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outils

d'analyse littéraire

Présentation du texte

Mouvement littéraire et l'auteur

Genre et les types de texte

Grammaire et la syntaxe

Conjugaison : valeurs des temps et des modes

Niveaux de langue

Champs lexicaux

Figures de style et sonorités

Horizon d'attente Réception

Emotions, Effets, Tonalités

Réalisé par Sabrina Larduinat-Descout

La première chose à observer avant de lire un texte est sa disposition : est-il présenté en strophe, en paragraphes, en dialogue ? Les noms des personnages sont-ils notés avant chaque réplique ? Y a-t-il des lignes sautées ? Des blancs ? Des gros blocs de texte ? La présentation permet de déterminer le genre et le type de texte mais elle va aussi nous aider à trouver les mouvements pour l'analyse linéaire. Elle met en valeur une progression, une succession des thèmes ou des idées.

Chaque mouvement littéraire a ses spécificités.Chaque auteur également. Vous pouvez aussi vous intéresser aux volontés de l'auteur : pourquoi il a écrit cette oeuvre, ce qu'il en pensait lui-même etc. Il n'est pas anodin par exemple que Flaubert écrive "Mme Bovary, c'est moi". Certains auteurs ont écrit sur leur genre de prédilection, ils l'ont défini, comme Stendhal et sa célèbre citation : " "un roman, c'est un miroir qu'on promène le long d'un chemin". Constituez-vous un recueil de citations par auteur, par genre et par mouvement littéraire. Favorisez les aphorismes, les phrases au présent de vérité générale qui se présentent comme une définition. Attention aux recueils sur internet. On peut y trouver des erreurs. Ainsi, Napoléon n'a jamais écrit sur facebook et Sénèque n'a jamais dit que « La vie, ce n'est pas d'attendre que l'orage passe, c'est d'apprendre à danser sous la pluie. » Babelio est en général une source sûre car les citations sont classées par oeuvre. Mais rien ne vaut votre carnet personnel. Il existe aussi des répertoires pour le bac. Préférez toujours votre citation choisie à celle compulsée par un autre.

Il faut déterminer à quel genre l’extrait appartient, quel type de texte sont présents. Le genre : récit, poésie, théâtre, littérature d'idées.La présentation, le nom de l'auteur, le titre sont des indices précieux. Essayez d’affiner ( roman ou nouvelle ; tragédie ou comédie, ou drame ; quel type de poème, de poésie ; essai ou presse etc.) Le type de texte : portrait, description, narration, dialogue, explicatif, informatif, argumentatif, didactique ... Chaque genre a ses propres outils d'analyse. Référez-vous à la carte mentale correspondante ( à venir sur Genially, ou dans votre cours) Comme pour le mouvement littéraire, constituez-vous un recueil de citation par genre. Téléchargez ici la fiche des genres littéraires. Autre source intéressante : https://www.espacefrancais.com/les-genres-litteraires/

L’analyse des classes de mots, des fonctions, de la structure de la phrase peuvent faire apparaître des tendances dominantes chez l'auteur ( ex : l'usage du pronom personnel de la première personne, usage récurrent du démonstratif ) et/ou des figures de construction intéressantes à analyser d'un point de vue stylistique. http://acceslitteraire.e-monsite.com/pages/stylistique/figures-de-construction/ Figures de constructionnullE-monsite

Les temps employés peuvent être interpréter. Les temps permettent de repérer certains types de texte comme la description ou le dialogue. Certaines figures de style comme l'hypotypose sont liées à l'emploi de certains temps. La valeur de ceux-ci peut être intéressante ( comme les valeurs du présent, ou un emploi particulier du passé simple, quand on attendait un imparfait). Il faut maîtriser les règles et emplois, les concordances des temps, pour repérer ce qui n'est pas habituel. C'est ce qui sera intéressant à étudier.

Les niveaux de langue employés peuvent nous renseigner sur le genre et les caractéristiques des personnages. Cela est interprétable, car le niveau de langue a des effets sur le lecteur. Un langage vulgaire peut être violent, par exemple. Les contre-emplois ( l'argot pour un poème d'amour) sont porteurs de nombreux effets.

Le champ lexical n'est pas seulement le relevé de tous les termes développant un même thème.On peut relever dans le champ lexical des sous-groupes, des isotopies ( une idée plus large, suggérée comme le rouge par exemple). Les champs lexicaux se répondent ou s'opposent, ils peuvent également contenir des connotations. Associés à des figures de style, les champs lexicaux développent au final une tendance, une émotion, une couleur. Ils sont un indice précieux pour déterminer l'émotion du personnage, la visée du texte, l'énergie, la motivation de l'auteur et donc, par conséquent, la tonalité ou registre. Certains champs lexicaux sont très caractéristiques d'un auteur. Ex : René-Guy Cadoux et le champ lexical de la végétation, Jacques Prévert et le champ lexical de la liberté.

