

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Les conditions de vie avant, sont basées sur les préparations physiques avant l’effort. C’est vraiment axé sur la préparation : on se prépare physiquement avec la nage, la course à pied, du vélo, préparer son rythme cardiaque, son appareil respiratoire, tout ce qu’il faut pour avoir de bonnes conditions, pendant six mois minimum à l’avance jusqu’à deux ans avant. Pendant les expéditions, c’est une période particulière. En montagne, c’est compliqué, au dessus de 3500-4000m d’altitude, l’air se raréfie, les problèmes arrivent toujours la nuit, des problèmes d’oedème pulmonaire ou cérébral (poche d’eau dans le poumon ou le cerveau). La seule solution, c'est de descendre au plus vite ou la possibilité d'avoir un caisson hyper barre. Il faut retenir que la clé du bonheur, c’est de vivre l’instant présent ! Tout le monde a ses propres capacités.

MAYA

Vous travaillez souvent en équipe, qu’est-ce que cela vous apporte dans vos actions et vos défis ?

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d'info

Le travail en équipe est extraordinaire. Pourquoi ? Car j’ai fait des choses en solo mais l’équipe reste ce qu'il y a de meilleur, il y a le partage. On se rend compte que s’entourer d’une équipe, c'est valoriser tous les membres de l’équipe. Quand on cherche vraiment à voir qui est derrière la personne, pourquoi cette personne agit comme cela, quel est son parcours, quel est son éducation, on se rend compte que l'on a tous des différences qui sont une vrai richesse. Et quand on arrive à mettre toutes ces différences en osmose, dans le cas d’un travail en équipe, on se rend compte que l’on peut faire des choses incroyables !

Arnaud Chassery

Observez-vous les uns les autres et cherchez ce qu’il y a de bon chez chacun d’entre vous.

Vous savez quand on est parti au Kilimandjaro avec Yann Jondot, on s’est dit qu'on allait prendre des gens qui viennent de tous les horizons. Dans notre équipe, il y avait un agriculteur, un journaliste, un artisan, un sportif - moi-même -, un chef d’entreprise, une personne du monde ouvrier... Ce n’était pas facile, chacun a ses principes, chacun a son ego. Ce sont les problèmes d’ego qui créent les tensions dans une équipe. Mais quand on arrive à puiser ce qu’il y a de bon, de meilleur chez chaque membre, on réussit à faire de bonnes choses. Le message que je voudrais porter aujourd’hui c’est: Observez-vous les uns les autres et cherchez ce qu’il y a de bon chez chacun d’entre vous. Et vous allez voir qu’en travaillant ensemble avec toutes les différences qui pourraient à priori vous opposer, vous allez être capables de faire de grandes choses.

Arnaud Chassery

Le monde de demain ne pourra se construire qu’en équipe, en travaillant tous ensemble !

SARA

Pourquoi avoir choisi l’Amazonie comme destination pour une nouvelle expédition ? Que pensez-vous faire bouger en Amazonie ?

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Le Parcours Maripasoula - Saint Laurent du Maroni, en Guyane.

L’Amazonie, pourquoi ? Parce que dans le cadre de la charte d'accessibilité, on essaie de la faire adopter dans les 36 000 communes françaises, y compris en Guyane. Il y a encore beaucoup à faire, il n’y a pas que les métropoles, il y a tous les départements du territoire d’outre-mer. La Guyane est comme un symbole car c’est luxuriant, aussi il y a les trois plus grandes communes françaises qui s'y trouvent (au moins deux). Et, notre objectif est de toucher l’intégralité des 36 000 communes, on s’est dit que c’était un vrai symbole pour partir en Amazonie.

Aller auprès des peuples autochtones, pour voir comment est considéré le handicap. Nous commencerons auprès des Bushinengués.

