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LA communeDE LA GRANDE BéROCHE comme vous ne l'avez jamais vue

La GrandeBéroche

Textes:Stéphane DevauxPhotos archives:CHRISTIAN GALLEY, LUCAS VUITEL, RICHARD LEUENBERGER, David marchon,keystoneinfographie:François Allanou

La carte d'identité 8790 habitants au 31.12.2019 (7e rang cantonal). Superficie: 42,25 km2. C’est la plus jeune commune neuchâteloise, elle qui n’existe que depuis le 1er janvier 2018. Elle est le résultat de la fusion de six communes: Bevaix, Saint-Aubin-Sauges, Gorgier-Chez-le-Bart, Vaumarcus, Fresens et Montalchez.

Nature Doit-on écrire Pointe du Grin ou Pointe du Grain? N’en déplaise aux puristes, qui préfèrent la première version, la seconde est en train de s’imposer inexorablement. Ce qui n’enlève absolument rien au charme sauvage de ce site préservé, petite plage de galets protégée par de grands arbres, juste au pied des vignes. Le sait-on vraiment? La Ferme Robert, édifice rural protégé du 18e siècle au pied du Creux du Van, se situe sur le territoire communal de La Grande Béroche.

Le tweet décalé de Christophe Bugnon "Une commune qui est à l’ouest, mais que son château et son histoire tiennent hors de portée de ses voisins vaudois."

Personnage On ne peut passer sous silence le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, défait sur les hauteurs de Concise par les troupes confédérées en mars 1476. Avant d’attaquer les troupes bourguignonnes (et de s’emparer d’un sacré butin!), les Confédérés ont assiégé le château de Vaumarcus, en mains de l’ennemi.

Monuments Dominant les vignes et le lac, l’abbaye de Bevaix occupe un cadre absolument magnifique. Si elle n’a plus vocation religieuse depuis la Réforme, elle sert de jalon à l’histoire de la région. Elle est citée dans un document de 998, ce qui en fait un des plus vieux édifices du canton nommément répertoriés. Plus vieux que la ville de Neuchâtel elle-même, dont le nom est attesté en 1011. C’est sans doute pourquoi l’acte de 998 situe l’abbaye au bord du lac… d’Yverdon. Le château de Vaumarcus, assemblage d’une forteresse du 13e siècle et d’un manoir de la fin du 18e siècle. Le pavillon des bains de Gorgier est une construction de 1907, peut-être signée de l’architecte Léo Châtelain. Restauré en 2000, il se dresse fièrement face à la plage de Chez-le-Bart. Pendant des décennies, les villages de La Béroche ont souffert de l’important trafic automobile sur l’axe Neuchâtel-Yverdon. Depuis le début de ce millénaire, la traversée s’effectue en sous-sol, via deux tunnels, ceux de Gorgier et de Sauges, comportant chacun deux tubes. De la gare de Gorgier-Saint-Aubin à Vaumarcus, le chemin de fer s’engouffre lui aussi dans un tunnel.

Les anecdotes Pourquoi a-t-on retenu le nom «Grande Béroche» pour la commune fusionnée? Parce qu’avec l’apport de Bevaix, elle dépasse le cadre de La Béroche historique, longtemps réunie en une seule paroisse - c’est d’ailleurs l’étymologie («parochia») du nom. Les armoiries de la nouvelle commune arborent une rose. C’était déjà le cas de plusieurs des anciennes collectivités. Cette rose, c’est aussi l’emblème d’Estavayer, preuve du lien de combourgeoisie qui dura de la fin du 14e siècle au milieu du 18e entre la paroisse du nord du lac et la ville située juste en face, sur l’autre rive. On dira aussi que Vaumarcus a longtemps été connue pour ses roseraies, qui ont cessé leur activité en 2009, après plus de 130 ans de vie. La commune de La Grande Béroche aurait pu ne jamais voir le jour. En 2011, un projet de fusion entre Bevaix, Cortaillod et Boudry aurait en effet dû donner naissance à la commune de Pontareuse. Mais ni Cortaillod ni Bevaix n’en ont voulu. Les Matous – puisque c’est ainsi que l’on nomme les gens de Bevaix – se sont alors tournés vers leurs voisines de l’ouest. Avec davantage de succès…