Pour agrandir, utilisez CTRL + votre souris Les figures de style (appelées aussi figures de rhétorique ou procédés littéraires) ne doivent pas être juste répertoriées. Il faut les analyser et les interpréter. Quand une figure de style est identifiée, il faut se demander quelle catégorie elle fait partie, si d’autres figures de style de cette catégorie sont présentes. Cela devrait constituer un réseau, une caractéristique d'écriture propre à l'auteur qui constitue une partie de ce qu'on appelle "le style" Cela permet aussi souvent de déterminer la tonalité du texte. Certaines figures de style sont spécifiques à un genre. Par exemple : une comparaison, une métaphore sont des figures d'analogie. S'il y en a beaucoup, la tonalité lyrique est sans doute présente, Il faut vérifier d'autres faits stylistiques comme les sonorités, la structure de la phrase... Une figure de style crée un univers, des rapprochements entre deux thèmes, ou champs lexicaux. sa construction est intéressante à analyser. Par exemple : ma mémoire divague sur les eaux troubles des souvenirs. C'est une métaphore lexicalisée ( on dit communément que la mémoire ou cerveau divague) réactivée par une métaphore secondaire "les eaux troubles des souvenirs"). On dit que la métaphore est filée. Il y a un rapprochement entre deux champs lexicaux : la mémoire/souvenirs et l'eau.Si, dans le reste du texte, l'eau est un thème prédominant, il faut développer l'analyse. Une figure de style provoque un effet une émotion. Il faut te demander ce que cela évoque, te faire ressentir, quel effet cela a sur toi. C'est ce qu'on appelle l'interprétation. Enfin, certains faits stylistiques caractérisent les sonorités d'un texte. Allitération assonances, mais aussi anaphores, chiasme, parallélisme, jeux des répétitions.... La frontière entre les figures de style et les sonorités est ténue. Certaines créent des phénomènes d'écho par le jeu des répétitions de mots, ou par l'association de mots qui se ressemblent. Voici plusieurs liens utiles : https://www.etudes-litteraires.com/bac-francais/figures-de-style.php Figures de styleVoici les principales figures de style, classées par ordre alphabétique, que vous allez sûrement rencontrer dans les textes littéraires que vous avez...Etudes-litteraires https://www.lalanguefrancaise.com/litterature/figures-de-style-guide-complet/ Figures de style : le guide complet | La langue françaiseLes figures de style fleurissent les plus beaux textes littéraires de la langue française. Voici donc un article décrivant, à l'aide d'une définition...La Langue Française https://philo-lettres.fr/old/litterature_francaise/tableau_recapitulatif_des_figure.htm

Horizon d'attente Demandez-vous aussi quelles étaient vos attentes. C'est ce qu'on appelle l'horizon d'attente. Ces attentes ont-elles été satisfaites ? Souvent, c'est la distance entre vos attentes et le texte quo vont permettre de "trouver la problématique". L’horizon d'attente est un des éléments importants des théories de la réception. S'y intéresser et fonder son analyse sur cette théorie permet d'écarter la fameuse question "Est-ce que c'est ça que l'auteur a voulu dire ?" pour légitimer votre propos. Votre propos est légitime si vous justifiez ce que vous ressentez. Intentions de l'auteur Demandez-vous ( quand même) quelles étaient les intentions du narrateur dans le texte, et de l’auteur pour l'oeuvre. Ces intentions sont-elles claires ? Le narrateur, l’auteur, atteignent-ils leur but ? La distance entre ce qui est voulu et ce qui est obtenu est aussi intéressante pour établir la problématique. Mais toujours en combinant avec la réception que vous avez faites de cette oeuvre. Réception critique Vous pouvez enfin vous intéresser à la critique de l'époque, la réception par les contemporains de l'oeuvre, la critique de l'oeuvre aujourd'hui. cela peut être utile en introduction, en conclusion, ou pour justifier votre avis, ou encore dissiper un malentendu. Demandez-vous pourquoi cette oeuvre est passée à la postérité, pourquoi on la considère comme le premier roman moderne, une tragédie classique par excellence etc. Par exemple, il est intéressant de se demander pourquoi Tartuffe a été censurée, ou Les Fleurs du mal, ou Mme Bovary. Toute censure est intéressante à étudier. Comme tout engouement : si un livre devient " culte" ce n'est pas " pour rien". Là encore, compulsez ce que vous trouverez dans votre carnet de citations.

