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L’EMERGENCE DES SOCIETES URBAINES

Comment les villes se sont-elles développées en Occident ?

I. L’essor du commerce et des villes

Les principaux foyers de commerce en Europe sont la Baltique/Mer du Nord, les foires de Champagne et la Méditerranée.

L’Europe s’organise autour de trois centres d’échanges :

  • en Méditerranée, le principal foyer d’échange est l’Italie du nord, avec notamment Venise.
  • en Baltique, où la Hanse (association de marchands) organise le commerce en Europe du Nord.
  • en Champagne, où les marchandises du Nord et du Sud s’échangent lors des foires.

Palais de Jacques Cœur à Bourges

Jacques Cœur, un marchand-banquier

« A cœur vaillant, rien d’impossible ! »

Une galée de Jacques Cœur

Doc. 6

Le palais de Jacques Cœur à Bourges

Doc. 5

Les activités de Jacques Cœur

Doc. 4

Chronologie de la vie de Jacques Cœur

Doc. 3

Portrait de Jacques Cœur

Doc. 2

Biographie de Jacques Cœur

Doc. 1

1395

Les activités de Jacques Cœur

I. Les débuts de Jacques Cœur a. Ses origines b. Son premier voyage II. Un grand marchand

  1. Une grande flotte de commerce
  2. Une diversité des produits acheminés
III. Un homme fortuné
  1. De multiples possessions (terres, maisons, châteaux)
  2. Des prêts accordés au roi
IV. Une fin de vie difficile
  1. La prison
b. La croisade et la mort

A partir du XIᵉ siècle, grâce à une période de paix, les échanges se développent. Les échanges sont stimulés par l’afflux de métaux précieux et par l’amélioration des moyens de paiements : des banques se créent, proposent des prêts et émettent des lettres de changes*.

*Lettre de change : lettre permettant le paiement à distance d’une ville à une autre, par l’intermédiaire de banquiers.

Venise

Bruges aujourd’hui

B. Bruges et le commerce du drap

Les villes, centres commerciaux européens

Doc. 6

Un marchand de vin à Bruges

Doc. 5

Plan de la ville et activités marchandes

Doc. 4

Des marchands-banquiers à Bruges

Doc. 3

Une grande ville de commerce

Doc. 2

La naissance de Bruges

Doc. 1

La naissance de Bruges Baudoin, le comte de Flandre, construisit une forteresse. Par la suite, pour les besoins de ceux de la forteresse, des marchands commencèrent à affluer près du pont du château ; ensuite des aubergistes se mirent à construire des maisons et à préparer des logements pour fournir à manger et à coucher à ceux qui avaient affaire avec le seigneur. Chronique de Jean le Long, abbé de Saint-Bertin, XIVᵉ siècle. Sceau de Bruges, 1281 (Archives nationales, Paris).

Une grande ville de commerce Bruges est une grande ville très riche, et l’un des principaux marchés au monde. On considère généralement que deux villes luttent pour la suprématie commerciale : à l’ouest, la Bruges flamande et, à l’est, Venise. Il me semble pourtant, et je ne suis pas le seul de cet avis, que l’activité commerciale de Bruges dépasse celle de Venise [...]. On trouve ici des produits d’Angleterre, d’Allemagne, du Brabant, de Hollande, de Zélande, de Bourgogne, de Picardie, et d’une bonne partie de la France. Pero Tafur et aventures, 1435-1439.

Des marchands banquiers à Bruges   Jan van Eyck, Les époux Arnolfini, 1434, huile sur toile, 82 x 60 cm (National Gallery, Londres).   Arnolfini est un marchand italien, installé à Bruges vers 1421. Il vend des produits de l’artisanat local (tapisseries, chapeaux) ou de commerce lointain (soie, laine). Il devient le banquier et le conseiller du duc de Bourgogne.

Plan de la ville et activités marchandes : l’expansion de Bruges

L’hôpital Saint-Jean construit au XIIᵉ siècle.

Un marchand de vin à Bruges, manuscrit, XVᵉ siècle.

Les villes, centres commerciaux européens du XIIIe au XVe siècle

Bilan. Décrivez l’extension de Bruges et expliquez ses activités.

Doc. 5. Décrivez le marchand de vins et repérez les métiers exercés autour de lui.

Doc. 4. Relevez trois lieux utiles aux marchands dans le quartier des fabricants de tissus.

