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Jean Racine

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Je m’appelle Jean Racine et je suis né le 22 décembre 1639 au sein d'une famille bourgeoise. Je suis devenu orphelin à l'age de 3 ans et j'ai ensuite été confié à mes grands-parents. J'étudie le français, le latin, le grec et des langues étrangères à l’Abbaye de Port Royal. Plus tard, je commence des études de logique et de philosophie à Paris. Je deviens un grand dramaturge et je suis très proche de Jean de La Fontaine, Molière et Charles Perrault. Je dois reconnaître que mes pièces Phèdre et Britannicus, remportent un beau succès, ce qui ne plait pas à Corneille, mon grand rival. Je suis mort le 21 avril 1699, à l'âge de 59 ans, à Paris d'un cancer du foie et j'ai été enterré selon ma volonté dans l'Abbaye de Port Royal. Du fond de mon cercueil, je suis assez fier de constater que je n'ai pas été oublié et que mes œuvres sont toujours étudiées !

Jean Racine, Port Royal des Champs ,Pierrette Lambert, André Marliat, 7 juin 1962. Comme vous pouvez le voir, j’ai eu le privilège d’avoir mon portrait sur les billets de 50 francs. J’en suis honoré.

Voici un extrait de l'acte 1 scène 3 de Phèdre. J'aime bien l'interprétation du rôle titre par Dominique Blanc, une grande comédienne de votre époque.

"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue." Jean Racine.

Mes oeuvres La Thébaïde (1664) Alexandre le Grand (1665) Andromaque (1668) Britannicus (1669) Les Plaideurs (1669) Bérénice (1670) Bajazet (1672) Mithriade (1673) Iphigénie (1674) Phèdre (1677) Esther (1689)

Phèdre est une tragédie que j’ai créée le 1er janvier 1677 à Paris. Elle est l'une de mes œuvres les plus connues. Inspirée de la mythologie grecque, la pièce met en scène l'amour conçu par Phèdre, femme de Thésée, pour Hippolyte, fils de Thésée et d'une Amazone. Rappelez-vous que Phèdre est la fille du roi de Crète Minos et de Pasiphaé, ce qui en fait la demi-soeur du Minotaure et la soeur d'Ariane (et son fameux fil !). Alexandre Cabanel, Phèdre (1880)

Corneille a été mon rival en amour et en création théâtrale. Ainsi, ma maîtresse la comédienne Du Parc a d'abord été courtisée par Corneille.Mais surtout, Corneille appartient à une génération éprise de théâtre héroïque alors que moi qui suis plus jeune, j'ai suivi la nouvelle mode de la galanterie et des sentiments amoureux. L’amour domine mon théâtre, alors que, pour Corneille, l’amour reste une passion secondaire, qui doit être maîtrisée au profit de la « gloire » des héros. J'ai souvent embêté Corneille : quelques vers de mes Plaideurs parodient des vers du Cid de Corneille et dans la préface de Britannicus, j'attaque son théâtre.

Voici deux enregistrements de passages de Phèdre. J’espère que vous saurez en apprécier la poésie. A bientôt,Jean Racine