Want to make creations as awesome as this one?

Transcript

En mai 1940, l'armée allemande lance son offensive en France. Elle met l'armée française en déroute (c'est la débâcle) et progresse vers le Sud, entraînant l'exode de millions de Français. Le gouvernement français se replie à Bordeaux avant de démissionner. Philippe Pétain devient le nouveau chef du gouvernement. Le 22 juin 1940, il demande l''armistice à l'Allemagne.

  • DÉBÂCLE : Fuite soudaine (d'une armée).
  • EXODE : Émigration, départ en masse d'une population. On utilise aussi ce mot pour décrire l'exode des civils français fuyant les troupes allemandes (mai-juin 1940).

Selon les termes de l'armistice imposée par l'Allemagne à la France, la zone nord et atlantique du territoire français est occupée par l'armée allemande. Pendant cette occupation, le commandement militaire allemand dont les services sont installés dans les kommandaturs, administre les territoires occupés. La liberté de circuler est strictement limitée. Le couvre-feu est imposé à la population (interdiction de sortir la nuit). Sur les côtes, les plages sont interdites (construction du "Mur de l'Atlantique"). « Dans les régions occupées de la France, le Reich allemand exerce tous les droits de la puissance occupante. Le Gouvernement français s'engage à faciliter par tous les moyens les réglementations relatives à l'exercice de ces droits et à la mise en exécution avec le concours de l'Administration française. Le Gouvernement français invitera immédiatement toutes les autorités et tous les services administratifs français du territoire occupé à se conformer aux réglementations des autorités militaires allemandes et à collaborer avec ces dernières d'une manière correcte. » Extrait de la convention d'armistice, 22 juin 1940

La convention d’armistice ne précise pas le sort qui sera réservé à l’Alsace et à la Moselle. Pourtant, les Allemands occupent sans tarder les trois départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle et dès juillet 1940. La « défrancisation » intervient dans tous les domaines de la vie quotidienne : interdiction de parler français, disparition de la presse française, de la monnaie et des timbres français. On germanise les enseignes des magasins et les plaques de rue, mais aussi les noms de villes et villages, les noms et prénoms, on déboulonne les statues françaises, on germanise les monuments aux morts, on épure les bibliothèques des ouvrages français…Toute trace française doit disparaître. La population toute entière se trouve placée sous le contrôle des organisations de masse nazies qui l'embrigadent par âge, sexe et profession. L’enseignement, la culture, l’église ou les loisirs sont aux mains des autorités nazies.

Située au sud de la ligne de démarcation, la zone libre aussi surnommée "zone nono" (non occupée) reste sous l'autorité du gouvernement français comme l'Empire colonial. A partir du 10 juillet 1940, il s'agit du régime de Vichy dirigé par Philippe Pétain qui est devenu chef de l’État français après la révision de la constitution. L’État français doit respecter les termes de l'armistice :

  • Les prisonniers de guerre français (près de 2 millions) restent en captivité en Allemagne.
  • La France doit livrer les ressortissants allemands présents sur son territoire.
  • La France doit entretenir les troupes d'occupation allemandes (près de 400 millions de francs/jour)
  • Seule une petite partie de l'armée française est autorisée à rester en zone libre.
  • Livraison de l'armement à l'Allemagne.
  • L'aviation et la flotte militaire sont laissées au gouvernement français.
La zone libre est envahie en novembre 1942 par les Allemands et les Italiens à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord. Elle prend le nom de « zone sud », puis elle est partagée entre les deux envahisseurs.

La ligne de démarcation est en France, pendant la Seconde Guerre mondiale, la limite entre la zone occupée par l'Armée allemande et la Zone libre non occupée (appelée zone sud à partir de novembre 1942). Si le Gouvernement français, siégeant alors à Vichy en zone libre, exerce sa souveraineté sur l'ensemble du territoire, dans les faits les conditions d'armistice donnent de larges pouvoirs aux autorités allemandes en zone occupée. Elles restreignent ainsi fortement le passage d'une zone à l'autre avec l'obligation de posséder un laissez-passer. La ligne de démarcation est supprimée le 1er mars 1943, trois mois après l'invasion de la zone sud par les troupes allemandes.