Doc. 6. D’où peuvent provenir la laine et le vin vendus à Bruges ?

Doc. 3. Quel est le métier d’Arnolfini ? Décrivez plusieurs signes de sa richesse.

Doc. 1. Quelle construction est à l’origine de la ville ?

La fabrication du drap Entre l'arrivée de la laine brute et la fabrication d'une pièce de drap de 20 mètres de long, il faut compter au moins un mois. La fabrication passe par trente opérations différentes qui correspondent chacune à un métier d'artisan spécialisé : la préparation de la laine, dont le filage, puis le tissage, la teinture et les finitions. La teinture se fait dans un bain où l'on préalablement fait bouillir des plantes tinctoriales1. Si les gens du peuple ont des vêtements peu colorés, en revanche les riches achètent des étoffes aux couleurs vives. 1. plante qui produit naturellement une teinture pour colorer le tissu (ex : racine de garance pour le rouge)

Les foires de Champagne Du milieu du XIIème s., à la fin du XIIIème s., le comté de Champagne est le centre permanent des échanges commerciaux du monde occidental. Afin d'attirer les hommes d'affaires étrangers, les Comtes de Champagne accordent leur protection et fournissent une escorte d'hommes armés aux marchands qui se rendent aux foires de Champagne ou qui en reviennent. Les Flamands y vendent draps et toiles, les italiens les soieries, des épices orientales et de la cire, les gens du Midi français des cuirs venus de Cordoue, les Bourguignons du vin, les Allemands des fourrures et des cuirs. Le change des monnaies, très actif, est entre les mains des banquiers lombards et toscans. D'après A. Baudin, Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris, Université Paris I.

ITALIE DU NORD

FOIRES DE CHAMPAGNE

FLANDRE

ANGLETERRE

région d’échanges

importation de plantes tinctoriales

production de drap

production de laine

ITALIE DU NORD

FOIRES DE CHAMPAGNE

FLANDRE

ANGLETERRE

ITALIE DU NORD

FOIRES DE CHAMPAGNE

FLANDRE

ANGLETERRE

3. Les barbiers coiffent et rasent mais pratiquent aussi les saignées et les pansements, ainsi que l’arrachage de dents. 4. Les fourrures sont vendues aux riches bourgeois.

  1. Les métiers représentés sur l’image sont ceux du drapier, du fourreur, de l’apothicaire-épicier et du barbier.
2. L’apothicaire vend des produits médicinaux. L’épicier vend des épices, mais aussi des ouvrages de cire, de la confiture de sucre et toutes sortes de graisses, sauf les huiles.

Les boutiques sont ouvertes sur la rue pour permettre aux artisans de montrer leurs produits aux passants sur leurs étals. Le client repère les boutiques grâce à leurs enseignes.

Un maître est propriétaire d’un atelier ; l’apprenti est son élève, le compagnon (ou valet) son salarié. Un apprenti devient salarié après plusieurs années d’apprentissage, un compagnon devient maître après avoir réalisé un chef-d’œuvre et avoir reçu l’accord des maîtres du métier.

Dans cet atelier, on peut observer un maître (à droite) diriger un compagnon en train de mesurer une bande de tissu. Par terre, deux apprentis (une fille et un garçon) apprennent à coudre.

Le maître s’engage à garder l’apprenti et à lui apprendre à tisser les étoffes. Il doit également lui donner nourriture et vêtements et veiller sur lui. En échange, l’apprenti doit faire tous les travaux qu’il peut faire convenablement et ne doit pas quitter le service du maître.

L’article 4 règlemente la fabrication ; l’article 2 le temps de travail ; les articles 1 et 3 l’embauche

Le progrès des échanges favorisent le développement des villes : marchands et artisans s’installent le long des routes de commerces. Les bourgeois* prennent en main leur cité et forment des communes* qui obtiennent des franchises (droits et libertés accordés).

Les habitants se structurent aussi en métiers, en corporations* et se regroupent en quartiers. Les villes s’embellissent : constructions de nouveaux bâtiments civils : beffroi*, hôtel de ville*, halles (marché couvert), palais luxueux (ex : le palais du doge à Venise ou le palais de J. Cœur à Bourges), cathédrales…

Pour défendre leurs intérêts, les marchands et artisans s'associent en guildes*. *Guilde : association