La tonalité ou registre ( c'est la même chose, peu ou prou, cela dépend des époques. Un jour il faut dire " tonalité" et la veille il fallait dire " registre"). La tonalité est comme une paire de lunettes qui colore la réalité et qui fait voir la vie d'une façon particulière en provoquant une émotion précise. Couleurs et émotions Une lecture provoque toujours des émotions. En prenant confiance, vous suivrez intuitivement ce que vos émotions vous disent.Lisez le texte et demandez-vous ce que vous ressentez. Fermez les yeux, quelle couleur le texte évoque-t-il ? Parfois c'est la couleur qui viendra en premier, parfois c'est l'émotion. Bien entendu, le texte peut évoquer plusieurs couleurs ou plusieurs émotions. Les couleurs et les émotions sont les effets produits. Elles sont la clef pour " trouver les tonalités du texte". Pour moi par exemple : Le rouge : la colère = la tonalité polémique Le bleu : l'amour ) = la tonalité lyrique Le violet : la mélancolie = la tonalité élégiaque Le mauve : la sérénité : la tonalité pastorale ou bucolique Le bleu foncé : la peur : la tonalité fantastique Le noir : le désespoir = la tonalité tragique Le gris : la tristesse, la souffrance = tonalité tragique ou tonalité pathétique Le jaune : la jalousie, les ressentiments, les reproches = la tonalité satirique ou polémique, ou épidictique (blâme) Le vert : l'espoir, la foi en quelqu'un = la tonalité pastorale ou bucolique, la tonalité épique, épidictique (éloge) Le rose : la joie = la tonalité comique ou la tonalité burlesque Le orange : joie, exaltation = la tonalité comique, la tonalité épique, la tonalité lyrique parfois. La fluorine arc-en-ciel) : exaltation, étonnement : tonalité lyrique ou tonalité merveilleuse. Le blanc : le rien, le néant, le vide, l'absence d'émotion = registre didactique ou réaliste etc. Notre rapport aux couleurs est personnel mais aussi dictée par notre culture occidentale. Il y a de grandes tendances universelles. lais ce n'est pas une science exacte. Il faut mettre au point ton propre " système de valeurs des couleurs" et compléter par des outils précis comme la structure syntaxique, le genre, les figures de style. La tonalité est déterminée par : _ la couleur du texte _ l'émotion qu'il génère, les effets _ les intentions de l'auteur - les thèmes _ les faits stylistiques, les procédés Elle est souvent attachée à un genre mais peut apparaître hors de ce genre. Par exemple le lyrisme est attaché à la poésie, mais il peut apparaître dans un extrait de roman. Définition : le registre est lié aux émotions que l’auteur veut susciter chez son lecteur, mais celles-ci sont très nombreuses. Ainsi, par exemple, on connaît très bien le rire (le registre comique), mais il existe plusieurs façons de provoquer le rire, et surtout pour répondre à différents objectifs. Ce tableau permet d’affiner certaines analyses. Tableau des tonalités : ( je suis désolée, je ne sais plus si c'est de moi ou de quelqu'un d'autre). Nom / définition But Indices / caractéristiques Epique exalte les actions héroïques d’un être humain, son sacrifice pour les autres Provoquer l’admiration - lexique des qualités, de la grandeur, de la lutte ; utilisation du merveilleux ; comparatifs et superlatifs