Il y a un aspect documentaire dans chaque expédition. Un tournage est prévu pour faire un film, dans l’idée de restituer notre aventure aux autres, pour la télévision. Cela fonctionne bien ! La Guyane, c’est aussi la France, et c’est aussi faire un état des lieux sur l’accessibilité là-bas. On imagine bien qu’il y a plus à faire que dans une métropole. L’idée, c’est de réfléchir à des solutions et d’en apporter des concrètes et applicables rapidement.

AMBRE

Quel est votre ressenti à chaque fois que vous accomplissez un Challenge, après l’épreuve et la réussite ?

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Il n’y a pas que la réussite, j'ai vécu un échec une fois pour la traversée de la Manche, en raison de la météo. Le ressenti est un sentiment plutôt inachevé après un échec comme celui-ci, lorqu'il faut arrêter de nager à cause de la météo. Bien sûr, il faut savoir être humble et savoir renoncer, c’est aussi une clé de la réussite. Je pense que l'on apprend de l’échec ! Pourtant l’échec n’est pas bien perçu par la société. Même quand c’est un échec, moi, je retiens toujours du positif, parce que cela reste une expérience. Si j’avais réussi la traversée de la Manche, j’aurais reçu des compliments, mais parce que j’ai échoué, on a pu parler de tout ce qui a autour, par exemple les migrants. Il faut savoir que c’est un sujet qui me tient à coeur, qui me touche aussi beaucoup.

VIDEO

Lorsqu'il y a un échec, on va pouvoir parler de tous les aspects qu’il y a autour du challenge, sans avoir une médaille. Car, on ne cherche pas à en avoir une, on cherche plutôt à servir et à apporter aux autres quelque chose. Je considère qu’on a tous une mission de vie et qu’on est nés pour comprendre une leçon de vie. Moi, mon rôle c’est d’apporter à la jeunesse une forme d’éveil. Et parfois il y a plus de choses a tirer d’un échec que d’une réussite !

Arnaud Chassery

Et parfois, il y a plus de choses à tirer d’un échec que d’une réussite !

MAHA

Avec votre expérience dans les différents défis, en Afrique, pour relier les continents et maintenant en Amazonie, quels conseils nous donneriez-vous pour nos projets au Maroc ?

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Les conseils que je pourrais vous donner, c’est de compter les uns sur les autres, de ne pas avoir de préjugés par rapport à certaines remarques. C’est d’écouter tout le monde. Vous devez vous mettre d’accord avec votre équipe : tout ce qui est possible ou non. Le meilleur conseil que je puisse vous donner, c’est de faire les choses collectivement, compter les uns sur les autres, ne pas juger, écouter tout le monde, faire un brainstorming. Ensuite on peut voir ce qui est possible, pour créer ensemble, par exemple un projet au Mont Toubkal.

Les questions à se poser : Est-ce que tous pourront partir, à 11-12 ans, il faudra peut-être réfléchir à qui peut y avoir accès. Peut-être une partie seulement, en fonction des capacités. Est-ce qu’il y aura assez de guides?... Comme pour Armstrong, un ou deux ont peut-être marché sur la lune, mais toute l’équipe était nécessaire. Le projet était impossible sans toute l'équipe. Aussi, une partie de l'équipe fera l'ascension, mais c'est l’équipe qui aura rendu cette expédition possible. Penser qu'il faudra peut-être monter une personne à mobilité réduite en haut du Toubkal grâce à une joëlette. La joëlette est un fauteuil adapté, comme un brancard pour passer partout en montagne, et aider la personne à mobilité réduite (des élèves du collège en ont déjà utilisé une en CM1 lors d'une classe transplantée à Taza).

GHALI

Les médias jouent un rôle important dans votre engagement, votre site, Instagram, Facebook, Tweeter... est-ce important pour vous ? Nous conseillez-vous d’en utiliser un pour notre club ?

