Título 1
FAKE NEWS
UN GUIDE POUR SE PROTÉGER DES
Réalisé par la
bibliothèque Cavanna
de Nogent sur Marne
C' est parti !
Se faire avoir par une Fake News,
est-ce être stupide ?
Et si c' était plus compliqué ?
Albert Moukheiber, chercheur en neurosciences, nous explique tout
dans cette vidéo :
Mais qui peut bien se faire avoir
par les Fake News ?
C'est peut être faux
mais c' est drôle,
" c'est juste pour rire "
Pour la blague
C'est peut être faux
mais ça peut toujours
servir, " on ne
sait jamais "
Prétexte d'utilité générale
C'est peut être faux
mais ça aurait pu
être vrai, selon
mon propre avis
Conforme à mes opinions
C'est peut être faux
mais c'est un bon
sujet de
conversation
Moyen de socialisation
Nous pouvons tous faire des erreurs
Le fait que
l'information soit
vraie est rarement
prioritaire dans
sa diffusion
Pourquoi les Fake News
sont-elles relayées ?
Nous pouvons tous partager une
fausse information pour plusieurs
raisons, voici les principales :
Quels types de désinformation ?
Faible
J'avance un argument
en ignorant
volontairement des
infos que je connais,
comme une étude allant
contre mon point de vue
Information partielle
Je crée une image
ou une vidéo de
toute pièce pour
illustrer un argument
ou un point de vue
Contenu fabriqué
Je me fais passer pour
quelqu'un d'autre afin
de renforcer la crédibilité
de mes arguments,
quitte à falsifier un logo
ou un site internet
Contenu imposteur
Je parodie une information
et celle-ci est prise au
sérieux ou bien republiée
par de nouvelles
personnes prétendant
qu' elle est véridique
Parodie hors contexte
Fort
J' oriente volontairement
le titre de mon article
pour attirer les lecteurs
potentiels, en exagérant
par rapport aux
faits réels
Titre trompeur
Je prends une image ou
une vidéo et j'en change
le contexte : en
prétendant par exemple
qu'elle est récente alors
que ce n'est pas le cas
Faux contexte
Je modifie une image
ou une vidéo pour
en changer le sens,
tout en gardant
le contenu original
Contenu manipulé
La diffusion d'une fake news peut
être aussi d' ordre volontaire, car
elle peut permettre de justifier des
opinions ou de générer des profits
La confiance envers ces intermédiaires
est au plus bas,
en 2019 :
76% des Français déclaraient ne
plus faire confiance aux médias.
Une crise des intermédiaires
SOURCE
Connaître davantage les médias que l'on consomme
Do it yourself :
vérifions
nous-même l'information
Pour nous assurer de la véracité d'une information, nous avons
habituellement besoin d'intermédiaires dont le métier
est de vérifier cette information : les journalistes.
MAIS
Pour en savoir plus, renseignez-vous sur la
prochaine programmation de l' Atelier Fake News
à la bibliothèque Cavanna de Nogent sur Marne
ou référez-vous aux ressources proposées en fin de guide
A notre échelle de citoyen,
2 solutions sont envisageables :
Comment vérifier l'information ?
Do it yourself :
vérifions
nous-même l'information
Si on veut vérifier une information qui nous semble louche,
certains sites et outils spécialisés existent pour nous
permettre de trouver d' où elle provient réellement.
Pour vérifier la provenance d'une image,
nous pouvons utiliser le système de recherche inversée de TinEye ou de Google.
Grâce à ces outils, nous pouvons voir si
l' image a déjà été publiée auparavant et donc potentiellement retouchée ou sortie
de son contexte d' origine.
Il existe également des sites qui sont spécialisés dans la vérification d'information.
Ce qui peut nous éviter de faire le travail de recherche et de recoupement des sources lorsqu' il a déjà été réalisé par d'autres personnes.
Vérifier une image
Vérifier une info
Cela nous donne un point de vue contradictoire et nous permet de
nous forger notre propre opinion !
Comment vérifier l'information ?
Comment remonter à la source d'une image ou d'une vidéo pour savoir par exemple qui l'a mise en ligne, à quelle date et sur quel site ?
Cette vidéo pédagogique de
la chaîne Defakator
nous explique comment procéder
et à quoi il faut faire attention
Connaître les limites de
notre raisonnement
Pour vérifier l'information et émettre une opinion
qui nous est propre, il faut également connaître
notre réflexion et nos sens,
qui ont leurs propres limites.
En plus de nos sens qui ne sont pas toujours fiables, notre rationalité peut elle aussi dysfonctionner : ce que l' on appelle les biais cognitifs.
Ces jugements rapides nous permettent de penser sans trop d' efforts mais sont aussi la source de nombreuses erreurs. En voici quelques uns.
Do it yourself :
vérifions
nous-même l'information
Je privilégie les
informations qui
vont dans le sens de
mon opinion, peu
importe que ce soit
vrai ou faux
Biais de confirmation
Je remarque les erreurs
et les influences
extérieures chez les autres
mais j' ai tendance à
ignorer les miennes
Biais du point aveugle
Je porte un jugement
à partir de quelques
éléments qui ne sont pas
représentatifs de la
situation globale
Biais de représentativité
Je donne plus de poids
aux expériences négatives
qu’aux expériences
positives
et je m' en souviens
davantage
Biais de négativité
Je pense que deux
événements sont reliés
car, par exemple, ils sont
temporellement
proches alors que ce
n' est pas le cas
Biais de corrélation
S'intéresser à la production de l'information
Connaître davantage les médias que l'on consomme
C' est la 1ère étape lorsqu' on a des
doutes sur une information :
vérifier la source, contrôler qui nous parle pour savoir s'il est digne de confiance ou non
Vérifiez vos sources
Mais les connaissez-vous
vraiment ?
