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ASTERIX - Les Clefs d'un succès populaireI - Des héros perfectiblesII - Le recours à la caricatureIII - L'art du lettrageIV - Le cinéma comme langageV - Le chef d'oeuvre d'UderzoVI - Des bagarres à la pelleVII - Vert de ColèreVIII - Défense de la famille

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SÉLECTION : Le dessinateur de bande dessinée est mort mardi, à l’âge de 92 ans, d’une crise cardiaque. Retour en quelques extraits sur l’évolution de sa série fétiche. Mort le mardi 24 mars 2020 à l’âge de 92 ans, Albert Uderzo était un géant de la bande dessinée, et du dessin tout court. En témoignent une œuvre extraordinairement prolifique et des planches inoubliables, comme en témoigne cette petite sélection d'extraits tirés de sa série fétiche, Astérix (anciennement Astérix le Gaulois), créée en 1959 avec René Goscinny.

Tirée de l’album Astérix le Gaulois (1961), cette demi-planche figure au bas de la toute première page de la série. Après un bref préambule sur la situation géopolitique de la Gaule de l’époque (Vercingétorix qui dépose les armes aux pieds de César...), Goscinny et Uderzo introduisent leurs personnages principaux. La main du dessinateur ne les « possède » pas encore parfaitement : Astérix apparaît plus grand qu'il ne le sera par la suite, Obélix est moins rond du bas du corps et César pâtit d’un manque de finition (au point de revenir sous des traits plus anguleux à la fin de ce même album).

Dès le deuxième album, La Serpe d’Or (1962), Uderzo a recours à la caricature pour camper certains personnages secondaires. Quelques pages auparavant, il a dessiné le préfet Gracchus Pleindastus sous les traits de l'acteur et réalisateur Charles Laughton. Il fait ici de Raimu un aubergiste marseillais installé à la capitale. Le comédien apparaîtra à nouveau comme patron de bar dans Le Tour de Gaule dAstérix (1965), sous le nom de César Labeldecadix, mais à Massilia (Marseille) cette fois.

Si les anachronismes ont beaucoup participé à la réputation des aventures d’Astérix, celui-ci, tiré d'Astérix chez les Coths (1963), n'est pas des moindres : l’usage de l’alphabet gothique dans les bulles des populations germaniques de l'époque des invasions barbares (IVe - Ve siècles), alors qu’il n’est apparu qu’à la fin du Moyen Age. Peu importe : le but est de faire rire. Uderzo fait la démonstration, au passage, de son talent de lettreur - qualité dont il usera également dans la réalisation d’onomatopées innombrables et variées.

La réécriture de l’Histoire est un autre ressort humoristique propre à la série. La recette est hissée à un sommet de drôlerie inégalable avec cette scène d’Astérix et Cléopâtre (1965) dévoilant le mystère du nez mutilé du Sphinx de Gizeh. Conçu en écho au Cléopâtre (1963) de Joseph L. Mankiewicz, cet album annonce la relation très étroite qu’Astérix va entretenir avec le cinéma (une dizaine de films en prise réelle, dessin animé et images de synthèse). Uderzo montre qu’il a parfaitement intégré le langage cinématographique avec ce plan fixe, pris de loin, idéal pour immortaliser la bévue d’Obélix.

S'il fallait une preuve que la bande dessinée est un art, la planche 31 du Bouclier arverne (1968) pourrait la constituer. Cette scène de bouderie et de réconciliation entre Astérix et Obélix cà la composition étudiée - champ et contrechamp, point de vue extérieur du chien Idéfix, décor au fort symbolisme naturaliste, etc. - est un des chefs-d’œuvre d’Albert Uderzo, et un hymne à l’amitié. L'original a été offert par le dessinateur au musée de la bande dessinée d’Angoulême.

Les bagarres sont congénitales aux aventures d’Astérix, comme on le voit ici dans Astérix en Hispanie (1969). Qu’ils connaissent ou non les raisons du litige, les mâles à moustache du village viennent y prendre part sans exception, comme dans les saloons du Far West. Tout, dans la dernière vignette, vole : les poings, le poisson (pas frais) objet du délit, les casques ailés... Des petits nuages et des étoiles rouges en suspension matérialisent réchauffement des esprits et des corps, un cumulus de poussière symbolise la confusion générale. La grammaire graphique développée par Uderzo - grand lecteur de Popeye quand il était enfant - fait merveille.

A court d’idée pour faire ployer le petit village d’irréductibles Gaulois qui lui résiste encore, César, dans La Zizanie (1970), envoie sur place un spécialiste en « guerre psychologique », Tullius Détritus, afin de semer la discorde entre les habitants (mais aussi les pirates, comme on le voit ici). Une tension continue traverse cet album tiré à un million d’exemplaires à sa sortie, remarquable en raison du vert qui inonde sa couverture, mais aussi l’intérieur de nombreux phylactères. L'utilisation d'une couleur à des fins narratives - afin, ici, d’intensifier l'irritation des personnages - souligne la grande liberté dont est capable la bande dessinée, médium aux potentialités infinies.

Au registre des clichés, Astérix en Corse (1973) est un des albums qui tapent le plus fort. Goscinny et Uderzo s’en donnent à cœur joie pour brocarder le tempérament des habitants de l'île de Beauté, comme ici à propos de leur irascibilité supposée. La posture inflexible de Carferrix, son regard menaçant qui foudroie d'un éclair le Romain venu perquisitionner sa maison, la façon dont ce dernier se liquéfie, case après case, et le « tchac tchac » du couteau à cran d'arrêt qui s'éjecte du poing de l’insulaire indépendantiste confèrent à cette séquence un statut de « planche culte ».

Source : Site du journal du Monde - 24/03/2020 par Frédéric POTET

Montaigu (Vendée) : Comme Astérix, il a fait le tour de la Gaule. Féru de la bande dessinée Astérix, Guillaume Roy, de Montaigu a entrepris un périple dont l’itinéraire prend ancrage dans le cinquième album de Goscinny et Uderzo.

« Comme Astérix, j’ai voulu faire le tour de la France, suivre l’itinéraire d’un gallo gaulois », explique Guillaume Roy, jeune montacutain. Il est étudiant en cinquième année à l’Institut National des Sciences Appliquées de Rennes. « J’ai 23 ans ; mon périple s’inspire du cinquième album de la bande dessinée de René Goscinny et Albert Uderzo, Le tour de Gaule d’Astérix. » Le défi personnel du jeune étudiant s’apparente à celui qu’Astérix avait lancé à Lucius Fleurdelotus, l’envoyé spécial de Jules César ; avec Obélix et pour la première fois l’apparition du chien Idéfix, le Gaulois franchira la palissade qui encercle le village. « Je ferai le tour de la Gaule et je ramènerai comme preuves, des spécialités gastronomiques des villes gauloises visitées. »...

Montaigu. Comme Astérix il a fait le tour de la Gaule

Source : Site du journal Ouest-FranceMontaigu (Vendée) - OF Dim 17/04/2016