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Aujourd’hui, les médias sont essentiels. Dans ce monde, sans médias, on existe pas ! Mais il faut utiliser les réseaux sociaux intelligemment. Moi, je ne les utilise que professionnellement, pas pour ma famille ou ma vie privée, uniquement pour mon activité d’aventure. C’est important pour avoir de la crédibilité. C’est vrai que Twitter fait beaucoup d’écho pour les hommes politiques, les associations... Facebook est plus destiné à Monsieur Tout-le-monde et Instagram, est beaucoup utilisé par les jeunes. Un professionnel, un recruteur, consulte souvent les réseaux pour voir l’activité des personnes candidates à un emploi, mais restez prudents, car il y a beaucoup de faux profils, de faux comptes, il faut que cela soit fait sous la responsabilité d’un enseignant, d’un responsable, il faut être vigilant.

- Yann Jondot, Maire de Langoëlan. -

Si nous sommes capables de descendre le plus long fleuve de Guyane, alors nos élus peuvent assurer l’accessibilité de tous les lieux publics à toutes les personnes en situation de handicap.

RACHA

Est-ce que vous pensez que cette affirmation est vraiment possible, est-ce un objectif réalisable ?

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VOIR

Sur le terrain pendant 3 semaines, l’équipe descendra le fleuve Maroni en canoë-kayaks et pirogues à la rencontre des peuples et associations locales.

C’est réalisable, oui, sinon on ne s'engagerait pas, mais cela reste une aventure. Quand on a commencé avec Philippe Croizon, peu de gens nous croyaient, cela paraissait surréaliste. Quand Yann Jondot a voulu faire l’ascension du Kilimandjaro, les journalistes ne voyaient pas le lien, mais après le message est passé. Ainsi avec une idée, avec des chemins détournés, on peut atteindre son objectif.

Cela ne sera pas facile. Yann a des problèmes liés à l'immobilité, il aura des escarres qu’il faudra gérer dans l’environnement hostile de l’Amazonie. Il y aura le danger des orpailleurs, ceux de la ruée vers l’or. Et, dans ce contexte notre venue peut être mal vue, là-bas. Il y aura le danger des animaux: araignées, serpents, notamment dans les bivouacs la nuit. Il y a un parcours à travers 3 sauts, des cascades à passer en pirogue, sinon en portant les pirogues, en défrichant la jungle. Si c’était si facile, tout le monde le ferait, et tous les médias, ne feraient pas attention à nous, ni le grand public. En principe, quand on se retrouvera j’espère pouvoir vous rendre compte de cette expédition.

-L'équipe Handi'cap sur l'Amazonie. -

Si nous sommes capables de descendre le plus long fleuve de Guyane, alors nos élus peuvent assurer l’accessibilité de tous les lieux publics à toutes les personnes en situation de handicap.

AMBRE

Avez vous déjà rencontré des personnes qui harcèlent les handicapés ?

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Arnaud CHASSERY

Malheureusement oui, des imbéciles, il y en a partout, la moquerie existe partout, cela passe par la tête de n’importe qui. Mais le risque c’est le débordement, et c’est ce qu’il faut éviter.

CHADA

Est-ce que vous pouvez nous donner des conseils ou les principes fondamentaux de votre charte d’accessibilité ?

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+ D'info

La charte d’accessibilité que nous souhaitons diffuser a pour objectif d'étendre ces mesures aux 36000 agglomérations françaises, sans oublier les DOM-TOM. Il s’agit d’abord d’autocollants qui permettent d’apposer une note pour labelliser les communes de France sur le plan de l’accessibilité. A- réalisé B- en cours de réalisation C- à réaliser

- Des sonnettes à hauteur de fauteuil pour faciliter l’entrée dans les établissements publics et dans des bâtiments anciens.- Des rampes d'accès mobiles à disposition dans les mairies.

-A- réaliséB- en cours de réalisation C- à réaliser

Il s’agit d'un label d'accessibilité à l'entrée de chaque commune.- Des autocollants qui permettent d’apposer une note pour labelliser les communes de France sur le plan de l’accessibilité

Yann Jondot et Arnaud Chassery présentent les rampes d'accès en carbone : ce sont des mesures toutes simples, qui grâce aux défis sportifs, sont réalisables aujourd’hui.

