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Transcript
PARCOURS INDIVIDU, MORALE ET SOCIÉTÉ
FLAUBERT, Madame BOVARY
Cherche bien, et peut-être même dans sa moustache!
Cherche lui des poux, tu en sauras peut-être plus sur lui.
Gustave FLAUBERT
sulfureuse
Paru en 1857, le roman de Flaubert fit scandale et l'auteur connut un procès pour outrage à la morale, à la religion et aux bonnes moeurs. Qu'est-ce qui justifie cela?.
Madame Bovary, une oeuvre
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Madame Bovary, l'histoire
15101520
D’abord, ce fut comme un étourdissement ; elle voyait les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe, et elle sentait encore l’étreinte de ses bras, tandis que le feuillage frémissait et que les joncs sifflaient. Mais, en s’apercevant dans la glace, elle s’étonna de son visage. Jamais elle n’avait eu les yeux si grands, si noirs, ni d’une telle profondeur. Quelque chose de subtil épandu sur sa personne la transfigurait. Elle se répétait : « J’ai un amant ! un amant ! » se délectant à cette idée comme à celle d’une autre puberté qui lui serait survenue. Elle allait donc posséder enfin ces joies de l’amour, cette fièvre du bonheur dont elle avait désespéré. Elle entrait dans quelque chose de merveilleux où tout serait passion, extase, délire ; une immensité bleuâtre l’entourait, les sommets du sentiment étincelaient sous sa pensée, et l’existence ordinaire n’apparaissait qu’au loin, tout en bas, dans l’ombre, entre les intervalles de ces hauteurs. Alors elle se rappela les héroïnes des livres qu’elle avait lus, et la légion lyrique de ces femmes adultères se mit à chanter dans sa mémoire avec des voix de sœurs qui la charmaient. Elle devenait elle-même comme une partie véritable de ces imaginations et réalisait la longue rêverie de sa jeunesse, en se considérant dans ce type d’amoureuse qu’elle avait tant envié. D’ailleurs, Emma éprouvait une satisfaction de vengeance. N’avait-elle pas assez souffert ! Mais elle triomphait maintenant, et l’amour, si longtemps contenu, jaillissait tout entier avec des bouillonnements joyeux. Elle le savourait sans remords, sans inquiétude, sans trouble.
Mais, en s’apercevant dans la glace, elle s’étonna de son visage. Jamais elle n’avait eu les yeux si grands, si noirs, ni d’une telle profondeur. Quelque chose de subtil épandu sur sa personne la transfigurait. Elle se répétait : « J’ai un amant ! un amant ! » se délectant à cette idée comme à celle d’une autre puberté qui lui serait survenue. Elle allait donc posséder enfin ces joies de l’amour, cette fièvre du bonheur dont elle avait désespéré. Elle entrait dans quelque chose de merveilleux où tout serait passion, extase, délire ; une immensité bleuâtre l’entourait, les sommets du sentiment étincelaient sous sa pensée, et l’existence ordinaire n’apparaissait qu’au loin, tout en bas, dans l’ombre, entre les intervalles de ces hauteurs.
D’abord, ce fut comme un étourdissement ; elle voyait les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe, et elle sentait encore l’étreinte de ses bras, tandis que le feuillage frémissait et que les joncs sifflaient.
Plan du texte
15101520
Alors elle se rappela les héroïnes des livres qu’elle avait lus, et la légion lyrique de ces femmes adultères se mit à chanter dans sa mémoire avec des voix de sœurs qui la charmaient. Elle devenait elle-même comme une partie véritable de ces imaginations et réalisait la longue rêverie de sa jeunesse, en se considérant dans ce type d’amoureuse qu’elle avait tant envié. D’ailleurs, Emma éprouvait une satisfaction de vengeance. N’avait-elle pas assez souffert ! Mais elle triomphait maintenant, et l’amour, si longtemps contenu, jaillissait tout entier avec des bouillonnements joyeux. Elle le savourait sans remords, sans inquiétude, sans trouble.
En quoi peut-on dire que le souvenir est sensuel? Trouve les éléments de réponse en jaune
Comment la nature imprime-t-elle sa mémoire? Pourquoi? Trouve les 2 figures de style en rose qui répondent à la question.
Quelles sensations cette remémoration provoque en elle? Trouve la figure de style en bleu qui répond à la question
Comment rentre-t-on dans la conscience d'Emma? Trouve les 5 éléments de réponse verts dans le texte en pointant les mots correspondants..