  • - procédés rhétoriques : amplification des événements grâce aux hyperboles, aux gradations, comparaisons et métaphores valorisantes, accumulations, anaphores, répétitions
Lyrique correspond à l’épanchement d’un « je » qui livre ses sentiments, ses émotions, ses états d’âme sur le ton de l’intimité Faire partager une émotion - marques de la 1ere personne ; lexique du sentiment (amour, admiration, enthousiasme, joie, mélancolie, tristesse…) ; souvent associé à la nature ; recherche de la musicalité du style - procédés rhétoriques : apostrophes, gradations, hyperboles, anaphores - procédés syntaxiques reflétant l’émotion : phrases exclamatives et interrogatives, ponctuation expressive, interjections etc. Réaliste traduit la volonté d’être au plus près de la réalité concrète et familière du lecteur Donner l’illusion du réel - lexique du réel, précision de la localisation dans l’espace et le temps ; vocabulaire précis, voire spécialisé ; emploi du registre familier si nécessaire - procédés rhétoriques : énumérations, accumulations… - procédés syntaxiques : phrases accumulant les adjectifs descriptifs et les propositions subordonnées relatives etc. Fantastique naît de l’irruption de l’insolite, de l’inexplicable au sein du réel Créer un malaise - lexique de la peur, de l’inquiétude, de l’étrange, de l’indéterminé, abondance de modalisateurs pour relativiser le degré de réalité des événements ; souvent forte présence du je - procédés rhétoriques : comparaisons et métaphores, hyperboles, antithèses, gradations etc. - procédés syntaxiques : phrases inachevées, phrases nominales, phrases interrogatives et exclamatives etc. Pathétique naît de l’évocation de la souffrance Susciter la compassion - lexique de la douleur, des sentiments, des larmes, de la misère ; descriptions réalistes pour émouvoir le lecteur - procédés rhétoriques : amplification des faits et des sentiments grâce à des hyperboles, à des répétitions… - procédés syntaxiques reflétant l’émotion : phrases exclamatives et interrogatives, appels à Dieu, lamentations, phrases inachevées, ponctuation expressive, interjections… Tragique repose sur l’idée que le destin s’acharne contre l’homme et ne lui laisse aucun espoir de s’en tirer ; l’individu est victime de forces qui le dépassent et qui l’écrasent Provoquer la crainte et la pitié (catharsis) - lexique de la fatalité, de la nécessité, de la liberté, de la faute, de l’amour, de la mort ; niveau de langue soutenu - procédés rhétoriques : antithèses, hyperboles… - procédés syntaxiques : apostrophes à u être supérieur, phrases interrogatives et exclamatives, imprécations, supplications… Dramatique met en valeur l’action, les renversements de situation, la surprise des coups de théâtre Surprendre - lexique du mouvement, de la rapidité, de la soudaineté ; entretien du suspense - procédés rhétoriques : antithèses etc. - procédés syntaxiques : phrases courtes, rythme rapide, parataxe… Comique explore les situations, les gestes, les comportements, les paroles qui provoquent le rire ou l’amusement Faire rire - lexique : ruptures et décalages, jeux sur les mots (déformation des mots, paronomases, calembours…), glissement vers l’absurde, invention de néologismes, jeux sur les niveaux de langue… - procédés rhétoriques : répétitions, métaphores et comparaisons inattendues et amusantes, antithèses, parallélismes, exagérations… - procédés syntaxiques : jurons, stichomythie, rapidité du rythme, juxtaposition de phrases brèves… - situations de quiproquo Variations : - la parodie : imitation d’un texte littéraire en reprenant ses caractéristiques d’écriture dans une intention comique (à distinguer du pastiche qui est une simple imitation des procédés, à la manière de) - le burlesque : né de la parodie, il jour sur les ruptures entre un style élevé et le thème traité, plus vulgaire - l’humour : il consiste à mettre une distance entre soi et le sujet traité ; il en relève les ridicules derrière un sérieux apparent L’ironie moquerie qui consiste à exprimer le contraire de ce que l’on pense et à établir une connivence avec le lecteur Se moquer et dénoncer - lexique faussement valorisant, adverbes modalisateurs - procédés rhétoriques : antiphrases, litotes, hyperboles - procédés syntaxiques : phrases exclamatives, mise entre guillemets… La satire utilise l’arme du rire au service d’une critique morale, sociale ou politique Ridiculiser et dénoncer - lexique moral et dépréciatif, schématisations caricaturales… - procédés rhétoriques : apostrophe de l’adversaire, comparaisons dévalorisantes… - procédés syntaxiques : phrases exclamatives… La polémique exprime la colère, la révolte de celui qui prend position avec force ; elle s’attaque aux mœurs, aux valeurs ou institutions qu’elle condamne Combattre - lexique : termes dépréciatifs, importance du je/nous, référence à des valeurs communes entre l’auteur et le lecteur - procédés rhétoriques : exagération des hyperboles, apostrophes… - Procédés syntaxiques : phrases interrogatives et exclamatives, questions oratoires… LES REGISTRES LITTÉRAIRESajax L E S R E G I S T R E S L I T T É R A I R E S Aux termes de ton ou de tonalité, longtemps employés pour désigner l'impression particulière...Site-magister https://www.etudes-litteraires.com/registres.php Les registres littérairesOn appelle registre littéraire (ou " tonalité ", " ton ") l'ensemble des caractéristiques d'un texte qui provoquent des effets particuliers...Etudes-litterairesA venir : une roue des registres...