Ensuite, nous agissons pour démontrer qu’on peut facilement utiliser des rampes d’accès en carbone dans toutes les mairies, salles des fêtes, édifices religieux, les écoles… Nous avons aussi obtenu qu’un référent handicap soit nommé dans tous les conseils municipaux. Cela a été retardé par le Covid-19, mais c’est validé par le Sénat et par la ministre chargée des personnes handicapées en France, et cela devrait être mis en place après le déconfinement.

NAÏM

Quelles sont vos projets futurs après celui de l’Amazonie ?

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Après l’Amazonie, nous agirons pour les peuples autochtones, en France et hors de France, partout dans le monde. Notre action ne vise pas seulement le handicap, mais vise aussi à apprendre des autres populations, car ils ont une science des plantes, une connaissance de l’astronomie et bien d'autres choses. Car il y a des populations qui disparaissent face à la modernité, au mode de vie occidental. Notre devoir est de recenser ces cultures, pour les transmettre. Beaucoup sont déjà perdues, tels que les Indiens d'Amérique, les aborigènes en Australie. Donc, le projet futur, ce sera ce travail d’investigation auprès des peuples autochtones.

Les élèves du Club Engagement pourront devenir les Archers d"Alopias: ils seront les Ambassadeurs des projets de l’association.

Ce qui est magnifique, c’est que, vous et moi, on a déjà posé les premières lignes de notre projet ensemble au Maroc. On a tous ce point commun, le désir de se rendre utiles. J’ai aussi oublié de vous dire que par ce projet, vous allez devenir les archers d'Alopias. Vous allez pouvoir communiquer auprès des autres élèves, et fédérer les élèves autour de ce projet commun.

Monsieur Meyer, Chef d'établissement et Madame Chemissi, Principale-Adjointe

Le projet de l’école inclusive étant reporté à l'année prochaine, nous vous réinvitons durant l'année scolaire 2020/2021 pour un rendez-vous incontournable à Rabat et au collège Saint-Exupéry

L’aventurier à contre-courant : Arnaud Chassery, un aventurier hors du commun, de l’Yonne. Reportage sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté

+info

Nager au-delà des frontières: Documentaire sur l'aventure de Philippe Croizon et Arnaud Chassery pour relier les cinq continents à la nage.

VIDEOS sur A. Chassery et ses coéquipiers

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Documentaire sur l'aventure de Yann Jondot avec Arnaud Chassery: "Kilimandjaro, du sommet de l’Afrique au sommet de l’Etat."

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Images libres de droits extraites de PIXABAY

Nos rêves..

Títuloquí

Arnaud Chassery

Rien de bien n'est impossible....

Sophie PONS

Le Club Engagement du Collège Saint-Exupéry remercie particulièrement Mme Sophie PONS, journaliste, directrice du bureau de l'AFP à Rabat, qui a pris de longues heures de son temps, pour la lecture de notre article multimédia, et nous donner des conseils de professionnelle de l'information en vue de sa publication., lors d'une rencontre via Meet.

Sophie PONS

Le Club Engagement

Le Club Engagement du Collège Saint-Exupéry remercie chaleureusement Arnaud CHASSERY d'avoir accepté cet interview, qui a duré presque deux heures, pendant la période du confinement. Ce fut l'occasion de faire connaissance et de commencer à échanger sur un projet qui leur tient à coeur et aussi à poser les premières pierres de ce projet.

Les encadrantes du projet d'interview: Madame Nathalie DUFAUX, professeure d'anglais , responsable du Club Engagement et Madame Marie BADOULI, professeure documentaliste

Les élèves du Club Engagement ont réalisé tout ce travail pendant la période du confinement (entre le 20 mai et le 26 juin) lors d'ateliers sur Meet: - préparation de l'interview avec Arnaud CHASSERY - interview et rédaction de l'article de presse - rencontre avec la journaliste de l'AFP, Sophie PONS

Crédit Photo : les photographies appartiennent à l'Association Alopias et A. Chassery

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MERCI BEAUCOUP !

le Club engagement