" D’abord, ce fut comme un étourdissement ; elle voyait les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe, et elle sentait encore l’étreinte de ses bras, tandis que le feuillage frémissait et que les joncs sifflaient. "
1ere partie: l. 1 à 3
Un vocabulaire de l'amour qui se réfère à l'acte sexuel mais de façon pudique "étreinte" l.2
Nomination de l'amant par son prénom l.2
Des verbes de perception
SENSUELLE
Une remémoration
La nature est personnifiée, comme si elle était complice: vision cliché du romantisme
Le rôle de la nature: un ROMANTISME (de pacotille?)
CONFUSION
Un état de physique et mentale
SOUDAINE
Verbes de peception qui confirment ce glissement vers sa conscience: et "voyait" l.1 et "sentait"l.2
Ouverture du texte avec l'adverbe "d'abord" suivi du passé simple "ce fut" l.1,
La nature vient imprimer son souvenir avec une énumération, toutefois un peu décalée: car elle se termine par Rodolphe"l. 2: ironie de l'auteur?
Comparaison "comme un étourdissement" l.1 qui témoigne d'une perte de repères
Présence de la P3 "elle" qui désigne Emma, indique cette focalisation
Une entrée dans la conscience d'Emma Bovary
1ere partie, ligne 1 à 3 - Récapitulons
Comment se perçoit-elle? Quels changements observe-t-elle?
Comment Emma devient-elle spectatrice d'elle-même?
Grâce à quel élément comprend-on le lieu où se trouve Emma?
Comment perçoit-on un changement dans la narration? Cherche les éléments de réponse
"Mais, en s’apercevant dans la glace, elle s’étonna de son visage. Jamais elle n’avait eu les yeux si grands, si noirs, ni d’une telle profondeur. Quelque chose de subtil épandu sur sa personne la transfigurait."
Lignes 4 à 6
2ème partie: l. 4 à 13
Essaye de répondre par toi-même avant d'aller piocher les réponses dans le texte.
En quoi est-il plein de naïveté?
71013
Comment l'enthousiasme d'Emma est-il restitué?
" Elle se répétait : « J’ai un amant ! un amant ! » se délectant à cette idée comme à celle d’une autre puberté qui lui serait survenue. Elle allait donc posséder enfin ces joies de l’amour, cette fièvre du bonheur dont elle avait désespéré. Elle entrait dans quelque chose de merveilleux où tout serait passion, extase, délire ; une immensité bleuâtre l’entourait, les sommets du sentiment étincelaient sous sa pensée, et l’existence ordinaire n’apparaissait qu’au loin, tout en bas, dans l’ombre, entre les intervalles de ces hauteurs. "
On sent ainsi l'IRONIE de l'auteur qui se moque de son héroïne
Emma est plongée dans un état de ferveur enthousiaste: Discours direct, répétition, exclamations l. 7 et lexique de la joie puis gradation "passion, extase, délire" l. 10-11
Emma fait toutefois preuve d'un aveuglement naïf: - hyperbole naïve l.10 suivie d'une gradation de termes appartenant au champ lexical du plaisir - conditionnel "serait" l.10 qui montre qu'elle est dans une sorte de délire - oppositions avec la métaphore "immensité bleuâtre" (suffixe pejoratif -âtre) + antithèses hauteur (son /bassesse (son quotidien)
Elle s'observe: pronom réflechi+verbe de perception visuelle "s'apercevant" l. 4
Elle se sent alors métamorphosée, se perçoit de manière méliorative: Hyperbole avec l' adverbe "jamais"+ répétition anaphorique de l'intensif "si" l. 5+ accumulation et lexique mélioratif.
Une transition soudaine: conjonction de coordination "Mais" l.4 qui nous plonge dans un autre espace: sa chambre
Dans une EXALTATION pleine de NAIVETE
Emma devient SPECTATRICE de son propre changement
2ème partie: l.4 à 13- récapitulons
A quoi perçoit-on le jugement ironique de l'auteur?
Comment perçoit-on la confusion qui s'opère en elle entre la réalité et la fiction?
A quoi voit-on que les lectures d'Emma ont eu une influence néfaste?