Mais à qui accordez-vous votre confiance ?
Comme nous l' avons vu, pour une grande majorité des français, ce n' est pas
une question évidente.
Cela suppose de s'intéresser
aux médias que l' on consomme et
de faire un travail critique approfondi,
reposant sur un ensemble de critères
qui vont nous permettre d' établir qui est
digne de notre confiance et qui ne l' est pas.
Réclamer une certaine transparence
Pour accomplir ce travail critique, nous avons besoin d'informations sur les médias eux-même. Nous pouvons dans un premier temps exiger une certaine transparence de leur part : connaître leur ligne éditoriale, leurs financements, leurs conditions de travail, etc.
Sur un site internet par exemple, on doit normalement retrouver une section " À propos " qui contient certaines informations sur
la production du contenu de cet organisme.
Identifier la ligne éditoriale
Tous les médias ont une ligne éditoriale.
Déclarée ou non, assumée ou non.
La ligne éditoriale représente l' ensemble
des choix et décisions, qu' ils soient moraux, éthiques, thématiques ou politiques.
Elle peut nous renseigner sur d'éventuels biais par rapport à certains sujets, ou alors au contraire,
la pertinence d'un média à traiter
une information plutôt qu'un autre.
Construire sa propre critique des médias
Connaître davantage les médias que l'on consomme
Une réelle critique des médias
Connaître les problèmes structurels
On sait notamment que de nombreux
titres de presse en France sont possédés
par plusieurs grands industriels,
ce qui peut poser problème sur leur
capacité à traiter de certains sujets
(conflit d'intérêts, auto-censure...)
Cependant, il faut rester nuancé : cela n'implique pas forcément qu'ils soient
biaisés sur l' ensemble des sujets traités.
Il existe des problèmes inhérents aux médias :
l' uniformisation des formations de journalistes, des contenus produits,
le financement de la presse en France, la précarisation du métier, etc.
Pour nous aider, il existe certains organismes spécialisés dans la critique des médias, comme le site Arrêt sur Images ou
l' association Acrimed, qui peut beaucoup apporter à notre réflexion personnelle.
Au-delà des informations données par les médias eux-même sur leur production de l'information, pour des raisons évidentes,
nous avons besoin également de
regards critiques extérieurs.
Une démarche est donc à réaliser au niveau personnel, en batîssant notre propre avis (et donc notre confiance également) à partir des données que l' on possède sur les différents médias d'information.
Rester suspicieux sur les réseaux
Connaître davantage les médias que l'on consomme
Bulles de filtres et algorithmes
En plus de cela, les réseaux sociaux sont avant tout des entreprises commerciales qui cherchent que l' on reste un maximum de temps sur leur plateforme afin de nous vendre le plus de publicité possible.
Pour atteindre cet objectif, elles
usent de différents moyens.
Là encore, c'est à nous de nous faire notre propre opinion en enquêtant sur qui nous parle, quelles sont ses motivations et vérifier sur quelle(s) source(s) il s'appuie pour défendre ce qu'il dit.
Aujourd'hui, l'information est aussi produite ou partagée par n'importe quelle personne qui se créé un compte sur un réseau social.
L' avantage ? Tout le monde peut s'exprimer et des sujets très peu traités habituellement peuvent se retrouver à faire la Une de l'actualité. Exemple :
les mouvements "Me too", les Gilets jaunes,
Black Lives Matter. Ou peuvent être traités
de manière nouvelle et originale.
L' inconvénient ? Tout le monde s'exprime et
partage des informations sans forcément se préoccuper de la vérifier. Rappelez-vous, une information vérifiée est rarement un critère de partage prioritaire, au contraire des opinions politiques et des informations sensationnelles.
Vous avez remarqué que les contenus qui vous sont proposés sur les réseaux sociaux correspondent à vos goûts et à vos opinions ?
Dans vos contacts, avez-vous beaucoup de personnes qui ont des opinions (politiques, religieuses...) différentes des votres ?
Tout ceci n'est pas fait par hasard,
plus les contenus vous plaisent et plus vous restez sur la plateforme !
Rester suspicieux sur les réseaux
Connaître davantage les médias que l'on consomme
Les algorithmes, des programmes informatiques qui réagissent en fonction de vos actions sur les réseaux sociaux, vont analyser ce que vous aimez et ce que vous n' aimez pas.
Sur Youtube par exemple, vous allez regarder des vidéos, liker, commenter, partager...
Ces fonctionnalités très pratiques pour s'exprimer sur les réseaux, sont présentes avant tout pour vous suggérer de nouveaux contenus adaptés à vos goûts afin que vous passiez de plus en plus de temps sur leurs pages.
De plus, les réseaux sociaux sont conçus pour que nous nous sentions à notre place lorsque nous échangeons avec d'autres personnes ou que nous regardons ce qu'ils publient.
Le problème ? Nous ne nous confrontons pas à des opinions différentes des notres et que cela en vient à créer des "bulles de filtres" où les citoyens se rassemblent en fonction de leurs opinions, qui ne sont que très rarement contestées car partagées par tous.
A partir de cela, nous nous créons nos propres réalités qui ne nous confrontent jamais à d'autres points de vue, le contraire d'une démocratie.
Facile d' être critique envers des opinions contraires aux notres, plus difficile lorsqu'elles vont dans le sens de ce que nous pensons !
Des ressources pour aller plus loin
5 chaînes Youtube bourrées d'humour
à suivre pour développer son esprit critique
L' essentiel des articles importants
sur le sujet sur le site de la BNF :