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Un tableau interactif pour découvrir l'abolition de l'esclavage de 1848.

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L'EMANCIPATION A LA REUNION

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Alphonse Garreau

La foule des hommes, femmes et enfants esclaves noirs se pressent autour de Garriga. Ce groupe d'esclaves présenté au même niveau que Sarda Garriga vient montrer l'acquisition de leurs nouveaux droits.

Bananier. Cet élément prouve que la scène se déroule dans une plantation, lieu de vie et de travail des esclaves réunionnais.

Le commissaire général de la République Joseph Sarda Garriga porte l’écharpe tricolore et une cocarde rouge, insignes de la République. Nommé gouverneur de l’île en 1848, le “ représentant du peuple ” il reçoit la mission de mettre un terme à plus d’un siècle et demi d’esclavage dans l’île. La lecture publique du décret d’abolition de l’esclavage est faite le 20 octobre 1848 devant la préfecture de Saint-Denis.

Sarda-Garriga se tient en bas des marches d'un monument comprenant des symboles républicains. Marianne porte le bonnet phrygien, porté par les esclaves affranchis de l'Antiquité romaine. Allégorie (représentation d'une une idée abstraite par du concret) de la France, Marianne renvoie au mot "liberté" gravé sur la colonne. Le symbole de l’Égalité (gravure d’une balance) est représentée en dessous du buste.

Les outils agricoles désignés par la main gauche de Garriga sont les outils utilisés par les esclaves dans les plantations ainsi qu’une roue de moulin à sucre, objets entassés au pied du monument.

Sarda-Garriga est représenté debout, tenant dans sa main droite une lettre où figure le texte de la déclaration abolissant l'esclavage en 1848.

Emission d'Art d'Art (Arte)

La première moitié du XIXe siècle voit l’émergence d’une classe dominante de colons dont la richesse s’appuie sur la possession de grands domaines consacrés à la culture de la canne à sucre et à sa transformation. De nombreux esclaves constituent l’essentiel de la main-d’œuvre utilisée sous la conduite de gérants et de commandeurs. Les fondements de cette société esclavagiste, qui se perpétue depuis le XVIIe siècle, n’ont pas été ébranlés par la résolution de la Convention du 4 février 1794, abolissant l’esclavage dans les colonies, résolution jamais appliquée dans l’île de La Réunion. Sous la pression de l’Angleterre, le gouvernement français prohibe en 1817 la traite dans les colonies françaises, mais la condition d’esclave, personne physique sans état civil, sans personnalité juridique et sans droits propres, perdure pour les 62 000 esclaves de La Réunion. Cependant, les idées républicaines ainsi que le développement des mouvements abolitionnistes, notamment à travers les écrits de Victor Schœlcher, aboutissent à l’adoption du décret d’abolition du 27 avril 1848. Nommé gouverneur de l’île en 1848, le “ représentant du peuple ” Joseph Sarda-Garriga reçoit la mission de mettre un terme à plus d’un siècle et demi d’esclavage dans l’île. Le 19 octobre 1848, en compagnie du procureur Massot, il préside la séance officielle d’enregistrement du décret du 27 avril. Le tableau donne à voir une représentation héroïque et allégorique de la déclaration publique du décret. Le processus historique qui a conduit à l’affranchissement des esclaves et à leur accession au statut de citoyens est minoré au profit de la représentation héroïsée du représentant du peuple et des allégories de la Liberté et de l’Égalité. Source : https://histoire-image.org/fr/etudes/emancipation-reunion