"Alors elle se rappela les héroïnes des livres qu’elle avait lus, et la légion lyrique de ces femmes adultères se mit à chanter dans sa mémoire avec des voix de sœurs qui la charmaient. Elle devenait elle-même comme une partie véritable de ces imaginations et réalisait la longue rêverie de sa jeunesse, en se considérant dans ce type d’amoureuse qu’elle avait tant envié. "
3ème partie: 1- l.14 à 18
A quoi voit-on de nouveau l'enthousiasme du personnage qui devient ici immoral?
Comment s'exprime la complaisance d'Emma (qui se trouve des justifications)
"’D'ailleurs, Emma éprouvait une satisfaction de vengeance. N’avait-elle pas assez souffert ! Mais elle triomphait maintenant, et l’amour, si longtemps contenu, jaillissait tout entier avec des bouillonnements joyeux. Elle le savourait sans remords, sans inquiétude, sans trouble."
3ème partie: 2- l.18 à 22
Absence de conscience morale: énumération au rythme ternaire l. 21 et 22 avec anaphore du privatif "sans"
Champ lexical du plaisir "satisfaction", "triomphait", "joyeux" l. 21 + métaphore de la source l. 20 et 21,
Voc de la fiction "imaginations", "longue rêverie"l. 17 qui semble devenir réalité: "réalisait" l.17
La complaisance d'Emma vis-à vis d'elle même
Qui se mêle à un enthousiasme immoral
Elle se justifie par besoin de "vengeance" L. 19 + souffrance dans le discours indirect libre.+ négation et exclamation
Fascination pour ces femmes: "voc. de la musique : "lyrique "l. 15 + "chanter" l.15 associé à "charmaient"l. 16 , champ lexical qui renvoie à l'envoutement des sirènes
La confusion entre la réalité et la fiction
Emma s'est bercée de lectures de romans sentimentaux dont les "héroïnes" deviennent des modèles: , or ce sont des "femmes adultères": opposition. Le nombre est souligné par "légion"
Emma se projette dans ces héroïnes cf vb "devenait" + comparaison l. 16
L'influence néfaste des lectures d'Emma
3ème partie: l.14 à 22 - récapitulons
Comment Flaubert nous donne-t-il à voir la psychologie de son personnage?
L'infidélité est-elle condamnable?
En quoi Emma est-elle influencée par la lecture des romans sentimentaux?
1. Maintenant que tu as compris le texte, identifie, parmi ces propositions, la problématique la mieux adaptée
L'explication linéaire est terminée, à toi de prendre en note les éléments importants pour te constituer une FICHE.
Tu trouveras, aux pages suivantes, des questions pour te préparer à un point deGRAMMAIRE qui pourrait être traité dans ce texte
Grâce au point de vue interne, l’auteur nous donne accès à la psychologie du personnage, tout en pointant de façon ironique sa naïveté. En effet, Emma se dévoile en jeune femme exaltée, excessive et dénuée d’esprit critique. D’ailleurs, sa liaison avec Rodolphe sera un échec, il se contentera de la séduire puis de la quitter lorsqu’il se sera lassé d’elle. Faisant fi de la morale et du jugement de la société de son temps, en se jetant à corps perdu dans cette aventure sans lendemain, Emma Bovary apparaît ainsi comme un personnage bien éloigné de celui de la vertueuse princesse de Clèves.
CONCLUSION
D’abord, ce fut comme un étourdissement ; elle voyait les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe, et elle sentait encore l’étreinte de ses bras, tandis que le feuillage frémissait et que les joncs sifflaient.
5 propositions
3 propositions
1 proposition
1. Combien de propositions cette phrase comporte-t-elle?
D’abord, ce fut comme un étourdissement ; elle voyait les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe, et elle sentait encore l’étreinte de ses bras, tandis que le feuillage frémissait et que les joncs sifflaient.
subordination-juxtaposition-coordination
juxtaposition-coordination-subordination
coordination-juxtaposition-subordination
2. comment les 3 premières propositions sont-elles reliées?
D’abord, ce fut comme un étourdissement ; elle voyait les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe, et elle sentait encore l’étreinte de ses bras, tandis que le feuillage frémissait et que les joncs sifflaient.
relative
conjonctive circonstancielle
conjonctive complétive
3. La proposition subordonnée en gras est une:
D’abord, ce fut comme un étourdissement ; elle voyait les arbres, les chemins, les fossés, Rodolphe, et elle sentait encore l’étreinte de ses bras, tandis que le feuillage frémissait et que les joncs sifflaient.
la cause
le but
le temps
4. Quelle circonstance est-ici exprimée?
Recommencer le quizz de grammaire
Bravo, tu as fini!!