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LA communeDE CORNAUX comme vous ne l'avez jamais vue

Cornaux

Textes:florence veyaPhotos archives:david marchonchristian galleylucas vuitelinfographie:François Allanou

La carte d'identité 1556 habitants au 31.12. 2019. Superficie: 4,72 km2. Point le plus bas: 428 mètres. Point culminant: 670 mètres.

Nature Quatre espèces d’orchidées fleurissent, entre avril et juin, au-dessus du village, dans une prairie maigre appelée Les Lapies. Protégé, ce patrimoine floral attirait, dans les années 1950, des cars entiers d’Alémaniques.

Le tweet décalé de Christophe Bugnon «Entre lacs et montages, entre deux lacs, entre deux cantons, entre deux langues, bref une commune ‘entre’.»

Le personnage On se souvient de Paul Moser, employé communal impliqué dans nombre de sociétés locales, décédé en 1977, comme de « l’encyclopédie du village ». Et l’on ne peut omettre les membres de la famille Clottu, qui est installée depuis 1411 sur ce territoire.

Monument et site Le temple, construit vers 1228, a vu sa capacité augmenter de 50% en 1895. La raison? Les cinq pensionnats de jeunes filles installés dans le village. Provenant essentiellement de Suisse allemande, ces pensionnaires venaient à Cornaux y faire leurs humanités. Soit apprendre à tenir un ménage et à jouer de la musique. Lors de fouilles pendant la deuxième correction des eaux du Jura, les vestiges d’un pont de bois celtique sur la Thielle (datant d’environ 300 ans avant J.-C.) a été découvert. Il a été arraché par des crues de l’Aar qui, à cette époque, se jetait dans le Lac de Neuchâtel. L’archéologue Patrick Roeschli a réalisé une peinture de ce pont qui a servi de modèle au graffeur neuchâtelois Kesh: en 2019, il l’a reproduite sur une surface extérieure de 200 mètres carrés de l’espace Ta’tou. Une action privée, menée sans le soutien de la commune. Les mêmes fouilles ont aussi permis de découvrir neuf squelettes entiers et les restes d’une dizaine d’autres personnes, ainsi que des fragments de poterie, des armes et des ornements. Ils sont visibles au Laténium, à Hauterive.

L'anecdote Après l’épidémie de phylloxera, qui ravagea la vigne en 1870, tous les ceps furent arrachés et des pruniers furent plantés. Leurs fruits servaient essentiellement à faire des gâteaux et des confitures et, avec les déchets, de l’alcool. Des milliers de kilos de ces fruits étaient récoltés chaque année, au point de faire du village la Mecque de la prune.