CarteLaTène

LA communeDE LA TèNE comme vous ne l'avez jamais vue

La Tène

Textes:matthieu henguelyPhotos archives:lucas vuitelinfographie:François Allanou

La carte d'identité 5090 habitants au 31.12.2019. Superficie: 5,4 km2. Point le plus bas: 428 mètres (lac de Neuchâtel). Point culminant: 478 mètres. La Tène est née le 1er janvier 2009, après la fusion des anciennes communes de Marin-Epagnier et Thielle-Wavre, elles-mêmes issues des fusions de Marin et Epagnier, et de Thielle et Wavre en 1888.

Nature La forêt de la Ramée et ses roselières forment un endroit propice à la promenade, tandis que la plage de la Tène est connue et reconnue comme lieu de loisir.

Le tweet décalé de Christophe Bugnon « Fusion de fusion de villages lacustres autrefois voués aux dieux celtes, la commune se voue aujourd’hui aux temples de la consommation.»

Le site Impossible de parler de La Tène (du latin « tenuis », signifiant «hauts-fonds») sans parler des Celtes. Sous l’impulsion du géologue Edouard Desor, le site a en effet donné son nom au second âge du fer en Europe, entre 450 et 25 avant J.-C. Découvert par le pêcheur Hans Kopp en 1857, le lieu a fourni de nombreux vestiges, principalement des armes en fer. Deux ponts et plusieurs vestiges de bâtiments ont aussi été mis au jour, notamment par Paul Vouga, dès 1907. Aujourd’hui, on imagine que ce site devait avoir un aspect rituel, de nombreuses armes ayant notamment été rendues inutilisables.

Les anecdotes Près de 5000 emplois pour un petit peu plus de 5000 habitants. La Tène est la commune affichant le plus d’emplois par habitant du canton. Marin, ses centres commerciaux et ses zones industrielles sont un pôle économique depuis belle lurette (on peut citer la Cité Martini, construite dès 1902, en lien avec l’usine automobile). Et cela ne risque pas de changer, puisque canton et commune veulent encore développer le secteur. Marin, Epagnier, Préfargier, Thielle, Wavre… et Henripolis? Si cinq localités se sont développées au fil du temps sur le territoire de La Tène, une sixième aurait pu voir le jour au 17e siècle. En 1625, le prince Henri II d’Orléans-Longueville veut construire une nouvelle ville à l’embouchure de la Thielle. Elle aurait permis de diminuer le pouvoir de la bourgeoisie neuchâteloise vis-à-vis du prince et aurait constitué une rivale de taille égale à Berne. Mais le projet s’est heurté aux deux villes et au refus des propriétaires de vendre leurs terrains. Il ne s’est jamais réalisé.